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| Sebastian Barry | |
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+9topocl mimi54 kenavo Noémie DonaSol Lauraline79 Bellonzo Chatperlipopette domreader 13 participants | |
Auteur | Message |
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domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
| Sujet: Sebastian Barry Mer 26 Aoû 2009 - 17:10 | |
| While his grandfather on his mother's side was a major in the British army, his paternal grandfather was a fervent nationalist. The complexity of Barry's heritage has influenced his interest in identity. A Catholic, he says he "took the precaution" of marrying a Protestant and now lives in the County Wicklow countryside. Il n’a pas su lire ni écrire avant l’âge de 9 ans, quel paradoxe alors qu’il est maintenant considéré comme un des écrivains importants de la nouvelle génération – ce dont il se défend avec vigueur. Fils d’un architecte et d’une actrice connue, il vit une enfance plutôt solitaire dans une grande maison victorienne sur la côte. Son grand-père maternel était major dans l’armée britannique et son grand-père paternel un nationaliste irlandais fervent. Un héritage riche et complexe qu’il sait mettre à profit dans ces œuvres en traitant souvent du thème de l’identité. Lui-même catholique, ‘il a pris la précaution’ d’épouser une femme protestante dit-il non sans humour. Il a fait ses études à Trinity College à Dublin, a écrit de nombreuses pièces de théâtre, de la poésie et quelques œuvres de fiction dont Un Long Long Chemin qui avait déjà été sur la shortlist du Booker en 2004. Ses œuvres de fictions incluent aussi Les Tribulations d’Eneas McNulty (1998) et Annie Dunne (2002), Le Testament Caché (2008) a remporté le Costa Award 2008.. | |
| | | domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: Sebastian Barry Mer 26 Aoû 2009 - 18:03 | |
| Le Testament Caché (The Secret Scripture, 2008) Sebastian Barry Voici un joli roman qu’on lit avec beaucoup de plaisir – pas un chef d’œuvre non, mais un bon livre, l’histoire d’une vie dure, d’une époque, de mœurs incroyablement étriquées régies par les bons pères de l’Eglise. Une histoire qui n’est pas sans nous rappeler celle des Magdalen Martyrs. Le personnage principal, celui de Roseanne a été inspiré à Barry par une de ses grand-tantes qui avait transgressé les codes catholiques de bonne conduite dans l’Irlande de l’époque et qui avait été bannie de la famille. On disait d’elle qu’elle était une beauté, mais aussi ‘no-good’ une vaurien(ne), bref, elle ne valait pas cher. Roseanne McNulty a passé le plus clair de ses cent et quelques années dans l’hôpital psychiatrique de Roscommon. Elle prétend ne plus se souvenir de la raison qui l’a amenée là. Toutefois son avenir est incertain car l’hôpital doit fermer et le Dr Grene est chargé de ‘trier’ les malades, ceux que l’on doit replacer dans le nouvel hôpital psychiatrique et ceux que l’on peut rendre à une vie normale. Il s’efforce alors d’interroger Roseanne qui l’intrigue pour déterminer dans quelle catégorie elle se range. Roseanne reste évasive, prétend que sa mémoire la trahit, mais en fait elle consigne l’histoire de sa vie par écrit sur un manuscrit qu’elle dissimule soigneusement. Une histoire tragique de son enfance à un mariage qui la rendrait heureuse, pensait-elle. Le Docteur consigne lui aussi ses entretiens avec Roseanne et ses impressions par écrit, ainsi que les recherches qu’il entreprend pour savoir qui elle est et pourquoi elle est arrivée là, jusqu’à un dénouement inattendu, choquant où il apprendra comment elle est arrivée à l’hôpital et la révélation d’un secret. L’histoire de Roseanne est celle d’un siècle de la société irlandaise et de la cruauté de ces temps qu’elle a endurés. C’est un thème assez récurrent dans les romans irlandais. Ici il est traité à travers un double journal de bord, deux points de vue, qui à la fin n’en font plus qu’un. Rien d’exceptionnel au niveau du style, mais simplement une bonne histoire, plutôt bien écrite, dont on tient vraiment à connaître la fin. | |
| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Sebastian Barry Mer 26 Aoû 2009 - 19:15 | |
| Encore une tentation | |
| | | Bellonzo Sage de la littérature
Messages : 1775 Inscription le : 22/07/2008 Age : 75 Localisation : Picardie
| Sujet: Re: Sebastian Barry Mer 26 Aoû 2009 - 19:16 | |
| Très intéressant.J'avais beaucoup aimé Les tribulations d'Eneas McNulty,picaresque et parfois pitoyable odyssée et qui ne manque pas d'ironie. | |
| | | Lauraline79 Espoir postal
Messages : 16 Inscription le : 31/01/2010 Age : 64 Localisation : POITOU CHARENTES
| Sujet: re : Sam 20 Mar 2010 - 17:10 | |
| Je viens de me plonger dans Le Testament Caché et j'ai l'impression que je ne vais pas pouvoir décrocher avant la dernière ligne ; en tout cas, le début est prometteur !! | |
| | | DonaSol Espoir postal
Messages : 29 Inscription le : 11/02/2011
| Sujet: Re: Sebastian Barry Sam 12 Fév 2011 - 17:47 | |
| Merci ! J'ai bien envie de le lire ! Le prochain sur ma liste !!! | |
| | | Noémie Sage de la littérature
Messages : 1290 Inscription le : 24/11/2010 Localisation : Au pied des Pyrénées...
| Sujet: Re: Sebastian Barry Mer 13 Avr 2011 - 19:57 | |
| Un long long chemin - Citation :
- Willie Dunne est le fils d'un policier dublinois. Un garçon sensible, doué, doté d'une voix d'exception. Pas assez grand pour marcher sur les traces de son père comme policier, il s'engage comme volontaire pour combattre dans les tranchées, malgré l'amour infini qui le lie à une jeune fille avec laquelle il désire plus que tout se marier. De la bataille de la Somme jusqu'à la fin de la guerre, ou presque, il assiste à d'horribles combats. La guerre, dès lors, le façonne. Mais elle lui réserve également une surprise.
(quatrième de couverture) Un très beau livre sur l'engagement des irlandais,en 1914,en Belgique au début de la Première Guerre Mondiale. C'est un récit parfois très dur,parfois presque drôle et surtout riche d'enseignement historique sur ces irlandais partis de chez eux dès 1914. Et sur la métamorphose de l'Irlande qu'ils laissent derrière eux... J'ai vraiment beaucoup aimé. | |
| | | Noémie Sage de la littérature
Messages : 1290 Inscription le : 24/11/2010 Localisation : Au pied des Pyrénées...
| Sujet: Re: Sebastian Barry Jeu 19 Juil 2012 - 13:48 | |
| Bon,en début de semaine, j'avais trouvé un petit moment pour commenter le livre Le testament caché que je venais de terminer et au moment de l'envoyer...pfooouuu...plus rien, volatilisé et plus de temps pour recommencer !! Vous vous en doutez, je venais vous dire que j'ai aimé ce livre, que dis-je? Je l'ai adoré....Encore une fois, Sebastian Barry m'a fait découvrir une période de l'histoire de l'Irlande, avec des personnages qui ne vous laissent pas indifférent. Que dire des derniers chapitres qui m'ont fait chavirer au milieu de toute la dureté des évènements relatés dans le livre.... Bref, un merveilleux livre et décidément, un très beau conteur...... Ne passez pas à coté, ce serait bien dommage. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Sebastian Barry Jeu 19 Juil 2012 - 14:13 | |
| intéressant tout cela, je viens d'héberger son dernier livre sur ma tablette, Du côté de Canaan qui va être publié en septembre en français | |
| | | Noémie Sage de la littérature
Messages : 1290 Inscription le : 24/11/2010 Localisation : Au pied des Pyrénées...
| Sujet: Re: Sebastian Barry Jeu 19 Juil 2012 - 17:59 | |
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| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Sebastian Barry Mar 4 Sep 2012 - 21:25 | |
| Du côté de Canaan, Sebastian BarryEditions Joëlle Losfeld (30 Août 2012) 275 pages 4ème de couverture : - Citation :
- Obligée autrefois de fuir l’Irlande et les siens avec son fiancé pour de mystérieuses raisons, Lilly Bere, à quatre-vingt-neuf ans, revit le chemin parcouru depuis son arrivée dans le Nouveau Monde – le «côté de Canaan» – au rythme des hommes de sa vie. D’une traversée clandestine à leur installation précaire à Chicago, le jeune couple n’aspire qu’à une vie normale. Mais c’est sans compter avec la menace sourde qui pèse sur eux, et qui va pousser Lilly, désormais seule au monde, à s’enfuir à Cleveland. Devenue employée de maison grâce à son amie Cassie, elle y est témoin des injustices et du racisme de la société américaine. Quand elle rencontre le séduisant et énigmatique Joe, elle croit enfin toucher le bonheur du doigt – jusqu’à une explosion pendant laquelle Joe disparaît… Ce n'est là qu'un des nombreux mystères de la vie de Lilly, racontée comme un thriller, et imprégnée d’une infinie douceur.
- Citation :
- « Bill n’est plus.»
Ainsi commence ce roman, dont le premier chapitre, est intitulé « Premier jour sans Bill »Il y en aura ainsi 17 égrainés un par un. Très tard, nous apprendrons qui est Bill. Avant, Lilly, c’est la narratrice, parle d’elle, de sa vie d’hier et d’aujourd’hui, de ses hommes, du nouveau et ancien monde …Tout cela, avant de savoir enfin le pourquoi de ces chapitres mystérieux. Si la construction qui mêle le présent et le passé, n’a rien de rédhibitoire pour moi, ici, elle m’a semblée un tantinet obscure. Mais c’est davantage le ton monocorde qui se dégageait de ce roman qui m’a plus d’une fois fait soupirer d’ennui, même si je reconnais des passages nettement plus entrainant, et avenant. Je n’ai pas vraiment été convaincue par la douceur mise en avant par la note éditoriale. Je penche plus vers une certaine mollesse de ton, et de style, qui ne donne pas de relief ni de piquant à une vie, certes, jalonnée d’évènements et de deuil, mais somme toute assez ordinaire, et qui le parait encore plus avec ce manque d’entrain. La fin m’a davantage éveillée, sans pour autant me laisser un souvenir marquant de lecture. Autrement dit, la forme m’a laissée en dehors du fond, qui lui avait plus d’un atout pour me plaire. - Spoiler:
Après tout ça, je cours me planquer...Kena est dans les parages
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| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Sebastian Barry Sam 6 Oct 2012 - 21:58 | |
| Du côté de Canaan Je n'ai pour ma part vu aucune mollesse dans ce roman, je dirais même qu’il m'a assez profondément émue. C'est le destin d'une femme du XXe siècle, ces femmes qui, au fil des décennies, ont vu partir leurs frères, leurs époux, leurs enfants, chacun sa guerre, et les ont vus ne pas rentrer, ou rentrer, si mal en point… Lilly raconte cela, à sa façon douce et grave. Bill, le dernier de ces hommes qui lui ont apporté tant de joie, mais qui n'ont, finalement, su lui dire que ces mots « je suis désolé », vient de mourir. A 89 ans, la détermination qui l’a menée sa vie durant, lui a fait aimer la vie malgré les deuils et les trahisons, l’abandonne pour finir, et elle décide de mettre fin à ses jours. Sans tragédie, comme la dernière chose à mener à bien, et pas avant d’avoir écrit son histoire. - Citation :
- Je sais que j'aime Dieu, car j'aime le monde qu'Il a créé. Mon péché est de ne pas vouloir m'y attarder sans Bill. Je ne pense pas que ce soit le diable qui a introduit le péché en moi. Je suis une intruse dans le festin de la vie, je mange la nourriture et je bois les boissons qui lui étaient destinées.
Elle écrit cette histoire pendant 17 jours, au cours desquels ses proches et amis viennent humblement, délicatement, lui apporter leur soutien. L'histoire d'une femme ordinaire, petite Irlandaise choyée mais pugnace, ayant fui la guerre civile de son pays natal, pour les États-Unis, « du côté de Canaan », l’ une « parmi les millions d'histoires d'Amérique emportées par le vent, aussi innombrables que les étoiles. ». La seule personnalité de cette femme simple, sérieuse, obstinée est déjà en soi un régal (on pense à Brooklyn de Colm Toibin). Dans la 3e partie, des révélations se font, et on monte d'un cran dans l'intensité dramatique, son destin paraît bien singulier, sobrement pathétique. Oui, j’ai bien trouvé de la douceur dans sa façon de voir le monde, d’aimer les gens, d’apprécier son bonheur simple, de remplir les devoirs qu’elle se donne. | |
| | | Noémie Sage de la littérature
Messages : 1290 Inscription le : 24/11/2010 Localisation : Au pied des Pyrénées...
| Sujet: Re: Sebastian Barry Lun 15 Oct 2012 - 13:30 | |
| J'ai hâte de pouvoir le lire....... | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Sebastian Barry Lun 10 Déc 2012 - 11:47 | |
| - topocl a écrit:
- Du côté de Canaan
Je n'ai pour ma part vu aucune mollesse dans ce roman, je dirais même qu’il m'a assez profondément émue.
C'est le destin d'une femme du XXe siècle, ces femmes qui, au fil des décennies, ont vu partir leurs frères, leurs époux, leurs enfants, chacun sa guerre, et les ont vus ne pas rentrer, ou rentrer, si mal en point… Lilly raconte cela, à sa façon douce et grave. Bill, le dernier de ces hommes qui lui ont apporté tant de joie, mais qui n'ont, finalement, su lui dire que ces mots « je suis désolé », vient de mourir. A 89 ans, la détermination qui l’a menée sa vie durant, lui a fait aimer la vie malgré les deuils et les trahisons, l’abandonne pour finir, et elle décide de mettre fin à ses jours. Sans tragédie, comme la dernière chose à mener à bien, et pas avant d’avoir écrit son histoire.
- Citation :
- Je sais que j'aime Dieu, car j'aime le monde qu'Il a créé. Mon péché est de ne pas vouloir m'y attarder sans Bill. Je ne pense pas que ce soit le diable qui a introduit le péché en moi. Je suis une intruse dans le festin de la vie, je mange la nourriture et je bois les boissons qui lui étaient destinées.
Elle écrit cette histoire pendant 17 jours, au cours desquels ses proches et amis viennent humblement, délicatement, lui apporter leur soutien. L'histoire d'une femme ordinaire, petite Irlandaise choyée mais pugnace, ayant fui la guerre civile de son pays natal, pour les États-Unis, « du côté de Canaan », l’ une « parmi les millions d'histoires d'Amérique emportées par le vent, aussi innombrables que les étoiles. ». La seule personnalité de cette femme simple, sérieuse, obstinée est déjà en soi un régal (on pense à Brooklyn de Colm Toibin). Dans la 3e partie, des révélations se font, et on monte d'un cran dans l'intensité dramatique, son destin paraît bien singulier, sobrement pathétique.
Oui, j’ai bien trouvé de la douceur dans sa façon de voir le monde, d’aimer les gens, d’apprécier son bonheur simple, de remplir les devoirs qu’elle se donne.
A 89 ans, au crépuscule d'une vie émaillée de tragédies, Lilly n'est pas en colère. Ni contre Dieu ni contre la folie destructrice des hommes qui a provoqué la perte de ceux qu'elle aimait : frère, mari, petit-fils. Non, cette irlandaise émigrée en Amérique depuis longtemps n'a pas de colère en elle. Mais elle est lucide, mélancolique et prête pour le grand saut. Mais avant cela, il lui faut livrer son histoire, sa traversée du siècle marquée par les guerres dévoreuses de destins. Comme un testament, ultime témoignage avant d'écrire le mot fin. Sebastian Barry, l'auteur de Du côté de Canaan, se glisse avec agilité dans la peau de cette vieille dame, digne et jamais geignarde. Dans ce roman écrit avec délicatesse et humanité, dans un style d'une belle élégance, Barry alterne petites riens du quotidien présent et retour sur un passé tumultueux. Une façon habile de s'écarter d'un récit trop linéaire où la mort frappe plus souvent qu'à son tour. Certaines coïncidences ou hasards sont à peine crédibles mais tout le talent romanesque de l'écrivain est de rendre tout plausible ou presque. Et on admire au passage l'art de portraitiste de Sebastian Barry, sa capacité à rendre palpable le passage du temps, sans s'appesantir, avec une sorte de légèreté qui contraste avec la douleur des deuils que connait son héroïne, petit soldat au coeur généreux, finalement brisé en mille morceaux. Même si leurs histoires n'ont rien à voir, la Lilly de Barry est comme une petite soeur de l'Emily de Stewart O'Nan. Deux femmes très âgées, qui ont su résister à toutes les tempêtes, droites et fières, désormais sur le point de tirer leur révérence. Un adieu qui sonne comme une délivrance. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Sebastian Barry Lun 4 Fév 2013 - 18:46 | |
| -Du côté de Canaan-
Moi non plus, je n'ai pas trouvé ce roman obscur ou manquant d'entrain, au contraire j'ai apprécié cette construction mêlant passé et présent qui m'a plutôt tenue en éveil . Vous avez très bien parlé de Lilly, sa ténacité, sa grâce et sa manière généreuse d'aborder le monde. A la fois un peu naïve et malgré tout intuitive, courageuse mais trop souvent victime de ce destin implacable qui ne lui apporte que peu de lumière. Et pourtant, Lilly s'accroche et tient la barre, mûe par une force impressionnante d'autant que l'auteur nous livre très peu de ses tourments internes.
On pourrait se dire que c'est même trop, tous ces malheurs qui s'enchaînent, et toujours la guerre en fond d'écran, qui broie des vies avec une régularité désarmante. Il y a bien un moment où on s'en étonne, mais j'ai lu quelque part que Sebastian Barry s'était fortement inspiré de la vie d'une de ses grandes tantes. Alors oui, ce genre de destinée est possible, et surtout elle nous est narrée de façon assez subtile pour ne pas y trouver de temps morts.
Des personnages attachants, une écriture grave sans être pesante, et quelques envolées poétiques qui aèrent le récit. Bref, j'ai bien aimé ce roman qui a le mérite d'englober une grande partie de l'histoire de l'Irlande et de ses immigrants tout en évitant les poncifs. Je relirai un de ses livres, c'est sûr! | |
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| Sujet: Re: Sebastian Barry | |
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| | | | Sebastian Barry | |
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