Et voilà!
De waanzin nabij, hoe ging Vincent van Gogh met zijn ziekte (Musée Van
Gogh)
Traduction approximative: Au bord de la folie, comment Vincent van
Gogh a vécu sa maladie. Ou.....La folie à l'approche, comment Vincent van
Gogh a vécu sa maladie.
Cette exposition était très éclairante, pour la bonne raison que j’avais des idées toutes faites sur les derniers moments de la vie de Van
Gogh. J’étais persuadée, par exemple, depuis toute petite, qu'il s’était coupé l’oreille à Auvers-sur-oise, qu’il s’était tiré une balle dans la tête tout de suite après et qu’il était mort quelques heures plus tard. En fait cela a été plus long.
Van
Gogh et Gauguin habitaient ensemble à Arles, dans la « Maison jaune ». Il peignaient de concert, mais très vite, la situation a dégénéré et ils ne s’entendaient plus. Ils se disputaient beaucoup et Gauguin finit par annoncer son départ. Dans son autobiographie, « Avant et après » de 1903, il raconte que, juste avant son départ, Van
Gogh devenait de plus en plus bizarre et qu’il devait toujours se tenir sur le qui vive.
Le 23 décembre 1888, Van
Gogh se coupe l’oreille gauche. Un des doutes qui a toujours été entretenu est, qu’il n’ait coupé que le lobe de l’oreille, mais la lettre du Docteur Félix Rey à Irving Stone en 1930, montre bien l’extension des dommages.
Van
Gogh a d’abord été examiné par le Docteur Albert Delon qui a constaté qu’il était en plein délire, avec, comme il disait, des hallucinations de l’ouïe et l’ idée fixe qu’il avait été empoisonné. Il est hospitalisé à Arles. Van
Gogh peint, entre autre, pendant ces deux semaines d’hospitalisation, « Nature morte à l’assiette d’oignons » (1889).
Ses amis le facteur Joseph Roulin et le Pasteur Frédéric Salles l’ont beaucoup soutenu pendant cette période.
Après ces deux semaines, il est renvoyé chez lui, mais les choses ne s’arrangent pas et les voisins commencent à avoir peur de lui. Ils signent une pétition pour le faire interner. Le tenancier de café et ami de Van
Gogh, Joseph-Michel Ginoux a témoigné que ce qui avait été écrit dans le procès verbal était véridique, mais a refusé de signer la pétition.
En Avril Van
Gogh accepte de se faire interner dans la maison de santé de Saint-Paul-de-Mausole à Saint-Rémy-de-Provence.
Le Docteur Peyron qui s'occupait de lui figure sur la peinture.
Il reste un an. Sa fenêtre donne sur un champ de blé.
Il a quelques rechutes notamment quand il peint « Entrée d’une carrière ».
De mai 1889 à mai 1890 il peint 150 tableaux. Il quitte l’asile et s’installe à Auvers-sur-Oise. Le Docteur Gachet s’occupe de lui. Le 27 Juillet 1890, il se tire une balle dans la poitrine. Le Docteur Gachet est appelé par le propriétaire de l’auberge, Ravoux, mais il ne réussit pas à extraire la balle et Vincent van
Gogh meurt deux jours plus tard le 29 Juillet. 70 ans plus tard on retrouve, pas très loin de l’endroit où il s’était tiré une balle dans la poitrine, un pistolet type Lefaucheux à broche 7mm, tout rouillé. On suppose que c’est surement l’arme que Van
Gogh a utilisé pour s’ôter la vie.
Au fil des années il a été émis plusieurs diagnostiques le concernant.
1889 : Epilepsie
1923 : Schizophrénie, Neurosyphilis
1924 : Traumatismes de jeunesse et Neuroses
1926 : Episodic twilight states à la Kleist ?
1930 : Psychopathie
1938 : Bipolarité
1949 : Empoisonnement
1953 : Empoisonnement à l’alcool
1979 : Maladie de Ménière
1988 : Psychose cycloïde
1991 : Porfyrie
2000 : Trouble de la personnalité bordeline