Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Claudia Pineiro [Argentine]

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Marie
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MessageSujet: Re: Claudia Pineiro [Argentine]   Claudia Pineiro [Argentine] - Page 4 EmptyJeu 30 Jan 2014 - 1:27

Elena et le roi détrôné
traduit de l'espagnol ( Argentine) par Claude Bleton

En exergue:
Maintenant, il la reconnaissait, elle qu'il avait certes aimée de son vivant mais sans jamais l'avoir reconnue. On n'était finalement uni à l'être aimé que lorsque ce dernier était mort, alors seulement on le portait en soi.
Thomas Bernhard ( Perturbation)


Une construction en béton, ce n'est rien d'autre qu'un château de cartes. Il suffit qu'arrive le coup de vent qu'il faut.
Thomas Bernhard ( Ténèbres)

Déjà, le titre, oui, topocl a tout à fait raison, pourquoi cette traduction? Elena sait, point.
Et Elena sait tout sur sa maladie, une forme rapide de Parkinson, qui ne lui permet de continuer à "vivre" avec un cerveau qui réfléchit et le reste du corps qui ne réagit-encore pour un petit moment, combien de temps-qu'après la prise de son médicament.
Rita ,sa fille, savait aussi.
Mais Elena ne sait pas tout. Elle ne sait pas pourquoi Rita a été retrouvée pendue dans le clocher de l'église. Pourtant, Elena sait que Rita n'allait jamais à l'église quand l'orage menaçait, Rita avait peur de la foudre. Les choses qu'Elena sait sont des certitudes. Et revenir sur des certitudes, c'est très difficile.
Et Elena ne sait pas non plus qu'on ne fait pas le " bien" des autres malgré eux, ou plutôt que l'on ne prend pas certaines décisions à leur place.

Tout cela, elle va l'apprendre au cours de cette journée , en se traînant, pas après pas, pour continuer cette quête de vérité, une minute après l'autre, cette journée de lutte acharnée contre l'impuissance de son corps.

C'est un roman.. déchirant, hyperréaliste, cruel, terriblement éprouvant à la lecture. Mais excellent.

Elena boit son thé et dit, je l'ai aimée, et elle m'a aimée, vous savez? Je n'en doute pas, dit Isabel, à notre façon, explique Elena, mais pour l'autre il n'y a pas besoin d'explication, c'est pourquoi elle dit, c'est toujours à notre façon. Le chat miaule entre les deux femmes. Ai-je été une bonne mère? Qui peut le dire?
....Vous aimez les chats? demande Isabel ,je ne sais pas, répond-elle et la femme lui dit, au moins nous savons que le chat vous aime. Elena sourit et pleure en même temps, oui, on dirait qu'il m'aime.  Qu'est ce que vous allez faire, maintenant? demande la femme et Elena voudrait répondre, elle voudrait dire, je vais attendre de pouvoir me remettre à marcher, mais il y a tant de mots qui envahissent sa tête en même temps, qui s'emmêlent, se mélangent, se brisent les uns contre les autres, se perdent ou meurent avant qu'Elena ait pu les prononcer, alors elle ne dit pas, ne répond pas, ne sait pas, ou parce qu'elle sait maintenant, elle se garde de dire, de répondre, se contente de caresser le chat. C'est tout pour aujourd'hui, caresser un chat. Demain peut-être, quand elle ouvrira les yeux et prendra son premier comprimé de la journée. Ou quand elle prendra le deuxième. Peut être.
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Avadoro
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MessageSujet: Re: Claudia Pineiro [Argentine]   Claudia Pineiro [Argentine] - Page 4 EmptyVen 19 Juin 2015 - 23:55

Les veuves du jeudi

Claudia Pineiro décrit avec une rigueur implacable la lente dérive d'une classe sociale repliée sur elle-même, qui croit pouvoir se protéger du monde extérieur en créant un entre-soi mortifère. Le développement de cette banlieue résidentielle près de Buenos Aires contribue à produire un enfermement symbolique, précipitant les protagonistes dans une dérive sinistre au-delà des apparences d'un quotidien aisé.

L'écriture est minutieuse et révèle un glissement progressif vers des illusions et une sensation d'irréalité. Cet exercice de style acerbe et virulent m'a parfois lassé sur la durée mais cette exploration d'un mirage collectif est assez fascinante. Le geste introductif du roman, d'abord grotesque, apparait alors étrangement logique et prévisible.
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domreader
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MessageSujet: Re: Claudia Pineiro [Argentine]   Claudia Pineiro [Argentine] - Page 4 EmptyLun 10 Aoû 2015 - 14:33

Les Veuves Du Jeudi
Claudia Piñeiro


Claudia Pineiro [Argentine] - Page 4 Veuves10

Voilà un roman que j’ai lu avec plaisir de bout en bout ! Le récit se déroule en Argentine dans un quartier très favorisé un peu à l’écart de Buenos Aires : Altos de las Cascadas. Il s’agit de ce que les argentins appellent un ‘country’, un quartier résidentiel fermé, et gardé. Ici viennent habiter quelques familles ultra-privilégiées. Tous y vivent en vase clos, dans un espace ultra-réglementé. Les enfants y vont à l’école puis au lycée, on peut aussi y faire ses courses, ou encore du sport. C’est ainsi que tous s’imaginent y être à l’abri du monde et de ses turpitudes, mais ce n’est qu’un rêve doré et la menace d’un futur bien plus périlleux plane en permanence.

Claudia Piñeiro nous révèle ce monde finalement assez impitoyable à travers les yeux de quelques-uns de ses habitants et les voiles de la cage dorée se lèvent sur des secrets peu engageants jusqu’au drame final qui est habilement placé juste au début du roman. La construction du roman est ingénieuse sous forme de flash backs à des moments divers du passé et on se sent gagné par le désenchantement progressif des personnages et la cruauté de cet îlot refermé sur lui même.

PS : Les Veuves du Jeudis sont les épouses ‘privilégiées’ de certains de ces hommes ‘privilégiés’, ainsi surnommées car leurs maris se réservent les jeudis soirs pour passer une soirée entre hommes chez l’un d’entre eux, pour jouer aux cartes, boire, etc..
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MessageSujet: Re: Claudia Pineiro [Argentine]   Claudia Pineiro [Argentine] - Page 4 Empty

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