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| Joyce Carol Oates | |
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Auteur | Message |
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Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mer 13 Juil 2011 - 14:46 | |
| - topocl a écrit:
- Je sens que tu vas prochainement nous proposer un Top 10 JCO, Harelde! Comme je te comprends!
C'est désormais officiel, JCO est devenue en peu de temps mon auteure favorite. | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mer 13 Juil 2011 - 21:46 | |
| En ce qui me concerne, c'est le seul auteur qui arrive à m'accrocher malgré le décalage avec le temps, la chronologie, le dépaysement géographique et l'histoire. Je termine Premier amour. Plus modeste : 90 pages. La 4e annonçait un texte "le plus érotique qui soit". Je ne le pense pas. Mais un texte fascinant et très Oates par les détails. Fossé géant entre enfants et adultes sous un même toit. Non dits et secrets de famille. On attend la limite, une frontière entre bien et mal. -Jared est fêlé, Jodie est en danger. | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mer 13 Juil 2011 - 21:58 | |
| - Harelde a écrit:
- Bellefleur-La légende de Bloodsmoor. J'ai cru comprendre que les deux livre étaient tout à fait indépendants l'un de l'autre
Ayant quitté Bellefleur sur une catastrophe qui laissait envisager que la suite mettrait en scène, chronologiquement, un ou des survivants, je m'attendais à rattraper le 20e siècle avec Germaine mais j'ai tout faux. Puisque La légende de Bloodsmoor remonte le temps (19e?). -Je ne veux pas visiter le fil de la lecture commune avant lecture. | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Jeu 14 Juil 2011 - 0:37 | |
| - Harelde a écrit:
- topocl a écrit:
- Je sens que tu vas prochainement nous proposer un Top 10 JCO, Harelde! Comme je te comprends!
C'est désormais officiel, JCO est devenue en peu de temps mon auteure favorite. Tu vas faire une overdose toi En tout cas, avec Les chutes, tu as de quoi te régaler. J'ai quand même préféré les Mulvaneys. | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Ven 15 Juil 2011 - 11:05 | |
| - odrey a écrit:
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- Citation :
- On est tout près de Mayville, village intégré à la commune de Chautauqua (État de New York). Il y a un célèbre lac.
C'est marrant, j'ai une amie qui vit à Chattakwa dans ce même état. Serait-ce la même ville? Justement, j'ai éprouvé un problème quant à la localisation. C'est pourtant essentiel lors d'une lecture. Il existe plusieurs "Lac noir". Et pas trouvé trace de l'allusion au "Mont blanc"... | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Ven 15 Juil 2011 - 11:07 | |
| Lisez Johnny Blues | |
| | | sopsch Plume timide
Messages : 12 Inscription le : 18/07/2011 Age : 62 Localisation : PARIS
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mar 19 Juil 2011 - 0:31 | |
| - Harelde a écrit:
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Je vois qu'il y a beaucoup d'amateurs de JCO. J'ai a peine terminé le mien que j'ai envie d'en ouvrir un autre. Et je ne parviens pas à entrer dans un autre livre. Aarghh comme dirait ce pauvre Lucius Rumford en mauvaise posture finale, je viens de terminer pour toujours et oui rien ne sera plus comme avant quand j'avais encore 500 pages, puis 400 puis 10 puis pffft toutes volatilisées et envolées, comme dans un ballon noir, à lire de la délicieuse Légende dorée de la grande JCO que décidément beaucoup d'entre vous adorent ici. Découvert ce forum à force de mots clés goulus, du triple patronyme de notre nobélisable au titre susdit, " La légende de Bloodsmoor", en français pour avoir des commentaires et des avis autorisés, plus immédiats qu'en anglais d'origine, et pourtant c'est pas ça qui manque sur la toile grande comme le monde, www. Ravie de lire les commentaires et résumés écrits par Harelde, sur cette histoire touffue, énigmatique et qui restera dans nos Esprits... Qui peut me dire qui est l'homme en noir, pitié... Les esprits existeraient-ils donc ? Quel brio, quelle imagination, j'aimerais y retourner. Formidable roman, tellement d'humour sous la tragédie, les bonnes manières et les couches de jupons. Qui peut me dire aussi dans quel roman les héroÏnes gothiques de JCO mettent-elles au monde des putti morts nés ? Très beau roman lu il y a plus de 10 ans, oublié le titre. Winterthurn, peut-être ? Et Haute Enfance, lu sur une plage de Corse, au soleil blanc impitoyable au malheur enfantin. Et Blonde, et cette image de Marylin, la Norma Jeane avec un e de JCO, en élève appliquée, aux grosses lunettes, occupée à se cultiver dans une bibliothèque, mais comment pouvait on oublier ses hanches, et elle son père absent ? Et Les Chutes, on se trempe dans le Niagara avec ces héros si bien rendus, personnalités très précisément décrites, névroses et honnètetés, perversités et accomplissements... Tous les physiques, tous les psychologismes, avec toutes les parts d'ombre des personnages, qui narrateur omniscient ou pas, restent des autres, des pas soi, des inconnus, mais que la grande romancière américaine nous offre, cette possibilité inouie de vivre 1000 vies. 70 romans, vous dîtes ? Effectivement tout parait fade après, pourtant Faulkner et Le Clézio ont de la ressource... Mais vite, découvrir les titres que vous citez ici et font l'unanimité, même si c'est si bon d'être soi et le livre contre le monde entier, dans un premier temps, avant d'atterir sur ce forum. Plus que trois milliards de pages à lire, et penser à ne pas rater la correspondance... | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Sam 23 Juil 2011 - 19:08 | |
| Fille noire, fille blanche
Je ne suis pas un grand connaisseur de JCO, contrairement à la plupart de ceux qui ont alimenté ce fil. J'ai dû en lire 2 ou 3 dans un lointain passé, sans accrocher. Nouvelle tentative avec ce Fille noire, fille blanche et ..., bilan mitigé. Ce n'est pas intéressant, mais j'ai trouvé ça un chouïa complaisant, cette analyse de la culpabilité de cette blanche bon teint, qui voulait tellement devenir amie avec sa camarade noire. Moins sincère que manipulateur, ce roman, je trouve, dans le sens où Oates fouille la psychologie de cette pauvre fille sans donner au lecteur la moindre chance de se forger sa propre opinion. J'aime quand l'auteur laisse un peu de mystère planer et n'explique pas tout, vous emmenant exactement là où il veut aller. J'ai eu l'impression qu'on me disait ce qu'il fallait penser à tout moment. Ce n'est pas que le livre soit mauvais, loin de là, et ses thèmes me parlent, c'est juste que ça me gêne d'être guidé et pris par la main continuellement. | |
| | | krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Lun 25 Juil 2011 - 13:50 | |
| La fille tatouée
Un riche écrivain, Joshua Seigl, engage comme assistante Alma Busch, jeune femme pauvre surgie de nulle part. La voici propulsée dans un monde inconnu, fait de luxe et d'érudition. Elle est aussi confrontée à l'incompréhension et au mépris de l'entourage de Joshua, reléguée au plan de domestique inculte. Joshua est atteint d'une maladie nerveuse, et vit dans son monde d'intellectuel, tandis que des sentiments de haine naissent dans le coeur d'Alma. Un magnifique huis-clos où s'épanouissent les sentiments et les idées de chacun, bien loin de s'imaginer de quoi est fait l'autre.
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| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Lun 1 Aoû 2011 - 20:01 | |
| Je pars sur tes traces Krys! La Fille tatouée Seigl, écrivain, critique, universitaire et traducteur de Virgile, vit dans la plénitude de ses moyens physiques et mentaux jusqu'à devoir consulter, suite à quelques symptômes qui l’inquiètent, un neurologue. Il a 38 ans. Alors que le labo ne révèle pas de maladie précise, un matin, lors d'une balade habituelle dans la campagne, ses jambes le lâchent. Isolé de tout, il va ramper puis réussir à rentrer chez lui à l'aide d'une cane improvisée. On sent qu’une maladie se précise, lui offrant un matin une phase de rémission dont il va abuser par une suractivité : il décide de se raser, de donner congé à Alma son assistante, il change de voiture, ressort d'un tiroir le vieux manuscrit d'un roman entamé des années auparavant, reprend contact avec une amie universitaire dont il avait refusé la présence quelques mois plus tôt... Ayant évolué dans un milieu culturel d’excellence et passionné par son travail, Joshua Seigl rejoint chaque mois ses équipiers au fond d’une brasserie pour ses parties d’échecs. Dmitri, le serveur, soucieux du bien être de ce client, « un juif pas prétentieux qui lui laisse de bons pourboires », le trouve, par là même, atypique. Mais si attentionné et respectable soit-il, c’est un juif quand même… | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Lun 1 Aoû 2011 - 20:07 | |
| 1/ Alma est la fille tatouée et illétrée que Joshua croise à la librairie. Amoureuse d’un Dmitri qui dans la vie privée fait de louches affaires (drogue, prostitution). JS est ému par sa maladresse. Elle travaillera chez lui, saisissant cette place d’assistant refusée à une dizaine de jeunes gens cultivés de bonnes familles (ils étaient ennuyeux et trop pédants). Alma/Dmitri : un univers de coups-blessures à volonté, victime-bourreau, depuis une enfance dans les quartiers pauvres aux mines de charbon désaffectées qui tuaient précocement les pères et les grand-pères -ils tapaient forts aussi et pour rien. Le tabac et l’alcool y étaient aussi pour quelque chose. Alma, c’est aussi la fille mal tatouée lors d’une mauvaise rencontre (peut-être) par des hommes qui l’ont d’abord droguée puis laissée pour morte et déshydratée dans une décharge de Pittsburgh.
2/ Seigl. Célibataire, résident du quartier huppé sur la colline. L’héritier. Héritier entre autre d’une culture familiale où les filles sans nom ne se voient confier que des taches ménagères. Des filles auxquelles la bonne société ne confie pas son courrier ni ses archives, à savoir ne laisse aucune chance. Auteur des Ombres, livre qui fut primé et dans lequel les enfants des rescapés de la Shoah (Oates parle encore de l’Holocauste) retrouvent la trace de leurs absents.
Deux tableaux dont les figurants vont se croiser sans jamais vraiment se mêler tellement leurs existences et leurs origines sont dissemblables. Une dissemblance qui va s’opposer (la haine du côté des amants, l’incrédulité et la naïveté côté Seigl). -D’abord dans les détails : Seigl, la tête dans L’Enéide, donne son linge de la semaine à laver-repasser (même les chaussettes) à une entreprise qui livre à domicile. Il fait livrer des plats qu’Alma n’a plus qu’à réchauffer. Il est possédant : maison, argent, objets de valeurs ; il ne se précipite même pas pour envoyer les chèques de ses éditeurs à la banque dédaignant ouvrir son courrier. Il n’a aucune envie de sauter Alma et c’est vraiment le seul. Pire : il la respecte pour les efforts qu’elle fait, la remercie de sa ponctualité, de son exactitude, de sa modestie et lui verse régulièrement son salaire tout en pressentant qu’au contact des livres et des archives à trier sa culture se renforcera. Dmitri puis Alma, lessivés par leur destin de perdant ou de fille de pauvres, possèdent en eux cette haine intrinsèque lovée dans les creux culturels familiaux dont ils ont hérités et où ils ont baignés. Jalousie, amertume… -Puis dans le vomi régurgité des clichés encore actuels : L’auteur des Ombres (une saga familiale prenant fin à Auschwitz), est juif par son grand-père paternel. Sa bouche est juive (elle est humide et les lèvres sont très marquées -pense Alma. "Il se gratte la barbe comme un juif et ça fait du bruit".
On sourit encore, dans ce récit surprenant de Joyce Carol Oates, car tous ces clichés bien ancrés tombent sous le profil-même d’un Seigl pas intéressé (« -Qu’est-ce que c’est que ce juif qui se fait toujours avoir ! »). Ce roman semble être aussi autre chose : les actes quotidiens prennent un tournant à l’aune d’une maladie naissante.
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| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mer 10 Aoû 2011 - 10:13 | |
| Les Chutes Je ne sais par où débuter pour décrire ce livre. Joyce Carol Oates y aborde beaucoup de choses : amour, trahison, développement d’une région (sa région natale) touristiquement et économiquement, aspect historique, balbutiement d’une conscience écologique, et les Chutes du Niagara qui sont au cœur de ce magnifique récit. On passe beaucoup de temps aux côtés d’Ariah Litrell, fille de pasteur et jeune femme innocente tout récemment mariée. A la suite d’une soirée bien arrosée (durant laquelle elle découvre le champagne et de ses effets sur elle) et d’une nuit de noce au cours de laquelle elle dormira peu (et au cours de laquelle elle fera d’autres découvertes d’un autre ordre), elle se réveille seule et quelque peu perdue. Son époux semble absent. Elle l’attendra une grande partie de la journée, surprise, puis inquiète avant de se retrouver au poste de police où il lui est annoncé qu’elle est désormais veuve. Potentiellement veuve. Car, si on a aperçu un jeune homme se jeter dans les Horseshoe Falls, aucun corps n’a pas encore été retrouvé (et donc pas identifié). Durant sept jours et sept nuits, Ariah accompagnera les équipes de recherches. « La veuve blanche des Chutes » est alors remarquée alors par Dirk Burnaby, un brillant avocat qu’elle épouse un mois à peine après son premier passage devant monsieur le maire. Dix ans de bonheur attendent le couple et trois enfants naitront de cette union. Avant le retour de la malédiction attachée à ses pas. En parallèle des Chutes « géographiques », apparaît alors des chutes « sociales » : Ariah (une femme bouleversée, névrosée, mais fière, digne) et ses trois enfants se trouvent subitement sans ressource. Ou presque. Sans ami. Sans famille. Quasi indigent dira Ariah. Ce livre n’est pas qu’une ode à la famille, à la citoyenneté américaine. C’est aussi un plaidoyer écologique qui stigmatise le fantastique développement de l’industrie chimique de cette partie des Etats-Unis et des bouleversements incommensurables subit par l’environnement au cours des Trente Glorieuses. Un livre superbe. Tous les superlatifs qui me sont venus à l’esprit au cours de ma lecture me semblent aujourd’hui vains. L’écriture de Joyce Carol Oates est égale à elle-même et prend pleinement son envol. De digressions en parenthèses et de parenthèses en digressions, l’auteur nous dévoile une intrigue parfaitement ficelée, en en distillant les clés au compte-goutte savamment enrobées dans une foule de détails campant des personnages fouillés avec minutie. Je tends l’oreille et entends, au loin, le grondement sourd et omniprésent des Chutes du Niagara. Un livre qui, pour moi, surclasse encore le superbe Mulvaney que j'avais pourtant adoré. Désormais, dans mon Top 10, il y a deux JCO ! L'overdose n'est pas encore pour tout de suite. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mer 10 Aoû 2011 - 10:36 | |
| Bien d'accord, Harelde, les cHutes est un livre magnifique Je reviens à la charge avec Mon coeur mis à nu... encore du très bon! | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mer 10 Aoû 2011 - 11:04 | |
| - topocl a écrit:
- Bien d'accord, Harelde, les cHutes est un livre magnifique
Je reviens à la charge avec Mon coeur mis à nu... encore du très bon! Peut-être mon prochain. Ou Blonde Ou Eux Ou La Fille du Fossoyeur A moins que je tente Bellefleur. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mer 10 Aoû 2011 - 13:30 | |
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| Sujet: Re: Joyce Carol Oates | |
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| | | | Joyce Carol Oates | |
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