Philippe Le Guay

domreader a écrit:

Alors ce n'est pas un mauvais film, mais on ne paut pas dire non plus qu'il soit réussi.

C'est toujours un peu le cas avec ce réalisateur, enfin en ce qui concerne les films que j'ai vu. Il y a généralement un bon sujet, de bons acteurs, cela se suit, mais au final c'est décevant quand on pense à ce que cela aurait pu donner.

Aeriale a écrit:

-Alceste à bicyclette-

Citation :

Au sommet de sa carrière d’acteur, Serge Tanneur a quitté une fois pour toutes le monde du spectacle. Trop de colère, trop de lassitude. La fatigue d’un métier où tout le monde trahit tout le monde. Désormais, Serge vit en ermite dans une maison délabrée sur l’Île de Ré… Trois ans plus tard, Gauthier Valence, un acteur de télévision adulé des foules, abonné aux rôles de héros au grand cœur, débarque sur l’île. Il vient retrouver Serge pour lui proposer de jouer «Le Misanthrope» de Molière. Serge n’est-il pas devenu une pure incarnation du personnage d’Alceste ? Serge refuse tout net et confirme qu’il ne reviendra jamais sur scène. Pourtant, quelque chose en lui ne demande qu’à céder.

En définitive, le scénario d'Alceste à bicyclette ne compte qu'une bonne idée et tout le reste n'est que remplissage sans grand intérêt. Quand les égos hypertrophiés de deux acteurs s'affrontent à fleurets mouchetés avec Le misanthrope pour arbitre, on applaudit à tout rompre. Les rôles de Lambert Wilson et de Fabrice Luchini sont excessivement archétypaux mais joués par de tels acteurs et avec un dialogue si pétillant que faire la fine bouche serait injuste. Non, ce qui ne fonctionne pas du tout, c'est tout ce qui est autour. Les ramifications d'un récit qui n'a aucune consistance avec des débuts de commencement de sous-intrigues d'une affligeante pauvreté. Plus que Molière, c'est à un mauvais vaudeville que l'on pense avec ses gags réitérés et des seconds rôles fantomatiques comme les personnages féminins de peu de consistance (la belle italienne et l'apprentie actrice X). Le plus consternant demeure la mise en scène d'une platitude rarement atteinte. Les paysages rhétais font eux de la figuration intelligente, c'est toujours ça de pris pour l'office de tourisme local.

traversay a écrit:

Le plus consternant demeure la mise en scène d'une platitude rarement atteinte. Les paysages rhétais font eux de la figuration intelligente, c'est toujours ça de pris pour l'office de tourisme local.

traversay a écrit:

-Alceste à bicyclette-




En définitive, le scénario d'Alceste à bicyclette ne compte qu'une bonne idée et tout le reste n'est que remplissage sans grand intérêt. Quand les égos hypertrophiés de deux acteurs s'affrontent à fleurets mouchetés avec Le misanthrope pour arbitre, on applaudit à tout rompre. Les rôles de Lambert Wilson et de Fabrice Luchini sont excessivement archétypaux mais joués par de tels acteurs et avec un dialogue si pétillant que faire la fine bouche serait injuste. Non, ce qui ne fonctionne pas du tout, c'est tout ce qui est autour. Les ramifications d'un récit qui n'a aucune consistance avec des débuts de commencement de sous-intrigues d'une affligeante pauvreté. Plus que Molière, c'est à un mauvais vaudeville que l'on pense avec ses gags réitérés et des seconds rôles fantomatiques comme les personnages féminins de peu de consistance (la belle italienne et l'apprentie actrice X). Le plus consternant demeure la mise en scène d'une platitude rarement atteinte. Les paysages rhétais font eux de la figuration intelligente, c'est toujours ça de pris pour l'office de tourisme local.

D'accord en tous points...
Et c'est vrai que l'idée était pourtant bonne!

Vive Molière et l'île de Ré!

Alceste à bicyclette

Un film qui ne parvient pas à décoller. Fabrice Luchini et Lambert Wilson font le métier mais restent dans une sorte de confort : les quelques intermèdes théâtraux, bien que séduisants, ne peuvent alors suffire. Les rôles secondaires sont en effet insignifiants et l'Ile de Ré est uniquement abordée comme un cliché touristique. On ressent même une certaine complaisance de Philippe Le Guay vis à vis de sujets largement survolés.
Quelques moments sortent du lot en laissant une exigence de côté mais le résultat est poussif jusqu'au bout.

Un film qui trouve l'équilibre délicat entre le constat clinique douloureux (Alzheimer) et la légèreté de la comédie dramatique qui n'exclut pas la fantaisie et l'humour. Les comédiens sont excellents. Sandrine Kiberlain est magnifique de désarroi et de tendresse. Rochefort ne cabotine pas trop et rend bien toutes les nuances de cette maladie de la mémoire. Un peu doux dingue, un peu inquiétant, souvent fragile et émouvant. Les seconds rôles ont une vraie consistance  (surtout la jeune roumaine qui s'occupe du père). Le final est lucide et subtilement amené. Et on nous raconte aussi une histoire de famille dans un cadre enchanteur de lac et de montagnes. Un petit bémol pour les souvenirs en flash-back et une mise en scène très classique. Mais j'ai passé un bon moment. Avec cette question qui nous traverse tous à un moment ou à une autre, qu'on pense à soi ou à ses parents: Que ferions-nous à la place de Sandrine Kiberlain? Le film montre la difficulté de trouver une solution idéale pour accompagner cette dégradation progressive.

Floride
Tout le monde dans la salle (convoqué pour une soirée Alzheimer) disait que c'était exactement ça. Seulement, avec un tout petit décalage dans le spectaculaire et les réparties, juste un peu trop, une espèce de catalogue passé au vernis pour faire plus choc,un Jean Rochefort qui joue très bien sauf quand il oublie qu'il a une maladie d’Alzheimer et retrouve une vivacité motrice et un stock lexical qui font verser le personnage dans le cabot, et le film dans le n'importe quoi . Un film qui pose sans doute de bonnes questions, mais où le spectacle l'emporte sur la vraie vie.