| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
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| Joyce Carol Oates | |
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Auteur | Message |
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animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Sam 4 Déc 2010 - 21:07 | |
| (j'ai fait une remarque fourbe sur le fil... des bons débuts ? et l'air de rien ça me refroidit !) | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Sam 4 Déc 2010 - 21:09 | |
| Rien que "parabole sans concession de la décadence du personnel politique américain" me coupe toute envie.
Désolée, mais qu'est ce que ça peut faire cliché.... | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Sam 4 Déc 2010 - 22:02 | |
| Mais puisqu'on vous dit que ce n'est pas politisé rhalala ! C'est limite de se baser juste sur un résumé pour se faire une idée... On est plusieurs à en avoir parlé, comme si ça ne comptait pas... On va se contenter maintenant de recopier les quatrième de couv au lieu de faire des commentaires, ça prendra moins de temps...
Bon, je dis ça, je dis rien, lisez autre chose... | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Sam 4 Déc 2010 - 22:36 | |
| J' ajoute que s' il n' y avait que l' intrigue mettant en cause un sénateur qui n' est jamais nommé, meme si lecteur, et surtout le lecteur américain sait forcément, le livre n' aurait pas grand interet. Ce qui compte bien davantage, c' est le point de vue de la femme, ou plutot ses dernières pensées, ses dernières images avant la mort... La force d' évocation et la mise en situation.
Mais on peut parfaitement reprocher à JCO d' avoir choisi le sénateur Ted Kennedy. Peut etre a t-elle voulu insister et régler son compte à Ted Kennedy et meme à tout le clan... Mais le fait de l' avoir choisi est tout sauf innocent... | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 5 Déc 2010 - 8:54 | |
| - Epi a écrit:
- On est plusieurs à en avoir parlé, comme si ça ne comptait pas... On va se contenter maintenant de recopier les quatrième de couv au lieu de faire des commentaires, ça prendra moins de temps....
je sais que ce n'est pas rigolo de revoir presque 30 pages de ce fil, mais comme le dit Epi, il y a au moins 3 commentaires de parfumés sur ce fil sur ce livre.. - bix229 a écrit:
- Mais on peut parfaitement reprocher à JCO d' avoir choisi le sénateur Ted Kennedy.
à mon avis elle ne l'a pas choisi pour règler son compte, mais pour donner une voix à cette jeune femme qui a eu la malchance d'être dans cette voiture, à peine qu'on sait encore aujourd'hui qu'elle existait.. | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 5 Déc 2010 - 12:15 | |
| La Fille du fossoyeur m'a un peu déprimée, à cause de "l'effet pavé". Une "obscurité" qui dure trop longtemps. Je ne le conseillerais donc pas pour une découverte de l'auteure. Mais je viens de le refermer et les dernières pages de la correspondance dans laquelle Rebecca se livre enfin, sont tellement émouvantes!
Dernière édition par Babelle le Dim 5 Déc 2010 - 20:42, édité 1 fois | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 5 Déc 2010 - 15:18 | |
| - bix229 a écrit:
- Reflets en eau trop trouble, j' en ai parlé le 7 novembre...
Pour une fois que j' en dis plutot du bien de JCO ! je pense que c'est ton commentaire qui m'a donné envie de découvrir Reflets en eau trouble. Mais j'avoue également que quand il s'agit de livres que je n'ai pas lu je ne fais que survoler les com. juste pour prendre la température (aimé, pas aimé). Je ne lis jamais les couv' et cherche à en savoir le moins possible sur le livre (rester vierge au maximum...). Ce n'est qu'après ma propre découverte que je reviens sur les posts de chacun/une... | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 5 Déc 2010 - 15:43 | |
| - kenavo a écrit:
- Epi a écrit:
- On est plusieurs à en avoir parlé, comme si ça ne comptait pas... On va se contenter maintenant de recopier les quatrième de couv au lieu de faire des commentaires, ça prendra moins de temps....
je sais que ce n'est pas rigolo de revoir presque 30 pages de ce fil, mais comme le dit Epi, il y a au moins 3 commentaires de parfumés sur ce fil sur ce livre..
- bix229 a écrit:
- Mais on peut parfaitement reprocher à JCO d' avoir choisi le sénateur Ted Kennedy.
à mon avis elle ne l'a pas choisi pour règler son compte, mais pour donner une voix à cette jeune femme qui a eu la malchance d'être dans cette voiture, à peine qu'on sait encore aujourd'hui qu'elle existait.. On est d' accord, Kena, JCO donne une voix et une pensée et des images à une femme en train d' agoniser, parce qu' elle a été abusée dans sa naiveté par un homme lache, corrompu et égoiste. Et c' est fort.. Mais si c' est cette voix-là qui compte, nimporte quel homme riche pouissant égoiste lache et corrompu aurait fait l' affaire... Mais voilà c' est un homme politique de premier plan : Ted Kennedy, le frère des autres Kennedy. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Dim 5 Déc 2010 - 16:09 | |
| - Epi a écrit:
- Mais puisqu'on vous dit que ce n'est pas politisé rhalala ! C'est limite de se baser juste sur un résumé pour se faire une idée... On est plusieurs à en avoir parlé, comme si ça ne comptait pas... On va se contenter maintenant de recopier les quatrième de couv au lieu de faire des commentaires, ça prendra moins de temps...
Ok, excusez-moi, je voulais juste savoir si vous pensiez que ce résumé était représentatif | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mar 7 Déc 2010 - 19:37 | |
| HAUTE ENFANCE (1979)
Laney, 14 ans, traîne, rebelle, avec des jeunes de son âge plus ou moins délinquants. Elle vit au sein d’une famille très nombreuse (des aînés, des très jeunes, sans pères) qui a au fil du temps tout perdu et demeure dans une maison à l’écart, presque en ruines, entourée de gros débris encombrants. « Une grande baraque avachie, semblable à une femme débraillée, mal proportionnée, vulgaire, inquiétante… ». La ferme d’ Enfantval. Laney souffre de la pauvreté et de la marginalisation de sa famille.
Il y a le grand-père, mémoire de l’histoire régionale et familiale.
Puis la mère, Arlène, toujours abandonnée et parfois violentée par ses amants (surtout l’horrible Earl Tuller). Une belle femme en désordre, dans sa vie et son environnement, qui s’épanouit dans la maternité. « Un petit, deux petits, trois petits Bartlett…quatre petits, cinq petits Bartlett…Et un autre qui est en route. »
Il y a aussi Vale, le frère revenu de la guerre défait, se maintenant au loin, vivant de petits boulots, à la limite de la délinquance.
Kash croisera un jour la route de Laney. D’abord en voyeur… Kash, quarante ans, riche héritier d’une famille de Cyprèsville qui fit son immense fortune dans le bois… Cyprèsville , sa ville natale où il revient vingt ans après l’avoir quittée…Il est en rupture avec sa famille, sa carrière, son couple…Un intellectuel qui se cherche et dérive... un homme bon… Laney le trouble, il trouble Laney… Auprès d’elle, à qui "il ne veut pas faire de mal", cet homme peut jouer tous les rôles…
Tous ces personnages en souffrance sont infiniment seuls malgré leur nombre. En quête d’amour et de reconnaissance. Ils prennent alternativement la parole, construisant peu à peu le récit choral d’existences tragiques. Et comme toujours, c’est dès les premières pages que Joyce Carol Oates installe le malaise qui saisit le lecteur et ne le lâchera que bien après la dernière ligne… Les personnages - pauvres personnages !- sont extrêmement touchants, je pense inoubliables… Jusque-là un de mes préférés parmi les romans que j'ai lus de Joyce Carol Oates.
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| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mar 7 Déc 2010 - 20:23 | |
| - coline a écrit:
Jusque-là un de mes préférés parmi les romans que j'ai lus de Joyce Carol Oates. Un très bon souvenir pour moi. Il est à part dans sa production littéraire de par cette construction chorale (qu'on retrouve aussi dans Johnny Blues sous une autre forme). Un des meilleurs de sa première période. La préface est très enrichissante. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mar 7 Déc 2010 - 23:50 | |
| - Marko a écrit:
- coline a écrit:
Jusque-là un de mes préférés parmi les romans que j'ai lus de Joyce Carol Oates. Un très bon souvenir pour moi. Il est à part dans sa production littéraire de par cette construction chorale (qu'on retrouve aussi dans Johnny Blues sous une autre forme). Un des meilleurs de sa première période. La préface est très enrichissante. Absolument!...C'est une ouverture sur la place de Haute enfance au coeur de l'oeuvre de Joyce Carol Oates... | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mer 8 Déc 2010 - 20:14 | |
| Marie et Coline ont lu précédemment : La Fille du fossoyeur Vous en reste-t-il des souvenirs à repartager ? Un titre qui d'emblée annonce une noirceur que Joyce Carol Oates nous a déjà tricotée, vu les titres que vous avez évoqués plus haut. Pas un noir de polar mais plutôt le noir de l’introspection, de la peur, de la difficulté à s’identifier et à trouver une issue lorsque nos proches dépassent leurs propres limites (désespoir du père, violence de l’amant). Naissent la fuite immédiate pour rester en vie et protéger son enfant -même quand ce n’est plus nécessaire, et la rupture définitive d’avec un passé qui démarra de toute façon avec l’interdiction de poser les questions sur les origines. S’ancrent d’abord l’urgence, puis le remord. Regret de n’avoir pas connu plus tôt cette âme sœur aux mêmes cheveux bruns vivant pourtant sur le même continent quand on croyait que tous avaient sombré, renvoyés à la folie de l’Allemagne d’après les années 30. Urgence de la fuite lorsqu’il devient évident que l’homme couché près de soi va tuer en frappant à nouveau. C’est l’instinct de survie Cette urgence-là s’articule à l’identique de celle qui précède, un soir, le long du canal lorsqu’un individu nous emboîte le pas. Le parcours de Rebecca ressemble à cette périlleuse traversée de l’océan : elle nait sur le bateau que ses parents et ses deux frères empruntent dès 1936 pour fuir le statut que l’Allemagne leur impose. Le lecteur n’apprendra donc rien de cette traversée, de l’arrivée probable à Ellis Island, si ce n’est que sa mère, pianiste, accouchée seule dans la misère et la crasse ressemblant si peu à la vie d’avant, eut envie de l’étouffer.
Dernière édition par Babelle le Mer 8 Déc 2010 - 20:30, édité 1 fois | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mer 8 Déc 2010 - 20:16 | |
| La fille du fossoyeur L’enfance. Schwart, c’est le nom que son père emprunte définitivement pour toute la famille et l’on ne connaîtra jamais le nom d’origine. Le nom de Morgenstern arrivera à la toute fin du roman et ce sera celui qu’avait porté sa mère avant d’épouser Jacob, professeur de mathématique. (le nom de famille de Jacob reste inconnu). Première étape : la vie des Schwart s’organise durant 13 ans dans la mansarde de Chautauqua Falls (État de New York) : l’ancien mathématicien s’est arrêté là, parce que le travail de fossoyeur que lui proposent les autorité de la ville est vaquant et qu’il inclus un logement pour sa famille. Un provisoire si durable qu’au regard de ses espérances, incivilités, croix gammées gravées sur sa porte, ironie et indifférence du voisinage font de cette Amérique qui se moque de son accent un autre genre de harcèlement. Latent. D'une violence déguisée. Dont souffrent aussi les enfants. L'Amérique-terre d'asil c'est aussi ça. Difficulté à se défaire d’un passé douloureux initié par des parents en mal d'intégration. Ils ont si honte de leur accent qu'ils vont se défaire de leurs origines, de leur identité, de leur culture. Difficulté pour les enfants de se défaire de la tristesse du couple parental, de l'autorité paternelle. On pourrait penser que les 3 enfants, apprenants plus précoces, vont s’en sortir. Mais Jacob ne fait pas le deuil de ce qu’il fut et son épouse Anna éprouvera la même peur qu’en Allemagne : le contact est rude, les mots sont rares, l’isolement total. Pas de signe extérieur d'affection tant le travail durci les cœurs. Parfois le lecteur voudrait s’accrocher à une bouée de sauvetage : une voisine immigrée comme eux et parlant allemand frappant à la porte...
Seconde étape : la rencontre avec un autre genre de violence, sous l’emprise d’un homme qui s’avère maltraitant. Une description réaliste des sentiments que toute femme va éprouver à cette occasion puis (puisque Rebecca en a le courage) la fuite immédiate, le changement de nom, une existence qui va rebondir de ville en ville, d’état en état, de travail en travail, d’hôtel en hôtel jusqu’à ce qu’à la croisée d’un chemin un autre homme apparaisse.
Dernière édition par Babelle le Mer 8 Déc 2010 - 20:42, édité 3 fois | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mer 8 Déc 2010 - 20:29 | |
| La Fille du fossoyeurFrancine de Martinoir, journaliste, évoquait lors de la sortie du roman un merveilleux malheur. - Citation :
- (...) la filiation, la lutte contre le malheur – ou la propension à chercher le malheur – en jouant avec deux autres motifs : le nom d’un être et son identité.
Le drame familial qui engendre un acte criminel irrémédiable permettra en effet à Rebecca, qui en a réchappé, de prendre son élan, d’abord sous l’aile protectrice d’une institutrice puis sous celle de l’homme qu’elle croit aimer. Avant la fuite nécessaire. Une résilience semble avoir lieu mais d’une manière complexe puisque l’identité-même est abandonnée et qu’à aucun moment Rebacca ne cherchera à savoir ce que deviennent ses deux frères aînés. -à ce sujet, on peut se demander pourquoi. Le parcours de son fils, pianiste, est atypique, avec une source de conflit à l’adolescence et si sa passion de musicien renoue, sans qu’il le sache, avec le passé de sa grand-mère maternelle qu’il n'a pas connue, son devenir restera flou sur sa propre recherche d’identité côté paternel. Parallèlement une autre héroïne tente de tourner la page, d’opérer assez brutalement sur elle-même ce que Boris Cyrulnik, à partir de travaux américains et aussi de ses blessures personnelles de fils de déportés, a appelé la résilience. Freyda nous décrit, à travers sa révolte, la Shoah comme un accident de l'histoire. Puisque les génocides existent -dit-elle, depuis l'origine des temps. Le roman s’achève sur la possibilité d’une rencontre, le possible rapprochement de deux parentes résilientes qui ne veulent pas y croire tant la génération précédente a souhaité tout effacé jusqu'au patronyme -effaçant du même coup cette possibilité de retrouver enfin les vraies origines. Une fin émouvante sous forme épistolaire dont j’aurais aimé connaître la suite. Et comme dans Petite sœur, mon amour l’auteure abandonne là son lecteur, comme si le bonheur lui faisait peur, à Joyce Carol Oates… | |
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