Jacques Tourneur

Jacques Tourneur
Avec Dana Andrews, Peggy Cummins, Niall MacGinnis
Date de sortie : 1957
Genre Fantastique


Le professeur Harrington, qui dénonçait les activités démonologiques du docteur Julian Karswell, a trouvé la mort dans un étrange accident de voiture. Son collègue, le savant américain John Holden, venu à Londres participer à un congrès de parapsychologie, enquête sur sa disparition...

Le grand Louis Skorecki, critique cinéma de Libération, classait Jacques Tourneur parmi les grands du cinéma, avec Ford, Eisenstein, Murnau et Renoir.

C'est vrai que Tourneur a été trop souvent identifié au cinéma de série B. Un malentendu, du au fait qu'il tournait beaucoup avec Dana Andrews, superstar aux USA mais relativement peu connu en Europe. Lui-même se vantait de pouvoir faire un film avec n'importe quel scénario : on lui apportait un torchon et il parvenait à en faire quelqque chose. C'est du moins la légende, qu'il a sans doute en partie fabriquée lui-même. Il faut expliquer qu'il ne disait pas toujours la vérité : dans les interviews, il jurait qu'il ne se mêlait jamais du montage, alors qu'il était monteur de formation !

Pour ma part, je l'admire beaucoup car il a pris place parmi les grands du cinéma en travaillant avec des moyens dérisoires : ses films d'épouvante et ses westerns avaient des budgets certainement inférieurs aux films européens de l'époque.

L'or et l'amour (Great Day in the Moning, 1956)
Ne jamais oublier que Jacques Tourneur était (aussi) un grand réalisateur de westerns. Sec et sombre, celui-ci ne se distingue pas par son triangle amoureux (Ruth Roman vainqueur pas K.O de Virgiana Mayo, un brin apathique) mais par son climat de pré-guerre civile entre sudistes et nordistes dans une petite ville du Colorado. Et par le personnage énigmatique d'anti-héros de Robert Stack, cupide et cynique. Tour à tour nerveux et lymphatique, le film manque de grands espaces pour pouvoir être considéré comme un grand Tourneur.