Anton Tchekhov [Russie]

(1860-1904)

Tchéhkov est un des grands romanciers et auteurs de théatre russes, mais c' est un auteur secret.
C' est peut etre pour cela que je l' ai découvert après Dostoivski, Tosltoi, Gogol,
Tourgueniev, Leskov et d' autres.
Je ne l' ai plus laché depuis.
Dans ses nouvelles comme dans son théatre, il est émouvant, profond, intuitif.
Son métier de médecin semble avoir afiné sa sensibilité à la misère humaine.
Il faut lire le livre qu' il a écrit sur le bagne de Sakhaline.
C' est aussi bouleversant que Dostoievski, mais de façon différente.

Le nombre d' écrivains modernes qu' il a inflencés est énorme. A commencer par Raymond Carver
ou Katherine Mansfield...

Sa discrétion, sa retenue font qu' on a du mal à parler de lui.
Mais c 'est peut celui qui mérite peut etre le plus d' attention.

Citation :

Bibliographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour accéder directement aux pages)

Devant l'importante production de l'auteur (notamment les nouvelles qui ont étaient publiées sous ses nombreux pseudonymes) seuls les livres commentés figurent.

1892 - Salle 6 Pages 3
1895/1896 - La Mouette Pages 2
1903 - La Cerisaie Pages 2

Citation :

Arrêté le 11/01/2013 à la page 3

Une presentation de Tchekov que je trouve parfaite. Bix, tu merites des applaudissements
Sans blague, Bix229, tu as dit l'essentiel a la maniere de l'auteur presente - petites phrases qui disent ce qu'il faut.
Citation:

Citation :

Quels étranges liens unissent la jeune Katia et le vieux professeur d'université Nicolaï Stépanovitch ? Il a regardé grandir l'orpheline, l'a vue amoureuse et heureuse, puis souffrante et désespérée. À l'automne de sa vie, Nicolaï a perdu toutes ses illusions et partage avec Katia les mêmes ténèbres et les mêmes silences, sans pouvoir lui tendre la main... Une nouvelle sombre et cruelle où bonheur et amour semblent inaccessibles.

Une banale histoire : Fragments du journal d'un vieil homme

Tcheckov était au thèâtre deux fois à Rio. Je prends tes mains dans les miennes, de Carol Rocamora et Guette une femme suicide, une adaptation de L'oncle Vania.
Je serais joyeusement allée, j'adore Tcheckov, mais le théâtre est un amusement trop cher quand on doit payer deux billets, et quand j'ai vu, l'argent était: pffffff... disparu

Un avant-gout... Un bon début ?

Une maussade station de chemin de fer de la ligne du Donets, toute seule, toute blanche, toute paisible
dans la steppe, avec des murs brulés de soleil, sans une ombre, et, semble-t-il, abandonnée. Le train
qui vous a amené est déjà parti ; le bruit qu' il fait s' entend à peine, et meurt enfin...

Les abords de la station sont déserts ; il n' y a pas d' autres chevaux que les votres. Vous montez en
voiture, et vous roulez sur la route vague de la steppe. Et peu à peu se déroulent des tableaux que l' on
ne voit pas aux environs de Moscou, tableaux immenses, infinis, enchanteurs par leur uniformité...
La steppe, la steppe, et rien de plus !
Au loin, un vieux tertre ou un moulin à vent. Des attelages de boeufs trainent du charbon de terre...
Des oiseaux, un à un volent bas sur la plaine, et les mouvements réguliers de leurs ailes portent le sommeil.
Il fait chaud.

Pays natal. Une nouvelle traduite du russe par Denis Roche

Des nouvelles, tendres, mélancoliques, sombres, toujours justes, l' oeuvre de Thékhov en est pleine.
J' en ai noté quelques unes au fil de mes lectures :
La Steppe, La dame au petit chien, L' homme à l' étui, Tristesse, La lettre, Un mauvais souvenir...
Certaines ont été adaptées au cinéma, avec brio, comme La Dame au petit chien...

Mais Tchékhov a écrit aussi des nouvelles droles, surtout au début, comme Quelle imprudence,
Un drame musical, L' eveque...

Je connais son théatre par la lecture. Je n' ai jamais eu la chance de le voir jouer.
Ceux qui voudront en parler seront les bienvenus !

Ivanov:
C'est un homme comme tout le monde, un petit bourgeois russe de la fin du 19 ème. C’est la déchéance de cet homme torturé confronté à l’ennui de l'existence et au temps qui passe, à la lassitude des conventions. Est évoqué le racisme envers les juifs.
Ca a été la première pièce montée du vivant de Tchekhov, un succès !

la-lune-et-le-miroir a écrit:

Ca a été la première pièce montée du vivant de Tchekhov, un succès !

Pas tout à fait ...
Ivanov, satire aiguë et très drôle de la petite bourgeoisie fut en effet la première pièce montée, en 1887, mais elle provoqua un esclandre et Tchekhov dut reprendre son texte pour le rendre plus conforme au goût du public et de la critique.
C'est sa seconde version , montée en 1889, qui reçut un triomphe!

Cette mésaventure n'empêcha pas Tchekhov de réitérer et de monter cette même année sa nouvelle comédie, Le Sauvage - traduit aussi par L'homme des bois ou Le génie de la forêt - qui fut rejetée comme la précédente et retirée de la scène au bout de cinq représentations !
Après l'avoir rapidement remaniée, il attendit 7 ans avant de publier Oncle Vania en 1897, pièce qui rencontra, elle, tout de suite le succès...
(Je vous reparlerai du Sauvage , pièce capitale dont Tchekhov a trahi l'esprit, en se reniant lui-même, ce qui n'ôte rien à la valeur d'Oncle Vania ... )

Tchekhov tirera les leçons de ces deux épisodes, sachant par la suite , non pas abandonner totalement , mais fortement tempérer cette tonalité comique à laquelle il tenait tant . Il fut donc contraint à transformer ses comédies en drames pour pouvoir être joué, être entendu !

Moi non plus, je ne connais pas les pièces de Tchekhov, pourtant si connues. J'en ai vu peut-être une adaptation à la télé d'Oncle Vania?! Mais quel bonheur de lire ces nouvelles si nombreuses, et pourtant de si grandes qualités! J'en ai lu peut-êttre trois tomes, anthologies en allemand.
Pour certains lecteurs il avait l'air - me disait-on - qu'il se "moquait" des gens ici ou là. Eh bien, c'est vrai qu'il a un regard très lucide sur l'être humain et aussi ses faiblesses. Mais il m'a toujours semblé qu'il comprend, qu'il peut rire, mais jamais pour mépriser.

J'aimerais bien découvrir plus en profondeur ses pièces!

Et ses nouvelles, je suppose que tu en as lues, Tom Leo ?

bix229 a écrit:

Et ses nouvelles, je suppose que tu en as lues, Tom Leo ?

Oui, par exemple celles que tu cites plus haut. Toujours avec bonheur!

J'ai un très volume de nouvelles de Tchékov en attente, j'en avais déjà lu un certain nombre dans des volumes plus petits, là puisqu'il est sur le portail, ce serait l'occasion de se lancer, mais 1000 pages d'un coup (et de grosses pages), j'hésite un peu, parce que je n'aime pas trop interrompre un livre pour lire autres chose.

Arabella a écrit:

j'hésite un peu, parce que je n'aime pas trop interrompre un livre pour lire autres chose.

même s'il s'agit de nouvelles qu'on ne "doit" par forcément lire comme un roman?

Oui, même comme ça je n'aime pas trop. Mais j'ai fait des progrès, maintenant j'y arrive à faire des pauses, même si cela me demande un effort, je peux arriver à le faire. Avant les volumes genres Pléiade, avec plusieurs romans d'un même auteur, je devais les lire en entier avant de passer à autre chose.

ok.. chacun ses façons..

en tout cas je sais que je veux aussi retrouver cet auteur avec ses nouvelles.. seulement pas ce mois

Arabella a écrit:

Oui, même comme ça je n'aime pas trop. Mais j'ai fait des progrès, maintenant j'y arrive à faire des pauses, même si cela me demande un effort, je peux arriver à le faire. Avant les volumes genres Pléiade, avec plusieurs romans d'un même auteur, je devais les lire en entier avant de passer à autre chose.

Dur... Arabella, n'ouvre jamais le bottin téléphonique !