Il était une fois Playmobil

Comme c'est un jouet omniprésent dans la famille depuis deux générations, que j' ai moi-même adoré y jouer avec ma fille, puis mon petit-fils, j'ai eu envie d'ouvrir ce fil à partir de l'annonce de l'expo et des articles que Télérama va consacrer aux PLaymobils.

Mais...vous et les playmobils?...


Il était une fois Playmobil, jusqu'au 9 mai au musée des Arts décoratifs, Paris 1er.
Tél. : 01-44-55-57-50.

Télérama a écrit:

La folie Playmobil (1/4)
( 8 mars 2010 )


CULTURE DU QUOTIDIEN - Ils sont plus de deux milliards sur la planète, petites figurines de plastique coloré nés de l’imaginaire d’un certain Hans Beck, que les enfants du monde entier, extasiés, clippent et déclippent à tour de bras depuis 1974... Une saga qui va de la naissance à Nuremberg à une expo très prisée au musée des Arts décoratifs, que nous vous racontons cette semaine en quatre épisodes.

Depuis deux mois, au musée des Arts décoratifs, à Paris, des hordes de trentenaires et de bambins communient dans une même extase devant les vitrines de l'exposition consacrée à Playmobil. Ils y apprennent que leurs figurines chéries, dépourvues d'identité nationale flagrante, sont nées en Allemagne, à deux pas de Nuremberg, capitale du jouet européen depuis le XIVe siècle. Et qu'ils peuvent dire merci à la crise pétrolière : sans l'augmentation du prix du plastique, matière d'élection des hula-hoops et des gros tracteurs à pédales fabriqués par l'entreprise familiale Geobra Brandstätter, celle-ci n'aurait peut-être pas poussé son employé Hans Beck à accélérer la mise au point d'un chef-d'oeuvre de miniaturisation : un personnage de 7,5 cm en plastique moulé, à la bouille volontairement neutre, tenant dans une main d'enfant, et accompagné d'une série d'accessoires le rendant modulable à l'infini.

En 1974, trois prototypes de « Klickys » (le premier nom du Playmobil), un Indien, un chevalier et un ouvrier, sont présentés au Salon du jouet de Nuremberg. Echec cinglant, sauf auprès d'un grossiste néer­landais, qui passe la première commande. Trente-cinq ans et quelque 2,3 milliards de Playmobil vendus plus tard, la société Brandstätter possède douze filiales en Europe et en Amérique, distribue ses figurines dans 70 pays, renouvelle un quart de ses collections chaque année (elle ne commercialise actuellement « que » 650 personnages, sur les 3 000 va­riétés créées depuis 1974), et ignore la crise (5 % de progression du chiffre d'affaires en 2009). Pas mal pour un jouet qui n'a cessé de s'améliorer, certes, mais en misant plus sur la variété de ses collections, et l'argument (payant) de la qualité et de la sécurité made in Europe, que sur une débauche de technologie.

Le Playmobil est révolutionnaire.
Il se situe entre la figurine traditionnelle,
en plomb, et la poupée articulée

A ses débuts, le Playmobil est révolutionnaire. « Il se situe entre la figurine traditionnelle, en plomb et avec socle, et la poupée articulée », explique Dorothée Charles, conservatrice du département des jouets au musée des Arts décoratifs. « Les figurines en plomb sont figées, comme dans un arrêt sur image, alors que le Playmobil est articulé, il vit. Et il y a tous les univers qui vont avec, que l'on peut clipper les uns aux autres. Cela amène une autre manière de jouer, l'enfant peut se projeter dans les personnages, devenir metteur en scène. C'est aussi une figurine plus mixte que les figurines en plomb : la fille Playmobil arrive dès 1976. » De fait, avec 65 % d'achats réalisés pour les garçons, 35 % pour les filles, et près de 95 % de fillettes qui jouent avec les figurines de leurs frères, Playmobil se montre exceptionnellement fédérateur – malgré l'apparition, en 1989, de boîtes roses très ciblées – dans un univers ludico-commercial resté profondément sexiste.

Les enfants déversent
toutes sortes d'émotions,
d'espoirs et d'angoisses
dans leurs Playmobil.


Du dédain originel des professionnels du jouet, la marque a tiré une conclusion radicale : ne faire con­fiance qu'aux enfants. Relookées ou inédites, les collections sont conçues d'après leurs requêtes, exprimées par dessins (300 par mois), lettres ou e-mails. L'environnement géographique, culturel et historique influence les demandes. Par tradition, les trains et les travaux publics marchent mieux en Allemagne que dans le reste du monde. En France, les bateaux se vendent plus en Bretagne que dans le Massif central. « Un petit garçon de la région d'Annecy a proposé un dispositif pour développer un téléphérique, après avoir fait des essais dans son jardin », raconte Cécile L'Hermite, directrice du marketing de Playmobil France. Les thèmes réalistes (la ferme, le chantier, etc.) séduisent les 3-6 ans, encore dans l'imitation. Les 7-12 ans font plutôt travailler leur imagination : les cow-boys et les Inuits passionnaient leurs parents ; eux veulent des pyramides, ou des dragons plus performants... Pour leur « inspirer des histoires », tout est possible, sauf l'exploitation d'au­tres licences, comme Harry Potter ou Star Wars. Créée dans l'Allemagne viscéralement pacifiste des années 70, la marque a exclu d'emblée toute représentation de la guerre contemporaine. Sont armés en revanche les chevaliers, les soldats romains, les braconniers, et... les policiers. Question de crédibilité, et de cohérence psychologique. Les enfants déversent toutes sortes d'émotions, d'espoirs et d'angoisses dans leurs Playmobil, qui se prêtent aussi bien à la reconstitution du quotidien qu'à l'organisation de batailles sans merci entre « bonnes » et « méchantes » figurines...

Playmobil a su aussi s'adapter à la réalité. Les personnages ont pris des couleurs ; l'importance croissante de l'exportation dans des sociétés plus mélangées y a beaucoup aidé (68 % des ventes sont réalisées hors Allemagne, le marché français, dynamisé par un fort taux de na­talité, étant le premier débouché extérieur, suivi par les Etats-Unis). Après l'univers du football, ce sont le commissariat, la caserne de pompiers, l'école qui ont renoncé à la monochromie. Et, sur les sites Inter­net de la marque, on peut commander des familles « afro-américaine », « asiatique », « hispano-méditerranéenne » et « caucasienne » (les dénominations varient selon les pays, mais les visuels renvoient clairement à l'Amérique du Nord). Il s'agit d'un réalisme pragmatique, sans militantisme, que l'on retrouve dans la façon dont ont évolué les dames Playmobil. Féminisation des métiers oblige, elles ont trouvé du boulot chez les pompiers et les policiers. Mais assument toujours l'essentiel des tâches ménagères sur les vi­suels des boîtes vendues avec la « Villa moderne », Papa se contentant de pousser le landau du bébé... Désolant ? Sûrement. Mais conforme à la « vraie » répartition des rôles familiaux. Les Playmobil ne s'incarnant qu'à travers l'imagination des enfants, ces derniers ont toute latitude pour bousculer les fausses évidences, redistribuer les tâches, voire recomposer leurs familles de plastique selon des schémas peu conventionnels.

Ces questions n'ont guère tracassé la première génération quand elle était en âge de jouer. Une minorité n'arrive pas à décrocher. Des collectionneurs cherchent des pièces retirées du marché, et se rassemblent pour composer des dioramas spectaculaires. D'autres passionnés utilisent les Playmobil pour fabriquer des meubles ou des bijoux, réaliser des vidéoclips, des photomontages et des séries animées, ou raconter l'histoire du monde version plastique coloré (1). Dans trente-cinq ans, c'est sûr, on ne parlera plus de la DS ni de la PlayStation, quand des hordes d'enfants, de trentenaires, et de septuagénaires continueront à jouer avec Klicky.

Demain : incroyable, ce que l’on peut faire avec des Playmobils !

.Sophie Bourdais

Télérama n° 3138

Ah! non , mais si je commence à citer tout les playmobils que j'ai ...Je vais occuper 10 pages !
Ce que je pense des playmobils ? En 7 mots ;
Fabuleux Fantastiques Merveilleux Féeriques Géniaux Adorables Sublimes ...Je ne trouve plus les mots !

Oh c'est un bien jolie fil que celui-là coline!
Les playmobils ravivent des souvenirs d'enfance.
Petite je créais des villages, des histoires, des morales. J'avais ma comédie humaine à moi. Je me souviens de mon grand problème existentielle de l'époque: les anachronismes qu'obligeait la coexistance dans une même pièce, des pirates, des rois, des indiens, des cow-boys, et d'un monde plus moderne fait de zoo, de fermes, d'écurie, de marchée, d'avions etc... Et puis j'ai fini par résoudre la question en créant un machine à voyager dans le temps en carton dans lesquels ceux du nouveaux monde devaient obligatoirement passer avant d'intégrer l'ancien. Je mettais une limite temporel au sol et disposais ma boite en carton au centre.

Je me souviens d'un autre grand questionnement lié au playmobil. Je me disais à peu près ceci: Mais si moi je dirige ainsi ce petit monde, si je peux les faire parler les bouger, si je fais plus de mile fois leur taille, qui ne me dit pas que quelqu'un ne fait pas pareil avec moi et que la terre n'est pas qu'une simple chambre d'enfant truffée de playmobils. Drôle non comme raisonnement, mais j'ai cru pendant un moment que j'étais le jouet de quelqu'un et je m'attendais à voir surgir du ciel une main immense d'un moment à l'autre.

Le playmobil est un fabuleux moyen pour développer son imagination, il ne sert pas tout sur un plateau et demande une participation active de l'enfant.

Comme la pub le dit si bien:
Palymobil en avant les histoires!


( et oui j'ai gardé tous mes playmobils, j'en avais une chambre entière et je me souviens qu'enfant je refusais de défaire mes constructions, la chambre était en permanence peuplée de petits êtres au désarroi de ma mère, fut un temps où j'ai du avoir autant de livres que de playmobils c'est pour dire. Par contr je n'ai jamais beaucoup accroché aux légos (trop garçon), ni aux barbies (trop fille), ni aux poupons (trop euhh maternelle) par contre j'étais très peluches allez savoir pourquoi.

Si tu as d' autres souvenirs de ton enfance encore si proche, raconte les dans Souvenir souvenirs,
Lara.
Enfin, si tu as envie !

Lara a écrit:

( et oui j'ai gardé tous mes playmobils, j'en avais une chambre entière et je me souviens qu'enfant je refusais de défaire mes constructions, la chambre était en permanence peuplée de petits êtres au désarroi de ma mère....

C'est le seul inconvénient des PLaymobils...Il faut presque qu'ils aient une pièce pour eux où l 'on puisse tout laisser en place......Quel dommage de tout devoir toujours redéfaire.!..

Ah!...J'en ai construit pour mes petits des villages Playmobils, avec leurs maisons médiévales, des fermes et des clubs hippiques, des écoles, des hôpitaux, des soirées au cirque...etc...

Ah, les plémobils.

Que de souvenirs. Leur crâne creux sous leur frange en dent de scie, les jupettes des playmobilettes, leurs mains qui se cassaient facilement et qui nous laissaient plein de Playmobils handicapés.

Mon frère et moi on aimait bien inonder la salle de bains pour faire flotter le Bateau Pirate dans la baignoire pleine à rabord.

Hé, qui nous ouvre un fil sur les Barbies et les Action Man ?

little devil a écrit:

Ah! non , mais si je commence à citer tout les playmobils que j'ai ...Je vais occuper 10 pages !
Ce que je pense des playmobils ? En 7 mots ;
Fabuleux Fantastiques Merveilleux Féeriques Géniaux Adorables Sublimes ...Je ne trouve plus les mots !

Raconte...
Et menine doit bien avoir aussi deux ou trois choses à dire sur le sujet...

Les Playmobils...♥

Eux et moi c'est toute une histoire !
Des années passées à jouer avec eux .
Rien qu'avec eux .
Des heures passées où pour imaginer un monde : je n'avais même pas besoin de fermer les yeux.
Des jours passés où mes parents entendaient dans l'autre chambre ,
un long monologue;
de grosses voix d'hommes , et des enfants aux voix flûtées ;
Mais je n'étais pas seule ...
Il n' y avait que moi qui le savais
Tant de temps passé avec eux à m'évader...
Me raconter des histoires farfelues...
Où en fait le méchant (mais ça la princesse aux longs cheveux ne le savait )
c'était toujours l'homme , qui , lui ,en était dépourvu...
Passer des heures à construire un village ...
Avec quelque part , cachés ; des fées , des monstres et des grands mages...
Quand un vieux bouquin de français , devient la meilleure des estrades
Moi ma pièce préférée , c'est le théâtre de mon âme ;
Au fils des années , voir sa collection augmenter ;
Son imagination aussi...
Se créer des nouveautés ,
C'est par les jeunes du skatepark , que le château fort est assailli
Etre en plein dans son "trip" , dans son histoire ,
Et puis d'un coup le drame :
"Lauraaaa à table ! "
Remonter après manger , devoir tout démolir...
A zut , mon livre de français...
Pauvre théâtre...
Je ne vais quand même pas le bannir ?...
Je dirais à la prof' que je l'ai oublié ,
Si elle me demande pourquoi je n'aurais qu'à imaginer...
Tiens d'ailleurs , dans mon village , l'école je l'ai faite ??
Petits bonzhommes de plastique
aux vertus féeriques,
Quand je vous vois ,
Je jubile;
Playmobils !♥

Sympa ton ode aux Playmobils!!!

Lara a écrit:

Comme la pub le dit si bien:
Palymobil en avant les histoires!

Pour mes parents qui rangeaient après, c'était plutôt "Playmobil, en avant le bazar".

little devil a écrit:

Je fais pareil ! Mais ma baignoire est trop petite , je ne peux que faire flotter le bateau ..le moteur intégré ne me sert à rien

Spoiler:

Oh oh, on a pas connu la version avec moteur mais j'ose à peine imaginer les désastres qu'on aurait fait avec (on était plutôt du type enthousiasme destructeur)...
C'était quand même le top ce bateau, hein. De temps en temps je retrouve les petites pièces en or du coffre au trésor.

Mon tout premier souvenir de Playmobils remonte à bien loin. J'avais eu un premier "ensemble": L'infirmerie! Et ma jeune voisine venait d'avoir un Saloon, la pièce entière! Plus le camp indien! C'était le plus chouette jeu que j'aie jamais vu! Ensuite, ces petits bonz'hommes se sont multipliés et ont envahi régulièrement les chambres de mes enfants. Le bateau pirate trône naturellement dans la salle de bain. Et après la sempiternelle ferme, se sont ajoutés le jardin publique, l'écurie, le camp indien, viking... Tout un monde qui se développe à ras du sol tel une traînée de poudre...
J'ai aimé observer la transformation: les décorations sur les habits, les habits amovibles (collier, boucles d'oreille), la fabrication des bébés, des poupées de Playmobils, les thématiques évoluent, à présent les playmobils sont séxués (poitrine féminine)...
Mon préféré:

Le fantôme, fluorescent dans le noir! (ça fait flipper la nuit quand on se réveille et qu'on ne voit que ça...). Avec son boulet!

Nathria a écrit:

Et ma jeune voisine venait d'avoir un Saloon, la pièce entière! Plus le camp indien! C'était le plus chouette jeu que j'aie jamais vu!

LE SALOON! Excellent aussi. Je cherchais son nom tout à l'heure. Mais oui, avec le comptoir et tout... Manquait plus que le crachoir.
Vous n'avez pas eu les Playmobils "travaux publics", avec le bulldozer, la bétonnière, les kilomètres de tuyaux et les plots orange et blanc ? Pas trop funky ceux-là mais on les recyclait parmi les cow-boys-pirates.

Nezumi a écrit:

Pas trop funky ceux-là mais on les recyclait parmi les cow-boys-pirates.

Oui! Et oui pour le recyclage... D'ailleurs, source de conflit quelquefois: entre les enfants pour qui:
-Non, c'est pas le chapeau ce celui-là! Celui-là a un bandeau rouge, ça va pas avec ça!
et les autres dont le premier délire est de tout mélanger: coiffure, époque, accessoire... Un indien avec un casque de viking sur une moto de police? No problem!

little devil a écrit:

Les Playmobils...♥

Eux et moi c'est toute une histoire !
Des années passées à jouer avec eux .
Rien qu'avec eux .
Des heures passées où pour imaginer un monde : je n'avais même pas besoin de fermer les yeux.
Des jours passés où mes parents entendaient dans l'autre chambre ,
un long monologue;
de grosses voix d'hommes , et des enfants aux voix flûtées ;
Mais je n'étais pas seule ...
Il n' y avait que moi qui le savais
Tant de temps passé avec eux à m'évader...
Me raconter des histoires farfelues...
Où en fait le méchant (mais ça la princesse aux longs cheveux ne le savait )
c'était toujours l'homme , qui , lui ,en était dépourvu...
Passer des heures à construire un village ...
Avec quelque part , cachés ; des fées , des monstres et des grands mages...
Quand un vieux bouquin de français , devient la meilleure des estrades
Moi ma pièce préférée , c'est le théâtre de mon âme ;
Au fils des années , voir sa collection augmenter ;
Son imagination aussi...
Se créer des nouveautés ,
C'est par les jeunes du skatepark , que le château fort est assailli
Etre en plein dans son "trip" , dans son histoire ,
Et puis d'un coup le drame :
"Lauraaaa à table ! "
Remonter après manger , devoir tout démolir...
A zut , mon livre de français...
Pauvre théâtre...
Je ne vais quand même pas le bannir ?...
Je dirais à la prof' que je l'ai oublié ,
Si elle me demande pourquoi je n'aurais qu'à imaginer...
Tiens d'ailleurs , dans mon village , l'école je l'ai faite ??
Petits bonzhommes de plastique
aux vertus féeriques,
Quand je vous vois ,
Je jubile;
Playmobils !♥

J'adore ce texte...Bravo Little Devil!

Et je me régale à lire sur ce fil tous vos souvenirs Playmobil...

Elles n'existent plus aujourd'hui les jolies maisons à colombages (qui ont presque trente ans maintenant)?...