Peter Stamm [Suisse]

nezumi a écrit:

églantine a écrit:

La forme du roman : une écriture que j'aurais trouvé plus appropriée à la nouvelle ....Dans la longueur ce détachement devient pesant ...

Tu as raison, Peter Stamm est bien meilleur en nouvelliste qu'en romancier, tu devrais tester un des ses recueils pour voir la différence. Par ex: Comme un cuivre qui résonne, ou Au-delà du lac, tous deux très bien .

J'ai suivi ton conseil Nezumi : j'ai réservé à la BDP  les deux  que tu me conseilles .Merci .
A suivre . 

églantine a écrit:

nezumi a écrit:

églantine a écrit:

La forme du roman : une écriture que j'aurais trouvé plus appropriée à la nouvelle ....Dans la longueur ce détachement devient pesant ...

Tu as raison, Peter Stamm est bien meilleur en nouvelliste qu'en romancier, tu devrais tester un des ses recueils pour voir la différence. Par ex: Comme un cuivre qui résonne, ou Au-delà du lac, tous deux très bien .

J'ai suivi ton conseil Nezumi : j'ai réservé à la BDP  les deux  que tu me conseilles .Merci .
A suivre . 

Bien!  

églantine a écrit:

Alors pourquoi autant de réserves ?
La forme du roman : une écriture que j'aurais trouvée plus appropriée à la nouvelle ....Dans la longueur ce détachement devient pesant ...En outre cette narration basée sur ces aller-retours  accentue cet effet de lourdeur.
Là où Alice Munro excelle dans son talent de nouvelliste ,maîtrisée à l'extrême dans une épure et une élégance magistrale , Peter STAMM  s'enfonce par le choix qu'il a fait de la forme romanesque , son style n'étant pas adapté .

Je ne suis pas vraiment d'accord, mais je peux comprendre que cette écriture plutôt blanche ne te corresponde pas, Eglantine. Bizarrement je préfère Peter Stamm dans les romans, il faut dire que je je suis beaucoup moins sensible aux nouvelles, sauf exception. (Cheever, Hubert Selby Junior, Paula Fox et quelques autres...)

Ce livre reste vraiment à part pour moi, et ton commentaire me donne envie de le relire en fait, merci pour cet avis en tout cas  

.

Aeriale a écrit:

églantine a écrit:

Alors pourquoi autant de réserves ?
La forme du roman : une écriture que j'aurais trouvée plus appropriée à la nouvelle ....Dans la longueur ce détachement devient pesant ...En outre cette narration basée sur ces aller-retours  accentue cet effet de lourdeur.
Là où Alice Munro excelle dans son talent de nouvelliste ,maîtrisée à l'extrême dans une épure et une élégance magistrale , Peter STAMM  s'enfonce par le choix qu'il a fait de la forme romanesque , son style n'étant pas adapté .

Je ne suis pas vraiment d'accord, mais je peux comprendre que cette écriture plutôt blanche ne te corresponde pas, Eglantine. Bizarrement je préfère Peter Stamm dans les romans, il faut dire que je je suis beaucoup moins sensible aux nouvelles, sauf exception. (Cheever, Hubert Selby Junior, Paula Fox et quelques autres...)

Ce livre reste vraiment à part pour moi, et ton commentaire me donne envie de le relire en fait, merci pour cet avis en tout cas  

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Oui tu me connais Aériale , il n'est guère surprenant que je n'adhère pas totalement à l'écriture !
Malgré cette critique de ma part , je dois dire que les personnages m'auront vraiment marquée......Et que le livre est déjà parti chez les copines !   Plutôt positif Non ?

églantine a écrit:

Oui tu me connais Aériale , il n'est guère surprenant que je n'adhère pas totalement à l'écriture !
Malgré cette critique de ma part , je dois dire que les personnages m'auront vraiment marquée......Et que le livre est déjà parti chez les copines !   Plutôt positif Non ?

C'est vrai qu'on commence à bien connaître les penchants de chacun

Eh oui, c'est positif tout ça, c'est un livre qui ne laisse pas insensible, qu'on aime ou pas. A voir la discussion qu'il avait entraînée à l'époque sur le fil de la LC.. de bons souvenirs!

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-Tous les jours sont des nuits-

Citation :

Elle ferma les yeux et perçut à nouveau le trou dans son visage, par lequel elle avait vu à l’intérieur d’elle-même. Elle essaya de lever les mains pour se cacher, se protéger. La couverture pesait sur sa poitrine.

Cela débute dans une chambre d' hôpital, une femme vient de subir une grosse opération et retrouve peu à peu ses sensations. Elle se nomme Gillian et est présentatrice de télévision, du moins était, jusqu'à ce fameux soir de réveillon. L'accident stupide: une soirée arrosée, un chevreuil qui coupe la route, son mari Matthias inanimé à côté lorsqu'elle reprend conscience. Par bribes, le récit se met en place. Elle est défigurée mais le chirurgien lui promet de la reconstruire. Peu à peu elle se souvient. Ce photographe Hubert pour qui elle a posé nue, les photos égarées sur lesquelles Matthias est tombée, la dispute...Et le trou noir. La vie qui bascule.

Comme dans ses précédents romans, quelque chose vient troubler la linéarité et l'apparent confort du quotidien. Gillian, devenue Jill dans la seconde partie, va tout faire pour retrouver cet artiste, et l'histoire se mettra en place doucement, après dérobades et contre temps. Vont ils se passer à côté encore une fois? Tout est toujours question d'étapes, de renouveau, chez Peter Stamm. Ici ses personnages sont tous deux en rupture de quelque chose, comme en fuite. Lui de sa peinture, elle de sa culpabilité et de son passé. Ils semblent égarés dans ce lieu oublié du monde -une ancienne station thermale- lorsqu'ils se retrouvent et l'auteur se délecte à suivre leurs hésitations, leurs moindres faux pas, comme un biologiste concentré sur son microscope.

J'ai encore une fois adoré retrouver cet univers fait de loupés et de virages, d'espoirs et de ratages. J'aime cette écriture pudique qui ne dit jamais vraiment, qui laisse la place à l'imaginaire à partir de détails captés dans le réel. En même temps je conçois bien qu'elle puisse paraître trop froide voire fade à d'autres, alors mon avis vaut ce qu'il vaut, mais j'aurais bien aimé que Kena (ou Nezumi, où es-tu?) me suive sur ce terrain...Peut être?  

Citation :

Ce devait bien être faux si c'était si facile à détruire, par un simple moment d'inattention, un faux mouvement

Tiens, ça serait une idée d'auteur, pour mon tour du monde, à la case Suisse… Vos commentaires successifs m'intriguent.
J'ai le choix entre trois de ses romans à la médiathèque, je vais voir ça de plus près...

Aeriale a écrit:

alors mon avis vaut ce qu'il vaut, mais j'aurais bien aimé que Kena (ou Nezumi, où es-tu?) me suive sur ce terrain...Peut être?  

en principe Peter Stamm appartient aux auteurs que je suis, partout... mais là, au moment que ce livre est paru en allemand, le résumé ne m'a pas, mais vraiment pas du tout parlé... et cela n'a pas changé jusqu'à présent... je vais le lire probablement un de ces jours... mais là, à l'instant, je ne sens aucune urgence

Armor-Argoat a écrit:

Tiens, ça serait une idée d'auteur, pour mon tour du monde, à la case Suisse… Vos commentaires successifs m'intriguent.
J'ai le choix entre trois de ses romans à la médiathèque, je vais voir ça de plus près...

bonne idée pour le découvrir...

Armor-Argoat a écrit:

Tiens, ça serait une idée d'auteur, pour mon tour du monde, à la case Suisse… Vos commentaires successifs m'intriguent.
J'ai le choix entre trois de ses romans à la médiathèque, je vais voir ça de plus près...

Oh oui, tente Armor! J'ai toujours préféré les romans aux nouvelles, mais chez lui ça se discute. Celui qui m'a le plus marquée est Sept ans Et personne n'a parlé d'Agnès?

kenavo a écrit:

en principe Peter Stamm appartient aux auteurs que je suis, partout... mais là, au moment que ce livre est paru en allemand, le résumé ne m'a pas, mais vraiment pas du tout parlé... et cela n'a pas changé jusqu'à présent... je vais le lire probablement un de ces jours... mais là, à l'instant, je ne sens aucune urgence

Je reconnais qu'il m'a moins emportée que d'autres, il y a toujours les mêmes thèmes bien sûr, mais la première partie est beaucoup plus réussie que la seconde, je trouve.
Après, on peut se perdre un peu dans la valse des sentiments, sur leur finalité. Il faut être accro et totalement inconditionnelle comme je le suis pour aimer quand même;-)

Ceci dit, j'aurais bien aimé un avis objectif (non, pas toi Eglantine )

Aeriale a écrit:

Ceci dit, j'aurais bien aimé un avis objectif (non, pas toi Eglantine )

Fallait pas me dire ça Aériale !
Tu auras mon avis un de ces jours .

Aeriale a écrit:

Oh oui, tente Armor! J'ai toujours préféré les romans aux nouvelles, mais chez lui ça se discute. Celui qui m'a le plus marquée est Sept ans Et personne n'a parlé d'Agnès?

Merci pour cette recommandation. Il est dans les trois titres disponibles, et c'est celui dont le résumé me tentait le plus.

Aeriale a écrit:

Et personne n'a parlé d'Agnès?

je l'ai lu longtemps avant de venir sur Parfum, donc, pas de commentaire de ma part
mais c'est en fait celui-là avec lequel j'ai fait connaissance et pour moi il aura toujours ce rôle à part, on en a déjà parlé plus d'une fois - ce premier contact avec un auteur reste souvent le plus marquant
Agnès est un roman très court (en allemand 160 pages) qui se déroule en Amérique et qui est raconté surtout du point de vue de la femme, protagoniste de ce livre et qui fait au début la connaissance d'un jeune homme... histoire d'amour? oui et non, mais surtout une qui ne va pas se dérouler à l'eau de rose, Agnès dit elle-même que le bonheur ne donne pas de bonnes histoires...
regard assez 'clinique', très détaché et froid sur cette relation, cette femme... un peu le ton de ses nouvelles et puisque j'ai par la suite lu ses nouvelles, je peux dire que dans son oeuvre ce sont surtout les nouvelles que j'adore et ce premier roman qui est assez court pour être considéré comme longue nouvelle

églantine a écrit:

Aeriale a écrit:

Ceci dit, j'aurais bien aimé un avis objectif (non, pas toi Eglantine )

Fallait pas me dire ça Aériale !
Tu auras mon avis un de ces jours .

Ouch, t'es sûre? De toutes façons, il n'est pas pour toi, tu vas le trouver vide et inintéressant, mais si tu aimes souffrir, vas y  

Armor-Argoat a écrit:

Merci pour cette recommandation. Il est dans les trois titres disponibles, et c'est celui dont le résumé me tentait le plus.

Je suivrai ton avis de près  

kenavo a écrit:

regard assez 'clinique', très détaché et froid sur cette relation, cette femme... un peu le ton de ses nouvelles et puisque j'ai par la suite lu ses nouvelles, je peux dire que dans son oeuvre ce sont surtout les nouvelles que j'adore et ce premier roman qui est assez court pour être considéré comme longue nouvelle

Merci pour ton petit com, Kena! Il me le faut

Aeriale a écrit:

églantine a écrit:

Aeriale a écrit:

Ceci dit, j'aurais bien aimé un avis objectif (non, pas toi Eglantine )

Fallait pas me dire ça Aériale !
Tu auras mon avis un de ces jours .

Ouch, t'es sûre? De toutes façons, il n'est pas pour toi, tu vas le trouver vide et inintéressant, mais si tu aimes souffrir, vas y  
:

Je l'ai réservé à la BDP et je ne suis pas du tout sûre d'avoir un avis négatif copinette !

églantine a écrit:

Je l'ai réservé à la BDP et je ne suis pas du tout sûre d'avoir un avis négatif copinette !

Ouille, trop tard alors?

Tu nous diras, mais ça m'embête que tu reprennes avec celui-ci, ce n'est pas mon préféré... Mais bon!

J'assumerai vaillamment