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| Gérard Mordillat | |
| | Auteur | Message |
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IzaBzh Agilité postale
Messages : 932 Inscription le : 19/05/2010 Age : 58 Localisation : Bourgogne/Paris
| Sujet: Gérard Mordillat Jeu 20 Jan 2011 - 14:36 | |
| Né à Paris, dans le quartier de Belleville, d’un père serrurier à la SNCF, Gérard Mordillat s’intéresse très vite à la littérature et au cinéma. Il publie des poèmes, travaille avec Roberto Rossellini (grâce à la caissière de la Cinémathèque), réalise un documentaire sur les patrons, devient responsable des pages littéraires du journal Libération, qu’il quitte dès la publication de son premier roman, Vive la sociale !, en 1981. Et après l’adaptation de son livre au cinéma, il enchaîne romans, essais, fictions et documentaires pour petit et grand écran. Il est, avec Patrick Besnier, Henri Cueco, Jacques Jouet, Hervé Le Tellier, Lucas Fournier et d’autres, l'un des « papous » de l’émission de France-Culture Des Papous dans la tête, fondée par Bertrand Jérôme et animée par Françoise Treussard. (source : Wikipédia) | |
| | | IzaBzh Agilité postale
Messages : 932 Inscription le : 19/05/2010 Age : 58 Localisation : Bourgogne/Paris
| Sujet: Re: Gérard Mordillat Jeu 20 Jan 2011 - 14:37 | |
| "Des vivants et des morts", Calmann-Lévy, 2004 "Lui, c'est Rudi. Il n'a pas trente ans. Elle, c'est Dallas. Bien malin qui pourrait dire pourquoi tout le monde l'appelle comme ça. Même elle a oublié son nom de baptême... Rudi et Dallas travaillent à la Kos, une usine de fibre plastique. Le jour où l'usine ferme, c'est leur vie qui vole en éclats, alors que tout s'embrase autour d'eux. A travers l'épopée d'une cinquantaine de personnages, Les Vivants et les Morts est le roman d'amour d'un jeune couple emporté dans le torrent de l'histoire contemporaine. Entre passion et insurrection, les tourments, la révolte, les secrets de Rudi et de Dallas sont aussi ceux d'une ville où la lutte pour la survie dresse les uns contre les autres, ravage les familles, brise les règles intimes, sociales, politiques. Dans ce monde où la raison financière l'emporte sur le souci des hommes, qui doit mourir ? Qui peut vivre ?" Lorsque j'ai commencé ce roman, j'ai pris un peu de distance avec l'écriture scénaristique, ça me gênait après avoir lu Katherine Mosby dont le style est complètement différent. Par contre, une fois habituée, il m'a été très difficile de lâcher ce gros bouquin de 647 pages dont le sujet est toujours d'une actualité brûlante. Quelques personnages m'ont paru assez caricaturaux voire superflus, mais à part ça, je me suis laissée emporter par l'histoire de ces ouvriers luttant pour leur dignité même si l'issue de leur combat est prévisible. En arrivant à la manifestation finale, entre dormir et finir le livre, j'ai préféré lire, pas possible de le reposer avant de savoir comment tout ça se terminait ! Par certains côtés, ce roman a presque les traits d'un documentaire. En tout cas, il est passionnant et m'a donné envie de découvrir d'autres écrits de Mordillat. Ce livre a été adapté par Gérard Mordillat lui-même pour la télévision. Je ne l'ai pas vu (je n'ai pas la télé), mais je vous ai trouvé un mini-reportage sur le sujet : clic. Un extrait qui me parle beaucoup : « L’autre jour, il m’a traité d’esclave et cela m’a mis très en colère. Comment pouvait-il me traiter d’esclave ? Comment pouvais-je être un esclave ? J’ai du travail ; mais c’est vrai que ce travail me permet seulement d’assurer ma survie pour que je puisse continuer à travailler ; je suis propriétaire de ma maison ; mais c’est vrai que je ne le suis qu’en apparence, en réalité, c’est la banque qui l’est ; je suis libre d’aller où bon me semble ; mais ça, ce n’est vrai qu’en théorie car j’ai pas un sou vaillant pour me déplacer ; j’ai la liberté d’expression, mais chacun sait que s’exprimer publiquement sur l’entreprise qui vous emploie c’est ouvrir soi-même la porte d’où on vous poussera dehors. Lorquin avait raison. Tout ce qu’il disait était vrai : j’étais un esclave, je suis un esclave, nous sommes des esclaves. » « L’autre jour, il m’a traité d’esclave et cela m’a mis très en colère. Comment pouvait-il me traiter d’esclave ? Comment pouvais-je être un esclave ? J’ai du travail ; mais c’est vrai que ce travail me permet seulement d’assurer ma survie pour que je puisse continuer à travailler ; je suis propriétaire de ma maison ; mais c’est vrai que je ne le suis qu’en apparence, en réalité, c’est la banque qui l’est ; je suis libre d’aller où bon me semble ; mais ça, ce n’est vrai qu’en théorie car j’ai pas un sou vaillant pour me déplacer ; j’ai la liberté d’expression, mais chacun sait que s’exprimer publiquement sur l’entreprise qui vous emploie c’est ouvrir soi-même la porte d’où on vous poussera dehors. Lorquin avait raison. Tout ce qu’il disait était vrai : j’étais un esclave, je suis un esclave, nous sommes des esclaves. » | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Gérard Mordillat Jeu 20 Jan 2011 - 14:48 | |
| Merci Iza, j' aime beaucoup l' homme Mordillat, son courage, sa lucidité, son engagement et son humour... J' espère qu' il en ira de meme avec son oeuvre ... | |
| | | Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
| Sujet: Re: Gérard Mordillat Lun 7 Fév 2011 - 14:12 | |
| Résumé de l'éditeur - Citation :
- Carvin, la trentaine, est ouvrier mécanicien dans une usine du Nord. Sa femme Chantal rêve de confort et de soleil. Ne supportant plus la dureté de leur vie ni les luttes quotidiennes, elle le quitte et emmène avec elle Océane, leur fille de quatre ans. Anath, la trentaine elle aussi, est DRH dans l’usine où travaille Carvin. Elle est mariée à un professeur d’université qui lentement s’éloigne d’elle, perdu dans les livres, l’alcool et d’inavouables secrets.
Rien ne semblait devoir rapprocher Carvin et Anath. Un monde les séparait. Mais quand l’usine est brutalement fermée par ses actionnaires américains, qui rayent de la carte presque 400 emplois, la tempête qui se lève unit leurs destins.
Les ouvriers s’insurgent, occupent le site, incendient le stock, les ateliers, les camions de ceux qui voulaient déménager les machines. La révolte se propage à une deuxième usine, puis à une troisième, portée par l’espoir que le pays tout entier s’embrase.
C’est au cœur du brasier qu’Anath et Carvin se découvrent. Contre toute attente, contre toute raison, c’est dans la lutte que naît leur amour. L’un et l’autre n’ont plus rien à perdre, mais une vie à gagner. Sont-ils fous, criminels, insensés ? Ont-ils une chance de triompher ? Qu’importe ! C’est le dernier volet de la trilogie consacrée au monde ouvrier donc, forcément, cela a un aspect de déjà vu (même type de situation, de personnages). Cependant, c’est une entreprise romanesque salutaire puisqu’elle fait entendre ceux qu’on n’écoute jamais. C’est le personnage de Carvin qui est la voix de ces ouvriers devenus des « variables d’ajustement » et quelle voix : beau parleur, cultivé, des valeurs démocratiques et révolutionnaires chevillées au corps, il lutte (physiquement aussi) contre les injustices. De vraies paroles de dirigeants viennent nous rappeler que c’est une fiction qui , malheureusement, s’appuie sur la réalité la plus abjecte quelquefois. Le roman se lit avec passion car Mordillat a le sens du dialogue, du rythme. Les histoires se croisent, les répliques font réfléchir. On ne s’ennuie jamais. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Gérard Mordillat Lun 7 Fév 2011 - 18:34 | |
| Je connais mal Mordillat romancier, mais ça donne envie de le mieux connaitre... | |
| | | Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
| Sujet: Re: Gérard Mordillat Lun 7 Fév 2011 - 19:37 | |
| Je te le conseille vivement,Bix. Si tu apprécies l'homme (comme tu le disais) il y a peu de chances que tu sois déçu parce que tu vas retrouver ses engagements ( et parce que c'est un vrai écrivain). | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Gérard Mordillat Lun 7 Fév 2011 - 19:44 | |
| - Madame B. a écrit:
- Je te le conseille vivement,Bix. Si tu apprécies l'homme (comme tu le disais) il y a peu de chances que tu sois déçu parce que tu vas retrouver ses engagements ( et parce que c'est un vrai écrivain).
D' accord ! C' est ce que tu as préféré de Mordillat ? | |
| | | Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
| Sujet: Re: Gérard Mordillat Lun 7 Fév 2011 - 20:20 | |
| Je n'avais lu que les Vivants et les morts et c'est Rouge dans la brume que j'ai préféré. | |
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| Sujet: Re: Gérard Mordillat | |
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| | | | Gérard Mordillat | |
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