François Marie Arouet , dit Voltaire

colimasson a écrit:

Voltaire : il n'avait pas sa face obscure lui aussi ?

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explique..?

Son Traité sur la tolérance est beaucoup vendu, en ce moment.

colimasson a écrit:

Voltaire : il n'avait pas sa face obscure lui aussi ?

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Conseil méthodologique : savoir qui parle et qui la reçoit. C'est déjà très révélateur.

Oui, le personnage de Marion Sigaut est controversé. Mais au-delà de la controverse, on ne fait pas de fumée sans feu...
S'il y a du faux dans ses propos, et si vous connaissez bien Voltaire de sources croisées, ce serait peut-être intéressant d'expliquer ?

colimasson a écrit:

Oui, le personnage de Marion Sigaut est controversé. Mais au-delà de la controverse, on ne fait pas de fumée sans feu...

Voltaire et Diderot ne seraient que d'odieux complotistes dont les pensées et les écrits n'avaient pour seul but que d'asservir le peuple, tandis qu'ils jouissaient des privilèges réservés aux puissants : du travail de Marion Sigaut ne jaillit pas la lumière.

J'ai lu Voltaire en cours de littérature et Rousseau en cours de philo, ce qui me semble très typique. Rousseau est le grand esprit; Voltaire le littérateur. Était-il réellement philosophe ? Ses Lettres Philosophiques sont une fenêtre ouverte vers le progrès anglais, ni plus ni moins. Ses contes, quant à eux, vulgarisent l'esprit de son temps. Voltaire n'a pas de véritable identité philosophique, il n'a développé aucun système de pensée auquel la postérité peut se référer comme à ceux de ses pairs. Il nous laisse des pièces quelconques et des contes brillants quoique désavoués, qui finissent par se ressembler tous. Dommage.

De Voltaire, j'ai lu il y a fort longtemps Zadig, Micromégas. Un peu moins longtemps Candide.
J'ai eu l'impression d'être un peu passé à côté.

Pour cela, je ne me suis pas encore plongé dans sa philosophie plus en avant.

Je commence à lire son théâtre. Car Voltaire se voulait surtout homme de théâtre, il voulait être acteur. Je ne suis pas encore assez avancé pour dire que ses pièces sont sans intérêt, comme j'ai pu le lire.

J'ai lu son Œdipe, et je dois dire que je suis assez sur la réserve. C'est magnifique du point de vue littéraire, il y a de très beaux vers, lourds de sens. Mais je ne vois pas tellement ce qu'il apporte par rapport aux auteurs antiques, ou même à Corneille. Il a voulu ajouté un amour pour Jocaste, dans une situation déjà des plus complexes, ce qui donne un effet surchargé à l'intrigue, et n'est pas du meilleur goût selon moi.

Voltaire a écrit:

Mourir pour son pays, c'est le devoir d'un roi.

Je vais maintenant lire Zaïre, sa pièce qui a connu le plus de succès, et apparemment dont il a nourri son intrigue dans l'Othello de Shakespeare, sans jamais le reconnaître ...

J'ai lu Zaïre, une très belle pièce, mais à ne pas lire juste après Othello, car ça casse un peu tout, je ne pouvais m'empêcher de faire les rapprochements, et de me dire qu'il n'avait pas été très inventif.

J'ai ensuite lu Mahomet, ou Le Fanatisme.

La pièce me paraît un peu moins bonne d'un point de vue stylistique, mais il y a tout de même de beaux vers. Je me dis que Voltaire a peut-être trop écrit de pièces quand je vois la liste ... Sinon, j'avais le souvenir d'une langue voltairienne assez datée, mais dans ses pièces, il est vraiment limpide, presque moderne.
Celle-ci n'est pas une attaque contre l'Islam en particulier, mais plus globalement contre les religions.

Dans une lettre relative à cette pièce, on peut se dire qu'il était bien lucide :

Voltaire a écrit:

Ceux qui diront que les temps de ces crimes sont passés, qu'on ne verra plus de Bracochebas, de Mahomets, de Jean de Leyde, etc., que les flammes des guerres de religion sont éteintes, font, ce me semble, trop d'honneur à la nature humaine ...

Jamais lu le théâtre de Voltaire, dont on dit le plus grand mal en général. Ton avis plus nuancé Arturo, donnerait l'envie de voir de plus près.

Oui, pourquoi pas Zaïre, ou Mahomet.
J'ai deux tomes pléiade théâtre du XVIIIème qui fait la part belle à Voltaire. J'ai dans le viseur également dans le tome 1 Crébillon, et Houdar de la Motte.