Roma caput mundi

Samedi– Faisons connaissance

J’arrive dès potron- minet au Luxo où il fait froid et il pleut ; je sors à peine d’une petite nuit, et comme à chaque fois énervée, et pressée de laisser derrière moi tout ce qui me gonfle et me fatigue depuis un certain temps. Les formalités d’usage accomplies, je grimpe la jambe légère dans un coucou à hélices de 70 places. Les gros nuages, cèdent vite la place au grand bleu, et au soleil. Bientôt les sommets enneigés , puis assez vite c’est la côte que nous longerons. Il doit faire bon lézarder par là ….
Choc thermique à l’arrivée…cela me donne un petit aperçu de ce que seront mes 6 jours à Rome : secs, très chauds, et caniculaires en fin de séjour.
L’arrivée à Termini se fait dans le brouhaha, cela circule mal, klaxonne. Sage précaution vis-à-vis de mes pieds, je me trouve un taxi, qui ne tardera pas à se trouver dans les embouteillages dus, selon mon chauffeur à des manifestations, et grèves….tiens, tiens….eux aussi. Ce dernier s’informe d’où je viens, ce que je fais, persuadée que je suis docteur… sans doute à cause de l’ordinateur que je trimbale avec moi !!! Il s’informe également si chez moi, l’ambiance est à la grève…. « Non, chez nous, c’est en septembre que ça chauffe, pour l’instant, les vacances arrivent, et puis avec les élections, on a d’autre choses à penser !!! »
J’arrive finalement à mon camp de base, dans une petite rue étroite, pavée aux allures sympathiques. Le temps de me délester d’un certain nombre de chose, pour ne garder que l’essentiel dont mes deux bibles à savoir Cartoville, et Guides bleus. Je n’ai rien de précis en tête, si ce n’est trainer mes guêtres aux alentours.
Rome compte plus de 300 églises, à 20 pas de là, il en est une qui ne paye pas de mine, est au bord d’une rue assez fréquentée… premier choc, et il y en aura d’autres, l’intérieur, est à couper le souffle. Renseignements pris, sa coupole, est la plus haute juste après St Pierre.
Sant’ Andrea dell Valle…les mélomanes sont en terrain connu, Tosca s’y déroule en partie !!! Une chapelle probablement décorée par Michel-Ange, une coupole et un chœur superbes me laissent muette.

Et autre bonne surprise, je me vois remettre à l’entrée un petit flyer, annonçant un concert le soir…
L’avantage des églises, hormis l’art, et la prière quand on a le mode d’emploi, c’est qu’il y fait frais, qu’on y est accueilli en musique, et que parfois on y fait de drôles de découvertes (j’y reviendrai). Par contre, il me faudra jongler tout au long du séjour avec les horaires de fermetures qui varient en fonction des lieux.
Puis, en traversant la rue, le Palazzo Massimo, et, c’est tout autour de la place Navone que j’irai me promener, à l’affut de chaque pierre, chaque palais, entrant ici ou là dans chaque église disponible.
Mais, la faim, et la soif se font sentir, même si en vacances, mon horloge alimentaire, est aussi en vacances, et nettement plus souple que d’habitude. Pizza, et bière feront l’affaire. Pour le dessert, on verra ça plus tard, il parait qu’il y a de bonnes glaces en Italie !! Piazza Navone, par exemple….



Je commence à jongler entre les églises fermées, que je veux voir absolument, et celles ouvertes, pas impératives, mais qui m’ouvrent leurs portes.
Le Panthéon, dans lequel il y a un peu trop de monde pour moi, quelques groupes de chorales qui se succèdent. Ce n'est pas ma préférée
San Luigi dei francesi, second choc….Le Caravage à portée de main, trop beau pour être vrai…et pourtant, c’est vrai !!

San Ignazio, sur une belle petite place. Un autel tout en lapis-lazuli.

Dans ces rues alentour, j’y croiserai un libraire il sent bon le vieux livre ; un libraire né à Paris, et revenu au pays depuis un certain temps.

Santa Maria Sopra Minerva

San Marcello al Corso
Un oratoire pas mal du tout
Une petite église où je me retrouve seule avec deux bonnes soeurs en prière

Vous n'imaginez pas le nombre de curés que j'ai pu croiser, la plupart beaux comme des Dieux......quel gachis , quand même....
Petit passage rituel à la fontaine de trévi, le temps d’y jeter une pièce …car à peine arriver, je sais que j’aurai envie de revenir !!! Il y a un monde fou, et je m’éterniserai pas ; je n’ai pas envie de jouer des coudes, de piétiner, ni de me faire bousculer. Il me reste une église, Piazza Navone, qui doit ré ouvrir bientôt.
Sant Agnese in Agone


San Nicola dei Lorenesi
(Saint Nicolas des Lorrains....non répertoriée, mais je savais qu'elle était dans le coin....et il me tenait à coeur de la voir)
Le vent me poussera jusqu’au Campo dei Fiori, où je rechargerai les batteries. Cette place, sera en quelque sorte mon point de ralliement, puisque à deux pas de mon hôtel, et qu’invariablement, c’est par là que je pars le matin, et je reviens le soir.

Je repasserai donc par San Andrea, pour un concert donné par le chœur d’une université américaine. Un répertoire varié, et très original, des voix de qualité, une scénographie originale et sobre pour que le son parvienne en chaque coin de l’édifice.
Les émotions creusent…il est temps pour moi de revenir à des préoccupations plus terre à terre. Du vin blanc pour commencer, un plat base d’aubergine, et quelques pâtes…..
Et bonne nuit les petits…demain c’est dimanche ; je ne le sais pas encore, mais une défaite royale se profile, mais avant, d’autres joies, et émotions ….

Merci pour ce début, j'ai l'impression d'y être

mimi54 a écrit:

San Luigi dei francesi, second choc….Le Caravage à portée de main, trop beau pour être vrai…et pourtant, c’est vrai !!

ah oui, tout à fait.. j'ai eu le même "choc" que toi.. premiers Caravaggio que j'ai vu (peut-être déjà aperçu avant, mais sans que cela eut fait l'effet) et à partir c'était le grand amor et la chasse aux Caravaggio à travers Rome avec le top dans la Galeria Borghese


Saint Jérôme écrivant

Quel plaisir de parcourir Rome à ta suite, merci mimi !

Dimanche - «Tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. »


Rome et le Vatican, c’est un peu comme Tintin et Milou, indissociables !! Pour les catholiques convaincus, c’est très souvent un pèlerinage en tout cas une démarche spirituelle que l’on effectue à un moment donné de sa vie. Pour les autres ? Un peu de cela aussi moins clairement défini, une étape culturelle, artistique, symbolique ?
Pour moi, un peu tout cela à la fois, l’envie de sentir par moi-même l’ambiance et les symboles de ces lieux.
Je prends, assez tôt mon « bâton de pèlerin » ; toute la matinée sera consacrée au Vatican, excepté les musées que je visiterai un autre jour. C’est par les rives du Tibre que je choisis de m’y rendre. J’aime bien marcher au bord de l’eau au petit matin, il y a peu de monde, en tout cas peu de touristes. J’aperçois vite la silhouette du Castel Sant’ Angelo dont l’ombre se dessine sur le fleuve, et la coupole de St Pierre, énorme, à ma gauche, en, Il est 8h, il y a un peu d’air, mais il fait déjà chaud. Le soleil frappe déjà fort sur les colonnades blanches. La Place St Pierre est presque vide, la Basilique, en face de moi s’impose et m’impressionne par son gigantisme.


Il y a déjà forte affluence aux abords. C’est presque à pas feutrés que j’entre à l’intérieur comme pour prévenir le second choc devant tant de gigantisme ; 4 Notre Dame de Paris pourraient rentrer ici. Le calme des lieux laisse entendre les offices qui se succèdent dans les chapelles latérales.
C’est Michel-Ange qui accueille le pèlerin avec la Piéta. Mais c’est la coupole qui m’attire comme un aimant ; j’y monterai un peu plus tard, pour d’autres sensations.
Le Baldaquin du Bernin
St Pierre dont le pied est usé à force d’avoir été caressé. La statue est désormais à distance ; dommage, j’aurais bien aimé sacrifier au rituel…
Une vue qui me fait penser à la Sainte trinité
Il est temps d’affronter les 300 marches pour accéder à la coupole après un répit par l’ascenseur qui amenant à une première terrasse : premières vues sur la Basilique, et la cité du Vatican.
A 120 m au-dessus du sol, c’est une autre vision, une autre atmosphère. L’office nous arrive de façon atténué et plus intime. Si à cela, on ajoute le détail des mosaïques, et de la coupole insoupçonnables du bas, il y a de quoi ressentir un peu le vertige.
D’autant que la seconde terrasse offre une vue imprenable sur l’ensemble de la Place St Pierre, dont on mesure encore plus les dimensions. Rome, et au-delà ; Urbi et Orbi…
La descente se fera plus lente, et plus attentive, encore un regard sur la place, où je reviendrai vers midi, et petit coup d’œil pour les gardes suisses dans leur tenue colorée ( pas facile la vie de garde suisse, messe tous les jours, vie monastique au Vatican ) et je me dirige gentiment vers Castel Sant’Angelo …Tosca Acte III, j’entends au loin Caravadossi, et Tosca se jette dans le vide.
A l’origine, ce fut le mausolée d’Hadrien, puis une résidence pontificale. Il se visite ; est richement aménagé, et du haut, il offre une autre vision sur la ville.

Midi approche, la chaleur n’incite ni à la course, ni à l’affolement. Doucement mais surement, un pas après l’autre. J’ai oublié ma crème solaire… je m’en mordrai les doigts le soir, avec quelques surprises !!
La Place St Pierre s’est remplie, pas autant qu’à Pâques, ou Noël, mais tout de même, il y a du monde qui attend , la fenêtre est habillée. C’est de ses appartements privés que l’homme en blanc vient donner sa Bénédiction chaque dimanche. Ce qui frappe avant tout, c’est l’extraordinaire gaité qui y règne. Jeunes ou vieux, religieux ou mécréants, individuels, groupes de prières, associations, curieux comme moi, touristes du bout du monde chrétiens ou pas, tout le monde se côtoie dans une sorte de d’attente heureuse et sereine. Ni bousculade, ni forcenés à se trouver aux premières loges, chacun se pose là où il a envie, et scrute le moindre mouvement au 4ème étage. Midi, et vingt minutes plus tard, chacun y aura entendu dans sa langue quelques paroles qui lui parleront ou pas, mais en repartira la joie au corps et au cœur ; difficile à expliquer, mais c’est ainsi.

Spoiler:

Il est temps pour moi, de poursuivre ma route, vers une des rares visites planifiées d’avance, Le Colisée , histoire de ne pas perdre mon temps à attendre des heures. La ballade sera longue, très longue, parfois à l’ombre comme le long du Tibre, et parfois en plein cagnard, un peu perdue, pour tout dire. Il ne me semble pas avoir pris le plus court chemin, mais enfin, cela valait la peine.
Contournement du Palatin, avec aperçu du forum (pas le nôtre) , passage Piazza Venezzia et son imposant monument dédié à Victor Emmanuel II.
Au bout d’une artère interminable, c’est enfin le Colisée que j’aperçois, un peu écrasé au milieu de la circulation. Il n’en est pas moins impressionnant, que ce soit côté cour, ou côté jardin. On imagine l’ampleur des combats qui s’y déroulaient. Il est tombé peu à peu dans l’oubli pour se dégrader significativement.
L’arc de Constantin
Belle promenade sur le forum romain, et ascension du Palatin. On y fait de tas de rencontres, surtout aux fontaines d’eau fraiche.
Ce n’est pas que j’ai encore beaucoup d’énergie, mais je constate que St Jean de Latran n’est pas loin, enfin, sur le papier. Et puis, parait-il qu’elle vaut le coup d’œil….

Retour à mon hôtel, à rythme nettement moins soutenu, par le même chemin, un peu à la peine. Cela ne m’empêchera pas d’arroser copieusement, un peu plus tard la royale défaite, ainsi que le parachutage vosgien raté. D’autres défaites me feront nettement moins sourire, mais ces deux -là compenseront au-delà de mes espérances le reste.

Mimi, merci, tout cela me donne terriblement envie de retourner à Rome....

Merci Mimi de ce commentaire très élaboré et illustré de ton voyage...Quelle ville magnifique!...Je l'avais aussi trouvée très bruyante...

Merci Mimi pour ce partage. Je dois y aller maintenant, c'est certain !

Chouette reportage encore! Merci Mimi, Rome est programmé pour très bientôt. Mais on va tâcher d'éviter la chaleur (je sais que tu en as souffert)

Et on attend la suite!

Aeriale a écrit:

Chouette reportage encore! Merci Mimi, Rome est programmé pour très bientôt. Mais on va tâcher d'éviter la chaleur (je sais que tu en as souffert)

Et on attend la suite!

souffert....le mot est un peu fort quand même....parfois inconfortable, mais c'est tout....

Lundi – flâneries diverses
Le lever est un peu difficile : les mollets sont douloureux, et les coups de soleil flagrants. Je quitte l’hôtel avec juste en tête l’idée de parvenir au Trastevere. Peu importe le chemin, l’essentiel est d’arriver à bon port. Mais avant, il y a urgence : trouver un chapeau au rebord suffisamment large pour me mettre la nuque à l’abri du soleil. Campo dei Fiori n’est pas loin, c’est le marché, des couleurs, des saveurs, un café pour commencer, puis un chapeau…. (Voir dans le trombi....).

Petit passage vers le Palazzo Farnese, plus beau palais de Rome, siège de notre ambassade. J’ai bien essayé de le visiter…sans succès ; l’arrière n’est pas mal non plus !!

Je me retrouve sur les bords du tibre, sur l’autre rive cette fois
Le ponte Sisto
Petit passage à Issola Tiberina
Piazza della Boca della verita et Santa Maria in Cosmedin que j’avais ratée la veille Une petite église mal située au fond d’une place vouée à la circulation, mais un édifice à ne pas rater, si ce n’est pour la bocca dans laquelle je n’ai pas manqué de mettre ma main, que j’ai récupérée entière !!! Ouf, je n’avais donc pas de mensonge à me reprocher (je ne mens jamais……enfin …presque jamais )

L’Aventin n’est pas loin, en route donc, doucement mais surement. Des églises, encore et toujours.
Santa Sabina
San Alessio

Nostalgie et quelques fleurs
L’arrivée en haut
Arrivée au Trastevere, il n’y a pas foule, quelques tomates locales, au bon goût, des abricots gorgés de soleil me feront patienter un peu. Il y a une atmosphère particulière dans ce quartier de petites rues, où le linge pend aux fenêtres, les voitures ne sont pas légion ; le piéton est roi, libre d’aller et revenir, de se perdre. De belles librairies...

Santa Maria in Trastevere

Longue pause à une terrasse pour y déjeuner, lire, somnoler, penser, rêver, vivre tout simplement
Je continue mon chemin pour trouver en route la Villa Farnesesina. Cette halte en milieu climatisé fut la bienvenue tant l’extérieur était suffoquant, mais, c’était sans compter sur les richesse de cette demeure.

Rencontre avec un mosaïste aux doigts d’or, et hilare au sujet d’une certaine défaite Rocheloise….
L’aventure n’est pas terminée, je prends mon courage à deux mains à deux pieds pour faire l’ascension du Gianicola dont tous les guides nous vantent le panorama sur la ville de Rome… Allons donc…Pas de déception à l’arrivée, Rome à mes pieds, et une relative fraicheur occasionnée par un petit vent salutaire.
Ne sachant pas trop où la route allait m’amener, je continue tout droit, pour arriver avec surprise sur les bords du Tibre, non loin du Vatican. La boucle était bouclée.
Je m’engouffre dans une rue, un peu au hasard, reprenant ma tournée des églises. Quelle ne fut pas ma surprise, dans l’une d’elle .Je n’y trouver que des Bonnes sœurs en pleine prière collective à voix haute, jusque- là rien d’anormal… Je me fais toute petite, ne bronche pas, quand tout à coup l’une d’elle se lève, et l’indique une porte juste à côté du chœur…. Ne comprenant pas très bien, je ne bouge pas…quand elle réitère, et allume la lampe, ayant l’ai de me dire « Bon, t’y vas, où je te prends par la main…. » Bref, j’y vais, je descends l’escalier et surprise, des cranes, des ossements m’attendent…

Après tout cela, je suis de retour à mon camp de base, non sans avoir auparavant succombé aux délices de la glace italienne. Après l’effort, le réconfort !!!
Puis viendra, le temps du repas, le réconfort des yeux, avec une vue imprenables sur les grands salons du Palazio Farnese éclairés de mille feux, le tout en dégustant comme il se doit la Pasta, et autres bonnes choses.

Mardi –flâneries diverses


L’objectif de la mi-journée sera le Quirinal, résidence de la présidence de la République italienne. J’avance un peu au gré de ce que je vois sur mon chemin. Je commence par revoir certaines églises…Il faut dire qu’il y en a tellement, qu’à force, il a pu avoir quelques doublons

Chiesa del Gesu
Piazza Venezzia
San Marcello
Sant Ignazio
Quirinale

Sant’ Andrea Al Quirinale
San Carlo alle quarto fontane
Santa Maria Maggiore (Recto/ verso )
San Prassede , et ses magnifiques mosaïques
San Pietro in vicoli (St Pierre aux liens), et le Moïse de Michelangelo
Puis retour tranquille vers mon hôtel, par les petites rues, passage à proximité du Colisé, et puis c’est à ce moment-là que je me suis fait attaquée par un ravissant sac à main rouge, et une charmante étole de soie bleue (vivement l’hiver …)

mimi54 a écrit:

Piazza Venezzia

On comprend pourquoi les Italiens sont de bons chefs d'orchestre !

Mercredi - Journée des musées

Je suis de retour au Vatican, pour consacrer cette matinée à ses différents musées. Nombreux ont été les papes à s’intéresser à l’art, certains ont été de gros collectionneurs.
Quelques chiffres : une douzaine de collections réparties sur 42 000 m2, 7 km de corridors et galeries. Donc, en y entrant, on sait d’emblée que nous ne verrons pas tout. D’autant, que des opérations de réaménagements, ou de travaux sont toujours en cours , et que certaines salles, collections sont invisibles pour le public ( Une bonne raison pour revenir…). J’ai volontairement choisi de n’y reste que la matinée, et de ne pas courir après tout, seuls quelques impératifs me guident.


La galerie des cartes géographiques :

Les chambres de Raphaël
[url=https://servimg.com/view/14878334/643] [/url]
La chapelle Sixtine C’est le lieu le plus symbolique de ces musées, celui qui accueille le conclave pour l’élection du nouveau pontife. C’est l’endroit le plus bluffant, le plus émouvant, le plus scotchant. Tout n’est que peinture, beauté. Interdiction de la moindre photo, il faut imprimer à jamais dans sa tête les scènes du Jugement Dernier. Tout cela me laisse sans voix, cela tombe bien, le silence est de rigueur, les gardes y veillent scrupuleusement ; avant d’être un musée, l’endroit est un lieu de culte hautement symbolique. Je verrai quelques dames se faire refouler, pour cause de tenue non adéquate.
La Pinacothèque : 460 chefs-d’œuvre de la peinture italienne, répartis en 18 salles par école, et par ordre chronologique. La France s’est largement servie en 1797, au titre des indemnités de guerre….
Collection d’art religieux moderne, 800 œuvres, dans 56 salles. Les œuvres tournent, quelques-unes sont exposées en permanence
(Dali)

Le musée philatélique et numismatique
Musée des carrosses, où sont réunis tous les moyens de transports des papes au fil des ans.



La sortie des musées offre un contraste thermique particulièrement désagréable .L’objectif est d’atteindre la Villa Borghèse où j’ai pu obtenir un créneau de visite à la Galerie Borghèse
Piazza del Popolo
Villa Borghese
Galerie d’art moderne dont le sol est bien étrange.... et qui peut s'avérer dangereux si l'on tombe......
Modigliani, Klimt, Miro.....et beaucoup d'inconnus. Les oeuvres tournent beaucoup, les salles sont en mouvement, les guides ne sont pas à jour.... pas évident de s'y retrouver
Galerie Borghèse……photos interdites. Que de richesses, et de merveilles : les sculptures du Bernin, les peintures du Caravage (Napoléon en a gardées quelques -unes qui ….le coquin )
La place d’Espagne ses boutiques chics …et le meilleur gantier de Rome où j’ai fait quelques emplettes (l’hiver est rude chez moi, il me faut mettre mes mains délicates au chaud….)


Et puis, retour bien mérité à mon hôtel ; demain, c’est la départ, il me faut ranger mes affaires, planifier mon taxi pour la gare, pour arriver à temps à l’aéroport, 2 h avant l’embarquement….

Samedi- Epilogue et dernières aventures

Point de visite aujourd’hui, jour de départ, j’ai juste envie de profiter une dernière fois de la douceur des petits matins romains. Je n’ai pas besoin d’aller chercher bien loin, une terrasse au Campo dei Fiori, café, et les yeux rivés sur la ville qui s’anime, les romaines qui remplissent leurs paniers, les couleurs du marché, le soleil généreux. J’ai du temps devant moi, mon avion n’est semble-t-il pas pour tout de suite….
Je n’aime pas trop ces derniers jours ; l’esprit encore là, mais plus tout à fait là ; l’envie de rentrer puisque c’est fini, et l’envie de rester car c’était si bon. Si bon que …enfin, vous connaissez la fin…pas la peine de revenir dessus. J’en ris , mais une chose est certaine, cela ne m’arrivera plus jamais !!

Très beau reportage Mimi! Merci!...
Et...oui...on se souvient de la fin...qui a fini bien!