Billy Wilder

traversay a écrit:

C'est marrant, moi c'est le couple Hepburn/Cooper dans Ariane, du même Wilder qui m'a posé problème.

Et bien, on se retrouve quand même Absolument! Là aussi je me suis posée la question comment il a pu engager un Cowboy pour faire le Playboy à Paris?? Mais au moins celui-là je suis arrivée à le voir deux fois - à cause de Audrey et pour vérifier si Cooper était vraiment tellement terrible (il l'est ) - tandis que Sabrina.. rien à faire.. je ne vais pas y aller plus d'une fois

traversay a écrit:

Il faudrait citer les meilleures "vacheries" de Wilder, je le ferai éventuellement dans ce fil.

vas-y

(on Marilyn Monroe) Breasts like granite and a brain like Swiss cheese.
(on Marlene Dietrich) Mother Teresa with better legs.

Par exemple....

traversay a écrit:

Par exemple....

et zut.. il ne faisait pas dans la dentelle

L'odyssée de Charles Lindbergh (The spirit of St. Louis, 1957).
Deux heures avec un type coincé dans une carlingue et ne disposant pas de radio ! Et en plus, on connait l'issue. Le film réussit pourtant à passionner grâce à l'aisance technique du cinéaste et son talent de conteur. Ajoutons qu'il s'agit du film le moins wilderien qui soit : un personnage central (lui qui privilégie les duos ou trios) ; peu de dialogues ; un destin héroïque (Wilder préfère évoquer les faiblesses de l'humain). Pas de trace de cynisme grinçant ou de pessimisme dans ce film atypique de Wilder. A part, donc, dans sa filmographie mais pas un échec artistique, loin de là.

Ariane (Love in the afternoon, 1957).
Même actrice (Audrey Hepburn), même portrait de jeune fille (faussement fragile) amoureuse, même dénouement et...Gary Cooper en lieu et place de Bogart. Wilder a t-il voulu refaire Sabrina en essayant de doser différemment humour et émotion ? Et puis il y a un Paris, tel que le rêvent les américains, rebâti par le grand Trauner. Et aussi Maurice Chevalier, inénarrable ! Si vous ne croyez pas dans la romance Hepburn/Cooper, il reste la délicieuse alchimie père/fille qui fonctionne de merveilleuse façon.

traversay a écrit:

L'odyssée de Charles Lindbergh (The spirit of St. Louis, 1957).

Deux heures avec un type coincé dans une carlingue et ne disposant pas de radio ! Et en plus, on connait l'issue. Le film réussit pourtant à passionner grâce à l'aisance technique du cinéaste et son talent de conteur.

d'accord avec ta vue sur ce film.. je dois dire que j'avais même pas réalisé que c'est un film de Billy Wilder, tellement atypique comme tu dis.. mais j'ai bien aimé

traversay a écrit:

Ariane (Love in the afternoon, 1957)
[...]
Si vous ne croyez pas dans la romance Hepburn/Cooper, il reste la délicieuse alchimie père/fille qui fonctionne de merveilleuse façon.

oui.. ces moments sont délicieux

Témoin à charge (Witness for the prosecution, 1957).
Au départ, un court récit de Agatha Christie, adapté au théâtre par l'auteur en 1953. Wilder fait son miel de cette histoire qu'il enrichit encore de plusieurs rebondissements. Une oeuvre sur le mensonge, à la fois film de cour de justice et thriller, sans compter quelques respirations comiques. Dans cet immense jeu de rôles, Dietrich se retrouve aux côtés d'un Laughton virtuose et d'un Tyrone Power émouvant, d'autant qu'il s'agit de sa dernière apparition au cinéma. Le film est hautement recommandé par kenavo (voir plus haut).

Certains l'aiment chaud (Some like it hot, 1959).
Le chef d'oeuvre burlesque de Wilder qui parodie allègrement le film de gangsters et la comédie de moeurs à la Capra. Outre Marilyn, le prestation de Curtis et Lemmon travestis en femme est gigantesque (voir la séquence du voyage en train). Au passage, Wilder se livre à une critique en règle de l'hypocrisie régissant les relations hommes/femmes dans la société américaine.

La garçonnière (The apartment, 1960).
Comédie cynique proche du mélodrame, le film est une vision lucide de la société américaine et de ses travers. La garçonnière est à la fois une critique féroce (la vie professionnelle dans une compagnie d'assurances), une comédie vaudevillesque, et une belle romance (entre Baxter et Fran).
Il évoque le sexe sans concession, vu comme un passe temps ou comme un moyen indirect de gravir les échelons, toute en respectant la forme d'un divertissement haut de gamme. Deux rôles en or pour Lemmon et MacLaine.

Un, deux, trois (One, two, three, 1961).
C'est une farce qui va à toute vitesse et enchaîne les gags et répliques cultes. La cible ? Le capitalisme et le communisme, également ridiculisés, dans le Berlin de la guerre froide. Wider s'en donne à coeur joie et Cagney joue un rôle qui aurait très bien convenu à...de Funès.

traversay a écrit:

Un, deux, trois (One, two, three, 1961).
C'est une farce qui va à toute vitesse et enchaîne les gags et répliques cultes. La cible ? Le capitalisme et le communisme, également ridiculisés, dans le Berlin de la guerre froide. Wider s'en donne à coeur joie et Cagney joue un rôle qui aurait très bien convenu à...de Funès.

Ah oui, c'est assez délirant. Cagney parle à la vitesse de la mitrailleuse... Et tire effectivement verbalement sur tout ce qui bouge. Je crois que le film avait fait un flop, et on peut le comprendre : un film qui tape sur le communisme ET le capitalisme ne pouvait pas avoir du succès au début des années 1960.

eXPie a écrit:

Je crois que le film avait fait un flop, et on peut le comprendre : un film qui tape sur le communisme ET le capitalisme ne pouvait pas avoir du succès au début des années 1960.

je n'ai jamais trop accroché à celui-là je dois dire..

tandis que j'ai une énorme sympathie pour La garçonnière - j'adore ton résumé Traversay dans lequel je retrouve mon approche pour ce film.. à revoir d'ailleurs

kenavo a écrit:

tandis que j'ai une énorme sympathie pour La garçonnière - j'adore ton résumé Traversay dans lequel je retrouve mon approche pour ce film.. à revoir d'ailleurs

Ah, la garçonnière !
Et puis, il y a Shirley McLane !
Et une grande leçon de cuisine : superbe façon de faire des pâtes !

eXPie a écrit:

Et puis, il y a Shirley McLane !

oui.. elle est adorable ici.. je ne l'ai pas suivi tout au long de sa carrière, mais elle en a quelques bijoux parmi sa filmographie, dont celui-ci..

eXPie a écrit:

Et une grande leçon de cuisine : superbe façon de faire des pâtes !

oui.. en effet.. très original
je vais voir pour le DVD, tout cela me donne trop envie de le revoir

Moi aussi j'adore La Garçonnière ainsi que Un, deux, trois film trop méconnu et pourtant très drôle.

Quelques extraits de dialogues de Un, deux, trois :

Otto : I will not have my son grow up to be a capitalist.
Scarlet: When he's 18 he can make his mind up whether he wants to be a capitalist or a rich communist.

C.R Macnamara : Cigarette? Cigar?
Peripetchikoff: Here, take one of these.
C.R. Macnamara: Thanks. Hm, 'Made in Havana'.
Peripetchikoff: We have trade agreement with Cuba. They send us cigars, we send them rockets.
C.R. Macnamara: Good thinking.
C.R. MacNamara: You know something? You guys got cheated. This is a pretty crummy cigar.
Peripetchikoff: Do not worry. We send them pretty crummy rockets.

C.R Macnamara : They're staying at the Grand Hotel Potemkin. You know where that is?
Fritz: Yes, sir. It used to be the Great Hotel Göring, and before that, it was the Great Hotel Bismarck.