| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
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| Le bar poétique | |
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+11Marko Epi coline Queenie bix229 animal chrisdusud anagramme Bédoulène Constance kenavo 15 participants | |
Auteur | Message |
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Cachemire Sage de la littérature
Messages : 1998 Inscription le : 11/02/2008 Localisation : Francfort
| Sujet: Re: Le bar poétique Mer 1 Juin 2011 - 11:31 | |
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| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Le bar poétique Mer 1 Juin 2011 - 21:59 | |
| Ca donne envie d'en découvrir davantage | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Le bar poétique Ven 3 Juin 2011 - 22:31 | |
| A nunca exportaçao de poesia. A poesia anda oculta nos cipos maliciosos da sabedoria. Nos lianas da saudade universitaria.
On n' exporte pas la poésie. La poésie reste cachée dans les lianes malicieuses de l' érudition. Dans le slianes de la nostalgie universitaire.
Osvaldo de Andrade : BOIS BRESIL
Trad. du portugais (Brésil) par Antoine Chareyre. - Ed de la Différence
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| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Le bar poétique Sam 4 Juin 2011 - 15:33 | |
| très imagé l'extrait Bix cela me fait penser à 95 fois sur 100 de Brassens.
Dernière édition par Bédoulène le Sam 4 Juin 2011 - 15:39, édité 1 fois | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Le bar poétique Sam 4 Juin 2011 - 15:37 | |
| - Bédoulène a écrit:
- très imagé l'extrait Bix cela me fait penser à fois sur 100 de Brassens.
En fait, je me suis planté,je voulais l' écrire sur Coups de coeur poétique, tant pis ! Ce n' est pas un extrait, mais des petites proses poétiques. Si Regina était là, elle en parlerait mieux que moi... Reviens ! | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Le bar poétique Sam 14 Jan 2012 - 19:54 | |
| Hier soir j'ai donc profité de la soirée organisée par la librairie Le Livre dans ma petite ville mutante de Tours.
Une soirée organisée autour de la publication de deux recueils chez José Corti dont les invités étaient les traducteurs (les éditeurs étant dans l'assemblée) : - Stéphane Bouquet pour Villes suivi de Journaux de Paul Blackburn - Yves di Manno pour Poésies complètes de George Oppen
Deux poètes de la même génération et de première génération (parents immigrants et nés sur les sol américain), de la même mouvance (floue) objectiviste et qui ont commencé à publier avant la seconde guerre mondiale et ont repris après. Deux poètes à la fois proches et différents comme les deux traducteurs, Yves di Manno un peu plus âgé que Stéphane Bouquet et deux personnalités différentes mais partageant un même intérêt et une même passion (la poésie qu'ils pratiquent (exercent ?) aussi).
Après une introduction par un libraire comme toujours (et préparé), et un triste rappel que si leurs conviction ne flanche pas leur situation n'est pas simple, c'est Yves di Manno qui raconte la vie de George Oppen, notamment le souci politique (à gauche) et le sérieux du travail. Lecture de quelques extraits et de différentes périodes. Par manque de maitrise du sujet je dois vous passer, et c'est dommage, ce que j'ai entendu sur l'histoire de la poésie américaine. Ensuite c'est au tour de Stéphane Bouquet qui passe rapidement sur la vie de Blackburn beaucoup plus calme (et courte) pour lire un extrait d'un poème de médisance (j'ai oublié le terme technique) façon moyen-âge (le poète était fasciné par les troubadours) sur Toulouse où il a séjourné, on se rend compte tout de suite que le ton est moins sérieux, plus loin un poème le temps d'une finale de base-ball, un portrait de femme. Un effort du traducteur pour lire avec un rythme accompagné d'explications techniques et théoriques sur le souffle et la composition, là encore histoire de la poésie américaine et des noms comme Ezra Pound et William Carlos Williams (possible que je ne les place pas exactement au bon endroit).
Comme ça, et avec les extraits c'est déjà intéressant, parce que c'est cette culture ou ces images culturelles que l'on a au moins partiellement assimilées quant aux USA et le temps passé depuis et ce changement de ce grand pays, et l'europe et le lien avec elle. Mais la discussion entre les deux traducteurs et motivée par le libraire animateur a fait se dégager quelques petites choses marquantes...
La volonté de création de communauté ou le besoin de communauté de cette génération active de poète, qui cadre avec une vision à la fois présente, confuse et oubliée (effacée ?) que l'on se fait de ce drôle de pays.
La différence avec une poésie française qui aurait privilégié la langue, le jeu de la langue au détriment de l'objet mis en jeu dans la poésie. Les poèmes lus étant effectivement comme des esquisses, des instantanés très concrets d'une vision (pour simplifier). Sur quoi ce raccroche pour la France le passage du surréalisme qui dans son changement a aussi peut-être éloigné l'objet. Non sans un regard nuancé sur les différences et sans jugement de valeurs hâtif, c'est là aussi que c'est intéressant, les mondes et les idées se mêlent, il y a l'expression d'une vraie dynamique dans le rapport à ces formes différentes.
L'expression de cette différence d'approche, et de cette dénaturation parfois (aux moins à en croire ces deux hommes), ce détournement du concret, concret qui les a retenus donne une perspective pour le lecteur occasionnel et un peu méfiant de poésie, qui n'apparait pas tant abstraite que gratuite (au sens pas tout à fait bon du terme). Et la différence de structure (si on veut) à laquelle s'ajoute la différence de continent et de culture(s) et en plus les différences de moment : ces poètes ont été à la fois suiveurs, novateurs et suivis mais relativement discrets dans ce grand pays qui semblent avoir beaucoup changé (ça fait penser à quand on voit des vieux films us et qu'on en croit pas ses yeux de la liberté du contenu) font un mélange très stimulant et une possibilité d'éclairages sur des ombres préfabriquées de notre background culturel.
C'est ce qui fait la force, et en toute simplicité, de ce qu'ils arrivent à faire, la promotion est dépassée très naturellement par l'objet et le partage.
Je suis donc assez impatient de me plonger dans ces deux recueils qui m'inciteront certainement à chercher ce qui se passe en version originale. J'ai pensé aussi à nos parfumé(e)s qui regardent cette amérique comme kenavo et darkanny, et je me ferai une joie de partager ce que j'en trouve.
Il manque énormément de choses dans ce petit compte-rendu, et j'ai été impressionné par la connaissance et la capacité des intervenants à parler avec passion et recul de ce sujet étrange et qui semble difficile qu'est la poésie. pour conserver du sens un mot qui serait à rappeler est travail, dans cette discussion le travail et les choix pour l'expression et l'action (finalement, car l'action a des conséquences) font une évidence. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Le bar poétique Sam 14 Jan 2012 - 20:45 | |
| Merci pour ce compte-rendu, Animal ! Dans ta ville mutante, il y a au moins un librairie "pointue". On peut lire un peu de Paul Blackburn ici (à l'occasion du livre dont tu as parlé) ; et du George Oppen là. Un extrait de George Oppen (trouvé sur le site de José Corti) : - Citation :
- SURVIE : INFANTERIE
Et le monde changea.
Il y avait des arbres et des gens,
Des trottoirs et des routes
Il y avait des poissons dans la mer.
D’où venaient tous ces rochers ?
Et l’odeur des explosifs
Le fer planté dans la boue
Nous rampions en tous sens sur le sol sans apercevoir la terre
Nous avions honte de notre vie amputée et de notre misère :
nous voyions bien que tout était mort.
Et les lettres arrivaient. Les gens qui s’adressaient à nous, à travers
nos vies
Nous laissaient pantelants. Et en larmes
Dans la boue immuable de ce terrible sol | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Le bar poétique Mer 22 Fév 2012 - 14:06 | |
| - Citation :
- + 21%, c'est la progression des ventes de la collection Poésie/gallimard en 2011,
dopée par les ouvrages de Tomas Tranströmer, passé de l'ombre à la lumière depuis son prix Nobel de littérature, et de Philippe Jaccottet, au programme du baccalauréat. André Velter, directeur de la collection créée en 1966, peut aussi compter sur le succès régulier du "quadruple A poétique" formé par Apollinaire, Aragon, Artaud et Audiberti! Pour 2012, il mise sur l'anthologie Eros émerveillé, l'édition intégrale de La Divine Comédie de Dante et les Sonnets d'amour de Pasolini.
source: LIRE | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Le bar poétique Mer 22 Fév 2012 - 20:18 | |
| C' EST A DIRE : Franck Venaille. - Mercure de France
Angoisse de vivre et aspiration à la grace, souvenirs et reves...Dans le dernier recueil de son tryptique, Venaille déroule ses thèmes récurrents et polit son écriture, tour à tour narrative et abstraite. Télérama
"égaré dans la nuit
dans ce qui est
l' obscur complet
j' avance lentement
me tenant par la main"
....................................
"Les deuils de l' enfance sont lourds à porter je le sais
la tristesse n' est pas occasionnelle : c' est le socle de toute une vie !
enfants regardez-moi qui suis du meme monde ludique que
(regardez-moi bien
le votre.
je combats pour vivre." | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Le bar poétique Lun 16 Avr 2012 - 22:20 | |
| J'ai honte, j'utilise ce fil comme un bloc-note pour ma lecture de George Oppen, voir deux-trois messages plus haut et ce poème : Part of the forest. J'ai repris la lecture je garde une part de gêne avec la traduction, peut-être plus marquée avec les enchainements de This in Which et Of Being Numerous . Le sentiment d'une mobilité ou fluidité de la langue légèrement entravée ou détournée par le sens trop appuyé d'un mot. ça ressemble à un éternel problème de différence entre les deux langues c'est vrai (avec ou sans Shakespeare, pour mon souvenir de lecture de version bilingue et les extraits divers). (Pourtant dans les transitions réussies j'ai une certaine affection pour la traduction de Moo Pak qui est un mouvement pas mal traduit). Bref, c'est étrange, et le sens des mots, l'appuie sur le sens par la traduction, je ne sais pas. Mais je reviens aux effets de la lecture. Entre la ville, la mer, la recherche d'un état de présence (ah si il faut que je pense à cette histoire de brique) il y a avec la lecture un peu trop rapide mais suivie et une fois acquise la part d'humanisme et les tendances sociales une autre forme de modernité qui fait écho à ce que j'ai lu entre autres de Béatrix Beck (oui encore elle) sur l'écriture, la sienne et sa génération (au sens large). Un rapport à l'action. - Béatrix Beck a écrit:
- "Puis l'écrivain s'assit avec nous autour d'une grande table et parla d'abondance, disant que le mérite de la littérature de notre temps était d'écrire : Il entra et il tira..." et non plus, à la manière d'auparavant : "Il entra comme... et il tira comme... ", remarque qui s'applique particulièrement bien au style de Malraux lui-même.
ça se recoupe (au moins en ce moment dans ce qui me sert de tête) avec l'épuisement du monde (là je décroche du rapprochement avec Béatrix Beck pour partir ailleurs), une sorte d'état fini du monde physique, au moins géographique. Plus de grandes découvertes, l'absence d'une forme de possibilité de nouveauté remplacée par autre chose de plus mécanique et mercantile, peut-être. Et en même temps c'est la lumière et des sortes de directions, d'intentions... et là je pense aux souvenirs de Nicolas de Staël ou Jacques Villon avec les couleurs particulières si vives. Presque une autre forme de retour sur l'existant, mais presque, forcément. l'avantage d'un bonhomme comme Oppen c'est que le constat tenté est explicite. mais ce n'est pas tout ça, extrait : I cannot even now Altogether disengage myself From those men
With whom I stood in emplacements, in mess tents, In hospitals and sheds and hid in the gullies Of blasted roads in a ruined country,
Among them many men More capable than I—
Muykut and a sergeant Named Healy, That lieutenant also—
How forget that? How talk Distantly of ‘The People’
Who are that force Within the walls Of cities
Wherein their cars
Echo like history Down walled avenues In which one cannot speak. | Je ne peux même à présent Me désolidariser tout à fait De ces hommes
Avec qui j'ai vécu dans les tourelles, sous les tentes Dans les hôpitaux, les hangars, planqué dans les ravines De routes éventrées, au milieu d'un pays en ruine
Tant d'hommes parmi eux Plus compétents que moi -
Muykut et un sergent Nommé Healy Ce lieutenant aussi -
Comment oublier ça ? Et parler Froidement du "Peuple" ?
Qui est le peuple ? qui est La force vive dans l'enceinte Des villes
Où les voitures
Résonnent comme l'histoire Le long d'avenues emmurées Dans lesquelles nul ne peut parler. |
Et cette brique : There can be a brick In a brick wall They eye picks
So quiet of a Sunday Here is the brick, it was waiting Here when you were born
Mary-Anne.la traduction : - Spoiler:
L'oeil peut isoler Une brique parmi Les briques d'un mur
Quel paisible dimanche Voici la brique, elle patientait Ici quand tu es née
Mary-Anne.
Les traductions sont donc du volume publié chez Corti. (Tapoter les citations et relire plus lentement ravive la frustration). | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: 6 Sam 21 Avr 2012 - 17:09 | |
| PROSOPOPEE D' UN COURTISAN
Ebloui de l' éclat de la splendeur mondaine,
Je me flattai toujours d' une espérance vaine,
Faisant le chien couchant auprès d' un grand seigneur.
Je me vis toujours pauvre et tachai de paraitre,
Je vécus dans la peine, attendant le bonheur,
Et mourus sur un coffre en attendant mon maitre.
Tristan L' HERMITE - Les Vers héroiques | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Le bar poétique Sam 21 Avr 2012 - 17:15 | |
| Tristan L' Hermite, Poète du 19e siècle, a aussi écrit un récit autobiographique, Le Page disgracié.Et je réponds par avance à Coli ( ) que prosopopée signifie évocation. Je viens de vérifier sur le Robert ! | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| | | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Le bar poétique Ven 7 Sep 2012 - 23:18 | |
| Objets d'Amérique de Yves di Manno Sur ma faim après les œuvres complètes de George Oppen (je vous laisse retrouver, pas loin, le fil), je me suis retrouvé à la librairie à prendre conseil sur des suites à cette lecture et à quelque chose qui approche le problème de la traduction. Assez naturellement et sans résister je me suis donc retrouvé avec ces Objets d'Amérique dans les mains. Encore sur ma faim ou sur un froncement de sourcil, je ne sais pas vraiment faire la différence, pour la traduction d'un point de vue très pratique, je me retrouve autrement avec une lecture qui si elle a l'air de rester un peu trop souvent à glisser à la surface de ces objets donne beaucoup à penser. - quatrième de couverture a écrit:
- Depuis la fin des années 1970 – et sa traduction prémonitoire du Paterson de William Carlos Williams – la poésie nord-américaine occupe une place particulière dans le travail et la réflexion d’Yves di Manno : sans doute parce qu’elle permettait alors de définir un principe, une visée, et même de nouveaux modes de composition, très éloignés de notre tradition. « Une poésie proche de l’archéologie, en quelque sorte, soucieuse de l’histoire éparpillée des hommes et des formes qu’ils auront trouvées pour l’inscrire, dans une insaisissable durée. »
Les Objets d’Amérique proposent une traversée personnelle de ce grand continent caché. On y trouvera des études sur la prosodie visuelle de W.C. Williams et le serial poem de Jack Spicer, une introduction aux Cantos d’Ezra Pound, une méditation sur l’ethnopoétique. Mais aussi, insérés ici au titre de la critique active, quelques pages traduites des « objectivistes » (George Oppen, Louis Zukofsky), des extraits de L’ouverture du champ de Robert Duncan, un oracle de Jerome Rothenberg, une image de Rachel Blau DuPlessis… Le livre s’ouvre sur une série d’autoportraits évoquant les liens de l’auteur avec ces oeuvres et le rôle de la traduction dans son propre parcours. Il s’achève par un texte rétrospectif, L’Epopée entravée, qui retrace les étapes majeures de cette révolution poétique, de la fin du XIXe siècle à l’aube du XXIe. jose-corti.fr (et deux liens après la bibliographie). Il y a donc une alternance dans ce livre d'une part d'essai momentanément autobiographique et d'extraits des œuvres mentionnées qui apparaissent plus significativement qu'en simple illustration. A y réfléchir et pour enterrer temporairement le sujet, après coup, ça dit certainement à travers le parcours de lecteur donné en témoignage et la préoccupation, la lecture attentive et la lecture parfois refusée des choses importantes sur la traduction juste au-dessus de l'acte de la transcription. Et d'abord est offert au lecteur un panorama riche et actif d'une époque de la poésie américaine. Actif parce que la lecture en est active et active parce que la part d'histoire qui présente tout ce petit monde parle d'action. Et ce très beau panel (beaucoup de références à creuser) double les intentions de continuité, changement, tradition et innovation d'un pont à travers cet époque, XXème siècle au sens large, par l'amérique et donc aussi chez nous, deux pans du voile de mystère qui se soulèvent. Les transformations, les guerres, l'émergence de ce grand pays et sans que ce soit explicite tout le mouvement qui fond ce passé proche et flou dans notre quotidien que ça se traduise par une idée toute faite des états-unis, ou de la modernité, la notre aussi, ce mouvement apparait alors que Yves di Manno raconte autre chose. Une histoire de la poésie et des poètes qui vont avec ce mouvement mais aussi contre d'une certaine manière, ou autrement peut-être pour mieux vivre l'inévitable transformation. Je ne connais pas assez le sujet pour dire quoi que ce soit d'utile sur les poètes cités mais je recommande cette lecture, abordable, facile et qui crée des liens, propose des perspectives qui contribuent à ramener la poésie vers le réfractaire à, ou vers l'autre. Une bonne lecture qui éclaircit l'attrait de ces préoccupations intelligibles ou accessibles associées à une forme significative particulière qu'on surprend ou soupçonne parfois dans la poésie. Il y a bien assez de choses qui dépassent une préoccupation ponctuelle pour une forme effacée pour que ce soit difficile de dire juste après ce qui va bien en rester et dans quel sens. C'est assez positif. Positif aussi dans l'insistance mise à souligner les liens forts recherchés avec une histoire, une culture ancienne (avec des visées plus ou moins universalistes) en même temps que les innovations de la manière. Vous serez sur votre faim mais pas déçus. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Le bar poétique Sam 23 Nov 2013 - 21:58 | |
| malgré moi je me trouve légèrement piqué de curiosité pour la poésie moderne de langue anglaise ou anglo-américaine. ça m'arrive de chercher des choses, généralement je ne trouve pas. j'avais trouvé Corso l'autre jour pour le bazar et y suis revenu en retombant dessus par hasard . l'apparente nonchalance peut-être qui me parle pour ce domaine ? et puis j'aime cette langue même si je la lis moins (à cause de vous), une mobilité différente des rythmes plus rapides ou aux airs plus simples, je me laisse volontiers séduire de temps en temps. mais je ne trouvais pas grand chose jusqu'à ce blog dont j'ai déjà posté l'adresse sur le au fil de nos lectures en anglais et ça ressemble à une mine d'or : lumpy puddingune mine avec des portes ! exemple avec le poème de Lucien Stryk : (j'ai un peu la flemme pour bâcler une traduction ce soir mais si ça botte quelqu'un ça doit être possible dans un futur proche). | |
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