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 Lucas Belvaux

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MessageSujet: Lucas Belvaux   Lucas Belvaux EmptyMer 18 Nov 2009 - 18:06

Rapt de Lucas Belvaux



Lucas Belvaux Rapt_110

J'aime beaucoup ce réalisateur, je trouve sa trilogie (Un couple parfait/Cavale/Après la vie) brillante. Là, il semblait réaliser un grand écart entre les classes populaires filmées dans son précédent film (La raison du plus faible) et celui-ci dans lequel il s'intéresse à la grande bourgeoisie parisienne, le grand patronat. Pourtant on y retrouve la même empathie, le même scénario tendu.

Un grand patron (joué par Yvan Attal), séquestré en vue d'un échange contre un très grosse somme d'argent...

Lucas Belvaux 19091410

Le milieu de la grande bourgeoisie, comment protéger ses intérêts, comment garder la face, la multiplicité des réseaux sociaux... et au milieu de tout cela, un homme qui perd peu à peu son rang, son statut de "président", désespérément seul. Yvan Attal est remarquable, digne et blessé. Anne Consigny aussi (petite réserve par contre concernant les actrices qui jouent les filles, en particulier l'aînée). Le film alterne habilement entre tension des conditions de détention, et petites négociations de bas étage - vomitiques - entre grands bourgeois. Bien!
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MessageSujet: Re: Lucas Belvaux   Lucas Belvaux EmptyDim 22 Nov 2009 - 16:55

Li a écrit:
Rapt de Lucas Belvaux

Lucas Belvaux Rapt_310

Vu hier ce film fortement inspiré de l'enlèvement du Baron Empain en 78 et que j'ai trouvé comme Li, très réussi.
Le ryhme est nerveux, serré. La caméra colle aux visages et nous force à voir les choses de front: la violence souvent gratuite, la dégradation d'un homme et son avilissement, la solitude et l'incompréhension face à la barbarie d'un côté et les basses tractations en vue de sa remise en liberté de l'autre.

C'est carré, très cynique. Les réactions de sa mère (jouée par Françoise Fabian ) celles de ses associés ou des médias sont sans détour. Le désarroi de Yvan Attal libéré, qui se retrouve suspect et déchu, jugé par ses proches autant que par la société est assez poignant.
Belle fin qui nous laisse tout comme Attal dans le doute et avec pas mal de réflexions. Loin des paillettes et des facades, face à la rumeur, tout homme aussi puissant qu'il soit reste désespérement seul. A lui de se reconstruire avec ses propres limites...

En tout cas bravo à cet acteur tout en retenue et émotions, la plupart du temps muettes, qui incarne là un personnage à la hauteur de son talent, enfin Lucas Belvaux Icon_cheers
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MessageSujet: Re: Lucas Belvaux   Lucas Belvaux EmptyDim 22 Nov 2009 - 22:24

aériale a écrit:
Li a écrit:
Rapt de Lucas Belvaux

Vu et approuvé. Li et aériale ont dit l'essentiel. Le plus remarquable, cinématographiquement parlant est l'équilibre trouvé par Belvaux entre le rapt lui même, l'enquête policière, la curée médiatique, le cynisme du monde de l'entreprise, l'ambigüité des réactions de sa famille, sans parler de la fidélité canine (!). J'ai un faible pour Anne Consigny, toujours juste, et un bémol pour le jeu de certains acteurs (ni premiers, ni seconds rôles), trop théâtral, qui gâche quelques scènes. Outre sa célèbre trilogie, Belvaux a aussi réalisé La raison du plus faible (2006) dont les héros étaient à l'opposé (surtout du point de vue financier) du président de Rapt. Un grand film social !
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MessageSujet: Re: Lucas Belvaux   Lucas Belvaux EmptyMer 24 Mar 2010 - 19:47

J'ai beaucoup aimé ce film. L'histoire elle-même, bien menée, mais surtout la vision lucide et glaciale de sur quoi reposent les rapports familiaux!! Ah, la mère, elle est extraordinaire de cynisme!
Traversay a résumé la critique de son blog, c'est dommage, elle était très bien, intitulée Un homme et son chien, et c'est effectivement tout ce qui lui reste, son chien qui gémit de plaisir de l'avoir retrouvé..
Attal est très bon, et Anne Consigny royale.
Plus la BO signée Riccardo del Fra, de très beaux moments.
Sorti en DVD.
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MessageSujet: Re: Lucas Belvaux   Lucas Belvaux EmptyMer 14 Mar 2012 - 22:42

Lucas Belvaux 20024468

38 témoins de Lucas Belvaux
Citation :
Alors qu'elle rentre d'un voyage professionnel en Chine, Louise découvre que sa rue a été le théâtre d'un crime. Aucun témoin, tout le monde dormait. Paraît-il. Pierre, son mari, travaillait. Il était en mer. Paraît-il…

Trois titres à la une du quotidien du Havre, suite au meurtre d'une jeune femme en pleine rue, au coeur de la nuit : La peur (qui est l'assassin ?), La douleur (le temps du recueillement), La honte (personne n'a rien vu, rien entendu ? Mensonges !). Dans la cité havraise, décidément très tendance au cinéma, Lucas Belvaux filme des avenues désertes, des grues et des containers, pas l'ombre d'un arbre ou d'un jardin à l'horizon. Une ville minérale. L'enquête policière n'intéresse pas le réalisateur, 38 témoins est un film sur la lâcheté collective et/ou sur l'indifférence. Celui qui parle, enfin, est stipendié par ses voisins et sur sa porte quelqu'un a écrit Balance. Sympathique, le climat, pour un peu on se croirait aux pires heures de la Collaboration. Pour arriver à la scène de reconstitution du crime, presque insoutenable, Belvaux a choisi de surdramatiser le sentiment de culpabilité du "délateur", quitte à faire surjouer Attal, qui a un monologue pénible à débiter dont il ne se tire pas très bien. Les scènes de couple avec Sophie Quinton ne sont pas non plus très réussies et poissent encore davantage l'atmosphère. Le personnage de la journaliste, pour stéréotypé qu'il soit, est heureusement sauvé par une Nicole Garcia impeccable. Dans ce port de l'angoisse qu'est devenu Le Havre, le film finit, un peu laborieusement, par atteindre son but : montrer les sombres facettes de l'âme humaine. Pas folichon.

Lucas Belvaux 20012010

Adaptation du roman de Didier Decoin "Est-ce ainsi que les femmes meurent". Pas lu.
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MessageSujet: Re: Lucas Belvaux   Lucas Belvaux EmptySam 17 Mar 2012 - 10:06

38 témoins de Lucas Belvaux

Lucas Belvaux creuse un sujet a priori très intéressant, la lâcheté ordinaire, la culpabilité. Il nous offre ainsi des pistes de réflexion très intéressantes, sur un fond d'images du port du Havre au travail absolument magnifiques.
Tout cela est lourd, insistant, souvent indigeste. Les acteurs, à qui on a donné un texte particulièrement littéraire, bourré d’anaphores, s’en sortent particulièrement mal.
On en sort avec le sentiment désagréable d'avoir vu un film presque mauvais, et qui aurait pu être magnifique…
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MessageSujet: 38 témoins [Lucas Belvaux]   Lucas Belvaux EmptySam 17 Mar 2012 - 19:57

traversay a écrit:
Lucas Belvaux 20024468

38 témoins de Lucas Belvaux
Citation :
Alors qu'elle rentre d'un voyage professionnel en Chine, Louise découvre que sa rue a été le théâtre d'un crime. Aucun témoin, tout le monde dormait. Paraît-il. Pierre, son mari, travaillait. Il était en mer. Paraît-il…

Trois titres à la une du quotidien du Havre, suite au meurtre d'une jeune femme en pleine rue, au coeur de la nuit : La peur (qui est l'assassin ?), La douleur (le temps du recueillement), La honte (personne n'a rien vu, rien entendu ? Mensonges !). Dans la cité havraise, décidément très tendance au cinéma, Lucas Belvaux filme des avenues désertes, des grues et des containers, pas l'ombre d'un arbre ou d'un jardin à l'horizon. Une ville minérale. L'enquête policière n'intéresse pas le réalisateur, 38 témoins est un film sur la lâcheté collective et/ou sur l'indifférence. Celui qui parle, enfin, est stipendié par ses voisins et sur sa porte quelqu'un a écrit Balance. Sympathique, le climat, pour un peu on se croirait aux pires heures de la Collaboration. Pour arriver à la scène de reconstitution du crime, presque insoutenable, Belvaux a choisi de surdramatiser le sentiment de culpabilité du "délateur", quitte à faire surjouer Attal, qui a un monologue pénible à débiter dont il ne se tire pas très bien. Les scènes de couple avec Sophie Quinton ne sont pas non plus très réussies et poissent encore davantage l'atmosphère. Le personnage de la journaliste, pour stéréotypé qu'il soit, est heureusement sauvé par une Nicole Garcia impeccable. Dans ce port de l'angoisse qu'est devenu Le Havre, le film finit, un peu laborieusement, par atteindre son but : montrer les sombres facettes de l'âme humaine. Pas folichon.

Lucas Belvaux 20012010

Adaptation du roman de Didier Decoin "Est-ce ainsi que les femmes meurent". Pas lu.

topocl a écrit:
38 témoins de Lucas Belvaux

Lucas Belvaux creuse un sujet a priori très intéressant, la lâcheté ordinaire, la culpabilité. Il nous offre ainsi des pistes de réflexion très intéressantes, sur un fond d'images du port du Havre au travail absolument magnifiques.
Tout cela est lourd, insistant, souvent indigeste. Les acteurs, à qui on a donné un texte particulièrement littéraire, bourré d’anaphores, s’en sortent particulièrement mal.
On en sort avec le sentiment désagréable d'avoir vu un film presque mauvais, et qui aurait pu être magnifique…

Je n'ai pas cru une seconde à cette histoire de silence collectif. ça n'est pas crédible psychologiquement même si on connaît l'inertie et la lâcheté des gens dans des situations d'exposition à un danger pour peu qu'ils se sentent eux-mêmes menacés ou dérangés dans leur confort (je pense aux non interventions dans des agressions du métro par exemple). Mais dans un cas comme celui-ci avec cette violence tonitruante dont tout le monde a été témoin, il est évident que les gens seraient sortis à leur fenêtre.Ils auraient parlé entre eux à l'abris dans leurs appartements et certains auraient appelé les secours. Je ne crois pas l'inverse possible. C'est un contexte ou au contraire on parle, on se rassure ou on s'inquiète entre voisins, la parole circule pour libérer l'inquiétude. J'ai été 2 ou 3 fois dans des situations similaires (dont une agression violente aux pieds d'un immeuble) et tout le monde parlait, voulait savoir et la police a été prévenue plutôt 3 fois qu'une.

Et quand bien même une chose pareille serait possible je ne crois pas non plus à l'effet dévastateur sur l'équilibre de chacun comme c'est montré dans le film avec une pesanteur, une gravité de chaque instant. La lâcheté préserve souvent de la culpabilité et quand elle émerge elle est rationalisée. Le personnage d'Yvan Attal sensé avoir un haut niveau de responsabilité dans son travail serait resté muet? C'est complètement artificiel.

Reste cependant une belle atmosphère d'inquiétante étrangeté qui suggère bien l'effraction qu'un évènement violent peut provoquer dans le réel. Les plans de bateaux et du port du Havre sont magnifiques et mystérieux, l'immeuble est presque filmé comme dans Le locataire de Polanski (avec ce voisin d'en face immobile qui regarde fixement...). Il y a un climat et j'aime bien le personnage de Nicole Garcia.

Dommage car toute la réflexion morale et existentielle qui découle de ce constat tombe à plat puisque le point de départ est bidon. Le film aurait pu être effectivement très beau par sa mise en scène. La reconstitution finale est efficace et fait froid dans le dos mais c'est déjà trop tard pour qu'on soit vraiment troublé. Tant pis!
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MessageSujet: Re: Lucas Belvaux   Lucas Belvaux EmptyDim 18 Mar 2012 - 10:40

Marko a écrit:
[
38 témoins de Lucas Belvaux

Je n'ai pas cru une seconde à cette histoire de silence collectif. ça n'est pas crédible psychologiquement même si on connaît l'inertie et la lâcheté des gens dans des situations d'exposition à un danger pour peu qu'ils se sentent eux-mêmes menacés ou dérangés dans leur confort (je pense aux non interventions dans des agressions du métro par exemple). Mais dans un cas comme celui-ci avec cette violence tonitruante dont tout le monde a été témoin, il est évident que les gens seraient sortis à leur fenêtre.Ils auraient parlé entre eux à l'abris dans leurs appartements et certains auraient appelé les secours. Je ne crois pas l'inverse possible. C'est un contexte ou au contraire on parle, on se rassure ou on s'inquiète entre voisins, la parole circule pour libérer l'inquiétude. J'ai été 2 ou 3 fois dans des situations similaires (dont une agression violente aux pieds d'un immeuble) et tout le monde parlait, voulait savoir et la police a été prévenue plutôt 3 fois qu'une.

Je pense complètement comme toi. Cela m'a paru obérant: la réaction des 37 témoins, et la façon d'Attal de gérer tout cela.Voila cependant ce que dit le programme Offert à l'entrée du film dans mon cinéma :
Citation :
Avant d'être un film, avant même d'être un livre dans le film s'inspire, cette histoire que réellement lieu en 1964 dans le quartier du Queens à New York.
Ensuite reste bien sûr la façon dont on transpose un fait divers…
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MessageSujet: Re: Lucas Belvaux   Lucas Belvaux EmptyDim 18 Mar 2012 - 11:14

topocl a écrit:
Je pense complètement comme toi. Cela m'a paru obérant: la réaction des 37 témoins, et la façon d'Attal de gérer tout cela.Voila cependant ce que dit le programme Offert à l'entrée du film dans mon cinéma :
Citation :
Avant d'être un film, avant même d'être un livre dans le film s'inspire, cette histoire que réellement lieu en 1964 dans le quartier du Queens à New York.
Ensuite reste bien sûr la façon dont on transpose un fait divers…

J'ai entendu le réalisateur parler de ce fait divers et expliquer qu'il était allé vérifier la réalité des faits en consultant des archives. Interprétation journalistique à l'origine? Véracité absolue de ce qui s'est passé? Le contexte est déjà très différent par rapport à petite ville française. On peut plus facilement imaginer ça concevable dans une grande ville américaine où la violence est probablement plus quotidienne et banalisée. L'anonymat encore bien plus grand. Et la méfiance plus tenace.

Il dit aussi qu'il a transposé l'action au Havre parce qu' il aimait le contraste entre cette vie grouillante de bateaux, de marins de passages et le côté ville fantôme impersonnelle. C'est le point fort du film. Cette ambiance de vaisseau fantôme apportant la mort, une menace écrasante, le suspens hitchcockien lorsque Sophie Quenton avance avec sa voiture dans ce labyrinthe de cargaisons... Et d'une façon plus générale le climat mortifère du film, ce silence qui contamine tout, les dialogues très pertinents entre Nicole Garcia et Didier Sandre (le procureur). Reste que je ne crois pas à cette histoire telle qu'elle est présentée et qu'il surligne trop le dolorisme des personnages. C'est peu nuancé et ça fout le film en l'air.

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MessageSujet: Re: Lucas Belvaux   Lucas Belvaux EmptyDim 18 Mar 2012 - 11:22

Je m'apprêtais à aller le voir, mais comme vous êtes unanimes....j'attendrai que quelque chose de mieux se présente.
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MessageSujet: Re: Lucas Belvaux   Lucas Belvaux EmptyVen 23 Mar 2012 - 10:19

-38 témoins-

Ce film avec tous les défauts qu'il peut avoir m'a tout de même marquée. Peut-être en attendais -je pire vu vos impressions toutes justifiées, c'est vrai, mais l'ensemble est quand même efficace. D'abord parce qu'il n'enferme pas dans des vérités et pose des questions. Forcément si on se met à la place de ces gens à l'abri de leur logement on se dit ce n'est pas crédible. La différence tient peut-être au fait que ce fait divers ne s 'est pas passé au Havre mais dans une ville américaine où l'anonymat règne et les doubles baies vitrées protègent du dehors. Mais dans une ville française les gens seraient ils descendus pour autant? Je ne pense pas, tout au plus aurait on appelé les secours. Et il aurait été trop tard de toutes façons...

Pour moi outre le fait que tout est surjoué et que certains détails clochent (pourquoi ce mensonge inutile de Attal qui dit ne pas être rentré cette nuit là, pourquoi ce silence au départ alors qu'il est capitaine comme le dit Marko) il y a certaines choses que je retiens: Les plans glaçants de frayeur de cette ville désertée, l'impression pesante d'une lâcheté qui se banalise renvoyant des interrogations que le personnage de Attal a le mérite de soulever (même si je n'ai pas non plus cru à son débordement de conscience) et le constat terrible qui se dégage du dialogue entre le procureur et la journaliste Nicole Garcia. Ajouté à certaines scènes assez percutantes (la reconstituion, le gymkhana de Sophie Quenton sur les docks, la beauté froide de cette ville, etc) je n'ai pas eu l'impression de perdre mon temps. Il m'a surtout laissé un goût mortifère qui a du mal à passer...

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MessageSujet: Re: Lucas Belvaux   Lucas Belvaux EmptyVen 23 Mar 2012 - 11:04

Aeriale a écrit:
-38 témoins-

je n'ai pas eu l'impression de perdre mon temps. Il m'a surtout laissé un goût mortifère qui a du mal à passer...


Jamais dit que j'avais perdu mon temps;mais regretté un film tellement meilleur que ça aurait pu être!
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MessageSujet: Re: Lucas Belvaux   Lucas Belvaux EmptyVen 23 Mar 2012 - 11:53

topocl a écrit:
Aeriale a écrit:
-38 témoins-

je n'ai pas eu l'impression de perdre mon temps. Il m'a surtout laissé un goût mortifère qui a du mal à passer...


Jamais dit que j'avais perdu mon temps;mais regretté un film tellement meilleur que ça aurait pu être!
Ben non, jamais dit non plus que tu l'avais dit, toi ou d'autres lol! C'est une réflexion que je me suis faite en sortant, plus en réponse à Dom qui hésitait à y aller du coup...

Pour le reste on est d'accord, le sujet est traité avec lourdeur.
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MessageSujet: Re: Lucas Belvaux   Lucas Belvaux EmptyLun 16 Avr 2012 - 10:53

38 témoins

quelle bonne idée de choisir la ville du Havre pour tourner ce film glauque, amer, à l'image de cette Normandie aux habitants taiseux, fermés, apeurés, tristes et gris... Dommage que le film manque tant de tempo, tout y est surjoué, les acteurs ne semblent pas croire à ce qu'ils incarnent, les silences deviennent grotesques, les paroles d'explication expliquent tant qu'elles en sont inutiles, certaines scènes surviennent comme des cheveux sur la soupe, sans aucune préparation, ni précaution, comme cette voisine hystérique jouée par N. Régnier dont l'explosion de colère parait bien disproportionnée, de même la scène d'aveu de Pierre (qui porte si bien son nom) est presque ridicule. Même Nicole Garcia semble se promener sur une scène de théâtre plutôt que dans les rues du Havre... seule Sophie Quinton reste à peu près crédible et n'en fait pas des tonnes pour donner un peu de relief à un film bien triste, bien gris, bien taiseux...
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MessageSujet: Re: Lucas Belvaux   Lucas Belvaux EmptyLun 16 Avr 2012 - 10:58

shanidar a écrit:
38 témoins

quelle bonne idée de choisir la ville du Havre pour tourner ce film glauque, amer, à l'image de cette Normandie aux habitants taiseux, fermés, apeurés, tristes et gris...

Jconnais quelques normands... ils ne correspondent pas du tout à cette description.
Ou alors, ils cachent bien leur jeu.
Du coup, ça me donne envie de voir l'image du Havre à travers les yeux (et les stéréotypes) de ce film : ça pourrait être intéressant.
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