Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Mario Levi [Turquie]

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kenavo
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MessageSujet: Mario Levi [Turquie]   Mario Levi [Turquie] EmptyMar 8 Mar 2011 - 10:01

Mario Levi [Turquie] A311


Biographie de l'auteur
Mario Levi est né en 1957 à Istanbul, où il a toujours vécu. Ecrivain et essayiste, il enseigne la sociologie à l'université. Istanbul était un conte a été traduit dans de nombreux pays et, en Turquie, salué par des prix importants. Mario Levi, éduqué à l'école française, est parfaitement francophone.
source: éditeur


son site
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kenavo
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MessageSujet: Re: Mario Levi [Turquie]   Mario Levi [Turquie] EmptyMar 8 Mar 2011 - 10:02

Mario Levi [Turquie] A312
Istanbul était un conte
Citation :
Présentation de l'éditeur
Istanbul était un conte. Saga familiale, livre-fleuve, déambulation intime et roman-monde, Istanbul était un conte est tout cela à la fois. Issu d'une famille juive séfarade arrivée à Istanbul au moment de la Reconquista, l'écrivain plonge dans la mémoire de sa ville natale comme s'il ouvrait une malle aux trésors. Les objets, les tableaux et les photographies sépia s'animent, et c'est la vie quotidienne de trois générations de Juifs stambouliotes au cours du XXe siècle qui prend forme. II faut accepter de se perdre dans les ruelles étroites de la ville, sur les rives du Bosphore et dans les méandres des histoires familiales : au gré des errances du narrateur, dévoilant à travers mille récits et anecdotes les secrets de chacun de ses quarante-sept personnages (qu'il inventorie dans un lexique en début d'ouvrage), le charme agit. Istanbul est un conte, comme le sont les aventures, réelles ou rêvées, de ses habitants. D'une histoire à l'autre, se dessine le portrait d'une ville-monde, mais aussi son évolution vers la modernité. La ville cosmopolite et accueillante pour les communautés étrangères change au fil des ans, tandis que retentissent jusque dans le coeur des foyers les tragédies du siècle. Puissamment nostalgique, le livre de Mario Levi tente, et ce n'est pas son moindre attrait, de sauver un monde englouti, un monde de commerçants parlant encore le yiddish et le ladino, un monde où cohabitaient toutes les traditions et toutes les religions. Istanbul était un conte est le chant d'amour de l'écrivain à sa ville, en même temps qu'une formidable invitation au voyage.

Du début de cette lecture, j’ai pensé à un collier.. chaque personnage de ce livre est une part de cette chaîne et parfois on ne les rencontre qu’une fois.. parfois ils reviennent.. mais il y a toujours un lien entre eux.

D’ailleurs le livre s’ouvre sur 47 petits paragraphes qui décrivent différents personnages qui vont faire leur apparition au cours du livre. Je conseille de les laisser de côté jusqu’à la fin.. au début, on n’arrive pas à stocker toutes ces informations et on les oublie aussi vite qu’on les lit.. mais à partir du moment qu’on est dans le livre et qu’on a lu plusieurs pages sur le destin de telle et telle personne, on arrive à comprendre le ‘concentré’ que Mario Levi donne au début.

Après ces petites esquisses sur les personnages figurant dans le livre, il y a une page avec Des contes et des souvenirs.. et c’est en effet cela..

Il est conteur qui puise dans tous ces souvenirs de multiples personnages pour faire le portrait d’une ville, mais plus que cela, il donne de la vie aux murs.. des voix aux maisons et de la magie au fleuve..

Enchantée et enthousiasmée j’étais par cette lecture..
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kenavo
Zen Littéraire
kenavo


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MessageSujet: Re: Mario Levi [Turquie]   Mario Levi [Turquie] EmptyMar 8 Mar 2011 - 13:12

Un lien vers un extrait en pdf est à trouver sur le site de l'éditeur: ici
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MartineR
Main aguerrie
MartineR


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MessageSujet: Re: Mario Levi [Turquie]   Mario Levi [Turquie] EmptyVen 21 Juin 2013 - 18:45

Un livre plein de charme, sur surtout la communauté juive d’Istanbul, Un auteur à découvrir Very Happy
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topocl
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MessageSujet: Re: Mario Levi [Turquie]   Mario Levi [Turquie] EmptyLun 29 Juil 2013 - 21:46

Istanbul était un conte






Mario Levi se fait le conteur tendrement mélancolique des mille et  un jours des juifs stambouliotes. Et c’est un enchantement, foisonnant de vie qui nous porte, sur 800 pages. J’avais bêtement commencé ma lecture un stylo à la main, notant personnages et filiations, par peur de me perdre. Mais j'ai vite compris, et tout lâché, car Mario Levi veut réellement qu'on se perde dans la lecture, qu'on s'y abandonne, qu’on se laisse porter. (sinon il aurait fourni l'arbre généalogique). Il passe insensiblement de l'un à l'autre, d'une époque à l'autre, pour tracer l’histoire d’une communauté que façonne l’exil, lequel, choisi ou imposé, semble les avoir condamnés à vivre de traditions alternativement salvatrices ou stériles. Il  transforme leurs amours en prison, leurs rêves en mélancolie, leur passé en regrets. Leur solitude se joue dans le silence de douleurs insondables.



Ballotés par la vie, l’histoire leur apprend qu’ils ne sont pas maîtres de leur destin, mais qu’ils peuvent en tirer de petits bonheurs, dans lesquels ils oublient un instant  que  le prix à payer n’est jamais oublié.





La vie est une œuvre cruelle à la fois inachevée et insignifiante, indicible, dont les personnages à la dignité douloureuse aperçoivent  avec clairvoyance la  fatalité. Les enfants, aimés, incompris ou évadés, porteurs de promesses, transcendent leur nostalgie langoureuse.



Le narrateur, dont on ne saura jamais vraiment l’identité est un écrivain, jeune puis vieillissant qui tend l’oreille, recueille scrupuleusement les confidences, traque les secrets, comble les vides. Porté par le doute, il questionne les destins, imagine les cheminements.



J'imagine que pour pleinement apprécier ce roman il faudrait être dans un monde qui ressemble à une bulle, sans interférence avec l'extérieur, avec des heures et des heures devant soi, que cela permettrait d'en apprécier plus pleinement le charme, de s'en imprégner totalement. Dans un tel monde, on pourrait même envisager une 2e lecture qui bonifierait la première.






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MessageSujet: Re: Mario Levi [Turquie]   Mario Levi [Turquie] EmptyLun 29 Juil 2013 - 21:51

J'ai oublié de dire que je n'ai pu m'empêcher de penser au musée de l'innocence de Oran pamuk, cette idée s'impose pendant toute la lecture.

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