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| Clint Eastwood | |
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Auteur | Message |
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Maryvonne Zen littéraire
Messages : 4259 Inscription le : 03/08/2009 Localisation : oui, merci.
| Sujet: Re: Clint Eastwood Lun 23 Jan 2012 - 21:30 | |
| J'ai pas lu toutes vos critiques. Je l'ai vu, en VF, et me suis ennuyée. (mais j'ai beaucoup aimé le coté pédé refoulé fils fils à sa maman castratrice, qui aime se travestir parce qu'un homo le fait forcément)
Le pire du film : - les masques de vieux qui ont été achetés à la boutique de farces et attrape de Chauny - les personnalités incompréhensibles de son bras droit (l'homme au masque de fer...) et de sa secrétaire. Quitte à aller dans l'intime, autant nous expliquer comment ils ont pu être loyal à un mec aussi égoïste (et con). Figés du début à la fin, aucune évolution. Pas crédible pour moi.
Oserai-je Millénium (en VF) ce weekend ? Ou dois-je me résigner à fuir tous les films qui passent dans mon ciné (une malédiction ? ).
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| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Clint Eastwood Jeu 29 Mar 2012 - 10:38 | |
| L’échange (2008) Plus je découvre la filmographie d’Eastwood, et plus il me semble que ses films (en tout cas ses plus récents) sont caractérisés par une absence d’identité propre. La réalisation est classique. Toutes les règles du jeu sont posées à plat dès le début, et les heures suivantes servent à dénouer le nœud de l’intrigue. La reconstitution des décors et costumes de l’époque ne laisse rien à désirer, et se permet même des jeux d’ombres et de lumières qui renforcent l’ambiance feutrée d’un passé fait de bois et de velours. La musique ne m’a laissé aucun souvenir : aussitôt entendue, aussitôt oubliée, preuve qu’elle s’insérait certainement bien dans le film, mais preuve aussi qu’elle ne devait pas être exceptionnelle (qui oublierait le thème de Requiem for a dream ?). Le jeu des acteurs est très professionnel, c’est-à-dire convaincant mais lisse et sans relief. L’émotion inhérente à l’intrigue mise en place se fait sentir, par moments, lorsque le « type » du personnage incarné par l’acteur est rangé au placard le temps d’une interprétation qui ne se dirige plus uniquement dans un travail de démonstration grandiloquent. Dommage que les personnages donnent l’impression de n’être rien d’autre que des moyens de faire avancer l’histoire le plus rapidement possible vers ses rebondissements et son dénouement tragiques. Eastwood utilise le prétexte d’un fait divers pour illustrer ses thèmes préférés : dette, vengeance, injustices, inégalités. A la limite, ces thèmes constituent la marque de reconnaissance du réalisateur, même s’ils sont vastes et que leur traitement n’est pas particulièrement novateur. Quoiqu’il en soit, Eastwood semble tenir fermement à nous transmettre un message qui lui tient à cœur depuis de nombreuses années. Le désir de se venger et de rabaisser les coquelets imbus d’eux-mêmes et galvanisés par leur pouvoir dérisoire se propage comme un feu de paille de l’écran au spectateur. Et malgré toute la froideur et l’impersonnalité de la réalisation, on s’étonne de se sentir bouillonner à son tour. La transmission de la colère marche du tonnerre. Le film n’est pas manichéen : toute la balance des caractères penche du côté des sentiments les plus vils ou destructeurs ; certains servent à œuvrer pour des causes justes, d’autres œuvrent délibérément pour des causes injustes. Le seul personnage joyeux, c’est le tueur en série, tout goguenard jusqu’à ce qu’il comprenne où le conduit son enjouement dément. Difficile de comprendre comment Eastwood réussi à communiquer efficacement des émotions aussi extrêmes en s’appuyant sur une réalisation aussi insignifiante et plate… C’est peut-être là que réside son talent : dans l’art de communiquer sans esbroufe avec le spectateur. Mais c’est aussi ce qui peut décevoir lorsque l’on attend du cinéma qu’il nous fasse sortir d’une moiteur quotidienne. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Clint Eastwood Jeu 29 Mar 2012 - 10:56 | |
| Dans ta face, Clint !
(Merci Coli, bien parlé ! Maintenant nous sommes deux revanchardes anti-Eastwood) | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Clint Eastwood Jeu 29 Mar 2012 - 13:18 | |
| Paperlapap, il ne faudrait pas oublier l'enfance et marginalité dans les thèmes de prédilection. (et si ça marche c'est que le classicisme a du bon). | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Clint Eastwood Jeu 29 Mar 2012 - 20:30 | |
| L'Echange, c'est donc d'après un vrai fait divers, qui a eu un gros retentissement aux USA, apparemment, et on peut le comprendre. C'est une histoire vraiment horrible. La réalisation s'attache au moindre détail, tout est très bien reconstitué... mais après ? Ça sert à quoi ? Angelina Jolie est très bien dedans, elle souffre beaucoup, et comme elle est bien dans ce film, le spectateur souffre aussi (moi, en tout cas). On apprend qu'il y avait des flics corrompus aux USA à la fin des années 1920. Bon.
Est-ce qu'une reconstitution minutieuse d'une époque, avec une histoire vraiment horrible (ça touche à des enfants), ça suffit à faire un film qui nous "parle" ?
Il n'y a pas vraiment d'approfondissement psychologique, ça ne dénonce pas un problème actuel, et comme distraction, il y a mieux. Je ne sais donc pas à quoi "sert" ce film. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Clint Eastwood Jeu 29 Mar 2012 - 20:49 | |
| ils sont légions les films qui ne servent pas à grand chose (même des très bons ?). pour L'Echange c'est je trouve bouder du "gâteau pour les yeux". sans doute un n-ième film sur une histoire vraie, sur l'enfance, et sans grande surprise quant au message... mais un pur film classique dans la forme, sans nunucherie qui conserve forcément un semblant d'actualité (quand même) dans les thèmes (en plus du gamin et de la femme comme victimes habituelles) et qui ose, bien que sans surprise, affirmer : la pression, le rejet, l'abus et un rapport au poids médiatique à la fois nunuche si on veut et très violent (internement à la clé, ...) pour des "gens simples", victimes. A bien y regarder j'irai jusqu'à penser qu'il y va avec de moins gros sabots que les films qui démontent avec ravissement l'agitation et la machine. il reste de l'autre côté de la barrière avec une attention dans l'image qui a son intérêt. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Clint Eastwood Jeu 29 Mar 2012 - 21:03 | |
| Oui, la reconstitution, l'image, tout ça est impeccable. Et c'est parce que le film est bien fait, qu'il n'est pas nunuche, mais au contraire dur qu'il est douloureux. Sans entrer dans le détail de ce qui lui arrive et tomber dans le spoiler, c'est franchement horrible, non ? L'internement, tout ça... Ça a l'air d'un film qui dénonce, mais qui dénonce la situation de l'Amérique de la fin des années 20... (1920, je précise, parce que 2020, on y est bientôt). C'est très classique dans la mise en scène, c'est vrai.
Si Eastwood y était allé avec ses gros sabots, on se détacherait de l'histoire.
J'ai vu un paquet de films avec serial killers, etc., mais ces films sont généralement des films de genre, avec des conventions, les teenagers qui se font charcuter, ou bien le psychopathe avec l'enquête (parfois ironique, comme dans Zodiaque, de Fincher). Il y a un petit côté ludique (mot pas terrible à défaut de mieux), ou de suspens. Mais là, c'est ancré dans le réel des années 20 aux USA, ça fait "réel du passé", et c'est ça, finalement, qui m'a gêné. J'ai l'impression que voir ce film confinait au masochisme : il y a de grands tarés dans ce monde, on le sait, et là on le voit. Mais on sait que ça existe. Je ne veux pas jouer le prude, me boucher les yeux, mais sachant que ça existe (et les faits divers entendus à la radio nous ne rappelle trop souvent), je me suis demandé si c'était la peine d'en remettre une couche... | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Clint Eastwood Jeu 29 Mar 2012 - 21:35 | |
| en 2008 pour ce film, ou maintenant, humaniser (c'est une façon de le dire) un "fait divers" comme celui-ci avec une narration très simple et un maximum d'empathie comme tu le soulignes. je n'avais pas trouver ça anodin. Il a choisi la façon la plus simple au monde (ou presque) pour dire quelque chose de très simple, sans sombrer dans le voyeurisme, il y a toujours une retenue dans le film et cette qualité d'image qui favorise un quasi-recueillement (qui n'est pas que du faire vieillot), comme regarder une pietà à la fois très immédiat et avec une immensité derrière. c'est loin d'un racolage de tabloïd ou du fun, de "l'action" médiatique. Même s'il y a des mouvements et de l'action collective, de la mobilisation dans le film, le noyau reste cette "image" simple. Il n'y a pas de masque dessus (à part celui du cinéma), pas de second degré, ce n'est pas là qu'il choisit sa distance. C'est loin d'autres cinéastes plus tape à l'oeil ou chez lesquels on peut discuter du procéder artistique. presque un contre sens cette manière qu'il a choisie et toujours dans ce moule parfait dont rien ne dépasse d'un film linéaire et classique. ça pourrait ressembler à une revendication d'identité du cinéma. si si ça méritait d'être. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Clint Eastwood Jeu 29 Mar 2012 - 21:59 | |
| - Queenie a écrit:
- Dans ta face, Clint !
(Merci Coli, bien parlé ! Maintenant nous sommes deux revanchardes anti-Eastwood) Et ça n'est pas fini... ! - animal a écrit:
- Paperlapap, il ne faudrait pas oublier l'enfance et marginalité dans les thèmes de prédilection. (et si ça marche c'est que le classicisme a du bon).
L'enfance, oui. La marginalité... - eXPie a écrit:
Il n'y a pas vraiment d'approfondissement psychologique, ça ne dénonce pas un problème actuel, et comme distraction, il y a mieux. Je ne sais donc pas à quoi "sert" ce film. C'est vrai. Tiens, moi non plus je ne sais pas à quoi sert ce film. Pas qu'un film soit obligé de servir une cause noble, mais ce serait sympa qu'il apporte quelque chose au spectateur. Le plaisir pour les yeux, d'accord, c'est agréable, mais ça ne dure pas plus de deux heures, et après ça, difficile de revenir dessus. Et comme plaisir, je préfère le dépaysement kitsch d'un Orange mécanique ou d'un Phantom of the paradise, par exemple. Ca ramène l' Echange à une simple illustration. Seulement que c'est un film. Donc ce n'est pas compatible... | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Clint Eastwood Jeu 29 Mar 2012 - 22:25 | |
| oui, marginalité. cette femme (seule) est poussée en marge de la société et pointée du doigt.
et illustration et image ce n'est pas tout à fait pareil. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Clint Eastwood Ven 30 Mar 2012 - 7:47 | |
| Jsuis presque certaine que, si je le vois un jour (les films d'Eastwood sont presque des répulsifs pour moi), j'y trouverais de la nunucherie. Mais vous avez réussi à m'intriguer avec cette histoire d'image bien foutue, lisse et proprette, qui, du coup, amène un regard humain. N'empêche, quelque part, c'est la "patte Eastwood" non ? Et faut accepter ce côté paternaliste du gars qui voit, qui comprend, qui montre, humblement, et te laisse te faire ton chemin de moral. J'ai décidément du mal avec le parti pris cinématographique de donner l'air de ne pas en prendre (de parti pris). J'aime quand un cinéaste se bouscule un peu le cul dans l'esthétique, même quand c'est raté, au moins il cherche. Même si on sent qu'il se la raconte, et se prend pour un génie qu'il n'est pas, au moins il crée une réaction.
Les films d'Eastwood passent trop bien pour moi. Passent et s'effacent. Comme le dit Colimasson.
Pour le coup, c'est certain, c'est une question de sensibilité, parce que je n'ai souvent rien à leur reprocher. Ils sont "parfaits". | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Clint Eastwood Ven 30 Mar 2012 - 8:11 | |
| - Queenie a écrit:
- Jsuis presque certaine que, si je le vois un jour (les films d'Eastwood sont presque des répulsifs pour moi), j'y trouverais de la nunucherie. Mais vous avez réussi à m'intriguer avec cette histoire d'image bien foutue, lisse et proprette, qui, du coup, amène un regard humain. N'empêche, quelque part, c'est la "patte Eastwood" non ? Et faut accepter ce côté paternaliste du gars qui voit, qui comprend, qui montre, humblement, et te laisse te faire ton chemin de moral.
J'ai décidément du mal avec le parti pris cinématographique de donner l'air de ne pas en prendre (de parti pris). J'aime quand un cinéaste se bouscule un peu le cul dans l'esthétique, même quand c'est raté, au moins il cherche. Même si on sent qu'il se la raconte, et se prend pour un génie qu'il n'est pas, au moins il crée une réaction.
Les films d'Eastwood passent trop bien pour moi. Passent et s'effacent. Comme le dit Colimasson.
Pour le coup, c'est certain, c'est une question de sensibilité, parce que je n'ai souvent rien à leur reprocher. Ils sont "parfaits". Ceux qui sont assez récents... Eastwood fait comme Almodovar ou Cronenberg, sans doute : leurs premiers films étaientun peu foutraques, parfois mal filmés, mais ça donnait de l'énergie. Avec le temps, ils peuvent frôler l'académisme, ou même sauter dedans à pieds joints (c'est surtout le cas d'Eastwood, moins de Cronenberg et encore moins d'Almodovar, qui s'arrange pour faire une démonstration de sa maîtrise de la mise en scène, ce qu'on n'aurait jamais imaginé qu'il puisse faire un jour quand on revoit ses premiers films !). | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Clint Eastwood Ven 30 Mar 2012 - 19:12 | |
| D'accord avec ton point de vue Queenie... - animal a écrit:
- oui, marginalité. cette femme (seule) est poussée en marge de la société et pointée du doigt.
et illustration et image ce n'est pas tout à fait pareil. Pour ce qui est de la marginalité, pour le coup, je rejoins l'avis d'eXPie : Eastwood nous montre la marginalité, d'accord, mais une marginalité des années 20 qui est désormais révolue. Pour le coup, ce n'est pas franchement de l'audace. Mais c'est vrai que ça met à mal les mécanismes qui permettent aux hommes de toutes époques de se liguer contre un bouc-émissaire. Et c'est vrai, je confonds image et illustration, désolée. J'espère que tu m'as quand même comprise. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Clint Eastwood Ven 30 Mar 2012 - 19:20 | |
| révolue je ne sais pas... dans le principe non, dans la pratique faut voir aussi peut-être ? et quant à savoir si nous nous sommes compris, c'est difficile à dire, j'ai compris le sens de la remarque mais je n'y trouve qu'une réponse très partielle du coup (parce que je pense que tu avais du comprendre ce que j'avais tenté de dire). | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Clint Eastwood Mar 10 Juil 2012 - 20:19 | |
| Je viens de voir Invictus.... Pas grand chose de bons, et même, des séances de rugby ponctuées par des grognements bestiaux. Elles sont à mourir de rire. L'histoire de Mandela, connue déjà, l'épisode sur l'île "prison", qui aurait pu être mieux traité cinématographiquement et, si, quand même, la volonté de cet homme tellement bien illustrée par ce poème : - Citation :
Dans les ténèbres qui m’enserrent Noires comme un puits où l’on se noie Je rends grâce aux dieux, quels qu’ils soient, Pour mon âme invincible et fière.
Dans de cruelles circonstances, Je n’ai ni gémi ni pleuré. Meurtri par cette existence, Je suis debout, bien que blessé.
En ce lieu de colère et de pleurs, Se profile l’ombre de la mort. Je ne sais ce que me réserve le sort Mais je suis, je resterai sans peur.
Aussi étroit soit le chemin, Nombreux les châtiments infâmes, Je suis le maître de mon destin, Je suis le capitaine de mon âme.
William Ernest Henley (1843-1903) | |
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| Sujet: Re: Clint Eastwood | |
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