Annie Proulx

Camille et darkanny, je suis bien contente que vous aimiez cet auteur, c'est fort ce qu'elle écrit et la nature est vraiment au centre de ses récits, c'est elle qui forge les hommes comme tu le dis Camille.

Brokeback Mountain

Dans cette courte nouvelle il faut savoir passer outre le langage osé, et abrupte, qui colle bien à la rudesse des cow-boys, pour se laisser emporter par la magie des montagnes du Wyoming, et des grands espaces. Derrière la rugosité verbale de nos deux personnages, il se dégage une sensibilité à fleur de peau, une amitié et un amour que rien ou presque ne viendra détruire.
Parce qu’il n’est pas facile, dans cette partie de l’Amérique, d’aimer différemment. Parce là aussi, il faut encore faire semblant pour pouvoir glaner ici ou là quelques moments, rares mais intenses de bonheur.
Ce récit est émouvant, apaisant. Son adaptation au cinéma m’avait laissé, à sa sortie, un excellent souvenir, m’avait enchantée tant par la beauté des paysages, que par la beauté cette l’histoire intime de Jack et Ennis.
Je ne suis pas une grande adepte de nouvelles, cependant, celle-ci étant extraite d’un recueil Les pieds dans la boue, je me laisserai volontiers tenter pour faire plus ample connaissance avec Annie Proulx.

Les crimes de l'accordéon

Présentation de l'éditeur
A la fin du XIXe siècle, un Sicilien débarque à La Nouvelle-Orléans, accompagné de son fils et d'un magnifique accordéon de sa fabrication. Passant de main en main, l'instrument devient le héros du livre. Il accompagne les aventures et tribulations des émigrants du melting-pot: Allemands du Middle West, Polonais de Chicago, Norvégiens du Minnesota... Tous ces humbles, ces miséreux de l'Europe gagnés par le rêve du Nouveau Monde, et dont les descendants, oubliant peu à peu leurs racines, forment l'Amérique d'aujourd'hui, sont les personnages d'un roman-fleuve grandiose comme une épopée. Lauréate du National Book Award et du prix Pulitzer, traduite dans une trentaine de pays, Annie Proulx nous conte l'Amérique réelle avec une vigueur et une puissance dignes de Steinbeck ou de Dos Passos.



je viens de terminer ce livre que je n'ai pas retrouvé içi!

Par le biais d'un accordéon L'auteure nous emmène dans l'émigration américaine, avec toutes ses difficultés et désespoirs.

Le livre est construit en << nouvelles ou petits romans >> avec l'accordéon qui nous entraine tristement souvent.

Un livre presque historique & fort, mais quelques fois difficile à suivre, du moins pour moi.

J'avais preferé les vraies nouvelles de <C'est pas comme ça >

4ème de couverture :

Citation :

« Bird cloud », c'est le nom d'un petit arpent de désert sur lequel, après des années de nomadisme, Annie Proulx décide un jour de s'installer et de bâtir la maison de ses rêves, au cour du Wyoming sauvage que les lecteurs de ses romans connaissent bien.Bird cloud est d'abord le récit de cette épopée architecturale, dont Annie Proulx retrace les étapes - des repérages au choix des matériaux, des problèmes de cadastre à ceux de la plomberie - avec passion et humour. Mais c'est aussi l'occasion, pour l'un des auteurs les plus farouches des lettres américaines, de lever le voile sur son histoire personnelle. Creusant les fondations de sa propre généalogie en même temps que celles de sa maison, l'auteur de Brokeback Moutain nous emmène sur les traces de ses ancêtres et démontre, à travers ce portrait autobiographique sans fard, qu'il n'est de réelle résidence, pour l'écrivain, que la littérature.

« Parce que l’endroit où j’habite a une influence majeure sur mon écriture et ma vie, je pensais qu’il était essentiel que Bird Cloud respire à l’unisson avec la nature, qu’elle soit façonnée par le vent, mais aussi par les ombres enveloppantes qui tous les soirs engloutissent le paysage, par le pan de lumière vive à l’extrémité est de la falaise. »
Construire la maison de ses rêves s’avère une entreprise longue et laborieuse. Ce fut le cas d’Annie Proulx, qui un jour succombe au charme désertique de Bird Cloud, au cœur du Montana, parcelle de terre au pied d’une montagne.
A la fois récit du processus d’acquisition, d’élaboration, et de construction, Bird Cloud, s’avère au fil des pages une évocation historique des lieux, et en filigrane une évocation discrète de la personnalité de l’auteur.
Ce rêve prendra du temps à se concrétiser, et lui coutera finalement cher et lui causera une multitude d’ennuis et disconvenues. S’installer au milieu de nulle part où les conditions météorologiques sont aussi extrêmes que changeantes ne s’improvise pas. Même en pensant à tout, on finit par passer à côté de l’essentiel.
L’auteur, malgré quelques longueurs, parvient à donner au lecteur une idée assez concrète des conditions de vie de l’endroit, et avec minutie, et détails donne une large part à la nature, la faune, et en particulier aux oiseaux qu’Annie Proulx a pris beaucoup de plaisir à observer Je regrette cependant un manque d’implication personnelle de l’auteur qui ne parvient pas à mon sens à donner une âme à ce récit qui restera jusqu’au bout assez technique.

ah oui, je l'avais découvert peu après la sortie en anglais et les critiques n'étaient pas très bonnes... genre "elle a écrit un livre pour financer cette maison" du coup j'ai laissé de côté!

mimi54 a écrit:

Je regrette cependant un manque d’implication personnelle de l’auteur qui ne parvient pas à mon sens à donner une âme à ce récit qui restera jusqu’au bout assez technique.

kenavo a écrit:

ah oui, je l'avais découvert peu après la sortie en anglais et les critiques n'étaient pas très bonnes... genre "elle a écrit un livre pour financer cette maison" du coup j'ai laissé de côté!

Ça ne donne pas très envie...


Par contre :

kenavo a écrit:

Noeuds et dénouement
Les mots sont plus magiques, les mots vous touchent plus, les mots…. ah.. lisez ce livre

Dire ça à propos d'un livre qu'on a laissé tombé deux fois avant de finir, ça m'interloque.

Kannskia a écrit:

kenavo a écrit:

Noeuds et dénouement
Les mots sont plus magiques, les mots vous touchent plus, les mots…. ah.. lisez ce livre

Dire ça à propos d'un livre qu'on a laissé tombé deux fois avant de finir, ça m'interloque.

ah oui, je ne peux que t'encourager d'entamer ce voyage... c'est un livre si beau.. et extra..

Je confirme ce que dit kena, c'est un livre magnifique.

Mais comment se fait-il qu'il t'ait fallu trois tentatives pour transformer l'essai Kena ?

Kannskia a écrit:

Mais comment se fait-il qu'il t'ait fallu trois tentatives pour transformer l'essai Kena ?

je me rappelle qu'il y a eu - à cause du prix qu'elle a reçu pour ce livre - tout un battage médiatique autour (dans le temps, j'étais beaucoup plus à l'écoute du monde germanophone et là elle était à ce moment LA star qu'il fallait lire)... donc, mes attentes étaient déjà au dessus du lot..
puis on sait bien qu'il y a des moments propices ou pas pour entrer dans un livre et je ne pourrais plus dire si c'était tout simplement un mauvais moment pour ce livre ou si le début est en effet un peu cahoteux.. en tout cas, il n'y avait rien qui m'attachait à ce livre.. heureusement que je n'ai pas abandonné, une lecture extra m'aurait échappée
et c'est marrant, j'ai eu la même expérience avec un livre de Nicholas Shakespeare qui est après le 3e essai devenu un de mes livres fétiches de cet auteur..
jamais deux sans trois semble être ma formule magique pour certains livres

C'est étonnant cette faculté que tu as de mener une lecture à son terme. Moi si ça ne marche pas la première fois et que j'abandonne le livre sans le finir, il y a peu de chance que je retente ma chance. Mais si, pour je ne sais quelle raison, je trouve le courage de lui laisser une deuxième chance et que j'abandonne à nouveau, il y a ZERO chance que je lui laisse une troisième opportunité ! Serais-tu maso ?

Cela dit, tu as eu raison d'être opiniâtre, la preuve.

Kannskia a écrit:

Serais-tu maso ?

parfois probablement, oui.. mais certainement pas en lecture
tout comme toi, les livres dans lesquels je n'entre pas (dépendant de l'épaisseur cela peut dire 30 à 60 pages), ont parfois une deuxième chance mais certainement pas une troisième..
mais voilà, l'exception qui fait la règle, il y a de ces livres qui "parlent" et quelques uns ont persisté à ce que je le reprenne.. et à chaque fois l'expérience était extra..

lisez, c'est pas chouette ça ? plein de saveur pour qui aime créer de ses doigts

Extraits du livre d' Annie Proulx, Cartes Postales...


Jewel tricote des bonnets et des pulls pour un magasin de ski...("Cartes postales", page 242)"Le problème c'est qu'ils veulent que j'utilise cette vieille laine ordinaire qui n'est même pas bien filée, pleine de bardanes et de graines de foin, au lieu des jolies couleurs que l'on trouve au Ben Franklin. Je veux bien employer de la laine à la place de l'acrylique, l'acrylique n'a pas le même ressort et se détend, mais je ne vois pas ce qu'on peut reprocher à un peu de couleur. Tout ce gris, ce brun, ce noir, cela rend monotone la confection d'un vêtement. aussi je me défoule avec les pulls de Ray".................................Tous les ans à Noël elle offrait à Ray un pull bariolé avec des motifs extravagants, des éclairs qui zébraient le torse, des avions écarlates sur un fond bleu de cobalt, des troupeaux de rennes verts cheminant sur des manches bordeaux et orange. Il les essayait, les admirait et s'extasiait sur les petits détails pendant que Mernelle se cachait les yeux en gémissant: "Oh non, je ne veux pas voir ça!"


Le pull au canard d'Annie Proulx...

Jewel fait le tour d'une vente de charité...("Cartes postales", page 243)
"Une grande malle carrée attira son attention. Elle lui arrivait à la taille, elle souleva le couvercle et regarda à l'intérieur. Elle était pleine de fils de toutes sortes, de couleurs et d'épaisseurs diverses, du lin filé à la main, des écheveaux de laine teints à l'ancienne, vert xanthium, rouge garance, bleu indigo, des teintes plus riches, plus subtiles qu'elle n'en avait jamais utilisé. Plus elle fouillait au fond de la malle, plus elle découvrait des trésors, comme cette couleur tendre qui lui rappela le bleu des sarcelles. A cet instant, elle se représenta le pull, elle le vit terminé avec des canards multicolores, nageant sur une eau sombre et des roseaux à l'arrière-plan des canards.
-"Cétait les fils de laine de la vieille Mme Twiss, elle est morte en Juillet et la famille veut débarrasser la maison de tout ce qui encombre", expliqua la femme..."