Laurie Colwin

Comme souvent dans son oeuvre, l' univers romanesque de Laurie Colwin me fait penser à un aquarium ou plus exactement à un ensemble d' aquariums
partiellement reliés entre eux.

Y évoluent des poissons humains de toutes espèces, y compris des prédateurs. Ils se cotoient comme des ombres solitaires. Ils échangent, communiquent
des futilités humano-poissonnières, des ragots...
Ils se rencontrent, se marient, divorcent, se séduisent, se séparent comme dans un ballet mécanique.
Il leur arrive parfois de quitter l' aquarium ou d' en avoir seulement l' impression. Mais bien entendu, ils n' échappent pas à eux-memes. Trop liucides
pour l' ignorer.

Le style de Laurie Colwin est simple et précis. Il peut sembler banal au premier abord, alors qu' en fait il est efficace. Aussi mortellement efficace que
la trajectoire d' un drone.
L. Colwin énonce uniment et avec élégance des choses compliquées, des sentiments, des pensées, des impressions, des non dits. Elle ne cherche pas à les expliquer.
Les faits sont là. Irrécusables.

Et tel est le monde en trompe l' oeil selon L. Colwin.

le titre me parle bien dentsblanches

» Laurie Lee