Dorothy Parker

Cliniou a écrit:

Je vais fouiller dans ma bibliothèque pour voir ce que j'ai d'autre mais les Hymnes à la Haine existent en version française et traduit par P. Reumaux

Si je le trouve en anglais, ce sera parfait.

kenavo a écrit:

Tout comme Cliniou je me rappelle très bien de Big Blonde mais le problème avec des recueils de nouvelles est que les compositions sont souvent très différentes dépendant la langue... si tu vas maintenant choisir un livre d'elle en anglais, il se peut que tu retrouves quelques unes des nouvelles du livre que tu viens de lire..

Oui exactement, et c'est un peu embêtant, par exemple, Big Blonde est dans mon recueil aussi et comme La vie à deux est en français, ce n'est pas toujours évident de retrouver les titres en anglais. Je regarderai à la bibliothèque, on ne sait jamais.

Mauvais journée demain
La vie à deux
Comme une valse

3 livres, j'ai lu ces 3 livres et n'ai pas été fichue de mettre un commentaire alors que c'est une de mes lectures préférées
C'est la plus fine observatrice des rapports de couple, de tout ce qui fait le quotidien de 2 êtres minés par les habitudes, les faux semblants, le désir de paraître à tout prix comme un couple sachant recevoir, le tout étant de sauver la face aux yeux des pseudo amis, en puisant dans une bonne dose d'alcool au passage.

Des nouvelles qui racontent cette société de la middle class américaine des années 30, ces emplois de bureau insignifiants , avec les épouses qui mettent un temps fou pour savoir si le rideau de chintz ne serait pas plus approprié à la chambre, si la théière ne mériterait pas d'être déplacée d'un centimètre sur la table de salon, tout un tas de détails pour exister, à défaut de vivre.
Le mariage comme annonce du naufrage, les mensonges permanents, les coups de fil attendus en vain, les promesses à deux sous et l'alcool, le scotch , les cocktails qui ne résolvent rien.

Une manière de décrire tout cela avec un style qui exclue toute forme de dramaturgie, des dialogues légers, mais si évocateurs, le malaise est permanent.

Dorothy Parker est une portraitiste innée des caractères humains, et apporte beaucoup de réflexion sur la condition féminine , sans aucun militantisme.
Dommage car je vais avoir bientôt fait le tour de ses écrits, il me reste encore "Hymne à la haine " et ses poèmes, tant mieux.

Comme une valse

Il s'agit d'un recueil de 19 nouvelles, suivis de quelques textes qu'elle a publié dans des magazines. Les nouvelles sont brèves, elles croquent des personnages en quelques pages, dans leurs difficultés à vivre, à être bien avec eux-même et aussi avec les autres.

Corsetés pas les conventions de la vie sociale, du regard posé en permanence par les autres, ou par un regard qu'ils imaginent posé sur eux, ils s'imposent des contraintes, vivent dans les apparences. Et jugent sans indulgences les autres. Un monde de futilité et de vide intérieur. C'est par moments jubilatoire, en particulier grâce l'humour sanglant de l'auteur "Vue du fond d'une pièce longues aux lumières tamisées, Mrs Ewing était une jolie femme".

Mais je suis assez d'accord avec Epi, certaines de ses nouvelles, lues à la suite, donnent par instants un sentiment de déjà vu, parce que les personnages sont assez semblables d'un texte à un autre, et leurs problématiques identiques. Et dans les textes les plus courts, il y a un côté un peu systématique et simplificateurs des personnages. Mais certaines nouvelles sont vraiment excellentes, et de toute façon, la plume acérée et vive de l'auteur fait que l'on passe un bon moment avec tous.

J'ai comme la sensation que l'auteur décrit son monde, le monde dans lequel elle est comme coincée, où elle tourne en rond, mais dont elle ne voit pas l'issue pour sortir, comme ses personnages. Un monde en apparence confortable, mais qui est en réalité une sorte de petit enfer. Et les personnages n'arrivent pas à mettre le doigt sur le pourquoi du dérapage et ne peuvent que recommencer toujours la même chose.

Une découverte agréable et intéressante.

Arabella a écrit:

J'ai comme la sensation que l'auteur décrit son monde, le monde dans lequel elle est comme coincée, où elle tourne en rond, mais dont elle ne voit pas l'issue pour sortir, comme ses personnages. Un monde en apparence confortable, mais qui est en réalité une sorte de petit enfer. Et les personnages n'arrivent pas à mettre le doigt sur le pourquoi du dérapage et ne peuvent que recommencer toujours la même chose.

Bien vu tout ça
Contente que tu aies apprécié.

Merci de me l'avoir fait découvrir, je ne connaissais pas du tout.

Pas mal, bien trouvé cette citation.

ça ressemble à une citation rivela mais c'est un poème, elle en a écrit pas mal.

darkanny a écrit:

Pensée pour un matin ensoleillé

ça ne me cause ni remords ni ulcère
D'écraser par mégarde un ver de terre
"Mon cher petit, je lui dis toujours
Ton clan me le fera payer un beau jour".

Dorothy Parker

Ah oui, en effet, j'aime beaucoup !

Tu as tiré ce poème de quel recueil ?

Ses poèmes ne sont pas traduits, c'est un internaute qui a fait le boulot:

clic

darkanny a écrit:

Ses poèmes ne sont pas traduits, c'est un internaute qui a fait le boulot:

clic

Dommage, mais merci pour le lien, ça regorge de bonnes petites choses !

Pour l'instant qu'en anglais:


Kevin C. Fitzpatrick, A Journey into Dorothy Parker's New York

et contrairement à l'idée qu'on peut avoir en voyant la couverture, il ne s'agit pas d'une BD, mais d'un livre avec pleins de photos et informations

on peut voir plusieurs pages ici

Kenavo....you're my best friend !

darkanny a écrit:

Kenavo....you're my best friend !

je l'ai découvert quand je faisais des recherches concernant le film dont je t'avais parlé.. et j'ai reçu ce livre ce matin.. il est vraiment trop bon

On devrait aller en pèlerinage à l'Algonquin.