Lydia Flem [Belgique]

Marko a écrit:

coline a écrit:

« Je tâche de faire en sorte qu’un jour me tienne lieu de toute ma vie. Je ne veux certes pas dire que je me saisis de lui comme s’il était le dernier, mais je le considère comme s’il pouvait l’être. »

« Le présent est le présent. Le présent est un cadeau permanent. Il contient tous les possibles, le présent contient l’imprévisible. Il n’y a pas d’autre liberté. Le présent contient à chaque instant toute la vie. »

« Dans le Labyrinthe des Agitations Vaines, Alice fit la connaissance d’Alice. A bout de forces, à bout de souffle, elle a expérimenté la quintessence de soi.
Pour rien au monde…pour personne, je n’abdiquerais cela, murmurait-elle sourdement.
Puis d’une voix limpide, elle affirma :
A mon impuissance, oui, je dis merci .»

« Le temps de la maladie n’était pas un temps perdu, seulement une mise entre parenthèses, loin du monde, proche de soi. »

Pour moi toutes ces citations sont également des truismes. Elle exprime finalement des banalités évidentes comme s'il s'agissait de réflexions personnelles originales et sensées être intéressantes ou touchantes pour celui qui va les lire.

Je ne les crois pas effectivement "originales" mais sur le parcours de nos vies il y a tout de même des étapes où tout à coup nous nous formulons ce genre de pensées alors qu'elles ne s'étaient jamais encore présentées à nous.
...Et on ne découvre peut-être pas quelque chose d'exceptionnel...Mais pourtant cela tient du trésor ce que l'on réalise à ce moment-là et qui nous permet de jeter un regard nouveau sur notre vie, peut-être un regard de survie ...

Mais comme tu le dis, pour cette lecture (comme pour toutes les autres d'ailleurs), ce n'est qu'une question de ressenti personnel...

Vidéos et émission pour ceux qui voudraient en savoir un peu plus, qui n'ont pas forcément l'envie ou le courage de lire ce roman-conte:

Lydia Flem à La Grande Librairie

Lydia Flem. Dans Quelle Etagère

Lydia Flem sur France Inter

Je comprends tout à fait l'avis de Colline concernant le vécu personnel qui va avec la lecture de ce livre.

Je l'ai, moi aussi lu avec mon vécu personnel, et aussi mon vécu professionnel. C'est peut-être cela qui fait La différence ans le ressenti de ce livre; je dis bien peut-être.

mimi54 a écrit:

C'est peut-être cela qui fait La différence ans le ressenti de ce livre; je dis bien peut-être.

Je ne le crois pas en ce qui me concerne. C'est une affaire de littérature, d'écriture qui ne me touche pas. Le sujet en lui-même étant universel qu'on soit concerné personnellement, directement ou indirectement, ou non. N'importe quel sujet me parle si l'écriture et le propos qui l'animent vont au-delà de ce qu'ai trouvé dans ce roman.

Coline a mis des extraits d'émissions qui font tous les louanges de Lydia Flem. On peut lire aussi beaucoup de choses favorables sur internet. ça ne change pas ma perception mais ça permettra peut-être à d'autres de ne pas se laisser décourager par mon rejet

Marko a écrit:

mimi54 a écrit:

C'est peut-être cela qui fait La différence ans le ressenti de ce livre; je dis bien peut-être.

Je ne le crois pas en ce qui me concerne.

Comme toi, mimi, je dis "peut-être"...

Marko a écrit:

Coline a mis des extraits d'émissions qui font tous les louanges de Lydia Flem. On peut lire aussi beaucoup de choses favorables sur internet. ça ne change pas ma perception mais ça permettra peut-être à d'autres de ne pas se laisser décourager par mon rejet

Mais oui! Mimi a déjà exprimé cette envie de faire partager cette lecture...Je la rejoins bien sûr dans cette envie...
En tout cas, j'ai été contente de voir ce fil se réveiller et s'animer...

Je n'ai pas lu Lydia Flem, et je n'ai pas eu de cancer (ni moi ni dans mon entourage proche). Je ne sais donc pas si j'ai vraiment lieu d'intervenir après avoir lu votre débat, Coline et Marko. Il me semble cependant que pour certains, un truisme c'est-à-dire finalement la répétition d'une vérité fondamentale (que le mot truisme fait considérer comme trop fondamentale), d'une valeur fondatrice, doit pouvoir constituer un ancrage, un maternage salvateur dans la lutte contre ce genre de maladie, une base sur laquelle se reconstruire. Même si ce n'est pas forcément pareil pour tous.

topocl a écrit:

Il me semble cependant que pour certains, un truisme c'est-à-dire finalement la répétition d'une vérité fondamentale (que le mot truisme fait considérer comme trop fondamentale), d'une valeur fondatrice, doit pouvoir constituer un ancrage, un maternage salvateur dans la lutte contre ce genre de maladie, une base sur laquelle se reconstruire. Même si ce n'est pas forcément pareil pour tous.

Je suis bien d'accord et le bon sens exprime souvent des choses très justes qui nous touchent. Mais ça ne fait pas forcément de la littérature. Après chacun s'approprie un texte avec sa propre sensibilité. Si "La Reine Alice" peut éclairer et apaiser des gens qui se sentent concernés directement ou indirectement, qui traversent la maladie ou redoutent de la traverser, c'est déjà formidable. Je ne suis pas certain que ce type de texte (ou que n'importe quel texte probablement) m'aiderait dans une telle épreuve (même Proust!). Reste qu'en tant qu'objet littéraire il me laisse extérieur. Elle aurait peut-être du choisir d'écrire des essais de psychanalyse à la portée de tous comme le font certains. Le choix de ce type d'écriture me semble trop à cheval sur des registres peu compatibles. La naïveté du conte et l'essai de psychologie pour faire bref. C'est pourtant ce qu'elle tente.

Je comprend bien vos arguments à tous deux.

Marko a écrit:

[Je ne suis pas certain que ce type de texte (ou que n'importe quel texte probablement) m'aiderait dans une telle épreuve (même Proust!).

Ce n'est pas à toi que je vais apprendre qu'on n'est pas tous pareils!

topocl a écrit:

Ce n'est pas à toi que je vais apprendre qu'on n'est pas tous pareils!

Et c'est bien pour ça que je n'en fais pas une généralité De la même façon que si ça m'arrivait un jour peut-être que je changerais d'avis!

topocl a écrit:

Il me semble cependant que pour certains, un truisme c'est-à-dire finalement la répétition d'une vérité fondamentale (que le mot truisme fait considérer comme trop fondamentale), d'une valeur fondatrice, doit pouvoir constituer un ancrage, un maternage salvateur dans la lutte contre ce genre de maladie, une base sur laquelle se reconstruire. Même si ce n'est pas forcément pareil pour tous.

Marko a écrit:

Je ne suis pas certain que ce type de texte (ou que n'importe quel texte probablement) m'aiderait dans une telle épreuve (même Proust!).

topocl a écrit:

Ce n'est pas à toi que je vais apprendre qu'on n'est pas tous pareils!

Marko a écrit:

Et c'est bien pour ça que je n'en fais pas une généralité De la même façon que si ça m'arrivait un jour peut-être que je changerais d'avis!.

topocl a écrit:

Je comprend bien vos arguments à tous deux.

Et moi je crois que je connais assez Marko pour savoir que ce livre ne lui apporterait rien à lui...
Mais je reste persuadée qu'il peut "apporter" à d'autres, moins armés psychologiquement, et moins exigeants littérairement...
Ou bien être un écho (ce qui fut mon cas lorsque je l'ai lu) de ce qu'ils ont pu se formuler tout à coup pendant la pause nécessaire à la maladie...
J'insiste même, sa lecture m'a été plaisante!...
"Dixit Topocl:Nous ne sommes pas tous pareils."

Si avec tout ça on ne pique pas la curiosité d'autres parfumés! J'aimerais bien lire d'autres commentaires favorables ou hostiles.

Et bien je vois qu'il est à ma médiathèque (j'aime bien ce lien très fort marqué par MA médiathèque) . Alors pourquoi pas un de ces jours! Je le note.

Marko a écrit:

Si avec tout ça on ne pique pas la curiosité d'autres parfumés! J'aimerais bien lire d'autres commentaires favorables ou hostiles.

Topocl a écrit:

Et bien je vois qu'il est à ma médiathèque (j'aime bien ce lien très fort marqué par MA médiathèque) . Alors pourquoi pas un de ces jours! Je le note.

...Cela nous fera un avis supplémentaire!...

Avant je disais aussi MA librairie...et comme elle n'a plus rien à voir maintenant avec ce qu'elle était, je ne vais plus qu'à LA librairie...C'est beaucoup moins plaisant...

Sur les traces de Coline et Marko, je me lance dans la lecture de La reine Alice… Je ne sais pas ce que le livre me réserve, mais j'ai adoré le premier chapitre (2 pages), ce passage de l'autre côté du miroir, l'idée de retour impossible, la réalité qui se transforme et qu'on ne maîtrise plus…
Allez, je continue…

topocl a écrit:

Sur les traces de Coline et Marko, je me lance dans la lecture de La reine Alice… Je ne sais pas ce que le livre me réserve, mais j'ai adoré le premier chapitre (2 pages), ce passage de l'autre côté du miroir, l'idée de retour impossible, la réalité qui se transforme et qu'on ne maîtrise plus…
Allez, je continue…

Si tu as aimé ces 2 pages c'est bon signe. Je sentais déjà que je n'accrocherais pas.