Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Georges Rodenbach [Belgique]

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Marko
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Marko
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MessageSujet: Re: Georges Rodenbach [Belgique]   Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 EmptyDim 14 Juin 2009 - 14:08

Un petit extrait en attendant:

Renée Fleming: Marietta's Lied
C'est presque du Richard Strauss!
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Ezechielle
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MessageSujet: Re: Georges Rodenbach [Belgique]   Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 EmptyDim 14 Juin 2009 - 14:19

J'ai lu "Bruges la morte" il y a maintenant 2 ans (je crois), j'ai beaucoup aimé l'atmosphère. Bruges, les canaux à l'eau noirâtre, les ruelles étroites en vieille pierre bleue glissante, un froid humide qui vous prend jusqu'aux os... le froid de la mort.

Très bien écrit, envoutant, mais vite lu Very Happy
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MessageSujet: Re: Georges Rodenbach [Belgique]   Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 EmptyDim 14 Juin 2009 - 14:21

Ezechielle a écrit:

Très bien écrit, envoutant, mais vite lu Very Happy

C'est gênant que ce soit vite lu?
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Ezechielle
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MessageSujet: Re: Georges Rodenbach [Belgique]   Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 EmptyDim 14 Juin 2009 - 14:27

Ben heu... oui et non j'ai envie de dire. Parfois on a envie que ça dure plus longtemps, mais d'un autre côté, quand c'est long, on a peur que ça devienne trop long (et puis c'est toujours agréable de pouvoir lire vite plein de livres, enfin, j'aime ce moment où je range un livre dans la bibliothèque, j'inspire un bon coup, et glisse le suivant vers moi, j'ai vraiment l'impression d'avoir accompli quelque chose, c'est le plaisir du livre sans la lecture... je ne sais pas comment expliquer... quoiqu'il en soit, long ou court, finalement, ça a autant d'avantages que d'inconvénients).
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MessageSujet: Re: Georges Rodenbach [Belgique]   Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 EmptyDim 14 Juin 2009 - 14:39

C'est vrai que c'est un moment particulier quand on referme le livre en disant: "ça y est, je l'ai terminé...". Soulagement ou satisfaction? Parfois un peu des deux laugh Il y a souvent la notion d'"effort" dans la lecture qu'on trouve moins avec la peinture, la musique, le cinéma qui se livrent plus rapidement.
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MessageSujet: Re: Georges Rodenbach [Belgique]   Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 EmptyDim 14 Juin 2009 - 19:21

Effort, je ne trouve pas. Durée certainement, on a la possibilité d'étirer dans le temps, ou alors de ne plus arriver à faire finir, de fractionner ou alors c'est trop rapide....On est plus maître que pour un film par exemple, on peut décider de stopper et de reprendre la lecture.
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MessageSujet: Re: Georges Rodenbach [Belgique]   Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 EmptyDim 14 Juin 2009 - 21:01

Le plaisir domine souvent mais Berlin Alexanderplatz par exemple m'a demandé un certain "effort" malgré sa richesse. Pour se laisser aller à cette structure narrative complexe, cette polyphonie futuriste qui éclate le récit.
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MessageSujet: Re: Georges Rodenbach [Belgique]   Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 EmptyDim 14 Juin 2009 - 21:45

Je dirais qu'il y a des livres qui demandent de la concentration, ce qui pour moi n'est pas tout à fait la même chose qu'un effort. Il faut quand même un contexte qui s'y prête, pas de lecture dans les transports par exemple. En fait les livres qui me demandent un effort au vrai sens du terme, sont les livres que je n'aime pas. Anne Rice m'a demandé un gros effort par exemple, alors qu'en général on ne considère pas cela comme difficile à lire. dentsblanches
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MessageSujet: Re: Georges Rodenbach [Belgique]   Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 EmptyDim 14 Juin 2009 - 21:47

Lecture rapide ou pas, vous avez tous fini par me donner fortement envie de le lire, en tout cas.
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MessageSujet: Re: Georges Rodenbach [Belgique]   Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 EmptyDim 11 Oct 2009 - 18:07

Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 Rodenb10
Burges-la-morte, à Bruges-pas-vraiment-morte, le 31/07/2009.

Bruges-la-Morte. 167 pages. Babel. Texte établi d'après l'édition de 1892.
Ce court roman commence ainsi :
Citation :
"Le jour déclinait, assombrissant les corridors de la grande demeure silencieuse, mettant des écrans de crêpe aux vitres.
Hughes Viane se disposa à sortir, comme il en avait l'habitude quotidienne à la fin des après-midi. Inoccupé, solitaire, il passait toute la journée dans sa chambre, une vaste pièce au premier étage, dont les fenêtres donnaient sur le quai du Rosaire, au long duquel s'alignait sa maison, mirée dans l'eau.
Il lisait un peu : des revues, de vieux livres ; fumait beaucoup ; rêvassait à la croisée ouverte par les temps gris, perdu dans ses souvenirs.
Voilà cinq ans qu'il vivait ainsi, depuis qu'il était venu se fixer à Bruges, au lendemain de la mort de sa femme. Cinq ans déjà ! Et il se répétait à lui-même : « Veuf ! Etre veuf ! Je suis le veuf ! » Mot irrémédiable et bref ! d'une seule syllabe, sans écho. Mot impair et qui désigne bien l'être dépareillé." (page 19)
Après dix ans de mariage, dix ans de bonheur, Hughes Viane est donc devenu veuf. Il voue à sa femme morte un véritable culte fétichiste.
Une vieille servante, Barbe, s'occupe de tout dans la maison. Les souvenirs de la disparue doivent être manipulés avec soin. La morte semble être encore là :
Citation :
"Il semblait que ses doigts dussent partout dans ce mobilier intact et toujours pareil, sofas, divans, fauteuils où elle s'était assise, et qui conservaient pour ainsi dire la forme de son corps. Les rideaux gardaient les plis éternisés qu'elle leur avait donnés. Et dans les miroirs, il semblait qu'avec prudence il fallût en frotter d'éponges et de linges la surface claire pour ne pas effacer son visage dormant au fond.. (page 21).

Barbe est la personne idéal pour son travail :
Citation :
"Barbe, la veille servante flamande, un peu renfrognée, mais dévouée et soigneuse, savait de quelles précautions il fallait entourer ces objets et n'en approchait qu'en tremblant. Peu communicative, elle avait les allures, avec sa robe noire et son bonnet de tulle blanc, d'une soeur tourière. D'ailleurs, elle allait souvent au Béguinage voir son unique parent, la soeur Rosalie, qui était béguine.
De ces fréquentations, de ces habitudes pieuses, elle avait gardé le silence, le glissement qu'ont les pas habitués aux dalles d'église. Et c'est pour cela, parce qu'elle ne mettait pas de bruit ou de rires autour de sa douleur, que Huges Viane s'en était si bien accommodé depuis son arrivée à Bruges. [...] Puis tranquillisé, les persiennes et les portes closes, il se décida à son ordinaire promenade du crépuscule bien qu'il ne cessât pas de pluviner, bruine fréquente des fins d'automne, petite pluie verticale qui larmoie, tisse de l'eau, faufile l'air, hérisse d'aiguilles les canaux planes, capture et transit l'âme comme un oiseau dans un filet mouillé, aux mailles interminables !" (pages 22-23).
"Et comme Bruges aussi était triste en ces fins d'après-midi ! Il l'aimait ainsi ! C'est pour sa tristesse même qu'il l'avait choisie et y était venu vivre après le grand désastre. [...] Une équation mystérieuse s'établissait. A l'épouse morte devait correspondre une ville morte. Son grand deuil exigeait un tel décor. La vie ne lui serait supportable qu'ici. Il y était venu d'instinct" (page 25).

Bruges est bien sûr au centre du roman : la ville projette son atmosphère triste, pluvieuse, quasi mortifère, sur le roman. Ainsi, les descriptions mortuaires et pluvieuses sont très nombreuses : "Et partout, sur sa tête, l'égouttement froid, les petites notes salées des cloches de paroisse, projetées comme d'un goupillon pour quelque absoute." (page 26)."Les cloches, dans le soir, sonnaient chaque fois pour quelque obit du lendemain." (page 46).

Mais un événement va faire que "Hugues n'entendait plus cette douleur des chsoes ; il ne voyait plus la ville rigide et comme emmaillotée dans les mille bandelettes de ses canaux." (pages 47). Tout est eau qui ruisselle, même la lumière, les sons...
Citation :
"Les villes surtout ont une personnalité, un esprit autonome, un caractère presque extériorisé qui correspond à la joie à l'amour nouveau, au renoncement, au veuvage. Toute cité est un état d'âme, et d'y séjourner à peine, cet état d'âme se communique, se propage à nous en un fluide qui s'inocule et qu'on incorpore avec la nuance de l'air." (page 75).
La religion, rappel de la mort, est omniprésente. Par les églises, nombreuses, et par les cloches... : "Ah! ces cloches de Bruges ininterrompues, ce grand office des morts sans répit psalmodié dans l'air ! Comme il en venait un dégoût de la vie, le sens clair de la vanité de tout et l'avertissement de la mort en chemin..." (page 77), ainsi que par les processions : "Alors s'entendit le cliquetis des encensoirs. La fumée bleue roula des volutes plus proches ; toutes les clochettes s'unirent en un grésil plus sonore, qui cuivra l'air." (page 102).

Une femme, qui ressemble étrangement à la morte, va faire son apparition... Mais on n'est pas chez Hitchcock (Vertigo).

Le roman vaut par son atmosphère étouffante, son écriture très (trop ?) travaillée, très symbolique (même dans les détails : par exemple, la chevelure de la morte, que Hughes Viane conserve, est qualifiée de "toujours vivante", page 21, mais de "chose qui était morte, puisqu'elle était d'un mort.", page 104), plus que par son histoire, d'abord intriguante, mais un petit peu faible vers la fin.
Ce texte est plus, sans doute, l'oeuvre d'un poète que d'un romancier.

Reste à voir, à l'opéra, ce que Korngold en a fait...
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MessageSujet: Re: Georges Rodenbach [Belgique]   Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 EmptyDim 11 Oct 2009 - 19:27

Dans 13 jours!!
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MessageSujet: Re: Georges Rodenbach [Belgique]   Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 EmptyDim 11 Oct 2009 - 21:50

Marko a écrit:
Dans 13 jours!!
joie
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MessageSujet: Re: Georges Rodenbach [Belgique]   Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 EmptyLun 12 Oct 2009 - 0:32

Arabella a écrit:
Marko a écrit:
Dans 13 jours!!
joie

Oui... joie
Je ne suis pas certaine d'avoir le temps de lire le roman avant...Mais j'écoute beaucoup les CD que j'ai achetés...

Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 Korngo10
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MessageSujet: Re: Georges Rodenbach [Belgique]   Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 EmptyLun 12 Oct 2009 - 16:43

Article de presse spécialisée pour nous mettre en appétit:

Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 Ville_10 Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 La-vil10

Citation :
Présentée pour la première fois à Paris en mai 2001 au Théâtre du Châtelet, La Ville morte de Korngold (créée en 1920 à Munich et à Cologne et en 2001 à Strasbourg), avait fait beaucoup parler d'elle. Comment une oeuvre aussi puissante avait-elle pu être tenue si longtemps à l'écart des scènes françaises, alors que son intrigue fantasmagorique, sa musique foisonnante et ses personnages héroïques ont tout pour déchaîner l'enthousiasme ? La mise en scène surchargée d'Inga Levant n'avait pas totalement convaincue, ce qui explique qu'il fallut patienter encore huit ans pour voir enfin ce titre entrer au répertoire de l'Opéra National de Paris.

Nicolas Joel a choisi pour ce faire la production de Willy Decker, présentée en 2004 à Vienne et vue depuis à Salzbourg, Barcelone et San Francisco. Le spectacle est comme toujours avec ce metteur en scène, élégant, cohérent et lisible, ce qui n'était pas le cas du propos échevelé d'Inga Levant. Pour raconter l'histoire de Paul, hanté par le souvenir de son épouse défunte (Marie), qui vit cloîtré à Bruges, Decker joue avec l'espace et les perceptions, le rêve et la réalité, le dedans et le dehors. Le salon du héros se dédouble dès que celui-ci repense au passé (acte 1), ou se transforme à vue en théâtre (acte 2), murs, sols et plafond coulissant alors comme par magie, avant de reprendre leurs places comme si rien ne s'était passé (acte 3). Lorsque Paul rencontre la danseuse Marietta, il croit reconnaître en elle la disparue, mais refuse ses avances par fidélité envers celle qui fut son idéal. Marietta pense pouvoir le guérir de ses obsessions, mais après une nuit d'amour, elle constate son échec et entame une danse macabre avec les mèches de cheveux de la morte, religieusement conservées. Au comble de la rage, Paul l'étrangle avec ces boucles, avant de réaliser que tout ceci n'était qu'une hallucination.

Une mise en scène fluide, soignée dans les images qui viennent peupler le songe de Paul, comme cette procession ou ce théâtre de tréteaux improvisé, tenue dans son style chic et minimaliste, qui ne dessert à aucun moment cette histoire facilement compliquée, voilà qui n’est pas si fréquent. Si la direction d'acteur manque de précision et d'inventivité, le plateau est fort heureusement habité par deux fortes personnalités musicales : Robert Dean Smith et Ricarda Merbeth. Le premier possède l'endurance et le format de Paul, taillé dans le roc wagnérien et l'héroïsme straussien, avec un timbre coloré, un aigu conquérant et une réelle sensibilité.

La seconde, entendue à Toulouse dans Die Frau ohne Schatten (Die Kaïserin) et dans Le nozze di Figaro (où sa langueur monochrome avait lassé), est une révélation dans le double rôle de Marie/Marietta. Soeur de Salomé et de Lulu, par sa volupté et son ardeur vocales, son personnage tantôt aguicheur, tantôt ravageur, est à la fois d'une résistance absolue et d'une maîtrise souveraine. La voix libre et bien trempée flotte au-dessus de l'orchestre, inépuisable et glorieuse, s'épanouissant aussi bien dans le célèbre et délétère "Glück das mir verlieb" (acte 1), que dans la confrontation finale face à Paul. Si Angela Denoke fut la muse de Gérard Mortier, Ricarda Merbeth sera celle de Nicolas Joël.

Dans un allemand scrupuleux, Stéphane Degout compose un Frank guindé et un Fritz extraverti, subtilement différenciés vocalement, délivrant un magnifique "Mein Sehnen, mein Wähnen", archet à la corde. Doris Lamprecht (Brigitta), Alexander Kravets (Albert), Elisa Cenni (Juliette), Letitia Singleton (Lucienne), Alain Gabriel (Victorin) et Serge Luchini (Gaston) complétant cette homogène distribution.

Dans la fosse, Pinchas Steinberg, personnalité assez froide et rigide, ne traduit pas toujours avec la subtilité requise, la fantasmagorie propre à cette partition haletante. Née de la plume d’un jeune prodige d’un peu plus de vingt ans, l'orchestration qui évoque les richesses harmoniques de Strauss et le langage mahlérien, situe cet ouvrage dans la lignée du romantisme héroïque. Steinberg parfois gêné par des tempi et une métrique complexes, vient tout de même à bout d’une musique au symbolisme luxuriant, en la faisant couler de source et en la traitant comme une arche ininterrompue, soutenue par un orchestre déchaîné.

François Lesueur
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MessageSujet: Re: Georges Rodenbach [Belgique]   Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 EmptyLun 26 Oct 2009 - 13:20

Souvenirs iconographiques de cette mise en scène exemplaire de Willy Decker:
Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 Decker10
Willy Decker


Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 6a00d814 Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 Totest10 Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 Totest11 Georges Rodenbach  [Belgique] - Page 2 Photo_10

Expie a fait le reporter sur le vif je crois...
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