Complètement d'Inde

merci Traversay, belles photos et étonnant l'Inde.

Ce cinéma de Jaipur est en forme de meringue. Le spectacle est sur l'écran mais surtout dans la salle. Les spectateurs fument, répondent au téléphone, huent ou applaudissent les meilleures répliques. Le film, bollywoodien jusqu'au bout du sari, est facile à suivre même en hindi. Expérience grandiose (meilleur souvenir de cinéma à l'étranger avec Le déclin de l'empire américain vu à Montréal).

La circulation sur les routes indiennes est dantesque et les accidents fréquents. J'ai prié tous les dieux et déesses que je connaissais et m'en suis remis à mon karma (sutra ?)

.Vous aimez la cuisine indienne ? Moi aussi. Même pas malade malgré l'hygiène douteuse de certaines gargotes de bords de route.

. Placides, les vaches sont partout chez elles y compris au milieu du trafic.

. Le fameux temple aux rats évoqué plus haut.

L'Inde ne m'attire pas spécialement, mais je sais (par mes parents, mon cousin et maintenant ton témoignage) qu'on peut y trouver pas mal de choses... bizarres (et j'aime les choses bizarres!)

traversay a écrit:

menine a écrit:

Merci pour ce fil.
Un ami est allé en Inde il y a deux ans.
Il raconte que ce fut un choc aussi bien positif que négatif.
C'est le contact avec la mort qui l'a le plus marqué : les crémations, les gens qui meurent dans les rues.

Les crémations à Bénarés, le long du Gange, provoquent de drôles de sensations, mais pas de dégoût (pour moi, en tous cas). Pas de photos de crémations à venir. C'est assez mal vu et il faut un minimum de respect, non ? Pour quelques roupies de plus, certains touristes négocient quand même.

Ce qui l'a frappé c'est cette omniprésence de la mort. En France, on cache nos morts. On les oublierait presque. On vit en y pensant plus ou moins.
En Inde, il a été confronté quotidiennement à ce rapport. Il en a éprouvé un certain malaise, une tristesse mais en aucun cas du dégoût.
Il raconte les épices, les couleurs, les odeurs, la foule, le bruit ...
Il est resté 2 mois et je crois que ce fut une sacrée expérience.
(Fan de photo, il n'en a faite aucune de ces moments-là mais il me disait comme toi, que certains touristes n'hésitaient pas).

Et j'ajouterai que si mon rapport avec l'Inde a été aussi facile, je le dois sans doute à mon amour de la littérature indienne depuis très longtemps, qui m'a en quelque sorte préparé et permis de développer une image qui, confrontée à la réalité, n'en était pas si éloignée. Je veux parler de Ghosh, Mistry, Seth, Dawesar, Roy, Tharoor etc.
J'ai visité la Birmanie, 2 ans avant, et là, sans a priori, j'ai été saisi par la beauté du pays, la gentillesse des habitants et leur douleur également avec cette dictature abominable qui sévit toujours. Il y a moins de touristes en Birmanie et le rapport avec les populations est différent. En Inde, il est difficile de s'extraire de cette image de touriste justement. A moins de se mettre en danger en explorant la face la plus sombre de ce pays continent. On pourrait en parler pendant des heures...Je ne dirai qu'une chose : allez-y si vous voulez mais surtout lisez, lisez cette littérature indienne féconde et passionnante. Ce voyage là est tout aussi initiatique.

L'Inde m'attire mais me fait peur aussi.
En tout cas, merci pour ce beau reportage.

Citation :

A moins de se mettre en danger en explorant la face la plus sombre de ce pays continent.

là est mon problème.. syndrome bien connu, bien réel, et déjà vécu! Plus jamais!
Ah, un repas traverseyais! Plus épicé que dans les restaus indiens exportés?
Merci Armor, pour les explications sur le temple aux rats!C'est du lait qu'ils boivent?

Marie a écrit:

Citation :

A moins de se mettre en danger en explorant la face la plus sombre de ce pays continent.

là est mon problème.. syndrome bien connu, bien réel, et déjà vécu! Plus jamais!
Ah, un repas traverseyais! Plus épicé que dans les restaus indiens exportés?
Merci Armor, pour les explications sur le temple aux rats!C'est du lait qu'ils boivent?

Mieux vaut préciser "not spicy" avant chaque repas pour éviter quelques désagréments.
Les rats boivent du lait, oui.

Au coeur du Rajahstan. Dans les petits villages, on tombe parfois sur des maisons comme celle-ci.

La cour intérieure de la même habitation.

Bikaner. Je regarde déambuler les saris du balcon de ma chambre d'hôtel.

Quelques exemples d'architecture.


Pas un voyage sans faire un tour sur les marchés.

Bikaner, suite. Temples et palais.







Un hôtel en plein désert.





Entre Bikaner et Jodhpur.

Quelles couleurs!
Magnifiques photos, bravo

Comme certains parmi vous je suis attirée mais sur mes gardes face à ce pays. A moins de le découvrir par le biais d'un autochtone. Cela doit être une expérience fascinante ceci dit!

Connais tu Ruskin Bond (auteur du Nord) et R.K. Narayan (du Sud) Traversay? Une amie de mon fils (indienne) m'a dit que ces deux auteurs avaient une belle approche de l'Inde ...
Je ne sais pas s'ils sont traduits en français par contre.

L'hotel de luxe en plein désert, je ne sais pas si c'était le plan le plus écologique qui soit...

aériale a écrit:

Connais tu Ruskin Bond (auteur du Nord) et R.K. Narayan (du Sud) Traversay? Une amie de mon fils (indienne) m'a dit que ces deux auteurs avaient une belle approche de l'Inde ...
Je ne sais pas s'ils sont traduits en français par contre.

Non, je ne connais pas. Je n'ai pas l'impression qu'il y ait des traductions française. Je retiens les noms, en tous cas, merci.

traversay a écrit:

Non, je ne connais pas. Je n'ai pas l'impression qu'il y ait des traductions française. Je retiens les noms, en tous cas, merci.

après recherche - R.K. Narayan semble avoir eu droit à quelques traductions (paru surtout chez 10/18 ) - mais plus disponible pour l'instant.. et il y en a encore un : Un tigre pour Malgudi, mais paru chez Seuil Jeunesse

Narayan a été traduit il y a quelques années, mais bizarrement quasiment tous ses livres ont disparu... sauf dans les bibliothèques.
Le Licencié ès lettres, c'est très bon ; Le professeur d'anglais aussi (en partie autobiographique : la femme du héros, prof d'anglais, meurt ; notre professeur a du mal à s'en remettre, il cherche à la contacter avec des séances de spiritisme. Mais le livre n'est pas que ça. Très bien, avec quand même une petite partie un poil donneur de leçon philosophique). Et Le Peintre d'Enseignes ! Notre héros, peintre d'enseignes (eh oui, c'est une profession) rencontre ainsi une femme qui lui plaît bien et qui travaille dans une organisation de contrôle de naissance... Une forte femme.
Si on aime le cinéma de Satiajit Ray, on aimera forcément Narayan, je crois.
Narayan, c'est humain et touchant, humoristique et nostalgique en même temps.

On devrait le rééditer, plutôt que de publier des tonnes de romans indiens commerciaux destinés au public occidental en mal d'exotisme...