La Medecine et ses ratés

C' est bien dit France, et tu as tout à fait raison de le dire...

Ce que tu écris nous concerne nous memes, tous tant que nous sommes !

Ah mais c'est qu'on en entend parler du "respect de la dignité humaine". On nous en rabat les oreilles en formation, au boulot, dans les livres... Mais je crois que pour beaucoup de gens qui travaillent dans les métiers d'aide, c'est une notion abstraite. C'est joli sur le papier mais ça n'a pas beaucoup de sens.

Quand dans certaines maisons de retraite et certaine maison d'accueil spécialisée (pour les personnes lourdement handicapée) on vous demande de faire une toilette complète en 1/4h, où est le respect? Quand on ouvre la bouche de force d'une personne qui refuse de manger pour lui enfourné la cuillère où est la dignité? Et quand on traite une personne de "sac à merde" parce qu'elle défèque un peu trop souvent au gout d'une AS?!

Mouai, c'est affligeant, c'est décourageant.

odrey a écrit:

Ah mais c'est qu'on en entend parler du "respect de la dignité humaine". On nous en rabat les oreilles en formation, au boulot, dans les livres... Mais je crois que pour beaucoup de gens qui travaillent dans les métiers d'aide, c'est une notion abstraite. C'est joli sur le papier mais ça n'a pas beaucoup de sens.

Quand dans certaines maisons de retraite et certaine maison d'accueil spécialisée (pour les personnes lourdement handicapée) on vous demande de faire une toilette complète en 1/4h, où est le respect? Quand on ouvre la bouche de force d'une personne qui refuse de manger pour lui enfourné la cuillère où est la dignité? Et quand on traite une personne de "sac à merde" parce qu'elle défèque un peu trop souvent au gout d'une AS?!

Mouai, c'est affligeant, c'est décourageant.

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des témoignages de ce genre que faut il en faire? On ne peut pas se contenter d'être découragée !!!!!!!!! alors les parfumés vous avez des idées?

France a écrit:

odrey a écrit:

Ah mais c'est qu'on en entend parler du "respect de la dignité humaine". On nous en rabat les oreilles en formation, au boulot, dans les livres... Mais je crois que pour beaucoup de gens qui travaillent dans les métiers d'aide, c'est une notion abstraite. C'est joli sur le papier mais ça n'a pas beaucoup de sens.

Quand dans certaines maisons de retraite et certaine maison d'accueil spécialisée (pour les personnes lourdement handicapée) on vous demande de faire une toilette complète en 1/4h, où est le respect? Quand on ouvre la bouche de force d'une personne qui refuse de manger pour lui enfourné la cuillère où est la dignité? Et quand on traite une personne de "sac à merde" parce qu'elle défèque un peu trop souvent au gout d'une AS?!

Mouai, c'est affligeant, c'est décourageant.

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des témoignages de ce genre que faut il en faire? On ne peut pas se contenter d'être découragée !!!!!!!!! alors les parfumés vous avez des idées?

Je ne sais pas. Je n'ai pas la réponse malheureusement. Valoriser ces métiers, mieux les rémunérer, mieux les former? Ça me semble être un début. Donner suffisamment de moyen aux structures pour qu'elles puissent embaucher du personnel qualifié? Avoir une vraie réflexion sur ce qu'est la bien traitance.

odrey a écrit:

France a écrit:

odrey a écrit:

Ah mais c'est qu'on en entend parler du "respect de la dignité humaine". On nous en rabat les oreilles en formation, au boulot, dans les livres... Mais je crois que pour beaucoup de gens qui travaillent dans les métiers d'aide, c'est une notion abstraite. C'est joli sur le papier mais ça n'a pas beaucoup de sens.

Quand dans certaines maisons de retraite et certaine maison d'accueil spécialisée (pour les personnes lourdement handicapée) on vous demande de faire une toilette complète en 1/4h, où est le respect? Quand on ouvre la bouche de force d'une personne qui refuse de manger pour lui enfourné la cuillère où est la dignité? Et quand on traite une personne de "sac à merde" parce qu'elle défèque un peu trop souvent au gout d'une AS?!

Mouai, c'est affligeant, c'est décourageant.

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des témoignages de ce genre que faut il en faire? On ne peut pas se contenter d'être découragée !!!!!!!!! alors les parfumés vous avez des idées?

Je ne sais pas. Je n'ai pas la réponse malheureusement. Valoriser ces métiers, mieux les rémunérer, mieux les former? Ça me semble être un début. Donner suffisamment de moyen aux structures pour qu'elles puissent embaucher du personnel qualifié? Avoir une vraie réflexion sur ce qu'est la bien traitance.

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J'ai demandé à d'ancienen x aides soignantes encore en poste si avec plus de personnels ca serait mieux toutes m'ont répondu quye non . Elles ne confirmaient que ce que je pensais et avais pu constater. Des moyens là où je connais il n'en manque pas, bien au contraire... quel gâchis ! je suis abasourdie et perdue à la fois

Je n'ai pas dit plus de personnel. Je pense à du personnel mieux formé. Il ne s'agit pas que d'un manque de moyen Mais ça y joue quand même. Quand on est obligé de faire la toilette à 18 personnes le matin et qu'on est que deux, forcément on ne peut pas faire du bon travail. Surtout si dans le lot il y des personnes qui souffrent d'Alzheimer ou de Parkinson. C'est intenable comme rythme, c'est usant et c'est profondément irrespectueux des personnes. mais effectivement, ce n'est pas qu'un manque de moyen. La maison de retraite à laquelle je pense fait payer 3200€ par moi à ses résidents. Mais elle appartient à un groupe côté en bourse et il faut faire plaisir aux actionnaires donc on est économe.

C'est une question de volonté collective. C'est m^me une question de société. On est souvent trop content de mettre nos vieux, nos handicapés, nos malades , nos improductifs loin de notre regard. Les MAS, les foyers, tout ça, on les met loin des centre ville. Comme ça peu de chance qu'on les croisent. Des fois que ce serait contagieux.

odrey a écrit:

Je n'ai pas dit plus de personnel. Je pense à du personnel mieux formé. Il ne s'agit pas que d'un manque de moyen Mais ça y joue quand même. Quand on est obligé de faire la toilette à 18 personnes le matin et qu'on est que deux, forcément on ne peut pas faire du bon travail. Surtout si dans le lot il y des personnes qui souffrent d'Alzheimer ou de Parkinson. C'est intenable comme rythme, c'est usant et c'est profondément irrespectueux des personnes. mais effectivement, ce n'est pas qu'un manque de moyen. La maison de retraite à laquelle je pense fait payer 3200€ par moi à ses résidents. Mais elle appartient à un groupe côté en bourse et il faut faire plaisir aux actionnaires donc on est économe.

C'est une question de volonté collective. C'est m^me une question de société. On est souvent trop content de mettre nos vieux, nos handicapés, nos malades , nos improductifs loin de notre regard. Les MAS, les foyers, tout ça, on les met loin des centre ville. Comme ça peu de chance qu'on les croisent. Des fois que ce serait contagieux.

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D'accord sur tout, mais comment agir si on ne veut pas laisser partir tout morceaux !!!!!!!! J'avoue que je n'ai plus de ressouces et crains de me trouver un jour dans des mains de tortionnaires

Citation :

et crains de me trouver un jour dans des mains de tortionnaires

Ce ne sont pas des tortionnaires..ce sont des indifférents. Pour des raisons diverses d'ailleurs. Ce sont des métiers usants, je sais ce dont je parle. Odrey aussi, visiblement.

Citation :

La maison de retraite à laquelle je pense fait payer 3200€ par moi à ses résidents.

Oui..j'ai récupéré- et sorti - il y a deux ans ma mère d'un centre hospitalier dans lequel je l'ai retrouvée ( heureusement que je suis partie rapidement..) dans un état épouvantable; Et rapatriée dans sa maison de retraite , dans laquelle le prix de pension est de 4000 euros, auxquels il faut rajouter les kinés, non pris en charge, les suppléments alimentaires, et une personne de confiance que j'ai engagée, je ne vivais plus. Au total, 6000 euros par mois pour une fin de vie correcte.
Je ne vais pas me lancer dans les détails, mais il m'a semblé constater qu'il n'y a plus aucune surveillance, France, des soins élémentaires à la personne humaine. Par exemple, la voisine de ma mère à l'hopital avait été amenée là 4 jours auparavant sans vêtements, puisque retrouvée chez elle après un malaise, elle allait beaucoup mieux, mais personne n'avait eu l'idée de lui trouver des vêtements.. juste une chemise d'hopital jetable. C'est moi qui suis allée lui en chercher. De même, la télé, pour cette femme sans famille. Constaté deux fois de suite une infirmière répondre que ce n'était pas son travail d'appuyer sur le bouton..
Que dire?
Cela donne envie de hurler devant tant de.. de quoi au juste?

Marie a écrit:

Citation :

et crains de me trouver un jour dans des mains de tortionnaires

Ce ne sont pas des tortionnaires..ce sont des indifférents. Pour des raisons diverses d'ailleurs. Ce sont des métiers usants, je sais ce dont je parle. Odrey aussi, visiblement.

Citation :

La maison de retraite à laquelle je pense fait payer 3200€ par moi à ses résidents.

Oui..j'ai récupéré- et sorti - il y a deux ans ma mère d'un centre hospitalier dans lequel je l'ai retrouvée ( heureusement que je suis partie rapidement..) dans un état épouvantable; Et rapatriée dans sa maison de retraite , dans laquelle le prix de pension est de 4000 euros, auxquels il faut rajouter les kinés, non pris en charge, les suppléments alimentaires, et une personne de confiance que j'ai engagée, je ne vivais plus. Au total, 6000 euros par mois pour une fin de vie correcte.
Je ne vais pas me lancer dans les détails, mais il m'a semblé constater qu'il n'y a plus aucune surveillance, France, des soins élémentaires à la personne humaine. Par exemple, la voisine de ma mère à l'hopital avait été amenée là 4 jours auparavant sans vêtements, puisque retrouvée chez elle après un malaise, elle allait beaucoup mieux, mais personne n'avait eu l'idée de lui trouver des vêtements.. juste une chemise d'hopital jetable. C'est moi qui suis allée lui en chercher. De même, la télé, pour cette femme sans famille. Constaté deux fois de suite une infirmière répondre que ce n'était pas son travail d'appuyer sur le bouton..
Que dire?
Cela donne envie de hurler devant tant de.. de quoi au juste?

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Ce ne sont pas des tortionnaires..ce sont des indifférents. Pour des raisons diverses d'ailleurs. Ce sont des métiers usants, je sais ce dont je parle. Odrey aussi, visiblement. nous dit Marie
mais moi aussi je sais de quoi je parle Marie. Et il 'a été donné encore aujourd'hui d'avoir le début d'une explication aux constats déplorables que nous avons fait en quelques lignes et qui en cachent de plus graves encore avec la complicité de toutes celles et ceux qui ont laissé faire. Avec Z. nous avons éléboré un emploi du temps d'une journée en maison de retraite.. tout est à revoir. Marie, étudiant il ne sont pas motivés et tu voudrais qu'il le soit après ? Que des problèmes soient à l'origine d'une fatigue, je veux bien l'admettre, mais ca ne dure pas et puis on se bat un peu...Sinon on prend ses clics et ses clacs et on va voir ailleurs, mais ce n'est pas aux malades souvent isolés et encore moins aux personnes dépendantes qu'il faut faire payer le prix lourds de nos faiblesses morales et physiques.
A toute fin utile voici le LIEN de l'association ALMA qui milite contre toutes les formes de maltraitances :numéro de téméphone et le nom de l'association qui milite contre la maltraitance
http://www.alma-france.org/[/color][/color]

Le mépris, le manque de respect et d' un minimum d' affection et d' attention sont bel et bien des tortures mentales endurées par les
personnes.

Il y a bien des années, j' ai eu l' occasion d' aller dans un pavillon gériatrique à Nimes.
C' est un des spectacles les plus tristes que j' ai vus.
Des gens très agés, grabataires, sont alignés sur leur lit dans une salle commune.
Ils ne parlent pas, ne regardent rien.
Sauf lorsqu' un visteur rentre dans la salle. Presque tous les regards
se fixent alors sur lui. Un instant.
Puis tout redevient comme avant, silencieux...
Une infirmière me dira : ils attendent une visite. Ils attendent tout le temps.
Alors ils décrochent très vite. Meurent. Se laissent mourir.

bix229 a écrit:

Le mépris, le manque de respect et d' un minimum d' affection et d' attention sont bel et bien des tortures mentales endurées par les
personnes.

Il y a bien des années, j' ai eu l' occasion d' aller dans un pavillon gériatrique à Nimes.
C' est un des spectacles les plus tristes que j' ai vus.
Des gens très agés, grabataires, sont alignés sur leur lit dans une salle commune.
Ils ne parlent pas, ne regardent rien.
Sauf lorsqu' un visteur rentre dans la salle. Presque tous les regards
se fixent alors sur lui. Un instant.
Puis tout redevient comme avant, silencieux...
Une infirmière me dira : ils attendent une visite. Ils attendent tout le temps.
Alors ils décrochent très vite. Meurent. Se laissent mourir.

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Pour visiter une vieiell dame je peux affirmer qu'on lui redonne quelques étincelles dans les yeux avec quelques chansons.. ne peut on pas le faire en faisant la toilette? Pour avoir travaillé en gériatrie c'est une de mes plus belles années... il faut certes aimer les vieux.. ils on tant à donner si l'on sait recevoir et si l'on n'est imbu d'un petit savoir !!!!!!!!!!

Je crois qu'avant d'aimer les vieux, il faut aimer les humains. On sera tous un jour où l'autre vieux (si tout va bien) et on ne sait pas dans quel état. J'ai souvent l'impression qu'on les considère comme une catégorie à part de l'humanité (je ne dis pas ça pour toi France). Je n'ai pas plus ou moins d'amour pour une personne âgée que pour n'importe quelle autre personne. Ils ne sont pas tous aimables. Il n'empêche que même les "taties Danielle", je me dois de les traiter avec respect. Après je ne suis pas là pour les aimer.

Je suis d'accord que tout le monde ne peut pas faire ce type de métier et pas avec tous les publics. Personnellement, c'est avec les personnes ayant un handicap mental que j'ai le plus d'affinité.

C'est pour ça que je suis un peu agacée quand je dis que je suis auxiliaire de vie et que l'on me répond :" je ne pourrais pas faire ce que tu fais, je suis trop sensible." Qu'on vienne m'expliquer comment on peut faire ce métier, vouloir le faire bien et aimer le faire, sans être sensible... C'est un peu comme si j'allais dire à un comptable que je ne peux pas faire son métier parce que j'aime trop les chiffres.

Citation :

tout est à revoir. Marie, étudiant il ne sont pas motivés et tu voudrais qu'il le soit après ? Que des problèmes soient à l'origine d'une fatigue, je veux bien l'admettre, mais ca ne dure pas et puis on se bat un peu...Sinon on prend ses clics et ses clacs et on va voir ailleurs, mais ce n'est pas aux malades souvent isolés et encore moins aux personnes dépendantes qu'il faut faire payer le prix lourds de nos faiblesses morales et physiques.

Citation :

Je crois qu'avant d'aimer les vieux, il faut aimer les humains.

Je crois moi que le vrai problème est là.. Sauf que l'amour des humains ,ça ne s'apprend pas, ça ne s'enseigne pas. Et que l'on croise de plus en plus des soignants qui n'ont pas un grand amour des humains. Qui font leurs heures de boulot ( dures et mal payées, il faut bien le dire), et basta.
L'empathie, ça ne s'apprend pas, ça s'éprouve.
Par contre.. par contre, il ne m'a pas fallu longtemps en tant que patiente et parente de patiente d'une part, en tant que soignante d'autre part, pour voir ce qui pouvait être fait ou non. Explique moi, France, pourquoi au Val de Grâce tu n'attends pas 5 minutes pour faire une IRM, et dans un CHU tu attends deux heures dans un couloir?
C'est un problème de chefs, et voilà tout.
Médecins et cadres infirmiers, et ça, il y en a. Sauf qu'ils pensent à tout ( la réunionnite hospitalière, je connais..) sauf à l'humain dans un malade ( bon, il faut quand même dire que tout n'est pas raté en médecine loin de là, et que si il y a tant de malades âgés, c'est bien grâce aux progrès de la médecine ).
Un cadre infirmier, au lieu de passer des heures et des heures à faire des paperasseries, a un travail, donner l'exemple , montrer ce qui doit être fait, le répéter tous les jours et plusieurs fois par jour si besoin . Ce n'est pas ce que tu as fait, France? Bien sûr que si! Après, certains suivent facilement, et d'autres moins. Là, il faut être très ferme et toujours leur signaler que la personne dont ils ont à s'occuper pourrait être leur mère. A certains, il faut le répéter tous les jours, c'est comme cela. Je te donne l'exemple de l'oreiller ici, les brancardiers avaient l'habitude ( flemme..) de descendre les malades sans oreillers, complètement à plat. Je leur ai démontré l'inconfort, certains comprennent tout de suite, d'autres me jettent un regard et se précipitent chercher un oreiller
Après, tu as les médecins.. un autre exemple très simple concernant ma mère hospitalisée pour pneumopathie à la suite d'une fausse route. Le personnel du soir la nourrissait couchée, pour ne pas la lever le soir, c'est trop de travail, m'a t-on dit..
Et le chef de service, le matin, s'étonnait de la retrouver encombrée... Impossible pour lui de se déplacer pour aller voir l'origine des dégâts?
C'est là où je dis que ce sont des petites choses, pas difficiles à régler, et qui dépendent, à mon avis, des cadres infirmiers. C'est à leur niveau qu'il faut agir, car c'est eux qui ont le bon sens et l'expérience du soin infirmier d'une part, le contact avec les médecins de l'autre .