Peter
Carey est un écrivain australien (né le 7 mai 1943 à Bacchus Marsh en Australie). Il a vécu successivement à Melbourne, Londres, Sydney puis New York. Il a reçu deux fois le Booker Prize pour Oscar et Lucinda (1988) et pour La Véritable Histoire du gang Kelly (2001, prix du Meilleur livre étranger).
À la suite d'un accident d'automobile, Peter
Carey a interrompu ses études en chimie et zoologie à la Monash University de Melbourne et a débuté sa carrière dans le secteur de la publicité. À compter de 1964, tout en poursuivant ses activités professionnelles dans la publicité, Peter
Carey a écrit et publié des nouvelles dans des revues de littérature australiennes. La plupart de ces courtes histoires ont été réunies dans un volume intitulé The Fat Man in History qui a été édité en 1974. En 1980 à Sydney, Peter
Carey a créé sa propre agence de publicité puis il a revendu ses parts dans les années 1990. En 1998, Peter
Carey a provoqué une polémique en refusant une invitation de la reine Elizabeth II à lui remettre un prix littéraire britannique, the Commonwealth Writers Prize. Par ailleurs, Peter
Carey est le co-auteur du scénario du film Jusqu'au bout du monde du cinéaste allemand Wim Wenders. Il est enseignant à la City University of New York.
(source wikipedia) OSCAR ET LUCINDAOscar est élevé par son père dans une foi dissidente – les Frères de Plymouth – enfant à l’apparence délicate il est l’objet de rejet de la part des autres enfants d’Hennacombe. Il entretien très jeune une relation avec Dieu qui l’éloigne de son père et s’impose de rejoindre la famille du pasteur Anglican Mr Sttraton . Adulte, entrainé par le seul ami –Pasteur comme lui – aux courses de chevaux, il est séduit et découvre la passion du jeu. Cependant il ne joue pas pour s’enrichir, il joue pour vivre –payer sa pension, s’habiller modestement – et trouve toujours Dieu dans le jeu. Oscar décide d’investir sa foi en Australie et part pour Sydney. Le voyage en bateau est pour lui une difficile épreuve car il souffre d’une véritable phobie à la vue d’une étendue d’eau. Cette phobie l’éloigne des ses compagnons de voyage, mais il découvre en la personne de Mle Lucinda Leplastrier une joueuse. La jeune fille est orpheline et riche, et elle aussi se sent différente des autres. Le couple créé un petit scandale en étant découvert jouant aux cartes dans la cabine de Lucinda.
Arrivés à Sydney Oscar rejoint son poste de Pasteur et Lucinda se procure le soutien et l’amitié du Révérend Dennis Hasset et de Mr Abbs chef d’entreprise pour acheter une verrerie.
Oscar et Lucinda sont une seconde fois l’objet d’un scandale alors qu’ils sont surpris dans la maison du Pasteur jouant aux cartes. Oscar perd son poste et Lucinda le découvrant dans un bouge alors qu’elle vient y parier et se sentant responsable de son état, décide de l’accueillir dans sa maison. Ils vivent donc tous deux et s’abstiennent de tout jeu. Oscar est amoureux mais il pense que Lucinda aime le Révérend Hasset, qui a du lui aussi obéir à ses supérieurs et partir porter sa parole dans une région éloignée d’Australie. Le couple se rend ensemble à un office à Pâques et le révérend les fustige dans son sermon, alors qu’ils vivent en toute honnêteté dans la maison de Lucinda. Oscar propose le mariage à la jeune fille mais elle n’y répond pas pensant que c’est simplement par honneur, alors qu’elle se découvre amoureuse.
Lucinda veut créé un édifice unique tout en verrerie et Oscar la soutient et propose la construction d’une église pour le révérend Hasset. Ce sera l’ultime pari de Lucinda, qu’Oscar revienne sain et sauf. Oscar part donc pour une longue et difficile expédition à travers des régions dangereuses et peu connues avec une escouade de personnes recrutées par Mr Jeffrie qui s’instaure « Capitaine ». L’innocence d’Oscar en la nature dangereuse de ces hommes est mise à rude épreuve ; meurtres, viol, fornications jonchent le chemin. L’église arrivera à sa destination en piteux état et deviendra le tombeau d’Oscar.
L’écriture est belle, elle est déliée et prenante. Les sentiments des personnages sont très bien décrits et l’auteur nous fait découvrir avec justesse les méandres de cette passion du jeu. Ce jeu qui reste pour Oscar un investissement dans sa foi et pour Lucinda, un pari sur son avenir, car son héritage lui pèse n’ayant jamais admis le choix de sa mère.
Une lecture que j’ai beaucoup appréciée.
extraits :