Josef Skvorecký [République tchèque]

Arabella a écrit:

Parce que j'ai beau d'en parler depuis pas mal de temps, personne n'a été tenté par ce livre avant.

Dis toi qu'il doit se trouver dans un certain nombre de PAL (dont la mienne)

Marko a écrit:

Arabella a écrit:

Parce que j'ai beau d'en parler depuis pas mal de temps, personne n'a été tenté par ce livre avant.

Dis toi qu'il doit se trouver dans un certain nombre de PAL (dont la mienne)

Ah les PaL. C'est vrai que des livres semblent y disparaître mystérieusement.

Arabella a écrit:

En lisant ce livre tu va partager pendant quelques temps la même galaxie que Darkanny et moi.

Parce que j'ai beau d'en parler depuis pas mal de temps, personne n'a été tenté par ce livre avant.

2010, j'étais perdu entre les deux galaxies. (et puis je n'ose plus tout noter).

Arabella a écrit:

Je suis très contente que tu l'ais aimé, et j'espère que cela donnera envie de le découvrir à d'autres Parfumés, parce que vraiment c'est un si beau livre. N'hésitez pas à le recevoir dans le cadre du cerclage.

Clair que ça donne envie ce commentaire de Darkanny. J'aimerais bien le tenter mais pas sûre de le trouver en bibli (ça a été le cas pour Krasikov. Ni chez Gibert Joseph)
Donc pas pressée mais si y'a moyen de le cercler je veux bien...merci!

animal a écrit:

ben ça dépend de si il y a d'autres farpumés motivés. j'ai la brutale et constante impression d'être en exil dans une galaxie parallèle ces derniers temps !

J'ai noté l'auteur il y a quelque temps... Et je serais intéressé aussi donc à ce livre!

Je rappelle aux personnes intéressées que je l'ai cerclé, il est chez Darkanny qui peut l'envoyer à qui le souhaite.

Josef Škvorecký, 1924-2012.

Citation :

Czech writer, publisher Josef Škvorecký dies
Josef Škvorecký, the prolific novelist, poet and 68 Publishers co-founder, was awarded the Order of the White Lion by Václav Havel

Josef Škvorecký, a former Czech dissident writer who spent much of his adult life in Canada but continued to support fellow authors back in Czechoslovakia, died in Toronto early on Tuesday morning of cancer at the age of 87.

Voir le reste de l'article, ici, qui contient notamment la vidéo suivante :


Sans doute pourrait-on le mettre sur le portail...

arghhh ! 6 titres à la bibliothèque (hé hé) mais pas Les Lâches !! à moins de faire un hold up chez animal à la fin du mois de janvier !?! pffff !

(haha, le holdup ça marche mais pour cet auteur ça va être difficile...). Dans une vie future je relis le fil et lis l'auteur.

Après Arabella et Darkanny il est difficile d'ajouter encore quelque chose de révolutionnaire sur "Les lâches", mais je veux souligner que j'ai énormement apprécier ce ton détaché, laconique, et pourtant des fois légèrement empreint du pathos de la "jeunesse". Surtout dans les deux premiers tiers il y a de la matière pour rire: ces résistants de la dernière heure, ses futurs communistes convaincus (...), les collabos retournés... Et n'oublions pas - mais est-ce que chacun en rira? - la relation combien volatile ou changeante envers la bien-aimée Irène qui peut, à tout moment, cèder la place à d'autres maitresses désirées. Dans cette domaine il y a un va-et-viens entre le "je t'aime/je ne t'aime pas ou plus" qui est drôlatique et... probablement extrêmement proche de la façon de penser, d'agir en élastique ou trampolin de nous autres, êtres humains?

Tout cela me donne bien envie de continuer l'aventure Skvorecky!

Merci pour le cerclage!!!

Merci de ton commentaire Tom Léo. J'espère que d'autres auront envie de tenter l'aventure.

-Les Lâches-

Tout comme Tom Léo je vais avoir aussi du mal à rajouter quelque chose de judicieux à vos parfaits commentaires. Je ne vous remercierai jamais assez de nous avoir fait découvrir cette petite merveille dégottée dans les trésors cachés d'Arabella et que Darkanny a si bien mis en lumière. Une de ces lectures qui nous font ressentir la fadeur de certaines autres parce qu'avec des mots simples elles renferment l'essence de la vie, ce qu'elle a d'éphémère, de grave et de léger, d'ironique ou de tragique.

Cette petite bande de copains qui ne rêve que de filles, de musique et d'exploits guerriers pour impressionner les premières, ne mesure pas encore ce qu'elle est en train de vivre, le renversement d'un régime, la fin d'une époque, le plongeon dans l' Histoire. Tout est relaté par la voix du narrateur qui donne au récit ce fameux ton désinvolte et faussement naif, saisissant au vol toutes les nuances et l'incongruïté de certaines scènes. Parader dans une ville désertée en pantalon de golf et casque noir affublé de brassards en gueulant des ordres absurdes ne donne pas forcément de crédit à l'affaire et nos jeunes qui se rêvent en héros n'en sont guère dupes. Il y a des passages réellement hilarants dans toute la première partie et l'auteur n'épargne en rien ses compatriotes. Mais il le fait sans forcer, juste en décrivant l'ensemble, avec une distance malicieuse qui rajoute au comique de la situation.

Au travers de ce chaos manifeste (qui ordonne, qui combattre, de quel droit et pourquoi faire, au juste) où ils ont du mal à définir leurs tâches, Danny et ses amis vont se frotter aussi à plus grave, quelques dernières salves de tanks allemands et des bomabardements qui les recadrent subitement dans le contexte dramatique. Ils verront la mort de près, l'innocence ou la bravoure tomber sous leurs yeux pendant que les zélés d'hier feront les valets de demain. Six jours où tout un pan de leur jeunesse défile, l'amour ou ce qui y ressemble, les regrets et les rêves qui l'accompagnent, l'impuissance, l'insouciance, son basculement dans la vraie vie et ses tragédies. Un bien beau livre qu'il ne faut surtout pas rater. Il est au cerclage, profitez-en surtout!

(Je vous copie juste la fin, superbe. Mais il faudrait copier tout le livre)

Citation :

Je me levai, je redressai le saxo et me mis à jouer en l'honneur de la victoire, de la fin de la guerre, à la gloire de cette ville et de toutes ses jolies filles, à la gloire, enfin, d'un immense, immortel, sublime et stupide amour. Et je pleurais sur tout celà, sur ma vie, sur ce pauvre Hrob, sur Irène qui ne comprenait rien et qui lentement allait à sa perte, sous la forme d'un quelconque mariage, sur ce temps de ma jeunesse qui prenait fin, sur les séparations qui allaient commencer, sur l'orchestre qui plus jamais ne se réunirait comme aujourd'hui, sur les soirées où nous avions joué éclairés par des lampes de fortune, et où nous pensions au monde nouveau qui approchait. Je pleurais sur toutes les jolies filles que j'avais aimé-et j'en avais aimées beaucoup- Toutes peut-être. Je pleurais sur le soleil, sur son coucher rose-orangé. Je levais mon saxophoone brillant vers lui et chantant, parlant à travers le corps doré lui dis que j'accepterais tout ce qu'il me donnerait, tout ce qui allait venir. Il ne pouvait en être autrement.

NB: Je viens de lire avec tristesse que Josef Skvorecky a dispau en Janvier. Je suis d'accord avec Expie, il mérite le portail...

Contente que tu aies aimé aeriale, je savais qu'il te plairait.

Aeriale a écrit:

NB: Je viens de lire avec tristesse que Josef Skvorecky a dispau en Janvier. Je suis d'accord avec Expie, il mérite le portail...

Je ne peux qu'être d'accord.

Merci de ce beau commentaire Aeriale, et soyez nombreux à profiter du cerclage pour lire ce livre.

Ca donne carrément envie !