Billy Wilder

traversay a écrit:

Madame B. a écrit:

Je suis très contente, j'ai eu un coffret de films de B. Wilder pour Noël.

Chouette ! Quels sont les films du coffret ?

Sept ans de réflexion
Témoin à charge
Certains l'aiment chaud
La Garçonnière
Un, deux, trois
Irma la douce
Embrasse moi, idiot
La Grande combine
La Vie privée de Sherlock Holmes
Avanti

Ce n'est pas l'intégrale mais il y a déjà de quoi passer de bons moments. Hier j'ai revu avec plaisir Témoin à charge.

Waouh. Beau cadeau !

A paraître :

Après la lecture du livre de Sam Wasson autour de Breakfast at Tiffany's, je n'ai non seulement hier soir revu ce film, mais en même temps Sabrina, parce que le livre parle aussi sur quelques pages de ce film (important pour le suivi, c'est à cause de ce film que l'amitié Audrey Hepburn/Hubert de Givenchy a commencé) et je me rappelle de la discussion que j'ai eu avec Traversay, il y a... 3 ans..

kenavo a écrit:

traversay a écrit:

Sabrina (1954).
Le plus romantique des films de Wilder. Le cinéaste nous la joue charmeur et qui peut résister quand l'héroïne possède les traits de l'exquise Audrey Hepburn ? Elégance et finesse du trait, le film est un classique indémodable. Et ce, même si Bogart (second choix de Wilder qui voulait Cary Grant) semble parfois un gauche dans cet univers lui qui, d'ailleurs, n'a jamais aimé le film ni son réalisateur.

Voilà le film dont on a parlé l'autre jour.. le navet du siècle..
Quel sublime film cela aurait été avec Cary Grant. Humphrey Bogart était ici si mal placé que probablement jamais dans sa carrière - et je peux dire que j'aime bien Bogart en principe - et en plus je suis d'accord avec lui, jamais aimé ce film
En ce qui concerne ce film, je regarde volontiers 10x la reprise avec Julia Ormond et Harrison Ford que de me mettre encore une fois devant un Bogart qui ne sait pas être romantique

traversay a écrit:

Evidemment pas d'accord du tout. Le film de Pollack m'a semblé bien fade en comparaison. J'ai jeté un oeil sur IMDB : la version Wilder récolte un 7,8 sur 10 et celle de Pollack 6 sur 10 (sur 15 000 votants à peu près). Ceci dit chacun a le droit d'avoir son opinion mais parler de navet à propos de ce film, ah je ne pouvais laisser passer ça (becoming wilder and wilder, oups).

et ben.. je ne sais pas si c'est moi qui ai changé ou le film mais en tout cas je ne le considère plus du tout comme navet!
Bien que je garde l'idée que les acteurs masculins (surtout Bogart) ne sont pas trop, mais si on laisse de côté pour un instant qu'on ne les aime pas trop dans ces rôles ou leur aspect physique.. c'est vraiment un film tout à fait charmant et on a naturellement peine à retirer ses yeux d'Audrey qui est extra... et lors de son retour de Paris elle est tout simplement rayonnante

Effectivement, joli cadeau ce coffret B. Wilder!

Et moi qui n'ai même pas vu que Kenavo parlait d'Audrey!
Je note ce film, tiens. A ma grande honte, je dois reconnaître que je n'ai pas vu beaucoup de ses films. Un de ces prochains jours, je tenterai de combler cette lacune.

Esperluette a écrit:

A ma grande honte, je dois reconnaître que je n'ai pas vu beaucoup de ses films. Un de ces prochains jours, je tenterai de combler cette lacune.

Breakfast at Tiffany's

kenavo a écrit:

Esperluette a écrit:

A ma grande honte, je dois reconnaître que je n'ai pas vu beaucoup de ses films. Un de ces prochains jours, je tenterai de combler cette lacune.

Breakfast at Tiffany's

Message reçu et enregistré Kenavo.

Sabrina, 1954.

Sous des allures de conte de fées perce gentiment un aperçu des relations maîtres-valets dans lequel chacun est censé rester à sa place. Mais quelle place au juste ?

La critique aurait pu être plus virulente, certes. Même si parfois le sarcasme jaillit dans la bouche du patriarche, apparaissant le plus souvent le cigare à la bouche et le verre à la main en se demandant qui est cette fichue Sabrina (dont il n'arrive pas, évidemment, à retenir le prénom) dont ses deux fils n’arrête pas de parler, après tout, je me suis laissée charmer par le jeu pétillant d’Audrey qui revient métamorphosée en jeune femme décidée à user de sa séduction et la met immédiatement en pratique lorsque le frivole David (merveilleux William Holden) est sur le point de succomber.

J’ai un petit faible pour cette scène séduction au cours de laquelle Linus (Humphrey Bogart) offre du champagne à Sabrina, danse avec elle et l’embrasse en lui murmurant que « Cela reste dans la famille ». Quel culot désuet!


Tout n’est pas parfait, mais tant pis, après tout l’essentiel reste la présence lumineuse d’Audrey, future égérie de Givenchy.

traversay a écrit:

Embrasse moi, idiot (Kissme, stupid, 1964).
Condamné pour débauche, à sa sortie, par la "Ligue catholique pour la décence". Wilder retrouve la main dans ce film au tempo qui va crescendo, au ton grinçant et aux multiples allusions grivoises (la ville de Climax, qui signifie aussi bien apogée que...orgasme). Au côté d'un excellent Dean Martin, Kim Novak, voix rauque à l'appui, est la sensualité incarnée.

Quelle indulgence.

Ce film est du marivaudage plutôt creux avec une fin qui donne envie de crier au scandale.

Des portes qui claquent, des trucs planqués dans les placards, des quiproquos de gens et de situations, des confusions de sentiments, de la maladresse, des situations absurdes de cocasseries, des acteurs qui jouent à fond la caricature et la grimace.

Ça fait sourire de temps en temps.
Ça surprend parfois (la voix de Kim Novak !)
Ça finit par tomber dans une banalité scénaristique affligeante (Happy end oblige).
Ça use et abuse des codes.
Ça hésite à être de la pure farce et à avoir un truc à dire, pour au final tomber à plat.

Ça se regarde parce qu'il n'y a rien d'autre et qu'on a envie de somnoler. Mais ça peut limite être agaçant de chichiteries.

Je viens de visionner Sabrina (1954) qui manquait à ma culture cinématographique. Je suis bien heureux que la version Blu Ray m'ait incité à passer par-dessus quelques a prioris à propos de la perception que nous pouvons avoir d'Humphrey Bogart (pour avoir lu l'essai de Jonathan Coe sur Bogart). Comme nous savons, kenavo est une fan finie d'Audrey Hepburn. Une chance que Sabrina est venu sauver la mise... Entre Casablanca et La reine africaine, il semblait y avoir quelques fils invisibles. J'ai vu Déjeuner à Tiffany entre-temps.

Quoi qu'il en soit, Sabrina me faisait penser un peu à Casablanca quand les deux protagonistes évoquent les billets de bateau (par rapport au parallèle à faire avec les sauf-conduits de Casablanca). Donc, oui, le film a fait oeuvre utile. Cela reste un classique à classer dans les palmarès des deux acteurs. Ce même film a suscité de belles émotions dans le genre de «feel-good-story».

Edit : Je viens de m'apercevoir que j'avais mal calculé mon commentaire. Je l'ai rectifié entre-temps. Donc, oui, le film ne peut souffrir aucune comparaison avec La reine africaine. Bogart s'y fait vieux et n'a pas la même chimie avec Audrey Hepburn que celle qu'il avait développé avec Katharine. Il faut tout de même comprendre l'écart entre les générations. Le talent d'Audrey était prêt à s'envoler...

Comme je le dis, il est difficile de reproduire succès après succès. Bogart avait trouvé quelque chose d'assez rare avec Ingrid Bergman et il a pu compter sur une certaine force de résilience dans La reine africaine afin de reproduire un peu ce qui fait recette chez lui. Katharine Hepburn semble avoir un charisme plus compatible avec les acteurs de la vieille école pendant qu'Audrey fait très «jeune première».

jack-hubert bukowski a écrit:

Comme nous savons, kenavo est une fan finie d'Audrey Hepburn. Une chance que Sabrina est venu sauver la mise...

oui, Audrey est sublime dans ce film... mais je trouve toujours que Humphrey Bogart y fait sa plus mauvaise performance... je l'aime bien dans d'autres film (en effet, entre autre dans African Queen) mais il n'était tout simplement pas fait pour ce rôle...
j'imagine un Cary Grant, cela aurait été un film extraordinaire
(et c'est marrant, ils se sont quand même rencontrés, Charade, la chimie entre ces deux a bien fonctionné)

Pour Cary Grant, j'imagine qu'il aurait fait le truc... je retiens Charade sur ma liste de films à visionner.

Coup sur coup, je tombe sur deux films de Billy Wilder : je viens d'emprunter Assurance sur la mort (Double Indemnity) que je viens d'emprunter à la bibliothèque sous format Blu Ray. Je vous en redonne des nouvelles un de ces jours.

Je viens de visionner coup sur coup Five easy pieces et Assurance sur la mort. Dans le cas d'Assurance sur la mort, je confirme qu'il s'agit d'un bon film, même très bon. Le suspense policier nous tient en haleine jusqu'à la toute fin et ça nous change un peu des «effets de toge» caractéristiques aux films de Hitchcock. Il s'agit d'un crime passionnel et je suis certain qu'il a inspiré bon nombre de cinéastes et écrivains par la suite. Je ne saurais pas dire pourquoi, mais il me semblait que les écrivains québécois Hubert Aquin et Jacques Godbout faisaient un coup d'oeil à ce film, notamment en raison de la présence du suicide qui est évoqué en tant qu'hypothèse...

jack-hubert bukowski a écrit:

Je viens de visionner coup sur coup Five easy pieces et Assurance sur la mort. Dans le cas d'Assurance sur la mort, je confirme qu'il s'agit d'un bon film, même très bon. Le suspense policier nous tient en haleine jusqu'à la toute fin et ça nous change un peu des «effets de toge» caractéristiques aux films de Hitchcock. Il s'agit d'un crime passionnel et je suis certain qu'il a inspiré bon nombre de cinéastes et écrivains par la suite. Je ne saurais pas dire pourquoi, mais il me semblait que les écrivains québécois Hubert Aquin et Jacques Godbout faisaient un coup d'oeil à ce film, notamment en raison de la présence du suicide qui est évoqué en tant qu'hypothèse...

C'est quoi les 'effets de toge', jack ?? En tout ça a l'air bien Assurance sur la mort !