| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
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| Joyce Carol Oates | |
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Auteur | Message |
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sousmarin Zen littéraire
Messages : 3021 Inscription le : 31/01/2007 Localisation : Sarthe
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 4 Mar 2007 - 18:40 | |
| Oates est très éclectique et très prolifique, elle écrit des livres jeunesse, j’ai parlé plus haut de Nulle et grande gueule, des romans policiers, sous le pseudo de Rosamond Smith, et d’autres romans encore sous le pseudo de Lauren Kelly. Si l’on compte tous ses livres, on arrive effectivement à une cadence hallucinante…sans compter qu’elle est également professeur de littérature à l'université de Princeton et poétesse ! | |
| | | mona Espoir postal
Messages : 40 Inscription le : 07/02/2007 Age : 66 Localisation : 56
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Lun 5 Mar 2007 - 21:15 | |
| En lisant Les chutes j'attendais beaucoup de JC Oates...sans doute trop car ce roman m'a déçue....son côté mélo m'a agacée, affaiblissant la force des personnages
Heureusement j'ai lu Délicieuses pourritures qui "déménage" sans crudité ni voyeurisme...un excellent roman très abouti dans l'art de raconter sans rien dire..... | |
| | | Lou Posteur en quête
Messages : 96 Inscription le : 02/03/2007 Age : 41 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Lun 5 Mar 2007 - 21:52 | |
| Sous marin, aurais-tu un polar d'Oates à nous conseiller ? merci ! | |
| | | sousmarin Zen littéraire
Messages : 3021 Inscription le : 31/01/2007 Localisation : Sarthe
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mar 6 Mar 2007 - 0:22 | |
| Une troublante identité (un homme se trouve confronté à une situation étrange…beaucoup de personnes le reconnaissent comme étant un autre, il finit par accepter de revêtir cette identité…) ou Double délice (pour ceux qui aime l’étrange et le non-dit) | |
| | | Lou Posteur en quête
Messages : 96 Inscription le : 02/03/2007 Age : 41 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 18 Mar 2007 - 14:14 | |
| Beasts, Joyce Carol Oates Je n'ai pas eu le temps (ou pas pris) de réécrire un article sur "Délicieuses Pourritures". Voici donc un extrait de l'article sur mon blog :
L’histoire : une jeune étudiante fait partie d’un atelier d’écriture animé par Andre Harrow, professeur charismatique qui déchaîne les passions parmi ses élèves. La narratrice, Gillian, évoque les quelques mois passés au sein de cet atelier. Solitude, mal-être et rivalités sous-jacentes sont analysés méthodiquement par Gillian, dont les souvenirs d’une précision déconcertante retracent sans retenue ni ostentation les événements marquants et le quotidien de l’année 1975, année ponctuée de fausses alertes au feu et rythmée par la relation que le couple Harrow semble entretenir avec les adolescentes.
Hormis la construction parfaite de ce roman (« novella »), impossible de ne pas savourer les subtiles nuances progressivement apportées au tableau finalement assez statique de Catamount College. Les portraits de chaque personnage sont exécutés avec une exquise délicatesse, faisant de Beasts un superbe roman psychologique, passionnant à tous égards. Le tout orchestré d’une main de maître et délicatement saupoudré d’un style d’une simplicité et d’une élégance désarmantes. Progressivement happé par ce court roman, le lecteur est envoûté par la musicalité des phrases qui dansent devant lui. L’écriture est précise, nette et pourtant incroyablement sensuelle et onctueuse. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 25 Mar 2007 - 15:18 | |
| SOLSTICEJe suis toujours un peu sceptique lorsque j’achève la lecture d’un roman de Joyce Carol Oates. Je viens de terminer Solstice, mon troisième donc. Il paraît que la dame s’est trouvée plusieurs fois sur la liste des « nobelisables » et j’aurais tendance à penser que c’est un peu immérité. Dans son Histoire de la Littérature américaine - Notre demi-siècle (chez Fayard), Pierre-Yves Pétillon écrit: "La prolifique Joyce Carol Oates est un phénomène de la fiction américaine. Il est difficile de parler d'elle : elle écrit plus vite que son ombre, plus vite qu'on ne parvient à la lire, et pourtant elle se lit vite." Eh oui, elle se lit vite…trop vite… je veux dire sans qu’on éprouve le besoin de s’attarder ni sur le récit ni sur l’écriture. Un roman qu’on dévore page après page surtout parce qu’on espère qu’un peu plus loin l’histoire va décoller, ce qui ne se produit pas… Ce livre, l'un des plus importants dit-on, de Joyce Carol Oates, a été publié aux Etats-Unis en 1985. Dans une soirée, deux femmes sont présentées l’une à l’autre. Sheila est artiste- peintre, veuve d’un sculpteur célèbre. Elle est brune, riche, sauvage et suicidaire. Un peu vénéneuse, shootée à l’alcool et aux amphétamines. « Un oiseau de proie », pense d'elle Monica. Monica, elle, est professeur dans un collège privé. Elle est blonde, douce. Récemment divorcée, elle vient d’arriver en Pennsylvanie et a loué une modeste maison voisine de la belle propriété de Sheila. Entre deux solstices, une amitié-passion naît et se développe entre ces deux femmes que tout oppose. Une amitié faite de sentiments et d’actes ambigus. Roman lesbien ? Jeanne Moreau a voulu en faire son troisième film, après Lumière et L’Adolescente. Elle écrivit le scénario avec l’auteur du livre, mais les Studios Walt Disney qui avaient été contactés comme producteurs éventuels, refusèrent finalement, considérant qu’il s’agissait d’une histoire déguisée de lesbiennes(il y a plus de 20 ans de cela) du fait, dans le scénario, de la relation ambiguë des deux femmes. Aucun lien vraiment physique pourtant ne s'établira entre Sheila et Monica. Petite provoc' au milieu des admirateurs de Joyce Carol Oates : Je me demande si l'on n'est pas pris au piège du caractère toujours un peu sulfureux des romans de Joyce Carol Oates...ce qui peut nous faire quitter un peu notre discernement quant à leurs qualités littéraires. | |
| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 25 Mar 2007 - 17:37 | |
| Entre le commentaire des"Chutes" de Marie et celui de "Solstice" de coline, il y a de quoi alimenter la curiosité littéraire envers Oates! J'ai déjà signalé que quelques romans d'Oates me faisaient de l'oeil à la médiathèque....je lirai, je lirai cette dame Oates, cochon qui s'en dédit! Toujours est-il, mesdames, que vous êtes époustouflantes dans vos commentaires.... | |
| | | sousmarin Zen littéraire
Messages : 3021 Inscription le : 31/01/2007 Localisation : Sarthe
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 25 Mar 2007 - 18:13 | |
| Bien sûr, Oates étant un être humain, certains de ses romans sont moins bons que d’autres…je pense qu’il faut au moins avoir lu un de ses « grands » romans (Nous étions les Mulvaney, Corky, Blonde ou Eux) avant d’avoir un jugement trop tranché.
Il est clair que Pierre-Yves Pétillon ne l’aime pas et il n’est pas le seul…En France, les écrivains « émotionnels » n’ont pas bonne presse, on leur préfère un intellectualisme excessif et abstrait, une écriture absconse qui en fin de compte ne veut pas dire grand-chose ou alors carrément l’inverse, un humour brillant mais qui reste en surface.
Oates se lit vite parce que ses romans sont comme la vie, ils ne nous attendent pas pour continuer…il faut les prendre comme tels, ils n’ont pas vraiment de but et pas de fin, ils s’offrent à notre regard…à l’instant où on les lit. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 25 Mar 2007 - 18:20 | |
| - sousmarin a écrit:
- Oates se lit vite parce que ses romans sont comme la vie, ils ne nous attendent pas pour continuer…il faut les prendre comme tels, ils n’ont pas vraiment de but et pas de fin, ils s’offrent à notre regard…à l’instant où on les lit.
..Sousm' , tu m'as convaincue ! J'aime bien les livres qui me parlent sans emphase , directement , dans l'instant . J'ai toujours sous le coude " Premier amour "mais je crains qu'il faille mieux commencer par ceux dont tu parles. En tout cas , ce sera pour bientôt! :arrow: | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 25 Mar 2007 - 19:41 | |
| - sousmarin a écrit:
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Il est clair que Pierre-Yves Pétillon ne l’aime pas et il n’est pas le seul…En France, les écrivains « émotionnels » n’ont pas bonne presse, on leur préfère un intellectualisme excessif et abstrait, une écriture absconse qui en fin de compte ne veut pas dire grand-chose ou alors carrément l’inverse, un humour brillant mais qui reste en surface.
Tu y vas un peu fort, non?... :) Je ne sais pas si les "écrivains émotionnels n'ont pas bonne presse en France" mais chez moi ils ont plutôt bonne presse! Et je ne trouve justement pas Joyce Carol Oates "émotionnelle"...tout au moins dans les trois romans que j'ai lus. Je reconnais qu'ils ne sont pas dans la liste des meilleurs que tu citesl | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Jeu 5 Avr 2007 - 2:56 | |
| Hudson River ( Middle age: A romance) traduit de l'anglais (E.U.) par Claude Seban Stock
Cette nuit là, dans la maison d'Old Mill Way, les Hoffmann dormaient. Dans leur mariage-terrier, les Hoffmann dormaient. Dans le grand lit à colonnes de la vieille maison XVIIIème des Macomb, ou peut être des Wade, une demeure historique de la région, les Hoffmann, épuisés,dormaient.... Dans leur coûteux mariage-terrier dont l'oxygène s'était échappé, laissant l'air humide et malodorant comme des draps douteux. Quoique les draps du lit à colonnes fussent d'un lin luxueux et fort peu douteux. Et les énormes oreillers étaient rembourrés de plume d'oie, coûteux et opulents. Et la chambre à coucher, la chambre de "maître" comme disent les agents immobiliers, était magnifiquement meublée de meubles de l'époque révolutionnaire; et les murs tapissés d'un réseau de fleurs de lis gris perle et de vrilles serpentines, qui reproduisait à l'identique la tapisserie de la chambre à coucher du général Cleveland Wade et de sa femme. Dans ce cadre, les Hoffmann dormaient. Assommés par le chagrin,ils dormaient. Chacun de leur côté du grand lit. Ils étaient épuisés, exténués; comme des nageurs qui n'ont réussi que de justesse à regagner le rivage en échapant à une mer traîtresse; des nageurs qui ont survécu à un naufrage commun, et redoutent de voir ce qui est arrivé,et ce qui est presque arrivé ,dans les yeux de l'autre. Non! Je ne veux pas regarder. Ne m'oblige pas à regarder. Je ne te connais pas. .....
Les Hoffmann, ce couple qui dort, ne sont que deux des personnages de ce roman touffu , 665 pages dans un style à la fois haché par moments, mais aussi très descriptif , et d'une grande finesse psychologique.
Un petit village dans la périphérie de New York, des habitants pour la plupart fortunés, le vernis habituel des conventions sociales, et puis un personnage ,un sculpteur, Adam, que tous aiment ,enfin que toutes les femmes aiment. Adam meurt en sauvant une petite fille de la noyade , et sa mort va faire tout exploser.
Raconté comme cela, on dirait le scénario de Desperate house wives... C'est un peu ça mais c'est mille fois plus fouillé dans les personnages. Et surtout, il y a un grain de folie ( toujours présent chez Joyce Carol Oates, j'en ai bien l'impression) qui me plait beaucoup. Et puis, toujours, le thème de la rédemption, Adam paie pour un drame de sa jeunesse, et sa mort délivre certains de leurs sujetions...
Ce n'est pas un roman inoubliable, j'ai moins aimé que le précédent, mais je trouve quand même qu'elle a beaucoup de talent! | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Jeu 5 Avr 2007 - 10:48 | |
| - Marie a écrit:
- Ce n'est pas un roman inoubliable, j'ai moins aimé que le précédent, mais je trouve quand même qu'elle a beaucoup de talent!
Le précédent c'était "Les chutes"? (Je l'ai "en stock" à la maison pour continuer mon exploration de l'oeuvre de Joyce Carol Oates...J'insiste un peu...Je me dis que vous l'aimez tant et que c'est une bonne raison pour que je m'y intéresse de près...malgré mes réticences:) ) | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Lun 21 Mai 2007 - 19:01 | |
| Me voici enfin enthousiasmée par Joyce Carol Oates! LES CHUTES Prix Fémina du roman étranger 2005Une saga familiale dramatique sur fond de chutes du Niagara et de scandale écologique. Le cœur de la famille, c’est Ariah, celle que la presse appela un temps « La Veuve Blanche des Chutes ». En effet, en 1950, Ariah et Gilbert Erskine arrivent dans le somptueux Hôtel Rainbow Grand près des Niagara Falls pour y passer leur voyage de noces. Il ne s'agit pas d'un mariage d’amour mais d’un mariage arrangé . Ariah est âgée de 29 ans. Au matin de leur nuit de noces, son époux, un jeune pasteur, se suicide en se jetant dans les Horseshoe Falls. Il a laissé un mot : «Ariah je regrette... je ne peux pas... J’ai essayé de t’aimer Je vais où ma fierté doit me conduire Je sais... tu ne peux pardonner Dieu ne pardonnera pas Je nous libère ainsi tous les deux de notre serment. »Toute une semaine, attendant que le fleuve livre le corps, Ariah veille au bord de l’abîme dans un état d'hébétude extrême. Un brillant avocat local, Dirk Burnaby, remarque cette jeune femme étrange. La passion s’empare d’eux et ils se marient peu de temps après le drame. Ils demeurent à Niagara. Ils ont trois enfants. Mais après dix ans de bonheur, en 1962, Dick va disparaître à son tour dans des circonstances non élucidées officiellement. Il s’est alors engagé contre l’avis, et contre l’intérêt surtout, de « ses amis » pour défendre une population victime de la pollution chimique engendrée par les nombreuses industries proliférant dans la région. Ariah quitte la belle maison familiale et élève modestement ses trois enfants dans le silence absolu sur la disparition de leur père. Cette femme est à la fois très forte et totalement névrosée. Marqués par le drame, les enfants devenus adultes verront l’impérieuse nécessité de découvrir le secret de la tragédie qui coûta la vie à leur père. J’ai été tenue en haleine jusqu’à la dernière ligne. Le récit, construit à la perfection, est accordé au décor : fort des rebondissements et des caractères des personnages aussi « sauvages » que les chutes. | |
| | | sousmarin Zen littéraire
Messages : 3021 Inscription le : 31/01/2007 Localisation : Sarthe
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Jeu 8 Nov 2007 - 19:35 | |
| Vous ne me connaissez pasComme vous me connaissez, vous savez que j’ai un petit faible pour cette auteure… Ce recueil de nouvelles confirme ce que je pensais d’elle, plus c’est long, plus c’est bon …Oates a besoin de noircir les pages pour installer son intrigue, ses protagonistes, pour les faire exister en nous ; ce recueil a donc un goût d’inachevé mais peut convenir comme amuse-gueule pour ceux qui ne connaissent pas encore la dame (les bienheureux, ils ont tant à découvrir )… Ensuite, foncez sur ses pavés… | |
| | | domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Jeu 8 Nov 2007 - 21:29 | |
| C'est un bel auteur, Joyce Carol Oates, mais comme vous je trouve que son oeuvre est inégale. Pourtant certains de ces livres ont de grandes qualités littéraires comme 'Blonde' ou 'Nous étions les Mulvaneys'. Pour ce qui des CHutes je ne l'ai pas encore lu. Mais je prends bonne note de vos avis. | |
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| Sujet: Re: Joyce Carol Oates | |
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