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| Roberto Saviano [Italie] | |
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Auteur | Message |
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bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Roberto Saviano [Italie] Jeu 17 Nov 2011 - 20:06 | |
| Je viens de terminer Gomorra et j' en suis soufflé ! Je ne sais pas si j' irai jamais visiter la Campanie, mais je ne pourrai jamais la voir avec des yeux naifs... Et pourtant Dieu sait si j' apprécie l' Italie, ses écrivains, ses artistes...Mais là... Saviano est un écrivain et meme un bon écrivain. Son livre est une somme d' infos terriblement dérangeantes, morbides; terrifiantes, à peine croyables. Ce qu' il dit met sa vie en danger, parce que comme les juges Falcone et Borselino, le curé Don Peppino et quelques autres, il a décidé de lutter contre la Camorra par la parole. Le système mafieux qu' il dénponce est l' essence meme du système poitico économique qu' on nomme Néo libéralisme. Un système sans ame et donc sans état d' ame qui se nourrit du système et le nourrit. Contrefaçon, armes, drogues et dechets toxiques, tout est bon pour accroitre le profit et se poser comme l' avant garde criminalisés de l' économie mondialisée.
"Ce ne sont pas les camorristes qui choisissent les affaires, mais les affaires qui choisissent les camorristes. La logique de l' entrepreprenariat criminel et la vision des parrains sont empreints d' un ultra libréralisme radical. Les règles sont dictées et imposées par les affaires, par l' obligation de faire du profit et de vaincre la concurrence. Le reste ne compte pas. Le reste n' existe pas. Le pouvoir absolu de la vie ou de la mort, lancer un produit, conquérir des parts de marché, investir dans des secteurs de pointe : tout a un prix, finir en prison ou mourir. Détenir le pouvoir, dix ans, un an, une heure, peu importe la durée : mais vivre, commander pour de bon, voilà ce qui compte. Vaincre dans l' arène du marché et pouvoir fixer le soleil."
Ce livre est absolument nécessaire, mais on n' en sort pas indemne. | |
| | | Exini Zen littéraire
Messages : 3065 Inscription le : 08/10/2011 Age : 51 Localisation : Toulouse
| Sujet: Re: Roberto Saviano [Italie] Dim 11 Mar 2012 - 10:20 | |
| Vu Roberto SAVIANO dans "La grande librairie". Malgré le contrat lancé contre lui, et sa vie sous protection policière, il reste d'une force et d'une objectivité surprenante. Je venais de commencer "Le combat continue", que je comptais déjà lire de bout en bout. Son intervention télévisée renforce mon envie de terminer ce bouquin ! | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Roberto Saviano [Italie] Dim 11 Mar 2012 - 11:51 | |
| Moi aussi, j'ai suivi de près. A la question brutale "pensez-vous que le départ de Berlusconi va changer les choses ?", il répond oui... Un tel système parallèle ne peut de toute façon fonctionner sans le pouvoir officiel, plus ou moins complice dans la combine. Visiblement, ces dernières années, c'était "plus". | |
| | | Exini Zen littéraire
Messages : 3065 Inscription le : 08/10/2011 Age : 51 Localisation : Toulouse
| Sujet: Re: Roberto Saviano [Italie] Dim 11 Mar 2012 - 12:21 | |
| C'est marrant, tina ! Je lis ton post et en même temps, la pub au dessus du post, c'est "The Godfather : Le premier jeu social dans son genre" . Social, vraiment ? | |
| | | Exini Zen littéraire
Messages : 3065 Inscription le : 08/10/2011 Age : 51 Localisation : Toulouse
| Sujet: Re: Roberto Saviano [Italie] Ven 6 Avr 2012 - 10:29 | |
| Fini "Le combat continue" depuis quelques jours. J'ai embrayé direct avec "Gomorra". Un petit commentaire à vif sur "Le combat continue" (Je n'ai pas le livre avec moi, je ne me base que sur des impressions, des souvenirs...)
LE COMBAT CONTINUE
Tiré d'une émission télévisée animée par l'auteur lui-même, "Via vieni con me" (apparemment à traduire "Pars avec moi"), transmis par la Rai Tre et suivi par 8 à 10 millions de téléspectateurs, cette suite de monologues souligne les travers d'une Italie rongée par la mafia, et a pour but de faire prendre conscience au téléspectateur (ici au lecteur) que la meilleure façon de combattre les organisations criminelles c'est d'en parler. "Raconter, c'est un premier pas vers l'action, car les mots sont des actes." dit-il.
Ainsi, à travers plusieurs chapitres, Saviano démonte le système criminel par une explication en règle, sans jamais ennuyer le lecteur, car il donne des exemples concrets qui soulignent ses idées.
Prenons celle de la "machine à salir". Selon Saviano, la mafia réussit à décridibiliser ses ennemis ou ses détracteurs par la diffamation, en dévoilant des défauts - tout le monde en a - ou des penchants aux italiens. Ces derniers penseront alors que la personne en question ne vaut pas mieux que ce qu'elle dénonce ou combat. Il prend l'exemple du juge Giovanni Falcone, que la mafia a voulu faire passer pour un arriviste. Elle a même utilisé un attentat raté pour faire croire que Falcone avait lui-même préparer celui-ci afin d'attirer l'attention des médias. Au final, Saviano raconte l'attentat de Falcone et considère qu'un un ennemi de la mafia n'est crédible que quand il est mort. Pour lui, la mafia utilise cette "machine à salir" pour faire croire que tous les hommes se valent, qu'ils soient criminels ou non, et ainsi pour faire passer leur organisation criminelle comme un groupe pas si différent des autres.
Mais Saviano souligne aussi les différentes entreprises, dans laquelle la mafia est implantée, de manière à blanchir l'argent, et à le faire fructifier, sans risquer de lourdes peines : - avec le tremblement de terre de l'Aquila, par le biais de la vie dans un logement étudiant jusqu'à la destruction d'une aile du batiment, il montre l'implication de l'organisation criminelle dans le BTP, et ses conséquences dramatiques. En effet, pour réduire les coûts de production (et gagner ainsi plus d'argent), les clans mafieux ne tiennent pas compte des normes de sécurité en vigueur - Usant de leur influence, les clans mafieux ont gagné une grande part du marché du recyclage de déchets (notamment des déchets toxiques), qui ne font finalement l'objet d'aucun recyclage mais sont rejetés en pleine nature, ce qui entraînent d'énormes dégâts biologiques et écologiques. - Les organisations criminelles italiennes disposent d'un énorme potentiel d'"électeurs" qui, soit lassés de la politique, soit dans le besoin, vendent leur vote aux clans. Ainsi, certains politiques n'hésitent pas à traiter avec la mafia pour gagner les élections. Les clans donneront alors des consignes de vote et vérifieront scrupuleusement (je ne me rappelle plus comment, mais c'est assez ahurissant), que leurs "électeurs" ont voté pour leur client avant de leur remettre une certaine somme (de 10 à 50€ selon les régions). Les clans disposent ainsi d'une grande influence sur ces politiques (notamment lors des appels d'offre publics)
Il parle aussi d'autres problèmes, en prenant l'exemple d'un couple, de leur histoire d'amour. Le mari, atteint d'une maladie génétique qui le handicape et le fait souffrir de plus en plus, veut mourir dignement et dans la légalité. Il attendra plusieurs années avant de faire admettre à l'Etat italien l'inutilité d'un acharnement thérapeutique.
Le dernier texte, le plus surprenant, est un inédit : "Autoportrait d'un boss". C'est une interview sur trois jours d'un ancien parrain. Son histoire est ahurissante et permet d'avoir un vision interne du système criminel.
Bien sûr, ce n'est pas un roman. Même si tous les exemples ne se valent pas littérairement, leur utilisation rend ce livre vraiment prenant et surprenant. Les textes, entre le reportage et l'article d'analyse, permettent une compréhension globale du système criminel, mais l'auteur connait vraiment son sujet et n'hésite pas, plusieurs fois, à rentrer dans une précision méticuleuse des méthodes adoptées, des faits, etc…
Cela nécessite de petites connaissances géographiques de l'Italie (ce que je n'ai pas), mais Google répare tout ça très vite !
Dernière édition par Exini le Ven 6 Avr 2012 - 18:08, édité 2 fois | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Roberto Saviano [Italie] Ven 6 Avr 2012 - 11:47 | |
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| | | Exini Zen littéraire
Messages : 3065 Inscription le : 08/10/2011 Age : 51 Localisation : Toulouse
| Sujet: Re: Roberto Saviano [Italie] Ven 6 Avr 2012 - 17:06 | |
| Le forum avait encore déconnecté alors que j'avais tapé la totalité de mon commentaire . Bon, ça y est c'est fait ! Tina, tu peux revenir ! | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Roberto Saviano [Italie] Ven 6 Avr 2012 - 17:14 | |
| merci Exini pour ton commentaire, je lirai ce livre un de ces jours. | |
| | | titete Envolée postale
Messages : 136 Inscription le : 04/07/2012
| Sujet: Re: Roberto Saviano [Italie] Sam 16 Mar 2013 - 17:55 | |
| Je viens de finir la Gomorra (en italien, c'est accessible avec un petit niveau (et un dico)).
Le livre fait froid dans le dos mais surtout permet une meilleure compréhension du monde (voire de l'homme). Je suis ressorti de la lecture avec l'impression d'avoir vécu dans une sorte de rêve utopique jusqu'à présent. On ne peut pas tout savoir mais les exemples, les sujets traités sont édifiants. Un livre à lire pour comprendre notre société, un livre qui ne traite pas juste d'un mal italien mais bien d'une gangrène internationale. J'ai fait quelques recherches supplémentaires sur la Camorra et j'ai trouvé un article intéressant sur les débuts et l'affiliation politique de celle-ci, complémentaire au livre je trouve. Je me permets de vous mettre le lien : http://conflits.revues.org/107?lang=en, pour les curieux.
Sur l'écriture en elle-même, c'est le travail d'un journaliste mais aussi de quelqu'un qui vit le conflit. Parfois j'ai trouvé ça un peu lourd (le chapitre sur la guerre de la mafia) parce qu'il a tendance a versé dans la liste plus que dans l'analyse, mais cela reste très supportable par rapport à tout ce qu'on apprend.
Je me répète mais : A lire ! | |
| | | Hanta Agilité postale
Messages : 723 Inscription le : 04/07/2014 Localisation : Vitrolles
| Sujet: Re: Roberto Saviano [Italie] Lun 5 Oct 2015 - 20:31 | |
| Le Contraire de la mort : - Citation :
- « Le Contraire de la mort », raconte le deuil de Maria, une jeune fille de dix-sept ans, qui a vu partir son amoureux Gaetano pour l Afghanistan, dont il ne reviendra pas. Au-delà de la dimension personnelle et historique, son histoire comporte une dimension mythique : la jeune fille, moderne Eurydice à l inverse, dépasse tout pour retrouver Gaetano, et triomphe de la mort par son amour.
Je n'ai qu'à moitié aimé. Le sujet est intéressant, le deuil traversé par les femmes de soldats, les femmes jeunes qui plus est, et le regard de l'entourage sur elles est souvent tabou et briser le silence à travers le roman est important. Et ce sujet est bien traité, on imagine aisément la douleur du drame, la difficulté à vivre après, le sentiment d'abandon, la perte de sens. Saviano l'exprime très bien et avec une grande finesse, un style doux et presque poétique par moment. Mais le récit évolue et devient mièvre, on verse dans un pathos qui enlève toute possibilité d'empathie et qui énerve presque. Les descriptions de tristesse se multiplient deviennent longues et la réflexion se perd au fil des pages. Dommage l'auteur est capable à mon avis de beaucoup mieux, mais ce fut intéressant. | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Roberto Saviano [Italie] Mar 16 Fév 2016 - 12:12 | |
| Gomorra
Ce livre est une forme hybride entre le documentaire et l'autobiographie, entre le journalisme d'investigation et un essai d'économie criminelle.
S'il faut croire toutes les allégations de Roberto Saviano, force est de constater que nous entrons dans une ville (Naples) et une région (La Campanie) qui n'ont rien à envier à l'Enfer de Dante. Constatation facile. Comparaison aisée. Mais tangible. La Camorra dirige et veille sur toute l'économie de cette région italienne et lance ses ramifications jusqu'en Ecosse, au Pays Basque, à Tenerife et en Californie, en Colombie et au Venezuela, en Albanie et en Afrique. Car on ne devient pas les parrains de la Camorra en dealant de la dope sur le marché local, non on devient parrain en voyant grand, en organisant des réseaux et surtout, surtout en rêvant de devenir… chef d'entreprise.
Car, elle est sans doute là la plus grande surprise, la plus grosse révélation (et il y en a à foisons) de cet essai. Le jeune homme qui entre dans la Camorra ne souhaite pas devenir marchand d'armes ou grand dealer, ni brigand, ni bandit, il veut grâce à l'argent sale des trafics d'armes et de drogues ouvrir sa boutique, gérer des commerces, diriger des entreprises et peu importe qu'ils s'agissent d'usines de recyclage des déchets, de fringues ou de chaînes de restaurants. Il aspire à l'honnêteté, il désire la probité. Bien sûr, pour se faire, il ne faut pas hésiter à jouer du surin ou même de l'AK-47 : 3 600 morts dans les rues de Naples de 1979 à 2005, uniquement des règlements de comptes entre clans rivaux : 3 600 morts…
Le but de Roberto Saviano n'est pas de dénoncer la corruption mais de tenter de comprendre l'économie parallèle gérée par les clans de la Camorra. Qui s'occupe de quoi et comment. Comment se monte un réseau de vêtements de luxe qui seront vendus dans le monde entier, à partir d'ateliers clandestins où les travailleurs sont payés une misère pour un travail harassant et d'extrême qualité. Comment se régule le trafic de la cocaïne en provenance de Colombie pour le faire passer d'une drogue élitiste à une drogue récréative (en matraquant les prix par exemple). Comment on engage des gamins pour faire le boulot d'adultes qui n'en veulent plus, y compris pour décharger des fûts de substances radioactives qui seront mélangées à du compost et épandues dans les champs…
Ça c'est pour le fond, car pour la forme je rejoins titine : on ne peut pas dire que ce soit l'œuvre d'un écrivain mais bien d'un journaliste et d'un jeune homme qui dénonce (il rapproche son engagement de celui de Pasolini, que je ne connais pas mais qu'il me donne envie de lire) ; les listes successives de noms mafieux, des surnoms qui vont avec, des quartiers napolitains et des villes de Campanie peuvent paraître fastidieuses, l'ensemble n'a pas de structure (chronologique ou thématique) vraiment définie mais c'est un livre coup de poing qui vaut vraiment la peine d'être lu. | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Roberto Saviano [Italie] Mar 16 Fév 2016 - 14:10 | |
| Il a des gardes du corps Saviano ?
merci Shanidar pour ton commentaire qui ne peut qu'inciter à cette lecture. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Roberto Saviano [Italie] Mar 16 Fév 2016 - 15:32 | |
| Shanidar, Berthold Brecht l' écrit, les truands aspirent à devenir des bourgeois respectables et respectés. Et ils le deviennent souvent. Et les mafiosi aussi !
Quant aux hommes les plus riches du monde, ce sont eux aussi des truands ! C' est moi qui l' ajoute !
Pour revenir à Saviano, on avait besoin d' un tel livre. Je n' avais rien vu ni lu auparavant de comparable sur le sujet. Les mafias ne sont finalement qu' une extension du capitalisme et travaillent en connexion étroite aux quatre coin du monde. L' aspect pollution est également terrifiant. Quant à la complicité du menu peuple, on le voit, elle est liée à la mafia par d' autres attaches que la terreur. Et cela explique aussi pourquoi les mafiosi jouisssent d' une telle complicité et peuvent en toute impunité executer des juges courageux comme Falcone ou Borsalino. Saviano apparemment est mieux profégé que les journalistes de Charlie Hebdo. Tant mieux pour lui ! | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Roberto Saviano [Italie] Mar 16 Fév 2016 - 15:40 | |
| Je suis absolument d'accord avec ce que tu écris bix sur la nécessité d'un tel livre et sur la collusion inévitable entre mafia et libéralisme-capitalisme. Si je devais quand même parler d'un petit regret c'est que Saviano écrit, en reprenant les mots de Pasolini : je sais, j'ai les preuves ; mais on ne trouve aucune références dans son essai aux recherches qu'il a sans doute dû effectuer sur le net ou ailleurs. J'imagine qu'il est allé chercher la foule d'informations qu'il met en forme dans les journaux ou les sites spécialisés, or il ne cite aucune de ses sources... C'est dommage car cela aurait pu donner des pistes pour d'autres lectures. Et pour répondre à Bédoulène, ci-dessous un extrait d'un article paru dans Vanity fair d'avril 2015 : - Citation :
- Depuis huit ans, je ne me déplace plus qu’en voiture blindée, entouré de sept gardes du corps parfaitement entraînés. Je passe ma vie entre des casernes de police et des chambres d’hôtel anonymes, où je reste rarement plus de quelques nuits. Je ne prends plus le train, je ne roule plus en Vespa, je ne me promène plus dans la rue, je ne sors plus boire une bière. Ma vie est organisée à la minute près ; rien n’est laissé au hasard. Si l’envie me prenait de faire quelque chose de spontané, l’entreprise se révélerait d’une complexité ridicule.
Dernière édition par shanidar le Mar 16 Fév 2016 - 15:45, édité 1 fois | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Roberto Saviano [Italie] Mar 16 Fév 2016 - 15:45 | |
| - shanidar a écrit:
- Je suis absolument d'accord avec ce que tu écris bix sur la nécessité d'un tel livre et sur la collusion inévitable entre mafia et libéralisme-capitalisme.
Si je devais quand même parler d'un petit regret c'est que Saviano écrit, en reprenant les mots de Pasolini : je sais, j'ai les preuves ; mais on ne trouve aucune références dans son essai aux recherches qu'il a sans doute dû effectuer sur le net ou ailleurs. J'imagine qu'il est allé chercher la foule d'informations qu'il met en forme dans les journaux ou les sites spécialisés, or il ne cite aucune de ses sources... C'est dommage car cela aurait pu donner des pistes pour d'autres lectures. Ce qu' il raconte, ce sont des témoignages directs, mais qu' on peut recouper. Pour le reste, peut etre ne veut-il pas mettre en danger des personnes qui lui ont parlé. D' ailleurs, le courage qu' il a eu en écrivant le livre a délié bien des langues et encouragé des citoyens courageux à résister. Mais ce n' est vraiment pas facile ! | |
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| Sujet: Re: Roberto Saviano [Italie] | |
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