| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| Christos Tsiolkas [Australie] | |
|
+7domreader topocl Charlie Aeriale Suny kenavo traversay 11 participants | |
Auteur | Message |
---|
topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| | | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Christos Tsiolkas [Australie] Sam 2 Avr 2011 - 10:48 | |
| Cette-fois ci , j’ai fini La gifle
Lecture plutôt agréable : un roman qui se tient bien avec de multiples personnages. En plus des réserves que j’ai déjà émises antérieurement, je trouve que la traduction laisse parfois à désirer et qu ‘il y a quelques longueurs (comme dans beaucoup de livres de 500 pages)
J’ai quand même du mal à reconnaître « nos sociétés occidentales » dans cette réunion d’adultes immatures , consuméristes qui sont incapables de réfléchir aux conséquences de leurs actes et se laissent ainsi emporter dans des situations grotesques. Mais je suis sans doute naïve( même si je sais qu'il existe des gens comme ça, je ne peux pas résumer le monde à cela) .
Je trouve aussi que Tsiokas n’ a pas su se limiter. Il a mis dans une boite toutes les couleurs de peau, tous les pays d’origine, toutes les religions, touts les situations possibles tournant autour de la parentalité, de la l’orientation sexuelle, il a bien mélangé, attribué cela à ses différents personnages et il a saupoudré d’alcool, de drogue, de sexe pour achever l’aspect « dynamite » qu’il souhaitait. C’est un peu trop pour moi.
Cela ne restera pas un grand souvenir de lecture, j’en suis déçue car j’en attendais beaucoup.
| |
| | | domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: Christos Tsiolkas [Australie] Mar 8 Nov 2011 - 18:36 | |
| Je viens de finir 'La Gifle' et je l'ai lu avec beaucoup d'intérêt et de plaisir. Je trouve que Tsiolkas est un très bon conteur, ses personnages sont denses, ils sont complexes et tiennent vraiment la route. Cette 'gifle' tient lieu de révélateur pour chacun d'entre eux et les renvoie à leurs côtés plus sombres, la gifle ébranle toute les façades, fait peu à peu se craqueler les couples parfaits et ceux qui le sont moins, elle permet aux personnalités de se révèler moins entières, aux mensonges de s'accumuler puis de partir en fumée, aux amitiés de se liquéfier ou de se reformer, aux illusions de s'ancrer ou de s'envoler. La gifle ne laissera rien ni personne indemne.
Un bon roman, auquel j'ai trouvé très peu de longueurs contrairement à topocl et c'est en relisant vos commentaires que j'ai réalisé qu'il y avait quelques scènes de Q, mais j'étais tellement prise par le récit qu'elle ne m'ont pas plus interpellée que ça, elles étaient plutôt en phase avec le récit. Quant à la crudité du langage, oui sans doute quelquefois, mais peut-être que ça passe mieux en anglais ? Bizarre, les ressentis. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Christos Tsiolkas [Australie] Ven 6 Avr 2012 - 12:24 | |
| Jesus Man - Citation :
- Tommy Stefano n'a jamais trouvé sa place. Ni dans sa famille où il ne parvient pas à sortir de l'ombre de ses frères, ni dans son boulot d'employé de bureau dépassé par la révolution informatique. Le jour où son chef lui signifie son licenciement, Tommy bascule.
Désormais reclus, il sombre dans la pornographie, la violence et bientôt la folie. Un chemin de croix qui le mènera au sacrifice ultime. Quelques années plus tard, en quête de réponses, le plus jeune frère, Lou, va entamer un voyage initiatique, sur les traces de la terrible histoire des Stefano. Le succès de La gifle a permis la traduction de l'un des premiers romans de Christos Tsiolkas, Jesus Man, écrit en 1999. Le livre est une descente aux enfers, racontée avec une extrême crudité, d'un type perdu qui se vautre dans la pornographie et les fantasmes les plus obscènes, détaillés jusqu'à l'écoeurement. Plus que du Easton Ellis, il y a du Pasolini dans ce roman de l'auteur australien qui, à travers son héros auto-destructeur et nihiliste, pointe encore une fois du doigt les dysfonctionnements d'une société australienne laquelle, sous le vernis, se révèle violente, raciste, intolérante. Surtout envers les "métèques", soit les immigrés d'origine italienne ou grecque, dont le cocon familial est un havre de paix dans un environnement hostile, et qui donne les seules pages sereines de ce livre hanté, glauque, trash et désespéré sans autre échappatoires possibles que le sexe, l'alcool, la drogue et la mort. Si Jesus Man ne provoque pas un rejet immédiat, c'est pour son aspect viscéral, ses moments de pause, son évocation sensible de l'exil et de l'enfermement, ses portraits chaleureux de personnages secondaires (la mère, socialiste grecque au tempérament solaire). Reste que le roman, parfois complaisant dans les situations scabreuses, est assez souvent à la limite du supportable. | |
| | | Charlie Agilité postale
Messages : 970 Inscription le : 12/01/2010
| Sujet: Re: Christos Tsiolkas [Australie] Mer 25 Avr 2012 - 14:22 | |
| La GifleLors d’un barbecue, un parent donne une gifle à un enfant qui n’est pas le sien. Les parents de l'enfant giflé portent plainte et chaque personne présente, chaque ami, prend position : geste anodin ou criminel ? Chaque chapitre va mettre la lumière sur un des participants au barbecue et on va découvrir les dessous de sa vie, ses pensées... Les amis d’hier vont se déchirer. - Citation :
- - [… ] Tu réfléchis trop. Oublie toutes ces merdes de réchauffement, de terrorisme, de guerre, de climatoseptiques, et les putains d’arabes. Qu’ils aillent se faire foutre ! Qu’ils aillent tous se faire foutre !
D’un geste, il embrassa la mer éblouissante et le ciel sans fin. - On a la belle vie, dit-il. Pense qu’on a la belle vie, putain ! (p.128) C’est décidé : j’arrête là ma lecture de La Gifle, après 150 pages, je sature complètement ! Ras-le-bol de ces personnages superficiels, hypocrites, à la sexualité frénétique, plein de certitudes, tellement satisfaits d’eux-mêmes, qui se sentent les rois du monde, et qui sont la plupart du temps imbibés d’alcool ou de drogues. Je ne souhaite pas lire des romans politiquement corrects - loin de là - mais une telle trivialité me dérange : on pète, on rote, on pisse, et on se masturbe quand on ne baise pas… Le style s’adapte aux différents personnages (chacun a droit à son chapitre), donc ça peut donner des trucs du genre : « Van vendit une sacrée chiée de DVD » (p. 122). J’imaginais en plus que les personnages avaient une trentaine d’années, mais non, en fait, ils approchent de la cinquantaine ! Je comprends bien le propos de l’auteur, il veut nous montrer une société qui se déglingue, qui perd ses valeurs, où chacun se protège égoïstement, mais ça me semble tellement caricaturé, ça manque tellement de subtilité, que je ne suis pas arrivée à y croire. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Christos Tsiolkas [Australie] Mer 25 Avr 2012 - 18:35 | |
| Je me souviens en effet que les personnages hommes allaient pisser à tout bout de champ. C'est un peu dommage un livre dont c'est le principal souvenir... | |
| | | petitepom Envolée postale
Messages : 155 Inscription le : 25/06/2012 Age : 59 Localisation : Corrèze
| Sujet: Re: Christos Tsiolkas [Australie] Jeu 30 Aoû 2012 - 15:01 | |
| La gifle
La construction de cette histoire est interessante, tout demarre dans une première scène qui réunit tout les personnages autour d'un barbecue et où le drame va se réaliser. A partir de là, on suit chaque personne, un chapitre pour un personnage : on lit leur point de vue mais aussi leur mode de vie. Ils sont tout à tour décortiqués, analysés, certains m'ont plus interesser car ils étaient plus impliqués dans l'affaire qui nous interpelle : la gifle. Les chapitres sur les personnes secondaires m'ont paru un peu longs. La fin explique l'intervention de ces personnes, mais je reste un peu déçue, car si la gifle a fait réagir, les conséquence sont un peu plates et et inatendues, j'attendais autre chose, peut être plus spectaculaires. En fait, je me suis demandée où l'auteur veut nous mener - l'éducation des enfants qui devient trop lasciste - le regard d'une population aisée en Australie, tout est relaté de façon superficielle.
| |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Christos Tsiolkas [Australie] Lun 16 Juin 2014 - 17:33 | |
| La gifle
Bon, j'abandonne. Superficiel, vulgaire sont les 2 termes qui me viennent à l 'esprit. Désolée pour ceux qui ont adoré.
En y ajoutant un côté brouillon, car il m'a fallu un temps fou pour savoir qui est qui dans ce fameux barbecue. Quelle mauvaise idée d'appeler les 2 antagonistes Harry et Cary. J'ai tout mélangé. Ca partait d'une bonne situation, exploitable en tout cas. Puis après, je n'ai lu qu'un tissu de banalités, je m'ennuie. Pas de temps à perdre, je passe mon chemin. Je ne le finis pas.
Pour les scènes de Q, comme vous dites, j'ai rien contre, mais je ne vois pas ce qu'elles apportent hormis des longueurs et il y en a beaucoup là où on ne les attend pas (!).
Quant au style...(ou alors c'est très mal traduit). | |
| | | Chantal Posteur en quête
Messages : 96 Inscription le : 02/02/2007
| Sujet: Re: Christos Tsiolkas [Australie] Mar 17 Juin 2014 - 21:14 | |
| Je ne saurais dire mieux. C'est exactement ce que j'en pense Tina. Trop touffu, des longueurs inutiles et de l'ennui, il m'est tombé des mains.
| |
| | | Hanta Agilité postale
Messages : 723 Inscription le : 04/07/2014 Localisation : Vitrolles
| Sujet: Re: Christos Tsiolkas [Australie] Sam 5 Juil 2014 - 11:53 | |
| Jesus Man
Roman choc s'il en est qui décrit les péripéties et drame d'une famille grecque en Australie. Ce récit est d'ailleurs un prétexte pour dresser un portrait au vitriol et une description sans concession de la société australienne. Emploi, racisme, chômage, sexe, moeurs, multiculturalisme non assumé, perte d'identité sont autant de thèmes que l'on pourrait transposer sans peine en France. Il est d'ailleurs intéressant de les voir traités pour analyser un autre pays et à la façon de Tsiolkas. Dialogues tranchants, avis tranchés, scènes sexuelles dérangeantes, rapports familiaux poignants et choquants ce roman suinte d'angoisse et de désespoir. On peut penser à du Larry Clark romancé, ou à du Irvin Welsh. C'est dans un style brut avec la volonté de nous planter dans les yeux un décor qu'on ne veut pas voir au quotidien, avec une vulgarité non feinte mais subtile que l'on se prend à réfléchir sur notre propre identité et nos propres pulsions, nos préjugés mais aussi nos attachements et nos réflexions. Un roman utile et vif. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Christos Tsiolkas [Australie] Sam 5 Juil 2014 - 13:06 | |
| On retrouve tous les ingrédients de La gifle, puissance 10, j'ai l'impression! | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Christos Tsiolkas [Australie] | |
| |
| | | | Christos Tsiolkas [Australie] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|