Annie Proulx

Annie Proulx (22 août 1935) est une auteure américaine, née dans le Connecticut de parents d'origine canadienne-française.
Elle vit dans le Wyoming.
Source : wikipedia

Biographie
Ses premières publications sont des guides pratiques de bricolage, qu'elle écrit en marge de ses activités de journaliste.
En 1992 puis en 1993, elle obtient le PEN/Faulkner Award pour son roman 'Cartes postales' puis décroche le très précieux Pulitzer pour 'Noeuds et dénouement'.
Elle répète à l'envi 'qu'il faut avoir vécu avant d'écrire', et sans doute a-t-elle eu raison d'attendre puisque son oeuvre est couronnée de prix et de succès. Elle reçoit un deuxième Pulitzer pour sa nouvelle 'Brokeback Mountain', tirée du recueil 'Pieds dans la boue' et qui sera adaptée au cinéma par le réalisateur Ang Lee en 2005. La nouvelle connaît un nouvel essor à la sortie du film et sera rééditée indépendamment. Les nouvelles vont bon train pour Annie Proulx qui publie 'C' est très bien comme ça' en 2008.
Source : evene.fr


Bibliographie

Citation :

Index: (cliquez sur les numéros de page pour y accéder directement)

1999 Cartes postales,
2001 Les Pieds dans la boue, qui comprend la nouvelle Brokeback Mountain, nouvelle qui a inspiré le film, Page 2
2004 Les Crimes de l'accordéon, Page 3,
2005 Nœuds et Dénouements, Pages 1, 3
2005 Un as dans la manche,
2006 Brokeback Mountain, (extrait du recueil Les Pieds dans la boue), Page 3
2007 Nouvelles histoires du Wyoming, Page 2
2008 C'est très bien comme ça, Page 1,
2012 Bird Cloud, Page 3

Citation :

mise à jour le 28/02/2013, page 3

Noeuds et dénouement

Citation :

Quatrième de couverture
Quoyle est un journaleux malchanceux et désespéré qui vit et travaille près de New York. Après la mort de sa femme, une jolie garce qui n'a cessé de le tromper, il met le cap sur Terre-Neuve, le pays de ses ancêtres. Avec ses deux filles assez perturbées et une vieille tante à la remorque, Quoyle se retrouve au bout du monde, journaliste pour un canard local dans un univers dur, où tout semble ballotté par les vagues et secoué par le vent. Noeuds et dénouement est une comédie irrésistible, passionnante, sur la vie et ses possibles

Je ne sais pas comment j’ai eu l'idée pendant tout ce temps que ce roman n’était pas traduit en français – en tout cas c’est la cause pourquoi je ne lui ai pas ouvert un fil jusqu’à présent.
Bien qu’elle en a écrit autre chose que ce fameux Shipping News (Nœuds et dénouement), je n’avais pas envie d’un fil où je ne pouvais pas parler de ce livre.
Grâce à Domreader j’ai réalisé qu’il y a bien et bel une traduction – et me voilà avec le fil.. et avec ce livre

Un livre qui m’a tout d’abord fait douter des juges du Pulitzer. Je ne suis pas arrivée à lire plus loin que la page 30. Ne retrouvant pas un fil rouge, je me suis ennuyée et j’ai mis le livre de côté.
Deuxième essaie quelques mois plus tard. Cette fois-ci c’était la page 50.. et j’étais vraiment prête à abandonner et oublier ce ‘chef-d’œuvre’ – mais je n’avais pas calculé avec la magie d’Annie Proulx – et de la magie il y en a dans ce livre. Que du bon, que du beau !
Deux jours après je suis retournée à ce livre et je l’ai lu d’une traite et je voudrais le lire au moins une fois par année, tellement c’est bien ce qui se produit avec les gens dans ce livre.. et en même temps avec le lecteur !

À partir d’un certain moment on ne sait pas si on veut adopter ou marier Quoyle, mais en tout cas on veut être près de lui, même avec tout le malheur qu’il y a dans sa vie, on ressent le changement qui va venir, on sait qu’il va avoir la force de se sauver.

Un livre qui emmène le lecteur dans une région assez désagréable, mais qui réchauffe en même temps avec les mots.


Un livre pour lequel il y a aussi une version film – qui est tout à fait sublime et merveilleuse – mais ne vous privez surtout pas de lire le livre avant de regarder celui-ci.
Les mots sont plus magiques, les mots vous touchent plus, les mots…. ah.. lisez ce livre

kenavo a écrit:

À partir d’un certain moment on ne sait pas si on veut adopter ou marier Quoyle, mais en tout cas on veut être près de lui, même avec tout le malheur qu’il y a dans sa vie, on ressent le changement qui va venir, on sait qu’il va avoir la force de se sauver.

J'aime pouvoir m'attacher aux personnages...dans les films et dans les livres...Celui-ci a l'air touchant...

coline a écrit:

J'aime pouvoir m'attacher aux personnages...dans les films et dans les livres...Celui-ci a l'air touchant...

tu vas tellement t'attacher à Quoyle, ses filles, sa tante et les gens du village en Terre-Neuve - tu ne vas plus avoir envie de quitter ce livre

kenavo a écrit:

coline a écrit:

J'aime pouvoir m'attacher aux personnages...dans les films et dans les livres...Celui-ci a l'air touchant...

tu vas tellement t'attacher à Quoyle, ses filles, sa tante et les gens du village en Terre-Neuve - tu ne vas plus avoir envie de quitter ce livre

Noté dans ma LAL...mais pour quand?...

kenavo a écrit:

Je ne sais pas comment j’ai eu l'idée pendant tout ce temps que ce roman n’était pas traduit en français – en tout cas c’est la cause pourquoi je ne lui ai pas ouvert un fil jusqu’à présent.
Bien qu’elle en a écrit autre chose que ce fameux Shipping News (Nœuds et dénouement), je n’avais pas envie d’un fil où je ne pouvais pas parler de ce livre.
Grâce à Domreader j’ai réalisé qu’il y a bien et bel une traduction – et me voilà avec le fil.. et avec ce livre

Il y a eu une première version en janvier 1997 (Editions Payot & Rivages).
Je me demande si d’autres livres d’elle n’ont pas été traduits en français à la fin des années 90 …je me rappelle en avoir lus au moins 2 ou 3 et les avoir appréciés mais je ne me rappelle pas les titres, ni même les histoires…

sousmarin a écrit:

Je me demande si d’autres livres d’elle n’ont pas été traduits en français à la fin des années 90 …je me rappelle en avoir lus au moins 2 ou 3 et les avoir appréciés mais je ne me rappelle pas les titres, ni même les histoires…

en tout cas ce sont les années où elle était très populaire en Allemagne et on ne pouvait échapper à ses livres..
comme toi j'en ai lu d'autres d'elles - mais aucun ne m'a marqué comme Shipping News (et j'ai aussi adoré Brokeback Mountain, tout comme les autres nouvelles de ce recueil) - et si je voulais en reparler je devrais relire.. ce qui n'est pas le cas pour Shipping News.. il est resté "auprès de moi" pendant toutes ces années

cadeau de Noëlx "C'est très bien comme ça" des nouvelles

que je lirai dans quelque temps !

Noeuds et Dénouements
The Shipping News
Annie Proulx

Voici un beau roman, fort, dense, âpre et rude comme les éléments le sont à Terre-Neuve car c’est là qu’Annie Proulx nous emmènera.
Mais revenons au début et à Quoyle, le héro anti-héro du livre. En vieil anglais son nom veut dire : rouleau, une bobine de corde. La corde, les nœuds sont une espèce de ‘fil’ rouge tout au long du livre. Chaque chapitre commence par un extrait du ‘Livre des Nœuds’ d’Ashley, qui décrit un nœud et son utilisation sur un bateau, en mer ou dans toute autre situation.

Et jusqu’à un certain point on peut dire que la vie de Quoyle n’est qu’un écheveau de nœuds, de nœuds douloureux, rien de lisse en tous les cas : une enfance minable pour ce garçon, coincé entre un père qui adule le frère cadet et méprise Quoyle, et ce frère détestable et brutal. La mère semble inexistante ou presque. Alors Quoyle mange, et mange encore pour exister, ou en avoir l’impression jusqu’à devenir terriblement imposant, si l’on peut le décrire ainsi. Il fait des petits boulots à droite et à gauche, rien de très satisfaisant et colle à l’image de looser que lui a attribuée son père. Curieusement, cet homme énorme épousera une femme au prénom de ‘Pétale’, mais pas pour la bonne raison — voilà un nœud de plus.

Pétale est une garce, et le jour où elle couche avec Quoyle, elle avait fait un pari avec ses copines, celui de ‘se faire le plus gros’. Et là bien sûr, le pauvre Quoyle tombe amoureux et l’épouse. Ils auront deux enfants, et Quoyle s’occupe de tout à la maison pendant que Pétale part en goguette avec d’autres hommes. Un jour elle l’abandonne même pour de bon, prend ses deux filles sous le bras et file en voiture avec son nouvel amant. En route, pour avoir un peu d’argent et être tranquille, elle vendra ses deux filles à un pédophile.

Bizarrement, c’est là que la véritable vie de Quoyle commence — on commence à démêler, à dénouer l’écheveau. Il réussit à récupérer les deux gamines avant que rien d’irréparable n’arrive, une vieille tante sort de nulle part, prend les choses en main, et tous les quatre partent pour Terre Neuve, pour Killick Claw exactement, un port d’où sont issus les ancêtres de la famille. Quoyle y a déniché par hasard un job de journaliste dans la feuille de chou locale. Il sera en charge des accidents de voiture et des ‘shipping news’ c'est-à-dire des infos concernant les entrées et les sorties des bateaux dans le port. C’est à partir de là que Quoyle va commencer à se reconstruire, ou plutôt à se construire au milieu de tous ces gens rudes comme la mer et la météo locale. Des gens forts, robustes, peu causants, mais capables d’observer et aussi de donner.

Difficile de lâcher le livre dès qu’on arrive à Terre Neuve. Annie Proulx a su en capter l’atmosphère, nous faire rencontrer des personnages incroyablement humains, leur faire raconter leurs histoires de marins ou d’hommes. Rien à faire ! On est avec eux dans la tempête avec de la neige jusqu’au cou, du brouillard plein les narines, des histoires plein la tête et l’estomac rempli de plats locaux goûteux et qui tiennent au corps.

Ne manquez pas les ‘Shipping News’, c’est tout à tour triste, désespérant, drôle, fort et terriblement attachant. Je compte bien continuer à découvrir Annie Proulx à travers ses autres livres.

domreader a écrit:

Difficile de lâcher le livre dès qu’on arrive à Terre Neuve. Annie Proulx a su en capter l’atmosphère, nous faire rencontrer des personnages incroyablement humains, leur faire raconter leurs histoires de marins ou d’hommes. Rien à faire ! On est avec eux dans la tempête avec de la neige jusqu’au cou, du brouillard plein les narines, des histoires plein la tête et l’estomac rempli de plats locaux goûteux et qui tiennent au corps.

absolument.. trop bien ce que tu en dis.. mais en plus, c'est vrai, ce livre est tellement

domreader a écrit:

Ne manquez pas les ‘Shipping News’, c’est tout à tour triste, désespérant, drôle, fort et terriblement attachant. Je compte bien continuer à découvrir Annie Proulx à travers ses autres livres.

je n'ai pas retrouvé tout à fait le même attachement dans d'autres livres d'elle..

mais fais toi surtout un plaisir - regarde aussi le film qui a transposé sublimement les mots d'Annie Proulx en image à ne plus oublier

Ah, Noeuds et dénouements..c'était très bien, oui!
Toujours pas vu Brokeback Mountain, moi , j'ai honte. Mais j'ai retrouvé dans mes armoires Les crimes de l'accordéon, quelqu'un n'en a pas parlé récemment??

prochainement:


C'est très bien comme ça

Citation :

Présentation de l'éditeur
On connaît l'attachement d'Annie Proulx pour les populations rurales d'Amérique du Nord, les habitants isolés du Wyoming, contrée majestueuse mais âpre, harassée par les caprices du temps et de la terre mais aussi, au fil des années, par les transformations économiques. Ses personnages sont affectés par des forces qu'ils ne peuvent contrôler : ils appartiennent à des mondes où les valeurs changent et les traditions s'effondrent. Confrontés aux temps nouveaux, pris au piège de leur propre destin, ils se sentent impuissants, mais à leur résignation se mêle toujours un orgueil, une fierté qui continue de clamer envers et contre tout : " C'est très bien comme ça ! ", disent les cow-boys à peine sortis de l'adolescence, les femmes des ranchs pleines d'abnégation, les vieux pionniers en rupture de ban...
Avec une rare puissance d'évocation, avec tendresse, avec violence, et avec l'humour qui est aussi le sien, Annie Proulx nous emmène un peu plus loin sur la piste de ces personnages plus vrais que nature et, dans ces histoires pittoresques, elle dessine le portrait d'un pays meurtri et magnifique.

Il est dans ma PAL, donc je le lirai un de ces jours.

"C'est très bien comme ça" de Annie Proulx

Des nouvelles qui décrivent le quotidien d'une population rurale en Amérique du nord , dans le Wyoming , au début du 20ème siècle.
C'est une écriture classique , sans chichi , qui colle parfaitement avec ce climat âpre aussi bien géographique que social.
3 de ces nouvelles me laisseront un souvenir plus précis

Les vieilles chansons de cow-boys:

Archie et Rose sont à peine sortis de l'adolescence et se marient . Archie a acheté un arpent de terre et il construit sa maison en rondins à l'aide d'un voisin Tom Ackler , tout est cosy , c'est "la petite maison dans la prairie" , l'amour est présent et fougueux , bref l'avenir semble leur sourire......
Et puis très vite , les ennuis et les problèmes se multiplient , et c'est "Enfer et Damnation" qui clôture cette triste nouvelle.

La grande coupe grasse de sang :

Des chasseurs aguerris (indiens ?) attirent un troupeau de bisons guidés par le chant d'un chaman , jusqu'au bord d'une falaise en les manoeuvrant si bien que les bisons trouveront une fin inéluctable en une mort atroce précipités dans le ravin.
Ne reste plus qu'aux chasseurs à tirer profit de cette chasse pour remplacer les tipis avec des peaux des animaux.

Le témoignage de l'âne :

Catlin se dispute violemment avec son ami Marc et effectue une randonnée seule (qu'elle avait projeté de faire avec Marc) dans l'Idaho sur une piste abandonnée .
Tout va bien jusqu'à une chute à 50 cm du sol qui lui emprisonne sa jambe sous une pierre rocheuse.....pas de sac , pas d'eau puisqu'elle avait juste fait une petite escalade et donc laissé ses affaires à son campement.

C'est assez terrible ces trois histoires , et Annie Proulx se garde bien de porter un jugement sur les actes (sacrifice des bisons)de ces êtres qui sont quotidiennement confrontés à la difficulté de subvenir à leurs besoins , le climat effroyable qui règne avec les hivers glacés et le blizzard brûlant en été.
C'est une peinture en fait , de moeurs et de paysages , ça me donne envie de poursuivre avec cet auteur.

darkanny a écrit:

C'est une peinture en fait , de moeurs et de paysages , ça me donne envie de poursuivre avec cet auteur.

je ne peux que recommander Noeuds et dénouements