Tom Hooper

Le discours d'un roi de Tom Hooper

Citation :

A la veille de la seconde guerre mondiale, après l'abdication de son frère, George VI est appelé à régner. D’apparence fragile, incapable de s’exprimer en public, considéré par certains comme inapte à la fonction, il tentera de surmonter son handicap et d’affronter ses peurs avec l’aide d’un thérapeute du langage aux méthodes peu conventionnelles.

S'il est vrai que l'Histoire bégaie, il est plus rare que ses principaux acteurs aient du mal à s'exprimer en public. Pauvre George VI, timide et bègue, que l'on connait finalement peu, alors que son frère aîné, et sa romance amoureuse avec une américaine deux fois divorcée, est, d'une certaine façon bien plus célèbre pour avoir renoncé au trône. Le discours d'un roi raconte une histoire presque trop belle pour être vraie, une version détournée de Pygmalion, ou My fair lady, pour parler d'une adaptation fameuse. "Je n'ai pas voulu jouer un bègue, mais un homme souffrant de l'être" dit Colin Firth de son rôle. C'est de bien cela dont il s'agit, de cette douleur d'être incapable de s'exprimer sans paraître ridicule, au risque de passer pour un benêt. Le film rend parfaitement ces sentiments grâce au jeu formidable de Firth qu'il serait malséant de dissocier de Geoffrey Rush, suprêmement subtil dans la malice et la mauvaise foi, pour la bonne cause. Si l'interprétation est royale, il faut également rendre grâce au scénario, très intelligent, équilibré entre la chronique historique et la vie privée du souverain. Les dialogues sont étincelants et l'humour ravageur et impertinent, ce qui n'étonne pas du cinéma britannique. Qu'est-ce qui pourrait empêcher alors Le discours du roi de prétendre au statut de chef d'oeuvre ? Sa mise en scène, essentiellement, bien sage et dont la théâtralité est parfois gênante. D'autant plus étonnant que Tom Hooper, dans son précédent film, l'excellent et méconnu The Damned United, avait démontré qu'il n'était pas particulièrement manchot. Sans doute que le thème du Discours a un peu bridé la créativité du cinéaste, qui ne pouvait certes pas faire les pieds au mur avec un tel sujet. Son classicisme sera sans donc récompensé aux Oscars par une flopée de récompenses. Mais pour ce qui est de la mise en scène, un Fincher mériterait bien de lui voler le trophée. I bègue your pardon ...

traversay a écrit:

Le discours d'un roi de Tom Hooper

I bègue your pardon ...

Pas vraiment convaincu par Le discours d'un roi...le film tient exclusivement par les interprétations de Colin Firth et Geoffrey Rush. Ils offrent à leur relation des rebondissements permanents, ainsi qu'une crédibilité et une intensité par ailleurs largement absentes du propos. Dès que Tom Hooper suit d'autres personnages (notamment Edouard VIII et Wallis Simpson) ou investit l'histoire (les tensions annonciatrices de la seconde guerre mondiale), la mise en scène devient conventionnelle, et plus gênant encore, maladroite.
A force de vouloir surligner la valeur de Georges VI, Hooper multiplie les raccourcis et survole tous les enjeux qu'il souhaite évoquer, jusqu'à un discours final qui n'évite pas la grandiloquence.
Ce parcours ne prend alors sens que d'un point de vue personnel, dans une tentative de réconciliation avec soi-même pour s'approprier ses angoisses. Ce n'est pas rien, mais on pouvait attendre davantage.

LE DISCOURS D’UN ROI



Réalisateur : Tom Hooper
Acteurs : Colin Firth, Geoffrey Rush, Helena Bonham Carter

Vous savez tous que j’ai un a priori positif pour tout ce qui concerne les ‘Englisheries’ et que cela frôle parfois le mauvais goût. Mais ici, il s’agit d’un bon film, un film dont on sort pleinement satisfait de la séance.
La petite histoire dans la grande histoire, voilà ce que nous propose Tom Hooper et c’est vraiment passionnant.

Lorsque Edward VII abdique pour épouser la scandaleuse américaine deux fois divorcée Wallis Simpson, son frère George VI (le père de l’actuelle reine Elizabeth) est propulsé sur le trône et sur le devant de la scène internationale, et ceci juste avant que la 2ème guerre mondiale n’éclate. Ca, c’est la grande histoire.
Mais ce qu’on ne savait pas, c’est que le pauvre George VI était bègue, vraiment très bègue et incapable de prononcer un discours, avec comme grand moment de ce film un passage où il devait prononcer à la place de son père encore vivant le discours de clôture d’une exposition coloniale. Il se retrouve devant le stade comble de Wembley et en radiodiffusion dans tout l’empire britannique… et….. il lui faut une bonne minute pour prononcer les quelques premiers mots, puis encore un moment de silence terrible où toute l’assemblée baisse la tête et regarde la pointe de ses chaussures, avant que le prince (encore Duke of York à l’époque) ne renonce. On en a un noeud dans le ventre pour lui.



C’est alors que commence ce qui constitue le corps du film : la thérapie, la rencontre avec cet ‘orthophoniste’ extraordinaire joué par Geoffrey Rush.


Ce qui rend ce film intéressant, ce sont les premiers pas de ce genre de traitement et surtout, l’affrontement sans concession entre les deux hommes jusqu’à ce qu’une confiance et un respect mutuel s’instaurent. L’un est une altesse royale blessée dont le seul rempart est l’arrogance hautaine, l’autre un homme incisif, sans détours, sans concession mais dotée d’une énorme capacité de compassion. Les dialogues entre ces deux hommes sont tout simplement jouissifs. Ce thérapeute accompagnera George VI jusqu’à son premier discours de roi, celui qu’il donne juste après la déclaration de guerre de l’Angleterre à l’Allemagne.

Donc, pour ma part, voici donc un bon film, bien mené, bien filmé, avec un scénario prenant et des acteurs splendides. Colin Firth, Geoffrey Rush et Helena Bonham Carter dans le rôle de l’épouse de George VI sont vraiment parfaits.


Bien sûr la fin est un peu grandiloquente, mais le moment historique était d’importance donc je pardonne à Tom Hooper qui m’a fait passer deux heures superbes.

Le discours d'un roi

domreader a écrit:

Donc, pour ma part, voici donc un bon film, bien mené, bien filmé, avec un scénario prenant et des acteurs splendides. Colin Firth, Geoffrey Rush et Helena Bonham Carter dans le rôle de l’épouse de George VI sont vraiment parfaits

Merci pour ce beau commentaire Dom, dont je partage tout à fait le point de vue. Pour moi aussi un beau film, Tom Hooper ne s'est pas éparpillé et s'en tient principalement à la confrontation entre les deux hommes et le malaise de ce roi refermé sur ses angoisses. L'Histoire alors est peut-être montrée d'une façon conventionnelle mais cela ne m'a pas génée non plus tant ce rapport Firth / Rush est réussi. De l'humour, de la sensibilité, de l'intelligence, ce film est doté de tout cela et l'empathie que l'on ressent tous lorsque les visages se détournent au discours de Wembley est frappante.
Tom Hooper a su parfaitement capter ces moments en focalisant sa caméra sur le micro et le visage déformé par l'angoisse de Colin Firth face à une foule filmée au contraire dans un grand angle, puis en resserrant l'objectif au fur et à mesure de l'histoire sur les deux personnages principaux, soulignant leur connivence progressive.

Citation :

Je n'ai pas voulu jouer un bègue, mais un homme souffrant de l'être

dit Colin Firth de son rôle. Eh bien je crois qu'il a largement rempli son contrat! Bravo à cet acteur autant qu'à ceux qui partagent l'affiche (Geoffrey Rush et Helena Bonham Carter) J'espère que son jeu tout en finesse et en intériorité seront récompensés aux Oscars car il le mérite amplement!

Et un mot sur le précédent film de Tom Hooper, passé inaperçu.



The Damned United
L'histoire des 44 jours durant lesquels, en 1974, Brian Clough a été l'entraîneur de l'équipe championne du football anglais, Leeds United.

Brian Clough est l'entraineur mythique du foot anglais. Plutôt que de lui consacrer un biopic glorieux, le réalisateur Tom Hooper préfère revenir sur son échec le plus cinglant, à la tête de l'équipe de Leeds. On n'a pas besoin d'aimer le football pour apprécier The Damned United, film british jusqu'au bout des crampons, mais un minimum de culture anglais aide, notamment cet antagonisme entre le sud et le nord de l'île. Entièrement centré sur la personnalité de Clough, fat, arrogant, égocentrique, le film analyse avec précision les raisons de sa déconvenue, au moment où le foot business n'en était qu'à ses balbutiements. Cette belle recréation de l'Angleterre des seventies et de l'univers du ballon rond, vécu par les supporters comme une religion, est tiré vers le haut par la suave interprétation de Michael Sheen. Attention, ce n'est pas Looking for Eric (il y manque une mise en scène plus audacieuse et une vraie réflexion sociale) mais un petit film sans prétention qui n'a pas de mal à atteindre son but.

Le discours d'un roi


D'avance désolé pour ceux qui ont aimé et pour mon rejet un peu viscéral. Je n'ai pas apprécié ce film que j'ai trouvé académique, théâtral et caricatural, aux effets esthétisants inutiles et faussement arty (des silhouettes dans la brume, des papiers peints chichiteux et des décors figés, des angles et mouvements de caméras grandiloquents), avec un jeu d'acteurs stéréotypé comme dans un dession animé même si Colin Firth arrive à être parfois émouvant en montrant la souffrance générée par sa phobie sociale et son handicap. Il est le seul à apporter un peu d'humanité et de vie à ce produit formaté et un peu simpliste.

L'histoire: la version longue de la bande annonce qui en montre les principaux épisodes. Une vision hollywoodienne d'une relation thérapeutique comme on en a vu bien souvent du cercle des poètes disparus à Will Hunting. Le seul intérêt est d'éclairer cet aspect peu connu (en tout cas pour moi) de la vie de George VI, de son bégaiement, et de cette relation thérapeutique originale (c'est déjà pas mal). Mais ça reste très anecdotique et surtout on sait d'avance pratiquement tout ce qui va se passer (le thérapeute lui rendra confiance en soi et il réussira son discours...). Pas de surprise et juste ce petit chantage à l'émotion lourdement amené qui consiste à s'émouvoir au final de cette souffrance dépassée malgré les obstacles grâce à la persévérance et au pouvoir de l'amitié. Comme c'est beau!! Ou plutôt comme ce serait beau si c'était montré avec justesse et finesse.

Je reconnais que j'ai quand même accepté de me laisser aller à ces conventions théâtrales et cette absence quasi totale de cinéma pour verser ma petite larme à la fin tout en percevant parfaitement tout ce qui était lourdement mis en oeuvre pour le provoquer artificiellement... Le bouche à oreille est du tonnerre et les gens sont bouleversés donc il y a de la place pour ce genre de fiction confortable et mélodramatique. Je pense qu'il fera une pièce de théâtre agréable.

Marko a écrit:

Le bouche à oreille est du tonnerre et les gens sont bouleversés donc il y a de la place pour ce genre de fiction confortable et mélodramatique. Je pense qu'il fera une pièce de théâtre agréable.

c'est marrant, j'ai regardé cet après-midi notre programme ciné pour éventuellement me laisser tenter par l'un ou l'autre film..
en Luxembourg-Ville il y a deux endroits pour voir des films: un grand truc avec 10 salles, restaurants, magasins etc., et un autre endroit, plus petit (5 salles, rien à part un petit stand pour boissons), on y montre par là des films un peu 'à part', non commercial, du Woody Allen, etc.. et Le discours d'un roi y était la semaine dernière.. mais voilà les Oscars et le bouche à oreille font leur effet - cette semaine il est à voir dans le grand multiplex

kenavo a écrit:

mais voilà les Oscars et le bouche à oreille font leur effet - cette semaine il est à voir dans le grand multiplex

Pitié! Qu'on donne l'oscar à Colin Firth je veux bien mais pas au film! Il y a quand même en face le David Fincher, Black Swan ou même Toy Story 3 (super film d'ailleurs).

Il est quand même pas mal, Le Discours d'un roi. Très classique, bien sûr. Il n'apprend pas grand chose (mais Hunger, que j'ai vu hier, n'apporte pas grand chose non plus, sur le plan des idées ou de l'Histoire, j'ai été pas mal déçu... c'est "esthétique" - dans la catégorie "je fais un film silencieux et je filme un type qui nettoie le sol pendant deux minutes avec une caméra fixe, c'est de l'Art - et on voit un type mourir de faim... certes la scène du "duel verbal" avec avec la caméra fixe est plutôt pas mal faite, mais c'est peu... est-ce un film de cinéma et pas de télé ? ).

Pour en revenir au Discours d'un roi. C'était plutôt pas mal du tout. La mise en scène est sage, bon, mais ça ne m'a pas dérangé. Geoffrey Rush fait du Geoffrey Rush, Colin Firth est très bon, pour une fois que le bégaiement n'est pas caricaturé dans un film... c'est très rare. Il rend vraiment bien cette barrière du franchissement de la parole, le truc qui bloque, et qui fait que plus on veut le débloquer, plus ça bloque, sans qu'on ne puisse rien y faire. Le pauvre...
La fin grandiloquente... je ne sais pas. C'est une déclaration de guerre, quand même.

Et vous avez remarqué le choix de la musique ? Pendant une déclaration de guerre à l'Allemagne, c'est de la musique allemande que l'on entend. Pas un truc anglais du genre Pomp and circumstance d'Elgar, non : du Beethoven. Et si on va plus loin, on peut se dire que Beethoven, c'est le début, et la fin, parce que (sauf erreur de ma part) au dernier concert auquel a assisté Hitler, et alors que la situation était désespée pour lui, il y avait du Beethoven au programme.
Bon, je vois peut-être des trucs qui n'étaient pas voulus.
Par contre, le choix de la musique est vraiment bon, dans le sens aussi où la 7° de Beethoven, deuxième mouvement, commence comme en butant sur les syllabes, en détachant bien les accords. Ce n'est qu'après que tout se lie, prend le rythme, et c'est lorsqu'il a trouvé le bon rythme (et qu'il parvient à le tenir) que le bégayeur ne bégaie plus.
Alors, bien sûr, c'est une scie musicale, on l'a beaucoup entendue, cette symphonie...


On est bien d'accord que ce n'est pas le chef-d'oeuvre de l'année, bien sûr, mais c'est finalement un film plus intéressant que Inception, par exemple, qui est lui un concentré de frime visuelle (bien fichu, mais c'est un film très creux), pour rester dans les films nominés dans la catégorie "meilleur film de l'année".

eXPie a écrit:

On est bien d'accord que ce n'est pas le chef-d'oeuvre de l'année, bien sûr, mais c'est finalement un film plus intéressant que Inception, par exemple, qui est lui un concentré de frime visuelle (bien fichu, mais c'est un film très creux), pour rester dans les films nominés dans la catégorie "meilleur film de l'année".

Je suis d'accord. Pour moi, c'est The Social Network qui survole le lot.

eXPie a écrit:

Par contre, le choix de la musique est vraiment bon, dans le sens aussi où la 7° de Beethoven, deuxième mouvement, commence comme en butant sur les syllabes, en détachant bien les accords. Ce n'est qu'après que tout se lie, prend le rythme, et c'est lorsqu'il a trouvé le bon rythme (et qu'il parvient à le tenir) que le bégayeur ne bégaie plus.

C'est vrai que la musique est bien choisie. Il y a aussi notamment le Requiem de Brahms, le concerto pour clarinette de Mozart et le très beau 2e mouvement du 5e concerto pour piano de Beethoven encore. Alexandre Desplat a composé les morceaux de transition avec habileté (ce sont des variations sur les thèmes cités). Je trouve très juste ce que tu dis du bégaiement et de la façon dont il est montré dans le film et notamment à travers ce choix musical (volontaire ou non je ne sais pas). Colin Firth est très bon et tout ça se regarde évidemment. Je lui en veux d'en avoir fait un produit de consommation si académique avec un aussi beau sujet.

Marko a écrit:

eXPie a écrit:

Par contre, le choix de la musique est vraiment bon, dans le sens aussi où la 7° de Beethoven, deuxième mouvement, commence comme en butant sur les syllabes, en détachant bien les accords. Ce n'est qu'après que tout se lie, prend le rythme, et c'est lorsqu'il a trouvé le bon rythme (et qu'il parvient à le tenir) que le bégayeur ne bégaie plus.

C'est vrai que la musique est bien choisie. Il y a aussi notamment le Requiem de Brahms, le concerto pour clarinette de Mozart et le très beau 2e mouvement du 5e concerto pour piano de Beethoven encore. Alexandre Desplat a composé les morceaux de transition avec habileté (ce sont des variations sur les thèmes cités). Je trouve très juste ce que tu dis du bégaiement et de la façon dont il est montré dans le film et notamment à travers ce choix musical (volontaire ou non je ne sais pas). Colin Firth est très bon et tout ça se regarde évidemment. Je lui en veux d'en avoir fait un produit de consommation si académique avec un aussi beau sujet.

C'est une production des Frères Weinstein. Ce sont des pros du film "grand public" mais de qualité. J'aime bien voir un film académique de temps en temps, ça compense pour les films tournés caméra à l'épaule, qui est finalement une autre forme d'académisme.
Là, il n'y a pas d'aspérités, pas de méchants, ça ne va pas m'empêcher de dormir, je n'ai pas eu de choc esthétique... Comme le disait quelqu'un au Masque et la Plume, je crois, c'est un film dans lequel on se sent bien. C'est une forme de "feel good movie", en somme. Et je conçois très bien que ce genre puisse ne pas plaire.
Cette après-midi, j'ai jeté un oeil à L.O.L. (j'ai craqué au bout d'un quart d'heure), eh bien c'est en voyant des bouses comme ça (je ne m'attendais pas à grand chose, mais pas à une telle catastrophe) qu'on réévalue d'autres films !

Marko a écrit:

eXPie a écrit:

mais Hunger, que j'ai vu hier, n'apporte pas grand chose non plus, sur le plan des idées ou de l'Histoire, j'ai été pas mal déçu... c'est "esthétique" - dans la catégorie "je fais un film silencieux et je filme un type qui nettoie le sol pendant deux minutes avec une caméra fixe, c'est de l'Art - et on voit un type mourir de faim... certes la scène du "duel verbal" avec avec la caméra fixe est plutôt pas mal faite, mais c'est peu... est-ce un film de cinéma et pas de télé ?.

Il y a beaucoup à dire mais ce n'est pas le bon fil. Je trouve juste que la mise en scène de Hunger est d'une créativité et d'une force impressionnantes pour montrer les moyens de révolte d'un individu qui n'a rien d'autre que son corps pour s'exprimer dans un contexte d'enfermement et de privation de parole. Une mise en scène c'est arriver à trouver les moyens plastiques d'incarner une idée plutôt que de seulement l'illusteret là c'est pour moi du grand cinéma. Contrairement au Discours qui ne repose sur des conventions académiques et des stéréotypes. Je sens le débat à l'avance exténuant!

Je comprends tout à fait ton point de vue ; les deux films ont une "grammaire" et une ambition totalement différentes (Le Discours d'un roi est un film "propre sur lui"). Ma comparaison ne venait que de ce que j'ai vu ces deux films en peu de temps...

J'aime aussi certains films académiques de temps en temps. Je me laisse émouvoir facilement et ça n'est pas désagréable. Disons que pour Le Discours d'un roi j'ai eu du mal à lâcher complètement prise et je me suis même un peu ennuyé tellement je savais à l'avance ce qui allait se passer (comme tous les spectateurs d'ailleurs j'en suis certain). Un Feel good movie ça ne peut pas faire trop de mal de toute façon!