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| Carlos Saura | |
| | Auteur | Message |
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Orientale Agilité postale
Messages : 903 Inscription le : 13/09/2009 Age : 71 Localisation : Syldavie
| Sujet: Carlos Saura Mer 14 Juil 2010 - 10:36 | |
| Carlos Saura Atarés, né à Atarés (province de Huesca) le 4 janvier 1932, est un réalisateur et scénariste de cinéma espagnol. Il est l'un des cinéastes espagnols les plus influents et reconnus sur le plan international. - Spoiler:
Originaire d'une famille d'artistes (sa mère était pianiste, son frère Antonio Saura était peintre), il développe pendant son enfance le sens artistique appliqué à la photographie. À Madrid, en 1957, il obtient le diplôme de réalisateur de l'Institut de Recherches et d'Études cinématographiques, dont il devient professeur jusqu'en 1963. En 1957-58 a lieu le tournage de son premier film documentaire, Cuenca. En 1960, avec Golfos (Les Voyous), il décrit le problème de la délinquance des jeunes dans les quartiers démunis de Madrid. En 1963, avec le film Llanto por un bandido, il réalise une reconstitution historique. En 1965 son style, à la fois lyrique et documentaire, centré sur les problèmes des plus démunis, reçoit la reconnaissance de la communauté internationale au Festival de Berlin, où il reçoit l'Ours d'argent pour son film La Caza (La Chasse). En 1967, son film Peppermint frappé est à nouveau premier à Berlin. Les films La Prima Angélica (La Cousine Angélique, 1973) et Cría cuervos (1975), qui traitent avec subtilité de la société franquiste, reçoivent le Prix Spécial du Jury au Festival de Cannes. Son film Mama cumple 100 años (Maman fête ses cent ans) est nommé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1979. En 1991, il est enfin reconnu dans son pays et reçoit les Prix Goya du meilleur réalisateur et du meilleur script pour son film ¡Ay, Carmela! (1990). Il est choisi comme réalisateur pour mettre en scène le film officiel des Jeux olympiques de Barcelone en 1992, Marathon. Aujourd'hui, Carlos Saura est considéré comme l'un des classiques de l'histoire du cinéma contemporain européen. Il a su retracer l'évolution de la société lors de la transition démocratique espagnole et son opposition à la dictature franquiste. Filmographie 1956 : El Pequeño río Manzanares 1957 : La Tarde del domingo 1958 : Cuenca 1962 : Los Golfos 1964 : La Charge des brigands ou Les bandits (Llanto por un bandido) 1966 : La Caza 1967 : Peppermint frappé 1968 : Stress es tres tres 1969 : La Madriguera 1970 : Le Jardin des délices 1972 : Anna et les loups 1973 : La Cousine Angelique 1975 : Cria cuervos 1977 : Elisa, mon amour 1978 : Les Yeux bandés 1979 : Maman a cent ans 1980 : Vivre vite (Deprisa, deprisa) 1981 : Noces de sang 1982 : Doux moments du passé 1982 : Antonieta 1983 : Carmen 1984 : Los Zancos 1986 : El Amor brujo (l'amour sorcier) 1987 : El Dorado 1989 : La Noche oscura 1990 : ¡Ay, Carmela! 1992 : El Sur 1992 : Marathon 1992 : Sevillanas 1993 : ¡Dispara! 1995 : Flamenco 1996 : Taxi de noche 1997 : Pajarico 1998 : Esa luz! 1998 : Tango 1999 : Goya à Bordeaux (Goya en Burdeos) 2001 : Buñuel et la Table du Roi Salomon 2002 : Salomé 2004 : Le Septième Jour 2005 : Iberia 2008 : Fados 2010 : Don Giovanni, naissance d'un opéra « Io, Don Giovanni » ou "Don Giovanni: Naissance d'un opera", c’est le triomphe du moment de la beaute qui fait le temps’arreter pour que nous puissions le savourer. C’est un film qu’on n’est pas a saisir qu’avec le cerveau, mais avec tout le coprs, les yeux grads ouverts et la peau qui respire la musique. A quoi bon aspirer a l’eternite quan on a toutes les delices terrestresici et au moment-meme ? L’histoire de Don Juan vue par Carlos Saura, n’est pas tout a fait un sujet, c’est une constellation de moments sublimesChaque scene est un tableau par lui-meme, un film-galerie destine aux contemplateurs assoiffes. Tout est artificiel, bien sur, chaque sceme est « mise ». Le mondre detail est compose avec perfection. Dans ce film, le visage triophe – les plans tres proches des personnages assurent un mataphorique extraordinaire du film – un pasage des visages des heros jusqu’au dernier arret de leurs sentiments. La jalousie, l’amour, la volupte demoniaque – tout s’inscrit d’une maniere tres passagere sur les visages pour etre tout de suite deverse dans l’ecriture musicale, egalement ephemere. Don Juan, c’est le changement. C’est l’ombre du doute qui effleure les visages, l’ombre de l’amour que tout le monde poursuit sans l’attraper. Dieu dit a Moise « Je suis qui je suis ». Don Juan n’est pas celui qu’il est. Il est toujours quelqu’un d’autre. L’inattendu dans le film de Saura, pour moi, c’est qu’il prend ce personnage-image de l’opera de Mozart et lui met le visage de la realite. Don Juan, un « Moi » si use comme une piece apres des siecles de service, - n’est personne d’autre que le librettiste Lorenzo da Ponte. Don Juan l’imaginaire est un reflet du reel da Ponte. Voila comment Saura deploie deux plan – le reflet trouve une vie reel, lui aussi. Cette structure binaire du film est partout – dans le maquillage et les costumes des acteurs, dans les lieux, dans les couleurs dominantes et meme dans le choix de la langie – italien ou allemand. Les deux doubles dans le film ne se limitent pas a une simple opposition – le piquant du sujet vient des rapports bien dynamiques entre ceux qui se ressemblent – Casanova – da Ponte, da Ponte-Don Juan.Casanova forme le jeune da Pojte sur son propre image et c’est toujours lui qui suggere l’idee de l’opera « Don Juan ». A un moment donne la difference entre l’homme et l’opera disparait. Casanova fait la liste des conquettes feminines de son protege, en meme temps, da Ponte vit le libretto qu’il ecrit... Dans la fiction, da Ponte tue Don Juan pour se liberer de lui. Et avec Don Juan disparait la nature peccable du librettiste lui-meme qui trouve enfin son amour et son choix esthetique, c’est de rester avec la bien aimee. N’est-ce pas une utopie ? Est-ce que l’histoire de ce don juan da Ponte reincarne dans l’amour, n’est pas une ideale, une supreme utopie que Saura nous propose ? Une utopie bien plus dangereuse que celle, classique, de Don Juan que nous connaissons depuis toujours ? Mon prefere, c'etait Cria CuervosAnna et les loups, 1972 - sorti un ou deux ans avant "La prima Angelica" et "Cria curvos" Toujours avec Géraldine Chaplin et aussi: Fernando FERNAND-GOMEZ et Rafaela APARICIO Je me rappelle bien Anna, jeune gouvernante anglaise, engagee par une riche famille espagnole, pour l'education des trois filles. Elle etait entrainee dans les passions et les obsessions (nevroses, peurs, desirs) de chacun des membres de cette etrange famille | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Carlos Saura Sam 31 Juil 2010 - 17:45 | |
| La chasse (La caza, 1965) Le premier véritable film de Carlos Saura. Une histoire de chasse au lapin qui dégénère. Un film sec et abrupt, qui fait froid dans le dos, sur le comportement animal de l'homme, sa veulerie, son désir d'humilier les plus faibles. Une parabole évidente (facile de le dire aujourd'hui) du régime franquiste, et de la bourgeoisie qui le soutient, et des exactions de la police pendant les années 60. La chasse au lapin, en elle-même, est d'une sauvagerie peu supportable. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Carlos Saura Mer 4 Aoû 2010 - 13:56 | |
| Oui, bien sûr, Cria cuervos, grand souvenir, mais c'est un peu ancien pour moi. J'avais aussi beaucoup aimé Vivre vite, dans un style plus rageur. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Carlos Saura Dim 21 Nov 2010 - 22:30 | |
| Le jardin des délices (El jardin de las delicias, 1970) Carlos Saura est au début de sa période "symboliste" qui va culminer dans son célèbre Cria cuervos, 6 ans plus tard. Le trait est assez appuyé et le discours volontairement confus. On a parfois l'impression d'être dans un film de Bergman terminé par Bunuel. Antonio, le protagoniste principal est à moitié paralysé et amnésique après un accident de voiture. Sa famille lui joue des scènes de son enfance pour lui faire recouvrer la mémoire et, si possible, indiquer où se trouve son compte en Suisse. Traumatisé, sujet à des fantasmes récurrents, Antonio revit la guerre d'Espagne, ses années de riche industriel ... L'allégorie nous semble claire aujourd'hui, vu la situation de l'Espagne de l'époque avec un Franco déclinant dans un pays dominé par une bourgeoisie qui n'a une angoisse : perdre ses privilèges. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Carlos Saura Mer 15 Déc 2010 - 22:36 | |
| La cousine Angélique (La prima Angelica, 1973) Le film d'avant Cria cuervos. Luis, la quarantaine, retourne en Castille, dans le village de son enfance, pour exécuter les dernières volontés de sa mère défunte. Le passé resurgit, les souvenirs ont un goût amer. Celui d'un été 36. Film typiquement "saurien", dans une veine symboliste qui lui est propre, avec de constants allers et retours entre présent et passé. Le même acteur joue Luis adulte et enfant, accentuant la nostalgie vénéneuse d'une oeuvre parfois trop chargée, comme souvent chez le cinéaste espagnol. Tourné en pleine débâcle franquiste, d'où son pouvoir de catharsis qui n'a plus le même impact aujourd'hui. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Carlos Saura Jeu 16 Déc 2010 - 19:06 | |
| Je ne connaissais pas mais ses films ont l'air intéressants. Affaire à suivre... | |
| | | MartineR Main aguerrie
Messages : 364 Inscription le : 10/09/2010 Localisation : essonne
| Sujet: Re: Carlos Saura Mer 4 Mai 2011 - 20:40 | |
| - Orientale a écrit:
- Contente de lire ton post sur ce film , Traversay. Je ne l'ai pas vu.
Mon prefere, c'etait Cria Cuervos
un film magnifique, à voir ou à revoir | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Carlos Saura Dim 22 Jan 2012 - 16:56 | |
| Peppermint frappé (1967) Premier film de Saura avec son égérie Geraldine Chaplin. Celle-ci est d'ailleurs remarquable, et très belle, dans un double rôle à la manière de Sueurs froides. Le film est dédié à Bunuel, hommage pertinent puisqu'il y est question de bourgeoisie perverse sous des dehors anodins, en pleine dictature franquiste que le cinéaste prend bien soin de ne pas alerter, nonobstant le caractère parfaitement amoral du scénario. Un peu trop statique, Peppermint frappé est absolument représentatif du Carlos Saura des années 60/70. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Carlos Saura Mar 13 Aoû 2013 - 22:18 | |
| La madriguera (1969) Un couple bourgeois et conventionnel. Qui s'invente des jeux de rôles pour pimenter un quotidien bien ennuyeux. Dangereux de faire remonter à la surface des souvenirs et des traumatismes enfouis. Saura est alors dans sa période la plus créative (La chasse, Peppermint frappé, Le jardin des délices) et La madriguera est le film où il va le plus loin dans la description d'une aliénation : celle du mariage, celle d'une certaine classe sociale, celle du régime franquiste (étonnant de voir la censure ne pas réagir). Entre Bergman et Bunuel, le cinéaste ne maîtrise pas totalement son sujet dans une poignée de scènes qui tombent dans le grotesque ou l'hystérique. Mais le pire est cette fichue postsychronisation des deux acteurs principaux, Geraldine Chaplin et Per Oscarsson, qui flanque tout l'édifice par terre. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Carlos Saura Lun 12 Sep 2016 - 6:56 | |
| A priori, le premier film de Carlos Saura depuis un bout de temps (d'accord, il avait fait un documentaire en 2015, Argentina) devrait être Bach, avec notre Gérard Depardieu national dans le rôle de Jean-Sebastien (film en pré-production). Je n'imagine même pas ce que ça va être (quelle langue ?)
Autre film en pré-production, 33 días, qui va parler de Pablo Picasso (Antonio Banderas), Dora Maar (Gwyneth Paltrow) pendant la période où Picasso a peint Guernica...
A part ça, il a quelques documentaires en cours sur la Jota (2016) et un autre sur Renzo Piano (en cours de tournage). | |
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| | | | Carlos Saura | |
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