Mary Relindes Ellis

Citation :

Mary Relindes Ellis écrit des nouvelles. Wisconsin est son premier roman. Elle habite à Hammond, dans le Wisconsin.
source: Editeur

Wisconsin ( The Turtle Warrior)
Mary Relindes Ellis
traduit de l'américain par Isabelle Maillet
Buchet- Chastel

Encore une fois, je me demande pourquoi cette traduction, alors que le titre original était très bien.. Faudra un jour qu'on m'explique pourquoi quand le titre parle des tortues, que les tortues ont un rôle important dans l'histoire ( le Wisconsin aussi, d'accord, mais si l'auteur avait voulu intituler son roman Wisconsin, elle l'aurait fait? ), il est changé à ce point.
Une chronique familiale de 1967 à 2000 racontée à plusieurs voix.
Bien sûr, on a déjà lu ce genre d'histoire, l'installation d'un couple sur une terre inhospitalière, l'aigreur consécutive à la misère, le père qui boit et maltraite ses fils, la mère qui fait vaguement ce qu'elle peut, l'engagement de l'aîné dans les Marines , seule fuite possible. Et puis un autre couple, voisin, dont l'homme est un demi-indien.
On l'a déjà lu, il y a peut être en plus dans ce roman une très belle description des rapports entre deux frères , quand il faut se défendre et défendre la mère. Et puis , pour faire allusion à une ébauche de discussion récente sur la psychogénéalogie , l'idée qu'à condition de trouver un semblant de famille de substitution, tout n'est pas désespéré. Pour certains.
Assez beau roman, il me semble que quelqu'un en avait parlé, mais qui???

La critique de Lire
ici

Marie a écrit:

Wisconsin ( The Turtle Warrior)
Mary Relindes Ellis
[...]
Assez beau roman, il me semble que quelqu'un en avait parlé, mais qui???

si je ne me trompe pas, c'était Ella
edit: elle l'a fait entre autre IcI

et merci pour cette présentation..
(et je te donne raison pour la traduction du titre )

Marie a écrit:

Wisconsin ( The Turtle Warrior)
Mary Relindes Ellis
traduit de l'américain par Isabelle Maillet
Buchet- Chastel

Je l'ai lu à sa sortie et j'ai été un peu déçu surtout après avoir lu une excellente critique dans la magazine Lire qui en parlait comme d'un chef d'oeuvre (un de plus!). Une impression de déjà lu (ou vu) et le quelque chose en plus qui manquait pour faire décoller le récit. L'évocation de l'enfance est assez réussie comme certains passages durant la guerre avec des images fortes mais je n'ai pas été emballé. Un bon livre de détente en vacances malgré tout.

je rejoins complétement le ressenti de Marie !

Wisconsin

Citation :

Quatrième de couverture

La famille Lucas vit dans le nord du Wisconsin, belle terre oubliée peuplée d'ouvriers européens immigrés et d'Indiens ojibwés. En 1967, le père, John Lucas, miné par l'alcool, laisse leur ferme se délabrer et s'acharne violemment contre sa femme et ses deux fils ; l'aîné, James, fuit les coups en écoutant Elvis et s'engage dans les marines. Il est dirigé vers les jungles de guerre vietnamiennes. Bill, le cadet, reste pour protéger sa mère, guidé seulement par l'esprit de son frère. Heureusement, dans la ferme voisine, les Morriseau veillent sur lui et le soutiennent pendant le périlleux passage de l'enfance à l'âge d'homme. Les enfants ont un tel instinct de survie, nous dit Mary Relindes Ellis dans ses descriptions magnifiques des paysages du Midwest américain, qu'ils trouvent dans la nature ce que leur environnement familial leur dénie. Et comme les anciens Ojibwés le savent depuis longtemps, ils y trouvent aussi la sagesse et la clairvoyance. Mary Relindes Ellis signe ici un premier roman étonnant, obsédant, lyrique et rédempteur dans la lignée d'un Sherwood Anderson ou d'un Russell Banks.

Mary Relindes Ellis brasse énormément de thèmes dans ce roman : la parentalité, la filiation, la fraternité, les secrets de famille, la violence conjugale et familiale, l’engagement, l’infertilité du couple, l’attachement à la terre, le brassage des communautés, la misère, la guerre, la mort mais aussi et surtout la transmission et l’importance de l’enfance sur le devenir de l’homme. Si ce roman ne brille pas par l’originalité des thèmes évoqués, force est de constater qu’il n’en demeure pas moins intéressant et prenant : les personnages principaux - prenant à tour de rôle la parole - sont attachants et émouvants, l’écriture de l’auteur est fluide et agréable à lire et les thèmes sont évoqués avec délicatesse et sensibilité.


Un beau premier roman qui, malgré sa petite musique triste et mélancolique,  ne se termine pas moins sur une note optimiste : il n’est jamais trop tard pour combler les manquements de son enfance, il est toujours possible de soulager un jour ou l’autre ses épaules meurtries en se déchargeant d’un trop lourd bagage familial. Aucun déterminisme inéluctable mais la possibilité de se libérer de son passé, même si le chemin qui y mène peut-être long et difficile. A méditer.

Merci pour ton commentaire Sentinelle.. vous me donnez vraiment envie de noter

Oui moi aussi, vos commentaires me donnent envie de le lire, je le note donc.

Marie a écrit:

Assez beau roman, il me semble que quelqu'un en avait parlé, mais qui???

On en avait parlé ensemble il y a quelques mois et il doit rester une bribe ce cette conversation quelque part au milieu de ce forum. Je disais que je n'avais pas été enthousiasmé malgré quelques beaux moments. Il m'avait déçu par rapport à ce que les critiques annonçaient. Et malgré un univers et des thématiques qui m'intéressaient. Il reste malgré tout à lire comme roman de vacances.

ça fait un moment qu'il me fait envie celui là !!!

Marko a écrit:

Il m'avait déçu par rapport à ce que les critiques annonçaient.

Effectivement, certaines critiques dithyrambiques lues ici et là desservent le roman plus qu'autre chose à mon avis. Ce roman n'est ni sublime ni extraordinaire, nous sommes encore loin du talent d'un Russell Banks (contrairement à ce que laisse entendre la quatrième de couverture) mais il n'en demeure pas moins un bon premier roman agréable à lire et il a le mérite de nous faire découvrir un auteur méconnu. J'attends la suite de son oeuvre maintenant, tant on sent tout de même qu'il y a du potentiel chez cette auteure

sentinelle a écrit:

Marko a écrit:

Il m'avait déçu par rapport à ce que les critiques annonçaient.

Effectivement, certaines critiques dithyrambiques lues ici et là desservent le roman plus qu'autre chose à mon avis. Ce roman n'est ni sublime ni extraordinaire, nous sommes encore loin du talent d'un Russell Banks (contrairement à ce que laisse entendre la quatrième de couverture) mais il n'en demeure pas moins un bon premier roman agréable à lire et il a le mérite de nous faire découvrir un auteur méconnu. J'attends la suite de son oeuvre maintenant, tant on sent tout de même qu'il y a du potentiel chez cette auteure

Tout d'accord!

Je partage tout à fait votre ressenti, c'est un bon roman, avec de belles descriptions de la campagne, beaucoup de sensibilité, et surtout le personnage de la mère de Bill est très intéressant ; mais on est un peu déçu, comme s'il manquait une dimension, le souffle de Jim Harrison par exemple. En tout cas, je l'ai lu très rapidement et sans lassitude.

Tout à fait, ce roman est plaisant à lire mais il lui manque un certain souffle littéraire qui fait qu'on ne le termine pas en se disant Woauw quel bouquin !
Mais je ne regrette en aucun cas ma lecture

Je viens de lire Wisconsin ...et c'est un de mes livres préférés, j'ai adoré : je l'ai trouvé magnifique sur tous les thèmes abordés. Et la relation à la nature est omniprésente, même lors des descriptions de la guerre du Vietnam.

Egoïstement, j'aurais aimé qu'il ait le double ou le triple de pages pour le garder plus longtemps.


Je vais avoir du mal à lire un autre livre, à la suite ,je crois.

Wisconsin


J'avais adoré cette couverture, mais je n'avais pas franchit le cap de l'achat. J'ai relu tous vos com', je l'ai noté !