Lara, je ne connais pas le premier passage que tu cites, mais les suivants oui, et c'est bien de ça dont je parlais. C'est vrai que Pascal paraît parfois contradictoire et qu'il est parfois difficile de bien comprendre son avis, et qu'il peut parfois sembler un peu trop résigné.
Il faudrait que je retrouve un passage qu'il a écrit sur le même thème mais qui n'est pas dans les Pensées. Ca nous éclairerait peut-être, en tout cas moi j'avais bien compris, contrairement à ce que dit le passage que tu cites, que le pouvoir royal était légitimé par l'imagination des gens.
Par contre, j'avais bien compris aussi que même s'il se rendait compte de cela, il ne pensait pas qu'il serait bon de changer ce "système" car alors ce serait le chaos, c'est là qu'apparaît sa vision un peu désabusée de la nature humaine et de la politique.
Mais ce que j'aime dans cette idée radicale, c'est qu'elle pousse à la réflexion : on se dit qu'il a tort de ne pas être plus idéaliste, mais prouver qu'il a tort n'est pas si simple. Par exemple, certains événements de l'histoire lui ont donné raison (par exemple la Terreur...). Heureusement, on a quand même fait du progrès au niveau du pouvoir depuis le moment où Pascal écrit, mais l'aplomb avec lequel il avance qu'il vaut mieux ne pas changer de régime, même si ce dernier n'est pas véritablement légitime, pousse à se remettre en question. On doit se creuser un peu la tête pour lui opposer des arguments !
Surtout que sa réflexion peut aussi, dans un sens, s'appliquer à notre époque : même si les ornements qui accompagnent le pouvoir ne sont plus un sceptre et une couronne, ils existent peut-être toujours sous des formes différentes...
Je ne sais pas si je me suis bien fait comprendre
J'essaierai aussi de retrouver l'extrait dont j'ai parlé !