QUANDO SI APRIVA il VELARIO
Quando si apriva il velario sul mondo
della mia fanciullezza, accorsi come
ad a une festa promessa. Cadute
sono le meraviglie ad una a una ;
delle concette speranze nessuna
che mi valga, al ricordo, anche una lacrima,
anche una sola lacrima,
anche un solo sospiro. Ma possiedo,
giovane amica, il tuo bacio, che assenze
fanno, e pieta di noi stessi, piu raro.
Era questo la vita : un sorso amaro
QUAND SE LEVA LE RIDEAU
Quand se leva le rideau sur le monde
de mon enfance, j' accourus comme
à une fete promise. Les miracles
sont tombés un à un ;
des espoirs conçus aucun
qui me vaille, à m' en souvenir, meme une larme,
meme un soupir. Mais je possède,
ma jeune amie, ton baiser, qu' absences,
et respect de nous-memes, font plus rares.
Telle était la vie : ue amère gorgée.
Du Canzionere. - Orphée/La Différence