Julie Delpy

Vu ce film il y a deux jours sans connaître trop l'histoire et sans doute tant mieux.

J'ai bien aimé la première partie et le caractère complexe de cette comtesse que l'on découvre tour à tour aimante et sanguinaire, passionnée ou froide meurtrière. J'ai trouvé la dérive de sa démence bien amenée avec cette recherche de jeunesse absolue par le sang de ses victimes, et surtout bien apprécié que cela ne tombe pas trop dans le trash.

Les photos sont superbes, elles baignent dans une couleur froide qui colle à l'ensemble et c'est super efficace. Il n'y a rien en trop, c'est juste assez terrifiant!

Queenie a écrit:

Je me suis pas mal ennuyée devant ce film. C'est longuet

Par contre, dans la seconde partie, lorsque cela se précise et que l'on en voit un peu plus sur les instruments de torture, les crimes et la folie de cette femme j'ai commençé à trouver le temps long moi aussi Queenie.

J'avoue je ne suis pas fan de ces films gore, c'est peut-être pour ça, donc je suis mauvaise juge. Mais dans l'ensemble et pour une non qualifiée en la matière, je dirais que c'est un film très honorable, la petite Julie Delpy m'a quand même impressionnée!

Dommage qu' elle n' ait pas fait mieux, Julie Delpy, si j' en crois vos impresssions !

Je l' avais entendu parler de ce projet qu' elle portait depuis 10 ans... sa conviction
et sa passion étaient très convaincantes...
Moi non plus je ne supporte pas les films gore, ni meme ceux qui sont trop violents.
En tout cas, vous pouvez toujours lire le livre de Valentine Penrose, La Comtesse sanglante...

Dernier film vu en DVD , et beaucoup aimé. Dans l'entretien contenu dans le bonus, Julie Delpy parle justement du choix de Daniel Brühl qui est un personnage de fiction. Elle voulait justement quelqu'un assez heu.. falot ( ce n'est pas le terme employé, elle a dit doux) , faible en tout cas , car ce qu'elle aime en lui, c'est sa jeunesse, bien sûr. Elle voulait aussi essayer de faire partager la vision de cette comtesse comme celle d'une femme indépendante ( dont tous voulaient la perte), très peu sûre d'elle malgré sa retenue permanente, et pleine d'une angoisse terrible à l'idée de sa " décrépitude" inéluctable, ce qui est un sujet toujours d'actualité. Sauf que le sang des jeunes vierges se fait rare, et que la chirurgie esthétique et le reste ( un marché considérable!) le remplacent..

Le Skylab

Citation :

Juillet 1979, pendant les vacances d’été dans une maison en Bretagne. A l’occasion de l’anniversaire de la grand-mère, oncles, tantes, cousins et cousines sont réunis le temps d’un week-end animé.

Sacrée Julie Delpy, elle n'est jamais là où on l'attend. Etiquetée actrice intello, elle surprend avec le piquant Two days in Paris, signe La comtesse, projet ambitieux, et se renouvelle dans la chronique populaire avec Le Skylab. Oui, populaire, ce n'est pas un gros mot, regard attendri sur des souvenirs d'enfance, au point qu'elle joue elle-même le rôle de sa propre mère, lors de cet été 1979, en Bretagne, où l'on se demandait si un satellite n'allait pas s'écraser entre deux menhirs. Dans Le Skylab, qui n'est au fond qu'une série de croquis, pris sur le vif, avec une multitude de personnages, toutes générations confondues, Delpy s'amuse avec les clichés liés au thème du repas de famille, si souvent traité au cinéma. Elle ne refuse pas la vulgarité, pourquoi le ferait-elle ?, voire une certaine beaufitude franchouillarde, et papillonne entre les groupes : enfants (découverte du sentiment amoureux), adultes (divergences des modes de vie) et vieux (décalage avec le réel), sans jamais perdre le fil. C'est un sentiment nostalgique qui envahira les quadra ou quinquagénaires, les plus jeunes y trouveront un produit vintage, très fidèle (sinon, ce ne seraient pas des clichés, n'est-ce pas ?), spontané, bordélique (seulement en apparence) et qui, c'est vrai, ne prend pas le temps d'approfondir les caractères. Difficile d'ailleurs de saluer une interprétation plutôt qu'une autre, même si Eric Elmosnino confirme que sa palette est très étendue et que retrouver Bernadette Lafont et Emmanuelle Riva est un vrai bonheur. Film de groupe, film de troupe, sans prétention, frais et mélancolique, Le Skylab assume sa légèreté et son inocuité. Et sa B.O est à l'avenant : vous en connaissez beaucoup des films où La ballade des gens heureux côtoie Born to be alive et ... Too drunk to fuck ?

Le Skylab-

Alors là tu m'assieds Traversay! Pas du tout aimé ce film que j'ai trouvé vraiment énorme (dans le mauvais sens) et qui ne m'a pas fait rire, ni même sourire, ou si peu. Beaufitude franchouillarde ça c'est sûr, pour une chronique très populaire. En disant cela, je risque d'être prise pour une snob mais très honnêtement les blagues de potache vues et revues (Les moutons sont à poils laineux) les chansons paillardes et les familles qui en viennent aux mains dès qu'on dérape sur la politique, on a peut-être tous connu ça mais là ça m'a plus affligée qu'attendrie, et je n'y ai pas vu la moindre originalité. Passe encore que les carcatères soient survolés (normal avec tout ce beau monde) mais quel besoin d'en rajouter des tonnes?

Je ne me suis jamais sentie en phase avec eux, j'avais plutôt l'impression d'assister à la projection du film de vacances d'une famille étrangère qui ne m'aurait pas invitée, comme si je n'avais pas à être là. Julie Delpy s'est surement fait plaisir mais elle n'est pas allée bien loin, rien de remarquable donc pour moi dans cette suite de situations assez convenues où l'humour et les répliques peinent à prendre de l'envol. Désolée si je fais rabat joie, c'est juste une question d'humour qui là n'a pas fonctionné sur moi et qui m'a rappelé certaines scènes lourdingues du film "Le Concert" (qui pourtant a fait un tabac, comme quoi il ne faut pas m'écouter)

PS: Petite exception pour les comédiens: Noémie Lvovsky m'a fait tout de même bien rire, elle se sort de toutes les situations mêmes les plus scabreuses. Et les mamies sont top. Faut tout de même avertir Animal qui va avoir un choc en retrouvant Emmanuelle Riva...
Et la petite Albertine est parfaite!

Emmanuelle Riva, rien que pour elle je pourrai voir le film.

animal a écrit:

Emmanuelle Riva, rien que pour elle je pourrai voir le film.

Déconne pas (à moins que tu n'idolâtres Gérard Lenorman).
La réaction d'Aeriale est normale. Moi, je peux aimer les trucs faussement ringards, faussement convenus (ouais, comme Le concert) et faussement ridicules. La Julie est consciente de ce qu'elle a fait. Faire un film (faussement) nul est une belle preuve d'intelligence. Et si je suis vraiment ringard, vraiment con venu et vraiment ridicule, j'assume (ah tiens, je vois que les Inrocks sont du même avis que moi. C'est inquiétant !).

(mes déviances ont des limites).

Peut-être traversay, mais c'est moi qui suis bêtement terre à terre. Je n'ai pas été sensible au second degré. J'aurais bien aimé mais on ne choisit pas!
(Et te fâche pas bon sang!)

(Animal, noooon !!! Tu vas te faire du mal )

Aeriale a écrit:

Peut-être traversay, mais c'est moi qui suis bêtement terre à terre. Je n'ai pas été sensible au second degré. J'aurais bien aimé mais on ne choisit pas!
(Et te fâche pas bon sang!)

(Animal, noooon !!! Tu vas te faire du mal )

Je ne me fâche pas et je ne sais pas lequel des deux est le plus terre à terre (on le fait au bras de fer ?).
Quand je fais dans l'auto-dérision (terme qui s'appliquerait davantage à Drive, see what i mean ?), on croit que je suis en colère. Je m'en vais m'oindre de goudron et me parer de plumes et faire mon méat coule pas dans la rue !

Animal, dernier avertissement : NE VOIS PAS CE FILM !

bon d'accord, je ferai la sieste.

(tu veux parler du second degré dans Drive ou de l'humour du commentaire ?, je suis une peau de vache avec certains seconds degrés c'est à peine croyable !)

Soyons honnête : le vrai thème du Skylab, c'est la souffrance des moutons. Il y a une scène déchirante où l'on voit le regard éperdu de quelques ovins alors qu'un des leurs tourne sur une broche. Ils restent muets et dignes, leur douleur est intérieure. Autre scène cruelle : celle où les enfants jouent avec les abats du mouton martyr. Enfin, comment ne pas interpréter la phrase prononcée par les convives "Les moutons sont des animaux à poil laineux. A poil laineux, à poil laineux, à poil", comme un cri de la réalisatrice contre le sort réservé à ces bêtes dont le regard si doux cache un tel traumatisme.

Ah ben voilà, je n'ai pas capté le message caché. Qui ne sort pas des sentiers battus finit sur la broche peut-être? Faut que j'y retourne, la beauté est toujours intérieure.
J'aurais dû me documenter avant sur la vie des ovins, c'est comme pour Almodovar, y'a des références et des symboles qui m'ont échappé. Quelle barbare je fais

Le Skylab


Film foutraque qui manque de rythme et de climax mais qui orchestre un joyeux chromo familial vintage bordélique. Julie Delpy s'amuse à revisiter des (ses ?) souvenirs d'enfance avec une espièglerie potache qui n'a pas peur de la vulgarité un peu lourdingue et des digressions farfelues. J'ai retrouvé l'atmosphère des réunions familiales avec les cousins et cousines, les disputes avec l'oncle beauf à moitié facho, les histoires qu'on se raconte pour se faire peur sous la tente (ou dans une cabane), les ados qui friment mais n'en mènent pas large, les premiers rateaux sentimentaux... Elle filme tout à travers le regard de la gamine (épatante) et c'est à la fois immature, anecdotique, jouissif et parfois agaçant ou lassant mais elle se débrouille bien pour faire exister tout ce petit monde avec beaucoup de vitalité (tous les enfants sont extras). Je me suis finalement bien amusé tout en me disant que c'était un grand n'importe quoi. Comme l'enfance et les souvenirs d'un temps perdu d'une certaine Albertine! Clin d'oeil loufoque à la madeleine proustienne. Rien que pour ce plaisir nostalgique et le dynamisme des comédiens je le recommande.

Citation :

c'est à la fois immature, anecdotique, jouissif et parfois agaçant ou lassant mais elle se débrouille bien pour faire exister tout ce petit monde avec beaucoup de vitalité (tous les enfants sont extras). Je me suis finalement bien amusé tout en me disant que c'était un grand n'importe quoi. Comme l'enfance et les souvenirs d'un temps perdu d'une certaine Albertine! Clin d'oeil loufoque à la madeleine proustienne. Rien que pour ce plaisir nostalgique et le dynamisme des comédiens je le recommande.

Voilà un avis qui va faire plaisir à traversay
C'est moi qui devait être ronchonne, désolée. Il y a des moments sympas avec les jeunes surtout, c'est vrai. La boum, la drague sur la plage et les claques qui vont avec, le cousin frimeur et les autres qui ne la ramènent pas, ça c'est bien vu c'est vrai. Plus la petite histoire autour d'Albertine (avec son surfeur)
Ceux qui m'ont agacée c'est plutôt les adultes (à part la soeur jouée par Noémie L, extra et les mamies) et surtout Julie Delpy que j'ai eu du mal à supporter à vrai dire, toujours à pérorer et avoir son avis sur tout. Le genre de filles que je fuis dans la réalité. C'est sans doute son personnage qui m'a saoulée le plus!