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| Stefan Zweig [Autriche] | |
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Auteur | Message |
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pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Lun 24 Nov 2014 - 19:12 | |
| - topocl a écrit:
Par contre absence totale de femmes, on est là pour parler de choses sérieuses... J'ai également été gênée par une vision du monde tout à fait biaisée par sa situation privilégiée, ignorant tout du sort des moins favorisés Je risque d'être gênée par certains aspects aussi. Je vais en choisir un autre pour continuer sur ma lancée... | |
| | | Max Main aguerrie
Messages : 381 Inscription le : 21/03/2014 Localisation : Toulouse
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Lun 24 Nov 2014 - 20:46 | |
| Je ne sais pas si ça a déjà été mentionné mais un quatrième tome des œuvres de Zweig vient de sortir en Pochothèque : Les grandes biographies (Verhaeren, Desbordes-Valmore, Rolland, Fouché, Marie-Antoinette, Marie Stuart, Magellan et enfin Balzac). Il était temps. Il n'y avait eu quasiment aucune nouvelle parution dans cette collection depuis trois ans. Pas la moindre nouveauté, ou presque. Je commençais à désespérer. Je pensais que c'était mort pour toujours... Je suis happy. J'espère vraiment que la machine est relancée | |
| | | Sullien Sage de la littérature
Messages : 1591 Inscription le : 23/10/2012
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Lun 24 Nov 2014 - 20:59 | |
| - Max a écrit:
- Il était temps. Il n'y avait eu quasiment aucune nouvelle parution dans cette collection depuis trois ans. Pas la moindre nouveauté, ou presque. Je commençais à désespérer. Je pensais que c'était mort pour toujours... Je suis happy. J'espère vraiment que la machine est relancée
Bien d'accord, ce sont des ouvrages précieux, souvent d'une bonne qualité. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Lun 24 Nov 2014 - 22:01 | |
| Il faut noter que Zweig est tombé dans le domaine public en 2013. On peut donc comprendre que certains éditeurs aient attendu un peu en ce qui le concerne... Sinon, effectivement, en ce qui concerne la Pochothèque, c'est bizarre... | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Mar 6 Jan 2015 - 17:50 | |
| Jérémie Composition dramatique en neuf tableaux Malgré les exhortations pacifistes de Jérémie, le peuple juif veut s'allier aux Égyptiens pour secouer le joug babylonien. Partir en guerre ? Ne pas partir ? Le roi s'interroge, le peuple versatile ne sait plus à quels saints se vouer. Dans la défaite, Jérémie, jadis bafoué et considéré comme traître, redonne leur dignité aux survivants sur le chemin de l'exil. J'ai eu beaucoup de mal à reconstituer un minimum d'intrigue tant ce texte est pompeux, enflé, exalté, redondant, bourratif. J'ose à peine imaginer le casse-tête pour le metteur en scène. Je veux plutôt retourner à la sobriété épurée de la prose de Zweig. | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Mer 7 Jan 2015 - 8:50 | |
| - topocl a écrit:
Je veux plutôt retourner à la sobriété épurée de la prose de Zweig. Alors je te conseille la biographie de Marie Stuart dans laquelle je suis plongé en ce début d'année : extraordinaire ! | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Mar 13 Jan 2015 - 15:37 | |
| Marie Stuart
Marie Stuart a vu le jour en 1542 en Ecosse. Elle est écossaise par son père et française par sa mère (qui appartient à la famille de Guise). Nous sommes à la Renaissance, François Ier a rapporté Leonard dans ses bagages en rentrant de sa campagne d’Italie. Les châteaux ont poussé comme des champignons dans le Val de Loire et Marie Stuart, à des centaines de kilomètres plus au nord, s’apprête à vivre un destin hors du commun.
Son père décède alors qu’elle n’a pas encore achevé sa première semaine de vie. A six jours, la voilà déjà propulsée sur le trône. A quatre ou cinq ans, elle est fiancée au dauphin de France et envoyée au pays qui n’est pas encore celui des Lumières où elle est reçue en reine. Telle est l’histoire de la vie de Marie Stuart : tout lui est tombé dessus alors qu’elle n’avait même pas encore eu le temps d’en rêver. A la tête de la France, elle ne reste qu’un an : François II, le petit garçon avec lequel elle joua enfant, meurt à l’adolescence. Pas encore vingt ans et déjà veuve, déchue du trône de l’un des pays les plus puissants de l’époque.
De retour dans ses Highlands natals, elle découvre un pays dont elle ne se souvient pas. Elle croit revenir un siècle en arrière tant l’Ecosse lui paraît barbare. Elle se heurte aux lords et à son demi-frère qui, en son absence, gouvernaient tranquillement en son nom. Elle se heurte également à la reine d’Angleterre dont elle revendique le trône : Elisabeth serait une usurpatrice. Marie, selon les lois ancestrales de l’hérédité, affirme être la souveraine légitime et a hâte de s’installer à Londres.
Elle se heurte également aux protestants. En ce XVIe siècle, la Réforme gagne du terrain. Après avoir envahi l’Angleterre, de nombreux écossais se sont convertis à la nouvelle religion.
La vie de Marie Stuart n’a rien eu d’une sinécure. Belle, exaltée, prenant sans hésiter les décisions les plus difficiles, fonçant tête baissée, réfléchissant souvent a posteriori. Marie Stuart incarne le souverain flamboyant du Moyen-Age pour lequel tout est une question d’honneur. Elle est reine et doit être obéi. Elle ne vit pas pour son pays mais son pays doit vivre pour elle. En cela, elle s’oppose également à Elisabeth sa grande rivale, elle qui hésite constamment, qui tergiverse, intrigue, trahit à tour de bras, mais qui écoute et se préoccupe de ses sujets.
Une époque odieuse, violente, conflictuelle. Une transition entre l’ère médiévale révolue et l’époque moderne qui se met en place progressivement et qui verra, plus tard, l’avènement des Louis XIII et XIV.
Une biographie d’un immense réalisme. Zweig excelle dans cet exercice. Son texte est toujours passionnant. Il y glisse fréquemment ses propres sentiments, ses propres critiques, n’hésitant jamais à l’emploi d’un trait d’ironie ou d’un sarcasme. Une existence qu’il met à de nombreuses reprises face aux tragédies de Shakespeare, estimant que le dramaturge pioche dans l’Histoire lorsqu’il écrit MacBeth ou Hamlet. Un portrait tantôt tendre, tantôt sévère de la reine romantique qui contribue à construire sa légende.
Merveilleux ! | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Lun 9 Mar 2015 - 9:56 | |
| Sigmund Freud, la guérison par l'esprit
Freud : le père de la psychanalyse.
Dans ce portrait extraordinairement bien écrit (comme toujours avec lui), Stefan Zweig revient sur la vie de cet homme sortant de l'ordinaire et qui fut son ami. Médecin brillant de formation, Freud ne tarde pas à sortir des clous qui auraient dû être les siens toute sa vie. Il aurait pu avoir une clientèle nombreuse et huppée si toutefois il s'était cantonné aux domaines connus.
Seulement voila, Freud ne mange pas de ces pain là. Fasciné par l'hystérie, il commence à mettre le doigt dans un engrenage qui va le mener fort loin : dans le domaine de l'inconscient qui va se révéler être la partie immergée de l'iceberg.
D'étape en étape, Freud invente l'analyse, traque les sentiments refoulés des malades qui ont de lourdes conséquences dans leur vie quotidienne. De la sexualité qui a été bridée, niée tout au long du XIXe siècle et qui a empêché le genre humain de s'épanouir. De l'hypnose à l'interprétation des rêves, Freud fouille l'inconscient et le subconscient de l'humanité...
Zweig parle davantage de l'oeuvre que de l'homme. De cet homme qui restera dans l'ombre tout au long des pages. Le livre fait la part belle à la philosophie à laquelle je n'ai jamais rien compris. Un livre tout aussi beau, tout aussi bien écrit que les autres de l'auteur, mais un livre qui me parle moins. Un livre plus obscur pour moi. Plus abscons. Et donc moins passionnant. Moins prenant. | |
| | | Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Jeu 12 Mar 2015 - 9:33 | |
| Pour tous ceux qui passent par Munich ces prochaines semaines, il y a la possibilité de visiter une expodition sur Stefan Zweig au Literaturhaus : Pour plus d'informations (en allemand) : http://www.literaturhaus-muenchen.de/ausstellung/items/141/vars/id-2015-stefanzweigausstellung.html | |
| | | tom léo Sage de la littérature
Messages : 2698 Inscription le : 06/08/2008 Age : 61 Localisation : Bourgogne
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Jeu 12 Mar 2015 - 16:11 | |
| A fur et à mesure que le film "The Grand Budapest" de Wes Anderson avançait, on comprenait bien les multiples références à l'Europe centrale, aux confins de différents pays. Le tout - derrière l'incroyable loufoquerie apparente - cachait aussi une certaine nostalgie pour un monde disparu. Puis vers la fin par ailleurs revenait dans le dialogue finale entre Zéro et "l'écrivain" (alter ego de Stefan Zweig, voir aussi les ressemblances physiques?!) la question de ce monde disparu avec Monsieur Gustave... Ma pensée allait alors à Stefan Zweig!
J'étais étonné, et au même moment pas de tout, qu'avec le générique du film apparaît une dédicace à Stefan Zweig!
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| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Mer 20 Mai 2015 - 9:24 | |
| Conscience contre Violence
Genève au XVIe siècle. Jean Calvin, opprimé par l’Inquisition catholique pour ses convictions religieuses, trouve refuge en Suisse. Genève est une ville gaie, heureuse, tolérante dans laquelle de nombreux hommes taxés d’hérésie ont trouvé refuge.
Peu à peu, Calvin prend possession de la ville. Il y prêche la nouvelle doctrine réformée, prône l’austérité, exhorte à la discipline la plus stricte. On l’écoute. Le visage de Genève change, se ternit sous les assauts de celui qui se mue en dictateur de conscience. Car Calvin compte imposer ses idées. Et pas seulement par le prêche, mais aussi par la contrainte physique. Les récalcitrants sont rappelés à l’ordre, puis mis à l’amende, emprisonnés ou même exécutés. Calvin fait ainsi régner la terreur sur la ville et sur une large part du territoire suisse.
Bien peu osent contester son autorité. Bien peu se lèvent pour protester. Mais parmi eux, il se trouve un homme d’une probité et d’un ascétisme absolu : Sébastien Castellion. Par la plume, il répond posément à la violence. Il relève les contractions de l’opprimé devenu à son tour oppresseur. Il révèle l’iniquité de ses actes contre tous les hommes coupables de penser différemment, l’intolérance de l’homme qui, ayant fui les atrocités de l’Inquisition catholique, invente en quelques années l’Inquisition protestante.
Castellion met en péril sa propre vie. Il est d’abord contraint de quitter Genève et se réfugie à Bâle, ville tolérante et multiculturelle par excellence. Les deux hommes jouteront à distance des années durant.
Stefan Zweig ne se contente pas de nous conter les guerres de religion qui ont ensanglanté l’Europe à l’époque de Catherine de Médicis. Il en profite pour vanter la tolérance et stigmatiser la dictature et la répression. Toute idée ou doctrine, si juste soit-elle, nous dit-il, ne peut être imposée de force. Elle doit être expliquée et s’étendre dans la tolérance et le respect de chacun. Ce texte, écrit en 1936, fait évidemment référence à la montée du nazisme en Allemagne et à l’oppression d’un dirigeant fou à lier voulant faire de ses idées personnelles une doctrine universelle.
Un livre extraordinairement moderne à l’heure où l’intégrisme islamiste est entré en guerre contre le reste du monde. Un livre à mettre d’urgence entre toutes les mains.
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| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Ven 24 Juil 2015 - 11:08 | |
| La Pitié dangereuse
Selon son scénario privilégié, Stefan Zweig nous conte ici une histoire à la fois bouleversante et effrayante. Comme dans Amok ou dans le Joueur d’échecs, le narrateur croise de façon fortuite la route d’un homme brisé qui éprouve brusquement le besoin de se confier à lui. Ce narrateur est souvent à l’image de Zweig lui-même, à l’écoute, patient, bienveillant.
Anton Hofmiller, l’homme en question est un officier de l’armée impériale et royale. Un héros national qui raconte ses jeunes années de service alors qu’il était âgé de 25 ans et en garnison dans un régiment de cavalerie d’une petite ville de province. Ce jeune lieutenant vient d’être invité chez les Kekesfalva, les châtelains locaux. Très riches, vivants dans une vaste demeure aux abords de la ville, ils n’ont pourtant rien d’hautains. Le lieutenant passe une bonne soirée, parle, discute et danse tant et plus lorsque, une heure plus tard, il réalise avec émotion qu’il n’a pas encore invité sur la piste la jeune fille de la maison. Il se maudit, craint d’avoir commis un acte d’une grande impolitesse et se met immédiatement à la recherche d’Edith, 17 ans, qui doit l’attendre en se demandant qui est ce mufle de militaire. Lorsqu’il la trouve enfin et qu’il s’incline devant elle à l’ancienne mode de l’Empire, tout se fige de façon incompréhensible. La jeune fille devient hystérique et les rombières qui se tenaient à côté d’elle fusillent le jeune homme du regard.
C’est l’incident. Et Hofmiller n’y comprend rien. Lorsqu’on lui fait remarquer avec humeur qu’Edith a les jambes paralysées.
Le lieutenant est bouleversé. Croyant faire son devoir en répondant à la plus élémentaire politesse, il venait de commettre un impair bien cruel. Jamais plus il ne pourrait reparaître en cette maison. Sans compter que dès le lendemain, toute la ville (ainsi que la garnison) serait au courant de sa bourde.
La honte, le repentir et une profonde pitié vont pourtant ramener le jeune officier sur le chemin de la riche demeure. Et à visiter chaque jour la malade. C’est pour lui une œuvre de charité auprès d’êtres humains qu’il a blessé et dont il s’estime le débiteur. Une manière de rattraper sa bévue initiale. Mais les châtelains sont des gens biens. Pas bêcheurs pour un sou. Ils se montrent au contraire honorés des visites du jeune homme. Ils ont beaucoup de considération pour lui. Pour la première fois de sa vie, Hofmiller se sent utile, apprécié, aimé. Sa pitié et le bonheur qu’elle engendre parmi ces gens éprouvés par la maladie d’Edith le galvanisent. Il continue donc à apporter son réconfort quotidien. Par pitié pour elle, mais aussi pour lui, pour les sourires qu’on lui tend, les poignées de mains qu’on lui donne. Pour cette reconnaissance qu’on lui témoigne, à lui, qui a toujours été effacé, comme transparent.
Lorsque Hofmiller réalise brutalement qu’Edith est tombée éperdument amoureuse de lui, il est atterré. Comment ? une jeune infirme est capable d’aimer ? La paralytique cache donc une femme douée de sentiments ? C’est pour lui une révélation épouvantable. Croyant apporter de la joie, il a au contraire par ses visites et ses attentions, torturé la jeune fille en ne faisant jamais le pas que tous attendait de lui.
Dès cet instant, sa faiblesse maladive va entraîner le jeune homme bien plus loin qu’il ne le souhaitât jamais. Dès cet instant, son avenir ne lui appartint plus. Une lutte sans merci va naître en lui, opposant l’homme doué d’une pitié pathologique à celui – indépendant – désirant donner un coup de pied dans la fourmilière et recouvrer sa vie d’avant.
En cette année 1938 – année au cours de laquelle l’écrivain rédigea ce texte – Zweig choisit de se replonger, nostalgique de l’ordre ancien, dans l’Empire de François-Joseph. En 1913 et 1914 (époque de cette terrible histoire), l’Autriche est encore un vaste et puissant territoire composé de l’Empire ancestral des Habsbourg et du Royaume de Hongrie adjoint en 1867. L’ordre et le prestige de l’Ancien Régime est le seul que l’on connaisse encore. La Grande Armée, la magnifique aura de la cavalerie, les célèbres moustaches et les favoris de l’empereur, le souvenir tendre de l’impératrice (Elizabeth, célèbre sous le surnom de Sissi) assassinée en 1898…
Un décor, une époque révolue chers à l’auteur dont il parle avec chaleur dans son chef-d’œuvre autobiographique « Le Monde d’hier ». De sa remarquable plume, Zweig décrit admirablement les affres par lesquelles passe le jeune lieutenant. Sa faiblesse généreuse, son don du sacrifice qui l’aveugle et l’empêche de prendre les bonnes décisions. Puis l’ironie du destin qui l’entrave encore lorsqu’enfin il parvient à se reprendre et à vouloir s’engager sur le bon chemin.
C’est une nouvelle folie, une nouvelle histoire d’un homme brisé, jeté à terre par une compassion qu’il n’avait pas la force d’assumer.
Superbe encore une fois ! | |
| | | ArturoBandini Sage de la littérature
Messages : 2748 Inscription le : 05/03/2015 Age : 38 Localisation : Aix-en-Provence
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Ven 24 Juil 2015 - 11:28 | |
| Merci Harelde pour tes commentaires. Je n'ai lu que Le joueur d'échecs de Zweig, et après de nombreuses années qui se sont écoulées depuis, j'ai toujours un souvenir fort de cette lecture, ce qui est rare pour être souligné chez moi. Une histoire très marquante. Il faudra que je lise autre chose de cet auteur. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Ven 24 Juil 2015 - 18:53 | |
| Pour ceux qui aiment Zweig :Ostende 1936 Un été avec Stefan ZweigTraduit de l'allemand par Frédéric Joly"Ostende, juillet 1936. L’été des retrouvailles pour Stefan Zweig, Joseph Roth et bien d’autres, avant le grand départ, loin de l’Allemagne nazie. Ostende, la station balnéaire huppée belge, le soleil, la mer, l’ambiance des cafés d’avant-guerre : pour les deux amis qui s’y retrouvent en cet été 1936, cela ressemble à de banales vacances où l’essentiel est de prendre du bon temps. Sauf que ces deux amis, ce sont Stefan Zweig, le richissime écrivain de bonne famille, et Joseph Roth, l’alcoolique miséreux mais génial, désormais indésirables dans une Allemagne nazie où leurs livres sont interdits. Les écrivains qui les rejoignent, dont Arthur Koestler, sont, comme eux, traqués, bannis, à mesure que la situation politique en Europe empire. Ostende 1936 est un « roman vrai » dans lequel Volker Weidermann raconte l’histoire envoutante d’un été pas comme les autres, à la veille des atrocités de la Seconde Guerre mondiale. Un été au cours duquel Zweig, Roth et bien d’autres se sont réunis pour célébrer la vie comme on ne le fait que par désespoir. Une fête d’adieu à la culture européenne. " L' Editeur : Piranha | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] Ven 24 Juil 2015 - 20:16 | |
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| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Stefan Zweig [Autriche] | |
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| | | | Stefan Zweig [Autriche] | |
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