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Sujet: Pino Cacucci [Italie] Dim 21 Nov 2010 - 14:45
Pino Cacucci (né à Alexandrie, au Piémont, en Italie en 1955) est un écrivain, scénariste et traducteur italien. Pino Cacucci a grandi à Chiavari, s'est installé à Bologne en 1975. Au début des années 1980, il a vécu à Paris et à Barcelone. Par la suite, il a beaucoup voyagé en Amérique latine et surtout au Mexique où il a habité de longues périodes. Il a publié de nombreux livres de fiction et des essais. Il a également une activité particulièrement intense comme traducteur.
source: wikipedia
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Pino Cacucci [Italie] Dim 21 Nov 2010 - 14:46
Nahui
Citation :
Présentation de l'éditeur Carmen Mondragon est plus connue sous son nom d'artiste Nahui Olin. Dans les années 1920-1930, celles de la Révolution d'Emiliano Zapata et de Pancho Villa, elle est " la plus belle femme de Mexico ". Fille préférée du général Mondragon, Carmen épouse Manuel Rodriguez Lozano pour échapper à l'emprise familiale. Après un long séjour en Europe et la mort du général, Carmen quitte son mari. Elle fréquente alors le monde artistique et intellectuel de Mexico, peint, écrit des poèmes, pose pour Diego Rivera et le photographe Edward Weston. Elle entretient une relation passionnelle avec Gerardo Murillo (" Docteur Atl "), artiste violent et caractériel qui contribuera à sa légende. Par l'entremise du poète Homero Aridjis qui la rencontre, vieillissante, vendant des cartes postales d'elle jeune, Pino Cacucci tire de l'oubli cet extraordinaire personnage féminin dont le destin s'inscrit dans la lignée de ceux de Frida Kahlo et Tina Mondotti. Il donne forme à une grande histoire d'âmes en révolte contre le monde, tourmentées et guidées par un rêve de liberté si élevé qu'elles ne peuvent l'atteindre.
Grâce au message de Shanidar ici, j'ai réalisé que ce livre m'attendait dans ma PAL
Edward Weston,Nahui
Il s'agit donc dans ce livre de la vie de Carmen Mondragon, qui va devenir Nahui Olin en tant que peintre. Et en plus de la vie de cette femme, il y a aussi l'histoire -très mouvementée- du début du XXe siècle du Mexique. Tout cela raconté dans un style fluide et intéresant. Pas un moment de lecture qui ne donne pas envie de continuer et savoir la suite. On ne ressort pas indemne de cette lecture parce que Pino Cacucci arrive à rendre Nahui tellement proche, tellement réelle, en fermant le livre on a l'impression de l'avoir connu, de l'avoir perdu avec cette dernière page.
Docteur Atl, Portrait de Nahui
"L'écrivain le plus mexicain des italiens", surnom qu'on a donné a Pino Cacucchi a aussi écrit sur Tina Modotti ici. Très bien de sortir ces femmes de l'oubli
shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
Sujet: Re: Pino Cacucci [Italie] Dim 21 Nov 2010 - 15:07
j'ai lu Nahui il y a quelques années maintenant, j'avais découvert avec fascination la vie de cette peintre mexicaine mais j'avais eu l'impression que l'histoire de cette femme était trop grande pour le livre et que Caccuci avait du mal à mettre en relief tant d'aventures, de rencontres et de souffrances. Pourtant, je repense très souvent à cette biographie qui touche à tant de domaine (la peinture, les femmes, le mexique, la politique, la vie...) que le post de kenavo me donne envie de le relire...
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Pino Cacucci [Italie] Dim 21 Nov 2010 - 16:36
shanidar a écrit:
j'avais eu l'impression que l'histoire de cette femme était trop grande pour le livre et que Caccuci avait du mal à mettre en relief tant d'aventures
si on considère qu'il n'a pas écrit une biographie, mais une biographie romancée, je trouve qu'il a plutôt bien réussi. Dans les chapitres où il donne la parole à Nahui, il lui donne corps, âme, pensées et ainsi le lecteur s'approche d'elle.. on a l'impression d'avoir fait connaissance avec elle, du plus près possible.. Naturellement il en manque des détails, des événements, des années.. mais j'ai l'impression qu'il n'a pas voulu de ça, il voulait qu'elle ait une présence d'abord pour que les gens la re-découvrent.. pour moi une invitation d'aller plus loin, de la rechercher dans d'autres textes, sources, images..
shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
Sujet: Re: Pino Cacucci [Italie] Dim 21 Nov 2010 - 17:34
kenavo a écrit:
shanidar a écrit:
j'avais eu l'impression que l'histoire de cette femme était trop grande pour le livre et que Caccuci avait du mal à mettre en relief tant d'aventures
si on considère qu'il n'a pas écrit une biographie, mais une biographie romancée, je trouve qu'il a plutôt bien réussi. Dans les chapitres où il donne la parole à Nahui, il lui donne corps, âme, pensées et ainsi le lecteur s'approche d'elle.. on a l'impression d'avoir fait connaissance avec elle, du plus près possible.. Naturellement il en manque des détails, des événements, des années.. mais j'ai l'impression qu'il n'a pas voulu de ça, il voulait qu'elle ait une présence d'abord pour que les gens la re-découvrent.. pour moi une invitation d'aller plus loin, de la rechercher dans d'autres textes, sources, images..
absolument d'accord pour ce qui est de l'idée d'invitation à découvrir le parcours d'une femme... qui fut à la fois peintre et modèle, qui a posé pour de très beaux nus photographiques et a fait de sa vie une tourmente. Cette invitation a parfaitement fonctionné pour moi et je me souviens de m'être constitué un petit dossier avec des photos de son mariage, de ses peintures, de ses amants...
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Pino Cacucci [Italie] Dim 21 Nov 2010 - 19:19
shanidar a écrit:
Cette invitation a parfaitement fonctionné pour moi et je me souviens de m'être constitué un petit dossier avec des photos de son mariage, de ses peintures, de ses amants...
Présentation de l’Editeur Renouant avec son amour pour le Mexique, Pino Cacucci arpente la Basse-Californie, du Sud au Nord, de La Paz à la frontière de Tijuana. Son récit est un plaidoyer pour le respect de la nature et des baleines, qui ont pris l'habitude d'affluer dans cette région, véritable sanctuaire où elles trouvent refuge. Pino Cacucci nous invite à un voyage rythmé par des descriptions et des anecdotes inoubliables. Sur les traces de Steinbeck, qui y séjourna dans les années 1940, il redécouvre les légendes des amazones et des perles géantes, rassemble des histoires de pirates et de trésors ensevelis, de Jésuites et de missions abandonnées, d'Indiens et de voyageurs perdus.
Quel beau voyage je viens de faire! Aussi bien point de vue histoires racontées, faits écologiques, informations sur le pays.. et le tout dans une langue qui fait plaisir à suivre.
Un « road-movie » qui nous emporte de La Paz jusqu’à Tijuana, ville frontière avec l’Amérique du Nord
Et on rencontre des baleines, histoire de pirates, un fan de Bruce Springsteen, qui espère que son idole va un de ces jours s’égarer dans la Baja California, l’hôtel California (oui, exactement, celui des Eagles !), John Steinbeck et son roman La Perle, le serpent à sonnettes…. sans sonnettes, les descendants les plus anciens habitants dans l’absolu de l’Amérique et, et, et… en 20 chapitres il fait un « tour du monde » qui donne le grand plaisir du lecteur qui voyage en lisant.
Il y a aussi un côté écologique bien développé et ainsi je sais maintenant l’histoire de l’expression « République bananière », mais surtout, j’ai appris que ce fruit est en route d’extinction.
Citation :
Johann Hari, dur journal The Independant, nommé journaliste de l’année par Amnesty International, voit dans la condamnation de la banane à l’extinction une parabole de notre temps : « Pendant au moins un siècle, un petit nombre de sociétés s’est emparé d’un fruit splendide et nourrissant et, pour en extraire jusqu’à la dernière goutte de profits, il a détruit des démocraties, a brûlé des forêts et maintenant en vient finalement à tuer le fruit lui-même. Est-ce-que par hasard nous avons appris quelque chose ? »
End of the road à Tijuana.. et puisqu’il parle aussi de la chanson du même titre, je la mets. Elle sonne aussi triste que je suis parce que ce livre se termine déjà..
Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
Kenavo a déjà très bien parlé de ce livre qui présente plusieurs sujets. Dans mon commentaire, je présente surtout les éléments qui concernent les baleines.
Ouvrage passionnant d'un amoureux des baleines qui parvient à nous faire partager son admiration pour les grands mammifères et son amour du Mexique dans un récit qui s'apparente à un carnet de route, rempli d'anecdotes. On apprend que la Basse Californie est un espace protégé pour les baleines qui viennent ainsi jouer avec les bateaux qu'elles soulèvent délicatement sur leur dos (bon ça doit faire peur quand même). Elles font même des farces aux humains en les arrosant avec leur nageoire.
Celles qui ont été longtemps considérés comme des poissons et chassées impitoyablement sont très affectueuses "à l'égard de l'espèce qui le mérite le moins" (on aura bien évidemment reconnu l'homme).
Certaines pages sur le chant des baleines sont fascinantes (surtout pour quelqu'un comme moi qui ne connais rien à ce domaine): "Les chants des mégaptères sont des séquences de sons longs qui peuvent durer une demi-heure ou se prolonger deux jours de suite".
Leur chants ressemblent à nos compositions (avec création d'un thème et même des rimes), certains sont des succès et sont repris par d'autres baleines, d'autres sont des échecs et tombent dans l'oubli. Etonnant non?
Beaucoup de phénomènes restent inexpliqués au sujet des baleines. Il est vrai que l'homme tellement sûr de sa supériorité n'a longtemps vu dans les animaux que des moyens de locomotion ou des objets de consommation ce qui fait qu'il en sait peu finalement sur eux.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Leur chants ressemblent à nos compositions (avec création d'un thème et même des rimes), certains sont des succès et sont repris par d'autres baleines, d'autres sont des échecs et tombent dans l'oubli. Etonnant non?
Génial!
Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
Leur chants ressemblent à nos compositions (avec création d'un thème et même des rimes), certains sont des succès et sont repris par d'autres baleines, d'autres sont des échecs et tombent dans l'oubli. Etonnant non?
Génial!
ça donne vraiment envie d'en savoir plus sur les baleines.
Leur chants ressemblent à nos compositions (avec création d'un thème et même des rimes), certains sont des succès et sont repris par d'autres baleines, d'autres sont des échecs et tombent dans l'oubli. Etonnant non?
Génial!
ça donne vraiment envie d'en savoir plus sur les baleines.
C' est faisable :
- Cousteau : La Planète des baleines - Un monument, et pas cher !
- Hugo Verlomme : Mermère. Un grand connaisseur des cétacés.
- Coloane : Le Sillage des baleines. - Phébus. Un grand écrviain chilien, Coloane. Et i a son fil...
Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
Merci pour ces conseils de lecture Bix. Je note, cela me permettra de combler mes immenses lacunes.
Cacucci critique un peu Cousteau et son équipe, peu délicats à l'époque avec les baleines.
Je le crois volontiers, il était un peu tyrannique, Cousteau, mais ses photographies sont comme ses reprtages : impeccables...
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Pino Cacucci [Italie] Mar 8 Oct 2013 - 12:43
Viva la vida !
Citation :
4ème de couverture Dans ce bouleversant monologue, Pino Cacucci donne la parole à Frida Kahlo. Quelques jours avant sa mort, elle revit sans complaisance ses tourments, sa solitude, ses moments de désespoir surmontés à force de volonté. Elle évoque ses relations orageuses avec le peintre muraliste Diego Rivera, l'homme de sa vie, et explique sa passion pour « son » Mexique. Elle revient également sur ses idéaux politiques, son amitié avec Léon Trotski et ses innombrables liaisons.
Une vie débordante d'excès, débordante de couleurs comme sa peinture qu'elle a commencée alors qu'elle était clouée au lit. Une vie de rebelle qui, bien que née en 1907, aimait à dire qu'elle était née en 1910, avec la Révolution mexicaine.
« Se mettant dans la tête de Frida Kahlo, Cacucci dévoile les pensées les plus intimes de la grande peintre mexicaine, dans une langue particulièrement lyrique et envoûtante. » (Stefano Tassinari, Liberazione)
« Qui mieux que Pino Cacucci, fin connaisseur du Mexique, pouvait décider de faire parler Frida Kahlo ? Ce texte dense, qui a emprunté son titre à celui d'un tableau de la peintre, est le récit à la première personne d'une femme emprisonnée en elle-même, et pourtant férocement attachée à la vie. » (Grazia Italie)
Pino Cacucci conclut sa trilogie de femmes artistes mexicaines : Tina Modotti, Nahui Olin et Frida Kahlo. Et quel final ! J’ai adoré tous ces trois livres, mais je crois que le fait qu’il a choisi d’en faire une sorte de texte pour le théâtre a donné plus de poids à ce monologue de Frida.
… il y a quelques années, mon ami musicien Andrea Centazzo m’a proposé d’écrire un scénario théâtral pour quatre personnages – Frida, Diego, Cristina et Trotski : il se chargeait de composer les musiques. Un projet ambitieux qui malheureusement n’a pas eu de suite, malgré l’engagement du producteur Maurizio Ferverrati. Et comme je ne me résignais pas à laisser ces voix dans un tiroir, j’ai décidé de les rassembler dans un monologue de Frida. […] En 2009, le metteur en scène Giorgio Callionne a invité Chiara Muti à jouer le monolgue au théâtre de Lerici : dans cette sorte « d’avant-première », Frida s’est incarmée dans le talent de Chiara Muti, fasinant le public.
Si on connaît bien la vie de Frida, il ne raconte rien de nouveau, mais il parvient à lui donner vraiment une voix et à partir de la deuxième page on a l’impression qu’elle est assise en face et la façon dont elle raconte sa vie est tout à fait unique, sortie de la plume de Pino Cacucci, elle semble reprendre vie pendant le temps de la lecture… extraordinaire !