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Auteur | Message |
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eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Un conseil Jeu 12 Nov 2009 - 16:20 | |
| - Arabella a écrit:
- Alors si j'ai bien compris vous attendez avec impatience qu'eXPie dise du mal de Stendhal, les petites à l'appuie
Ce n'est pas pas beau de vouloir qu'on massacre des livres. Je me demande vraiment quel est cet état d'esprit chez certains Parfumés
Et puis eXPie va peut être adorer, Le rouge et le noir est quand même un très beau livre. Par esprit de contradiction, je vais en dire du bien Sérieusement, si ça se trouve je vais aimer... Maupassant, j'ai bien aimé les premières ligne de l'introduction de Une Vie, édition Folio. On y apprend que Maupassant est souvent court et "bas de plafond". Ca m'a beaucoup fait rire. Il faut être un peu maso pour faire l'introduction et l'appareil critique d'un livre dans ces conditions. Je n'ai pas été déçu : les notes étaient très savoureuses... | |
| | | Camille19 Main aguerrie
Messages : 484 Inscription le : 24/06/2009 Age : 34
| Sujet: Re: Un conseil Jeu 12 Nov 2009 - 18:22 | |
| - eXPie a écrit:
Maupassant, j'ai bien aimé les premières ligne de l'introduction de Une Vie, édition Folio. On y apprend que Maupassant est souvent court et "bas de plafond". Ca m'a beaucoup fait rire. Il faut être un peu maso pour faire l'introduction et l'appareil critique d'un livre dans ces conditions. Je n'ai pas été déçu : les notes étaient très savoureuses... Je suis en train de lire Le Horla et autres nouvelles moi aussi en folio et les notes ont aussi retenu mon attention... Est-ce que ton édition est aussi d'André Fermigier ? Mais moi au contraire elle m'avaient plutôt agacées... trop de jugements de valeur... | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Un conseil Jeu 12 Nov 2009 - 19:49 | |
| - Camille19 a écrit:
- eXPie a écrit:
Maupassant, j'ai bien aimé les premières ligne de l'introduction de Une Vie, édition Folio. On y apprend que Maupassant est souvent court et "bas de plafond". Ca m'a beaucoup fait rire. Il faut être un peu maso pour faire l'introduction et l'appareil critique d'un livre dans ces conditions. Je n'ai pas été déçu : les notes étaient très savoureuses... Je suis en train de lire Le Horla et autres nouvelles moi aussi en folio et les notes ont aussi retenu mon attention... Est-ce que ton édition est aussi d'André Fermigier ? Mais moi au contraire elle m'avaient plutôt agacées... trop de jugements de valeur... Oui, c'est ça, André Fermigier. Il dégomme à tout va, mais il loue aussi des passages, et du coup ses louanges (argumentées) prennent plus de poids. Généralement, j'aime bien les gens qui ont des opinions (même - et surtout - quand ce ne sont pas les miennes, ça m'incite à remettre les choses en perspectives). En tout cas, il commence fort (provocation), à la première page (7) de son introduction, on lit : - Citation :
- On peut trouver, hier comme aujourd'hui, qu'il est assez facilement brutal, un peu gros, un peu court, un peu bas de plafond, plus journaliste qu'écrivain ; on ne conteste pas qu'il a" ramené en France le goût violent du conte et de la nouvelle", comme lui-même le dira plus tard. Invente-t-il ? Guère et d'ailleurs à quoi bon ? La vie a tellement plus d'imagination que les hommes de lettres.
Mais concernant la fin, il dit - Citation :
- "... qu'elle est le seul épisode véritablement russe de notre XIX° siècle au moment où celui-ci essaie de quittet les terres froides et la sécheresse analytique du positivisme. Maupassant très vite se perdra, gaspillera son talent, moins par la faute de la maladie par que celle de ses mauvaises fréquentations (Paul Bourget, femmes du monde, etc.). Avec un peu plus de chance, il aurait pu être une version française, en somme très honorable de Tolstoï." (page 23)
Il y a quand même un sacré revirement d'opinion sur Maupassant ! Je crois que c'est le livre qui l'a énervé : il y a dans le même livre du vraiment moyen, mais aussi du très bon (le voyage en Corse, et ce qui ressemble un peu à du Flaubert : les noces, par exemple). | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Un conseil Jeu 12 Nov 2009 - 19:57 | |
| Je crois que je l'ai déjà dit, mais Stendhal c'est rarement dans la demie mesure, souvent les gens idolatrent ou détestent carrément. Ma première lecture du Le rouge et le noir, m'avait assomée au possible, ce n'était pas une lecture obligatoire, mais je lisais les classiques quand j'étais au lycée par pur plaisir. (Non je ne suis pas masochiste) Mais quand j'ai relu une quinzaine d'années après j'ai vraiment apprécié. Même si ce n'est pas mon auteur préféré, c'est une oeuvre marquante. Et oui, le personnage principal est par moments insupportable, mais c'est voulu. Et je trouve que la comparaison avec Balzac et Maupassant prend tout son sens. Il y a une finesse, une compléxité chez Stendhal, que l'on ne trouve pas toujours chez Balzac, et jamais chez Maupassant. Mais il faut prendre le temps, ne pas comprendre où l'auteur nous amène, rentrer aussi dans l'écriture qui est si caractéristique. Ce n'est pas le genre de livres que je conseillerais sponténment à eXPie, mais j'ai du mal à croire qu'il pourra faire à partir de là une de ses cririques si drôles, parce que l'ouvrage ne s'y prête pas. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Un conseil Jeu 12 Nov 2009 - 21:05 | |
| - Arabella a écrit:
- Il y a une finesse, une compléxité chez Stendhal, que l'on ne trouve pas toujours chez Balzac, et jamais chez Maupassant
Tient, tient on avait pas déjà eu cette conversation. - moinonplus a écrit:
- Entre Le père Goriot de Balzac, Le Rouge et le Noir de Stendhal, Bel Ami de Maupassant ; j’hésite…
J'ai eu un problème avec tous ces grands noms de la littérature, un problème qui quelque part rejoint le tien. Je ne savais pas vraiment comment me les approprier, ni comment supprimer cette distance mise entre eux et moi, du fait qu'ils étaient des auteurs Classiques, Incontournables et des Monstres de Littérature. Je détestais et déteste toujours les admirateurs complètement béats qui parlent d'eux avec des termes imprécis qui pourraient s'appliquer à tous alors que chacun est différent, qui parlent d'eux avec inspiration et grandeur, sans aucune sensibilité en des termes plats et non originaux au possible. J'essaye au maximum de corriger cela aussi chez moi, et j'ai fort à faire! C'est pour ça que je vais tenter de m'abstenir de dire des banalités. Je peux seulement être précise sur Le père Goriot, que j'ai relu il n'y a pas longtemps. Si tu veux mon sentiment, Balzac a une intelligence de l'observation, c'est vraiment ça qui est intéressant avec lui. Il y a des passages, dans le Père Goriot, qui relève de cette intelligence de l'observation. Ils forcent au respect et élèvent la pensée. Balzac a une manière de décrire les relations humaines avec une petite pointe d'ironie, et de lucidité. Ces personnages sont complexes, et interagissent avec une réalité impressionnante. Quand leur vie se heurte dans la monde Balzacien, il en ressort un livre. On a l'impression que c'est dans ce sens que les choses se passent, tellement les évènement semblent naturels, alors qu'en vérité ce n'est que Balzac qui agitent ses pantins. Après Balzac écrit des choses assez différentes, j'ai retrouvé dans la cousine Bette cette intelligence de l'observation, moins dans Eugénie Grandet (d'ailleurs les personnages ont eu un mal fou à m'intéresser, je n'ai pas du tout été conquise par ce livre) et là, surprise, (je sais Arabella je dois attendre la date mais avec l'école, je me permets de prendre une longueur d'avance), j'ai lu quelques pages du Lys dans la vallee, Balzac use d'un lyrisme qui ne lui ressemble pas et qui sonne un peu faux. A voir... Quant à Maupassant, c'est celui que j'ai le plus lu, étant un des auteurs que j'ai découvert jeune. Je vais parler d'après des souvenirs et avec moins de précisions, tu m'excuseras. Pour moi Maupassant est différent de Balzac, en cela que Balzac n'est pas un rêveur. Il a toujours une distance aux choses, derrière chacunes des ses phrases, on peut y voir des sous-entendus et une réflexion, alors qu'avec Maupassant il y a une liberté des sentiments, du moins j'ai l'impression, il y a un lyrisme très poétique et un "je" qui s'exprime plus souvent. Maupassant a aussi une tendance aux étrangetés, aux confusions de l'âme sujette à des passions moins "terre à terre". Après tu as mis dans ta liste un des rares Maupassant qui ne m'a pas fait bondir d'enthousiasme. Bel ami n'est pas d'après moi le plus intéressant. Mieux vaut lire des nouvelles comme le Horla, Boule de suifs ou encore son roman Une vie. Pour Stendhal je ne n'éternise pas ,cela remonte à quatre ans et les impressions sont très floues. Seulement ,je me rappelle l'avoir trouvé plus romantique que les autres, bien plus doué pour décrire la passion amoureuse que Balzac, avec une espèce de folie très romantique chez ses personnages, personnages entiers sorte de héros avec une noblesse que n'ont pas ceux de Balzac, ni ceux de Maupassant. Même si Julien veut à tout prix parvenir, on se sent plus proche de lui qu'on ne se sent proche des personnages Balzaciens. Je me rappellerai longtemps de la dernière scène où Mathilde enterre la tête de son amant avec ses mains. Elle avait à mes yeux des allures de tragédienne. Après il y a aussi tout l'aspect historique. Mais il n'est pas le même qu'avec Balzac. Balzac on voit les dessous de tables, avec Stendhal aussi, mais on croit à la valeur de certains. Alors qu'avec Balzac l'illusion n'est pas permise. Enfin il me semble, c'est trop loin, je n'aurai peut-être pas du m'avancer. |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Un conseil Jeu 12 Nov 2009 - 22:13 | |
| - Lara a écrit:
- j'ai lu quelques pages du Lys dans la vallee, Balzac use d'un lyrisme qui ne lui ressemble pas et qui sonne un peu faux. A voir...
Tu as parfaitement raison ! - Lara a écrit:
- Il a toujours une distance aux choses, derrière chacunes des ses phrases, on peut y voir des sous-entendus et une réflexion, alors qu'avec Maupassant il y a une liberté des sentiments, du moins j'ai l'impression, il y a un lyrisme très poétique et un "je" qui s'exprime plus souvent.
Dans le Lys dans le Vallée, c'est le "je" qui s'exprime, il manque cette distance... Mais je suppose que le côté agaçant-fait-exprès dont parle Arabella concernant Fabrice peut s'appliquer également (même si c'est d'une façon différente) au héros de Balzac dans le Lys... Les personnages complexes chez Balzac, oui, mais pas tous, évidemment. Je sais que la psychologie du Père Goriot, son aveuglement pour ses filles, son jusqu'au boutisme dans le dévouement non payé en retour, en agace pas mal, aussi (tiens, on pourrait lancer une liste des héros/personnages de roman les plus agaçants). Certains ne le trouvent pas crédible, alors que - si l'on veut faire une comparaison qui n'a pas forcément lieu d'être - le personnage de l'avare dans Eugénie est plus nuancé, je crois. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Un conseil Ven 13 Nov 2009 - 6:41 | |
| Certains des personnages balzaciens sont terriblement systématiques, presque des types plus que des personnages, comme Goriot, en effet qui ne se définit que par ses filles, alors qu'il a eu une vie avant elles, et il est difficile dans la vraie vie d'imaginer une personna qui ne fonctionnarait que comme ça. On pourrait imaginer par exemple, que dans sa vie professionnelle, pour arriver à gagner tout cet argent Goriot a du peut être se montrer dur. Certains personnages sont plus nuancés, mais il y a une tendance au systématique chez Balzac. Chez Stendhal, il y a évolution, et puis la fin fait considérer d'une autre façon le personnage de Julien. | |
| | | moinonplus Envolée postale
Messages : 225 Inscription le : 15/09/2009 Age : 33
| Sujet: Re: Un conseil Ven 13 Nov 2009 - 9:51 | |
| Très jolie comparaison Lara. Pour Maupassant, j’avais déjà lu il y a presque un an, Une Vie, Boule de Suif et d’autres nouvelles, et Contes de la Bécasse, et j’ai retrouvé parfaitement ce que tu expliques. Bel Ami, je suis en train de le lire ; le Horla suivra après, j’aurai des commentaires la dessus pour bientôt dans le fil réservé à cet auteur. Concernant Balzac, je n’oserai avancer des propos sur ses écrits, puisque je n’au encore lu pour l’instant que La Peau de Chagrin. Stendhal, à part un aperçu de sa vie et ses œuvres, je ne le connais pas. J’ai apporté dernièrement Lucien Leuwen ; l’as-tu lu ? Qu’est ce que tu en penses ? | |
| | | Camille19 Main aguerrie
Messages : 484 Inscription le : 24/06/2009 Age : 34
| Sujet: Re: Un conseil Ven 13 Nov 2009 - 16:50 | |
| Toutes vos remarques sont passionnantes - eXPie a écrit:
Oui, c'est ça, André Fermigier. Il dégomme à tout va, mais il loue aussi des passages, et du coup ses louanges (argumentées) prennent plus de poids. Généralement, j'aime bien les gens qui ont des opinions (même - et surtout - quand ce ne sont pas les miennes, ça m'incite à remettre les choses en perspectives).
Expie, je n'ai pas encore lu la préface à mon édition mais de toute façon les jugements de valeur dans une préface ne me dérangent pas, c'est quand même plus ou moins fait pour ça Mais ça me dérange un peu plus dans les notes : même je trouve souvent ces remarques assez justes, et parfois même drôles, je trouve que les notes sont plus faites pour être explicatives, il vaut mieux laisser le lecteur s'approprier le texte à sa manière et construire sa propre interprétation. En tout cas moi je préfère ne pas être influencée pendant ma lecture et ensuite confronter ma vision à d'autres - Lara a écrit:
- ...
Quant à Maupassant, c'est celui que j'ai le plus lu, étant un des auteurs que j'ai découvert jeune. Je vais parler d'après des souvenirs et avec moins de précisions, tu m'excuseras. Pour moi Maupassant est différent de Balzac, en cela que Balzac n'est pas un rêveur. Il a toujours une distance aux choses, derrière chacunes des ses phrases, on peut y voir des sous-entendus et une réflexion, alors qu'avec Maupassant il y a une liberté des sentiments, du moins j'ai l'impression, il y a un lyrisme très poétique et un "je" qui s'exprime plus souvent. Maupassant a aussi une tendance aux étrangetés, aux confusions de l'âme sujette à des passions moins "terre à terre".
Tout à fait d'accord avec toi Lara. Maupassant peut-être très lyrique par moments, mais ce lyrisme côtoie souvent la cruauté et l'injustice, envers les hommes comme les animaux. Le mélange des deux donne quelque chose de très spécial, car je ne pense pas que les passages lyriques de Maupassant soient ironiques ou écrits avec un peu de distance... Donc le résultat est à la fois beau et cruel, je trouve que ça donne aux écrits de Maupassant une saveur étrange que je ne retrouve chez aucun autre auteur. C'est très frappant je trouve dans la nouvelle "amour" dans laquelle un chasseur va tuer un couple d'oiseaux "amoureux" l'un après l'autre, alors qu'il fait par ailleurs de magnifiques descriptions : "Rien n'est plus troublant, plus inquiétant, plus effrayant, parfois, qu'un marécage. Pourquoi cette peur qui plane sur ces plaines basses couvertes d'eau ? Sont-ce les vagues rumeurs des roseaux, les étranges feux-follets, le silence profond qui les enveloppe dans les nuits calmes, ou bien les brumes bizarres, qui trainent sur les joncs comme des robes de mortes, ou bien encore l'imperceptible clapotement, si léger, si doux, et plus terrifiant parfois que le canon des hommes ou que le tonnerre du ciel, qui fait ressembler les marais à des pays de rêve, à des pays redoutables cachant un secret inconnaissable et dangereux" J'adore ce passage, ses images et sa musicalité... C'est cette ambiguïté qui rend ses écrits un peu dérangeants et c'est ça qui pour moi fait leur intérêt, j'aime beaucoup. - Arabella a écrit:
- Certains des personnages balzaciens sont terriblement systématiques, presque des types plus que des personnages, comme Goriot, en effet qui ne se définit que par ses filles, alors qu'il a eu une vie avant elles, et il est difficile dans la vraie vie d'imaginer une personna qui ne fonctionnarait que comme ça. On pourrait imaginer par exemple, que dans sa vie professionnelle, pour arriver à gagner tout cet argent Goriot a du peut être se montrer dur. Certains personnages sont plus nuancés, mais il y a une tendance au systématique chez Balzac.
Chez Stendhal, il y a évolution, et puis la fin fait considérer d'une autre façon le personnage de Julien. Je n'ai jamais lu Stendhal mais je suis tout à fait d'accord avec toi pour Balzac. Cela tient aussi au projet de Balzac de la Comédie Humaine, car Balzac voulait tendre vers l'universalité, et donc c'est consciemment qu'il réduit parfois un peu ses personnages à des "types", je pense que c'était moins l'évolution d'une personnalité singulière que l'interaction de différentes personnalités qui l'intéressait... Je ne pense pas que l'une ou l'autre manière soit meilleure, après tout dépend des goûts du lecteur, les deux façons de faire, chacune à leur manière, peuvent être très parlantes... | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| | | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Un conseil Ven 13 Nov 2009 - 18:31 | |
| - Camille19 a écrit:
-
J'adore ce passage, ses images et sa musicalité... C'est cette ambiguïté [ Je n'ai jamais lu Stendhal mais je suis tout à fait d'accord avec toi pour Balzac. Cela tient aussi au projet de Balzac de la Comédie Humaine, car Balzac voulait tendre vers l'universalité, et donc c'est consciemment qu'il réduit parfois un peu ses personnages à des "types", je pense que c'était moins l'évolution d'une personnalité singulière que l'interaction de différentes personnalités qui l'intéressait... Je ne pense pas que l'une ou l'autre manière soit meilleure, après tout dépend des goûts du lecteur, les deux façons de faire, chacune à leur manière, peuvent être très parlantes... En effet l'interaction entre les personnages est essentielle chez Balzac, entre autre les rapports de force. Le personnage balzacien est un être social avant tout, il ne peut se définir sans les autres. En même temps, il dresse un tableau de la société de son temps dans l'ensemble, dont chaque personnage est un morceau, et donc forcement moins de vraie individualité. Et puis le poids du sociologique, de l'origine sociale, du milieu dans chacun a été élévé est essentiel, et très finement analysé. | |
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