Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Sillitoe Alan

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colimasson
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MessageSujet: Sillitoe Alan   Sillitoe Alan EmptyDim 19 Déc 2010 - 11:58

Alan Sillitoe, né en 1928 à Nottingham et mort en 2010 à Londres

Sillitoe Alan 3ku9_a_sillitoe
Photo prise en 2003[i]

Citation :
D'origine modeste, Allan Sillitoe est né à Nottingham le 25 mars 1928. Son père était ouvrier à l'usine Raleigh, tout comme, Arthur Seaton, le personnage principal de Saturday Night and Sunday Morning, Allan Sillitoe était resté fidèle à ses origines, à son milieu social et au parti travailliste, dont il fut un militant pendant de longues années, avant de prendre ses distances, tout en restant sympathisant. Il refusait l'étiquette d'intellectuel. Il avait quitté sa Grammar School, à l'âge de 14 ans, pour travailler, lui aussi, à l'usine Raleigh, pendant quatre ans.
Source

Sillitoe fait partie du mouvement des Angry Young Men :

Citation :
Avec les auteurs John Osborne, John Braine ou Kinglsey Amis, il fut parmi les premiers à donner en Angleterre une identité, une voix à une génération qui n'avait alors le droit que de culpabiliser : d'être vivante quand d'autres sont morts à la guerre ; de vouloir s'émanciper quand l'Angleterre ordonne de penser à l'unisson ; de remettre en cause la fierté du labeur quand tout est à reconstruire. Plus tard, avec le rock'n'roll, on appellera ça l'adolescence. Mais elle n'existe pas encore vraiment lorsque se mettent à écrire, nerveusement, rageusement ces écrivains qui deviendront pour les médias outrés les “angry young men”.

http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/article/litterature-mort-de-sillitoe-anti-heros-anglais/?tx_ttnews[favorite]=1&cHash=07f13e636bab3b278c619e6bd5f67ed7

(La présentation de La Solitude du Coureur de Fond viendra quand j'aurai un peu plus de temps devant moi Wink )
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traversay
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MessageSujet: Re: Sillitoe Alan   Sillitoe Alan EmptyDim 19 Déc 2010 - 12:14

Pas lu, mais l'adaptation cinématographique de La solitude du coureur de fond par Tony Richardson est un must dans le Free Cinema britannique.

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MessageSujet: Re: Sillitoe Alan   Sillitoe Alan EmptyDim 19 Déc 2010 - 21:49

Pas vu, mais si c'est un must, hop ! Inscrit sur ma LAV (Liste à Voir Razz)
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MessageSujet: Re: Sillitoe Alan   Sillitoe Alan EmptyLun 20 Déc 2010 - 11:44

La solitude du coureur de fond, recueil de nouvelles paru en 1959

Sillitoe Alan 9782020396387FS

De ce recueil, La Solitude du coureur de fond est la nouvelle la plus connue et la plus longue.
Elle relate l'histoire de Smith, jeune homme placé dans un centre de redressement suite à un vol. Il se distingue très vite des autres prisonniers par son talent à la course à pieds et le directeur de l'établissement pénitentiaire espère que Smith pourra redonner du prestige à sa prison en remportant l'épreuve sportive annuelle qui oppose ses taulards aux élèves d'une école privée.
Même s'il en est tout à fait capable, Smith n'entend pas offrir ce plaisir au directeur. Il refuse le succès, qui lui aurait pourtant servi de rédemption et qui lui aurait permis d'accéder à une carrière de sportif professionnel, au nom d'une liberté face au système qui lui semble plus importante que tout le reste.

Citation :
C’est ça, qu’ils disent, l’entraînement idéal pour la grande journée des championnats, quand tous les messieurs-dames à groin de cochon –qui ne savent même pas que deux et deux font quatre et qui seraient empotés comme des manches s’ils n’avaient pas leurs esclaves pour les servir au doigt et à l’œil- viendront nous faire de beaux discours pour nous démontrer qu’il n’y a rien comme le sport pour vous ramener dans le droit chemin et vous empêcher d’avoir les doigts qui vous démangent de taquiner les serrures de leurs boutiques et de leurs coffres-forts, ou de vider les pennies de leurs compteurs à gaz avec des épingles à cheveux. Et comme récompense, on vous donnera un bout de ruban bleu et une coupe, après que vous vous serez bien esquintés à courir ou à sauter, tout comme des canassons, avec cette différence que les canassons, eux, on les traite mieux que nous ensuite.
Citation :

Notre gâteux de salaud de directeur, notre vérolé de patron à moitié crevé, aussi creux qu’un fût de pétrole vide, voudrait bien qu’avec mes facultés de coureur je le couvre de gloire, que je lui infuse du sang et une pulsation qu’il n’a jamais eus ; il voudrait bien que ses enflés de copains en soient les témoins pendant que je passerais en titubant et hors d’haleine devant le poteau d’arrivée, pour qu’il puisse déclarer : « Mon Borstal a gagné la Coupe, vous voyez. […]

Les autres nouvelles du recueil portent sensiblement le même message. On retrouve également beaucoup de solitude dans les histoires vécues par les personnages. Beaucoup d'entre eux vivent seuls, reclus, lorsqu'ils ne sont pas brimés ou battus par les membres de leur famille ou leur entourage.
Citation :

Le temps s’écoulait tout doucement : l’aiguille des minutes de l’horloge semblait calée dans une position invariable. Les deux fillettes se regardaient mutuellement et n’avaient pas conscience de sa présence : lui se retrancha en lui-même en sentant tout le néant de ce monde et en se demandant comment il arriverait à supporter tous les jours qui lui semblaient s’allonger sans but devant lui, comme des produits fabriqués qu’emporte une bande transporteuse déréglée. […] Tout ce qu’il pouvait voir de son passé, c’était une brume grisâtre, et dans son avenir, la même brumasse mystérieuse qui ne dissimulait que le néant.
L'Oncle Ernest
Citation :

Tout ça m’amène à réfléchir sur cette façon que j’ai souvent d’avoir le cafard. Le sac à charbon que l’on a au-dedans de soi et le noir qu’il vous met sur la bouillotte, ça ne veut pas forcément dire qu’on va se pendre, ou se flanquer sous un autobus, ou se jeter par la fenêtre, ou se couper la gorge avec une boîte à sardines, ou se mettre la tête dans le fourneau à gaz, ou aller fourrer la fichue défroque de sa carcasse sur une voie de chemin de fer. Parce que, quand on a vraiment le noir, on n’arrive même pas à se décoller de sa chaise.
Un samedi après-midi

L'écriture simple et directe de Sillitoe n'avait pas immédiatement retenu mon attention lors de ma première lecture.
En revenant sur ce recueil un peu plus tard, je me suis demandée comment j'avais pu passer à côté de tout ce que Sillitoe évoque dans chacune de ses nouvelles : la solitude, la fatalité des êtres face à leur condition sociale, le désespoir... Je me demande même s'il y a une seule trace de joie ou de gaieté dans ce livre ?
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