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Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Alan Parker Lun 6 Aoû 2012 - 18:49
Alan Parker (1944)
Citation :
Alan Parker est né le 14 février 1944 à Londres. Publicitaire de formation, il réalise dans un premier temps quelques spots télévisés et écrit le scénario de Melody, un court métrage que réalise David Puttnam en 1970. Avec Alan Marshall, il fonde en 1970 la Alan Parker Film Company, au sein de laquelle il réalisera quatre courts métrages entre 1973 et 1974 : Footsteps, Our Cissy, No Hard Feelings et The Evacuees. Son premier film est accueilli favorablement au Festival de Cannes : il s'agit de Bugsy Malone, un hommage cinéphilique aux films de gangsters réalisé uniquement avec des enfants (dont Jodie Foster). La consécration arrive dès son deuxième film, Midnight Express, une évocation brutale des conditions de détention dans les prisons turques, qui consacre également Brad Davis. Fame remporte également un énorme succès, d'après la comédie musicale relatant les aventures d'une école de danse new-yorkaise. La musique est d'ores et déjà un élément primordial de l'univers d'Alan Parker, qui rendra hommage, tout au long de sa carrière, à la comédie musicale. En 1982, avec L'usure du temps, il aborde le problème plus quotidien de la rupture d'un couple, mais le film est un échec, vite compensé par la réussite formelle et commerciale de The wall, l'adaptation de l'opéra-rock des Pink Floyd au style fortement influencé par la recherche constante du domaine publicitaire et de l'industrie du vidéo-clip, alors encore balbutiante. Autre succès avec Birdy, drame psychologique dont les deux héros (Matthew Modine et Nicholas Cage) se retrouvent dans un hôpital psychiatrique suite aux graves traumatismes subis durant la guerre du Viêt-Nam. En 1987, Alan Parker, alors un des cinéastes les plus ancrés dans des années 80 fortement esthétisantes, s'oriente vers le polar satanique avec Angel heart, mettant face à face Robert De Niro dans le rôle du diable et Mickey Rourke dans celui d'un détective privé. Encore une fois, c'est un succès commercial immense, que ne démentira pas le pamphlet anti-raciste Mississippi burning, réalisé un an plus tard. Toujours dans une veine “droits de l'homme non respectés”, Alan Parker s'attaque, en 1990 et avec Bienvenue au paradis, aux camps de concentration qu'avaient mis en place les Américains au cours de la Seconde Guerre mondiale, et dans lesquels ils parquaient leurs prisonniers japonais. Beaucoup plus léger sera Les Commitments, l'histoire de l'ascension et de la chute d'un groupe de rock irlandais. Enorme succès au box-office, une fois de plus, pour un réalisateur qui aura très rarement connu l'échec. Seul Aux bons soins du Dr. Kellogg, mené par un Anthony Hopkins directeur d'un centre de remise en forme dans l'Amérique des années 30, semble marquer un temps d'arrêt aux succès enchaîné par le réalisateur anglais qui n'a jamais tourné dans son pays natal, ce qui ne sera d'ailleurs pas le cas d'Evita, la comédie musicale d'Andrew Lloyd Webber que Parker porte à l'écran avec Madonna dans le rôle d'Evita Peròn, femme de Juan Peròn, dictateur qui gouverna l'Argentine de 1946 à 1955. Retour à l'Irlande en1999 pour Les cendres d'Angela, noire chronique des années de misère. Et c'est un Alan Parker toujours aussi militants qui nous livre aujourd'hui un plaidoyer contre la peine de mort avec La vie de David Gale, où c'est un farouche militant abolitionniste (Kevin Spacey) qui se retrouve dans le couloir de la mort...
Source
Sa filmographie : ICI
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Alan Parker Lun 6 Aoû 2012 - 18:50
mimi54 a écrit:
J'ai le plus grand mal à regarder un DVD chez moi, sans avoir la bougeotte Pourtant, cet après-midi, j'ai presque réussi à ne pas bouger en regardant Birdy dont j'ai mainte fois entendu parler, sans jamais le voir. Le livre éponyme est en cours de lecture, et il me fallait passer par le film, pour avancer un peu mieux.
Un film qui prend aux tripes, mais de façon progressive. J'ai été "hantée"par mes 15 jours règlementaires en psychiatrie pour mes études, et parfois cela me hante encore, presque 20 ans après, c'est dire.... Je ne suis donc pas très à l'aise avec certaines situations, j'ai du mal à "rentrer dans le jeu" de la maladie mentale. J'ai trouvé le jeu des acteurs remarquable. J'ai peine à croire que ce film a 30 ans, tant il me parait ne pas avoir vieilli, ou en tout cas, avoir bien vieilli. Mention particulière pour la bande son. Je suis hyper sensible aux belles musiques de film, et celle -ci me plait particulièrement.
C'est sommaire comme ressenti; je ne suis pas très douée pour commenter le cinéma. Mais je me lance, gentiment...
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Alan Parker Lun 6 Aoû 2012 - 18:53
Et du coup, j'ai eu envie de regarder ce film moi aussi...
Birdy (1985) d’Alan Parker
« Dans le scénario original, Birdy s'enfuyait, mais je ne savais pas où, je n'aimais pas cela; en toute logique, il devait sauter et se tuer. Mais je ne voulais pas qu'il meure. Tout le monde m'a supplié pour qu'il ne meure pas. Alors, en fait, c'est un gag visuel, qui ramène un peu le spectateur à la réalité. Ce n'est qu'un film, au cas où vous auriez cru que c'était la réalité. » Alan Parker.
Il y a de grandes chances que le résumé de Birdy attire votre attention, comme il a d’ailleurs pu attirer la mienne. Birdy et Al, avant la guerre du Viêtnam, sont deux jeunes garçons qui partagent une amitié mouvementée, entre capture de chiens, rafistolage de voitures, flirts éphémères et construction de volière. Leur personnalité pourrait les éloigner puisque Al, extraverti et social, ne rechigne jamais lorsqu’il s’agit d’emmener ses dernières conquêtes à une fête foraine, tandis que Birdy préfère rester en compagnie de ses oiseaux, pour lesquels il ressent une attirance bien supérieure à celle que pourrait lui inspirer les femmes. Vient la guerre du Viêtnam. On retrouve Al et Birdy dans un hôpital. Al a été défiguré par une explosion. Birdy, quant à lui, est enfermé dans une cellule d’isolement. Complètement recroquevillé sur lui-même, il ne parle plus, mange à peine, et se ferme à toute tentative d’approche venue de l’extérieur. Même Al ne parvient pas à le sortir de son emmurement. Pourtant, ce n’est pas faute d’essayer : celui-ci lui rappelle tous les évènements marquants de leur adolescence, espérant provoquer chez son ami le déclic qui lui permettra de retrouver contact avec la réalité.
Birdy alterne donc entre passé et présent, évitant toujours d’évoquer l’évènement qui semble pourtant crucial : la guerre du Viêtnam. Ainsi, dans une évocation chronologique, nous découvrirons peu à peu la vie d’Al et de Birdy, même s’il semble surtout que ce retour arrière soit justifié par une envie du réalisateur de nous présenter les prémisses de la future folie de Birdy. On sent que la présence de son ami Al dans la plupart des scènes sert essentiellement à faire ressortir le côté solitaire de Birdy : lorsque l’un fricote avec de belles blondes, l’autre vire zoophile avec un canari. Lorsque l’un s’amuse à la fête foraine, l’autre rêve qu’il est en train de s’envoler.
A prédispositions malsaines, conséquences funestes. Mis à part quelques dégâts physiques, Al semble avoir traversé sans entraves l’épreuve de la guerre. Ce n’est pas le cas de Birdy qui est devenu, semble-t-il, fou. On pourrait croire que ce résultat sert à démontrer, si cela est nécessaire, toute l’horreur de la guerre et de ses carnages, puisqu’elle précipite des individus dans la folie. Mais alors, pourquoi cherche-t-on à nous faire comprendre avec tant d’obstination que Birdy était déjà un peu dérangé avant même d’avoir été confronté à la guerre ? Son amour pour les oiseaux n’avait pas eu besoin d’être confronté aux explosions pour virer à l’obsession, et ce constat fait perdre toute valeur au message prétendument pacifique du film.
On peut éventuellement se rabattre sur une vision de Birdy comme film prônant la libération de l’être humain des entraves imposées par la société –intégration sociale, participation à l’effort de guerre, insertion professionnelle… En effet, le personnage de Birdy semble vouloir échapper à tout cela, obnubilé qu’il est par sa passion des oiseaux. Et ça tombe bien, les oiseaux volent, et cette image invoque les plus mièvres métaphores du type : « Prendre son envol », « Libre comme un oiseau »… Birdy est surtout un garçon malheureux, enchaîné à son obsession pour les oiseaux, et incapable de tourner son regard vers un extérieur qu’il craint.
Alors, Birdy propage peut-être seulement un message sur le désespoir généralisé d’une société qui se préoccupe peu de ses individus. Dommage que cette vision des choses soit cachée derrière ce qui semble être surtout et principalement une diatribe féroce contre la guerre –qui oserait dire que la guerre est une bonne chose, de toute façon ?
Birdy reste malgré tout un film intéressant. Il véhicule des images parfois effrayantes ou oniriques et se conclut superbement, avec une fin qui nous laisse penser qu’Alan Parker avait peut-être pris conscience de l’abus de tragique qu’il avait essayé de greffer à son film.
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Alan Parker Lun 6 Aoû 2012 - 18:55
Sur le fil des Rattrapages 2011 :
colimasson a écrit:
Pink Floyd, the Wall (1982) d’Alan Parker
Synopsis:
Après le décès de son père pendant la Seconde Guerre mondiale, Pink est élevé par une mère tyrannique. Devenu rock star, il mène une vie tourmentée et s'enferme sur lui-même dans sa chambre d'hôtel. Peu à peu, il sombre dans la drogue tandis que la folie commence à s'emparer de lui.
Mise en images de l’album concept The Wall de Pink Floyd, le film d’Alan Parker confère une autre dimension à l’histoire de Pink, musicien célèbre qui devient fou à cause de l’influence néfaste que les autres exercent sur lui.
Pink, personnage dans lequel Rogers Waters a investi une grande partie de son propre passé et de sa personnalité, a grandi en survivant à son père, mort au combat, à sa mère, castratrice et dévoreuse de joie, à ses instituteurs, époux brimés qui déversent leur frustration sur les enfants, et à sa femme, qui s’est détournée de lui pour un homme qui saurait lui consacrer du temps. Dans un besoin de reconnaissance, dans la volonté d’unir et d’être uni, il s’imagine sur scène (à moins que ce ne soit la réalité ?), devant un parterre d’admirateurs prêts à damner leur âme pour l’écouter. Mais dans sa folie noire, Pink s’imagine en dictateur, provocations nazies et marches militaires délivrées en même temps que sa propagande dépressive. Une vision bien glauque de la musique et du rapport des musiciens avec leurs auditeurs, que l’on retrouve d’ailleurs dans certains propos de Rogers Waters : « Peut-être que l'entraînement à voir les choses d'un point de vue architectural m'a aidé à visualiser mes sentiments d'aliénation par rapport au public rock. Ceci fut le point de départ pour The Wall. Le fait qu'il incarna par la suite un récit auto-biographique était d'un certain point de vue secondaire par rapport au gros de la chose qui fut un constat, très théâtral, disant : « Tout ça n'est pas merdique ? Je suis là sur scène pendant que vous êtes tous là en bas et c'est pas horrible ? Qu'est-ce qu'on est en train de foutre là ? » »
— Roger Waters, Wikipédia English, juin 1987.
Les dialogues incorporés au film sont rares. Alan Parker a fait relevé le défi i d’illustrer l’histoire de Pink en utilisant seulement les chansons de l’album The Wall. Le pari était risqué, mais le résultat est éblouissant. Les chansons, adaptées aux scènes tantôt lumineuses d’une enfance enjolivée, tantôt obscures d’un présent sans saveur, s’enrichissent d’une densité qui apportera encore davantage d’intérêt à l’album des Pink Floyd. D’autres scènes en dessin animé, réalisées par le caricaturiste Gerald Scarfe, brillent d’ingéniosité et, dans un style psychédélique parfaitement adapté aux Pink Floyd, rapportent les scènes fantasmées par un personnage qui s’enfonce de plus en plus dans la schizophrénie.
The trial par Gerald Scarfe
Si vous ne savez pas ce que veut désigner ce « mur » qui donne son nom à l’album le plus respecté des Pink Floyd, ce film vous l’apprendra et confèrera au groupe encore un peu plus de grandeur qu’il n’en avait déjà. Pink Floyd, the Wall réussit parfaitement à transmettre tout l’amour et le respect d’un homme (Alan Parker) pour les créations musicales d’un groupe, et plus encore, de celui qui en fut l’une des pièces motrices (Rogers Waters).
Un film qui se regarde dans son intégralité pour l’histoire, mais dont chacune des scènes peut être (re)visionnée indépendamment pour le plaisir.
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Alan Parker Mar 7 Aoû 2012 - 8:56
Merci pour ce fil voilà un réalisateur dont j'ai presque vu toute sa filmographie..
ceux qui sortent du lot
Citation :
Midnight Express est un film américano-britannique réalisé par Alan Parker, sorti en 1978. Il raconte l'histoire vraie de William Hayes, arrêté et emprisonné en Turquie en 1970. Hayes a participé en tant que consultant à la réalisation.
Synopsis
William Hayes, jeune touriste américain, est en vacances avec sa petite amie Susan, en Turquie. Espérant se faire un peu d'argent, il tente de rentrer aux États-Unis avec deux kilogrammes de haschich répartis sur son corps et dissimulés sous ses vêtements. Alors qu'il est sur le point de monter dans l'avion, il est, comme les autres passagers, soumis à une fouille de sécurité par des douaniers qui trouvent la drogue. Débute alors pour « Billy » un cauchemar le conduisant à la prison de Sağmalcılar, à Bayrampaşa (district d'Istanbul). De procès en procès, il se retrouve condamné pour l'exemple à trente ans de prison.
Le Midnight Express (l'« express de minuit ») est le terme employé par les prisonniers pour désigner l'évasion. « Mais l'« express de minuit » ne s'arrête pas à Sağmalcılar. » source:wikipedia
Les différences entre réalité et film sont quand même pas à négliger.. mais j'ai été subjugée lors de la première fois que je l'ai vu
Citation :
Mississippi Burning est un film américain d'Alan Parker réalisé en 1988.
Synopsis
En 1964, trois hommes membres d'un comité de défense des droits civiques disparaissent à Jessup County (un comté fictif inspiré du Comté de Neshoba, où les faits réels ont eu lieu) dans l’État du Mississippi, sans laisser aucune trace. Rupert Anderson et Alan Ward, des agents du FBI (Federal Bureau of Investigation) sont chargés d’éclaircir cette affaire. Le second est un jeune homme, agissant avec diplomatie. Le premier, plus vieux, utilise des moyens moins conventionnels. Afin de les aider dans leur enquête, ils font appel à des renforts qui fouillent les alentours de la ville à la recherche des corps des trois disparus. Des violences sur fond de racisme éclatent alors dans le comté tandis que l'enquête semble s'enliser dans un bourbier sans fond. source: wikipedia
ce film est aussi basé sur des faits réels.. et ne rend pas tout à fait la juste image des agents fédéraux.. mais bon, reste toujours que c'est un film important sur ces événements!
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Alan Parker Mar 7 Aoû 2012 - 19:33
Je ne sais pas pourquoi mais l'idée de ce Midnight Express ne m'emballe pas des masses... Mais puisque tout le monde en dit du bien, ça éveille quand même ma curiosité...
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Alan Parker Mer 8 Aoû 2012 - 14:46
(et n'oublie pas Angel Heart).
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Alan Parker Mer 8 Aoû 2012 - 14:58
et côté divertissement faut pas passer à côté de The Commitments
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Alan Parker Mer 16 Jan 2013 - 19:00
Midnight express (1978)
Une fois n’est pas coutume, Alan Parker semble éprouver une affection presque louche pour les histoires d’enfermement qui virent à la folie… Individu, pauvre individu, toujours soumis à la bestialité des systèmes et à la loi du grand nombre…
Cette fois, dans Midnight Express, l’individu en question est Billy Hayes. Ce jeune américain, venu faire du tourisme en Turquie, ne pourra malheureusement pas rentrer chez lui. En cause, son choix fort judicieux de ramener chez lui, en guise de souvenir, deux bons kilos de haschisch bien frais… Passons outre cette image qui s’impose d’emblée à nous : Billy Hayes est un imbécile. Non, essayons de nous montrer compréhensif et de nous dire que, sans doute, Billy Hayes ne savait pas qu’il y avait certaines choses illégales, lui qui, en brave jeune homme innocent, ne demande qu’à s’amuser et à s’échapper de temps en temps d’un monde trop dur pour lui en ayant recours à de petits amusements végétaux…
Billy Hayes se retrouve donc en geôle en Turquie où, l’on verra, le monde n’est pas plus rose qu’à l’extérieur. Tant bien que mal, Billy Hayes survit dans cet environnement hostile dont Alan Parker a amplifié les traits à l’envi afin que son spectateur –qu’il estime sans doute aussi limité que son personnage- comprenne bien que la vie en prison –qui plus est en prison turque- est éprouvante. L’assaut ultime est donné lorsque Billy Hayes apprend que sa peine, qu’il était alors sur le point de purger, est transformée en détention à perpétuité. Décision relevant du gouvernement qui souhaite faire de son cas un exemple pour ceux qui aurait voulu suivre sa voie.
Toute cette histoire regorge de pathétique d’un bout à l’autre. Nous ne nierons pas que l’expérience vécue par Billy Hayes est sordide mais justement, elle l’est déjà tant en elle-même qu’il n’aurait pas fallu qu’Alan Parker nous recouvre encore de procédés mélodramatiques à ne plus savoir où donner de la tête. Le jeu des acteurs est lourd, tout en figures décomposées et regards bovins, en plaintes larmoyantes, en gestes lents… N’hésitez pas à surjouer, sait-on jamais, que le spectateur n’ait pas encore compris qu’il n’était pas devant une comédie mais devant un DRAME ! Quoique… après avoir tourné en rond sur lui-même pendant de longues dizaines de minutes, Billy Hayes finira quand même par trouver son salut. Jolie fin qui n’a aucun sens, sinon celle de rassurer le spectateur quant au devenir de cet idiot de personnage qu’il a talonné pendant deux heures : de retour en Amérique, enfin ! le pays des droits de l’homme ! libre à nouveau de s’envoler vers d’autres cieux par le biais des substances végétales –parce que même dans le plus beau pays du monde, il est parfois nécessaire de prendre un peu l’air…
MDNA Posteur en quête
Messages : 56 Inscription le : 27/12/2012 Age : 31
Sujet: Re: Alan Parker Jeu 24 Jan 2013 - 10:51
Bon, je ne vais pas dire que la présence de Madonna n'a pas fait la plus grosse partie du boulot, mais j'ai toujours adoré ce film. Suite au visionnage du film j'ai fait plein de recherches sur Eva Peron, lu pas mal de biographies (on voit d'ailleurs la différence entre la probable réalité et la vision idéaliste qu'avait Madonna d'Eva) et me suis passionné pour son destin. Je me souviens que c'est un des premiers dvd que j'ai eu. Je devais avoir 9/10 ans, et mon père est rentré le soir avec le dvd sous le bras (avec Recherche Susan, film qui n'a rien à voir ). Je pouvais passer des journées devant le dvd. J'avais lu pas mal de choses dans les bio de Madonna sur le tournage du film. C'est d'ailleurs une étape très importante dans sa carrière. Elle voulait tellement le rôle qu'elle avait commencé à se transformer dès ses précédents clips pour montrer à Parker qu'elle pouvait être une parfaite Evita. Ce qui n'était pas gagné, Michelle Pfeiffer et Meryl Streep étant envisagées. De plus des manifestations traitant Madonna de putain eurent lieu à Buenos Aires, certains argentins ne voulant pas de Madonna pour jouer le rôle.
Pour l'anecdote, c'est elle qui réussit à convaincre le président Menem de leur accorder la Casa Rosada pour le tournage du film (et la scène du balcon). A la base le gouvernement refusait de donner le droit à Alan Parker d'utiliser le palais. Au bout de six mois de négociations, Madonna rencontra Menem et en un dîner il accepta de leur "prêter" la Casa Rosada pour le film (la rumeur voudrait que Madonna utilisa alors tous ses charmes...)
Elle gagna d'ailleurs un Golden globe pour sa performance et un Oscar pour You must love me.
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Alan Parker Lun 22 Juin 2015 - 22:57
Angel Heart (1987)
Que Mickey Rourke, mal rasé, dégouline à Harlem ou en Louisiane une chose est sûre, le détective qu'il incarne est mal barré. Embauché par un type maniéré mais louche, de Niro, pour retrouver un crooner qui aurait changé de tête et perdu la tête, sur fond de magie noire, Charlotte Rampling, et de vaudou l'étau se resserre... mais sur qui, alors que les meurtre s'accumulent ?
Allez, je m'attendais à un poil mieux en revoyant ce film. Ça n'empêche qu'avec son atmosphère aussi poisseuse qu'efficace et une homogénéité de rythme et de caractère il tient bien son rang et joue bien son rôle pour tenir le spectateur en haleine. Angoisse et mystère au rendez-vous en plus du personnage de détective privé loser juste ce qu'il faut...
A voir de toute façon. Brrrrrr...
Ariane SHOYUSKI Sage de la littérature
Messages : 2372 Inscription le : 17/04/2014
Sujet: Re: Alan Parker Lun 22 Juin 2015 - 23:53
Merci Animal pour ton commentaire sur "Angel Heart". Je ne sais pas si j'aime Alan Parker. J'ai beaucoup aimé "Bugsy Malone". C'était très mignon. Mais "Midnight Express" m'a déçue. Birdy n'était pas si mauvais mais ne m'a pas vraiment convaincue. Quant aux cendre d'Angela, je ne me rappelle aucune scène. Mais je veux revoir "Angel Heart". Je crois qu'il avait un charme assez stimulant.