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| Mishima Yukio | |
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Auteur | Message |
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Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Mishima Yukio Lun 11 Juin 2012 - 16:17 | |
| - nezumi a écrit:
Ma lecture remonte à des années, mais tu résumes parfaitement ce que j'ai pensé de ce roman, beaucoup de beauté, de profondeur et d'intelligence (là je rejoins aussi Marko) perdues dans des tergiversations et questionnements sans fin au mieux ennuyeux, au pire irritants. Et donc une vague honte de ne pas avoir su apprécier ce chef d'oeuvre tellement encensé. C'est curieux parce qu'en dehors de ce long chapitre de discussion abstraite avec Kashiwagi qui peut faire déconnecter du roman (même si c'est un passage passionnant et troublant) le reste propose quand même une progression dramatique, des descriptions de paysages absolument magnifiques, un portrait de ce garçon par petites touches éclatées, un voyage en train, des scènes érotiques troublantes... et le tout sur moins de 300 pages. Je me suis senti bien plus extérieur dans "Après le banquet". J'aime beaucoup ce mélange de beauté (de poésie) et de sécheresse qui coexistent dans la forme et dans le fond. Mais il semblerait que Le Pavillon d'or soit relativement à part dans son oeuvre. Je n'en ai pas lu beaucoup (Le marin rejeté par la mer, Confession d'un masque, Les amours interdites, Les cinq Nô modernes et quelques nouvelles). | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Mishima Yukio Lun 11 Juin 2012 - 19:31 | |
| Je le trouve très inégal Mishima. Il a certainement trop écrit. J' ai abandonné la tétralogie La Mer de la fertilité dès le premier volume. Par contre, certains livres comme Le Marin rejeté par la mer tiennent le coup... | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Mishima Yukio Lun 11 Juin 2012 - 20:48 | |
| - Marko a écrit:
- nezumi a écrit:
Ma lecture remonte à des années, mais tu résumes parfaitement ce que j'ai pensé de ce roman, beaucoup de beauté, de profondeur et d'intelligence (là je rejoins aussi Marko) perdues dans des tergiversations et questionnements sans fin au mieux ennuyeux, au pire irritants. Et donc une vague honte de ne pas avoir su apprécier ce chef d'oeuvre tellement encensé. C'est curieux parce qu'en dehors de ce long chapitre de discussion abstraite avec Kashiwagi qui peut faire déconnecter du roman (même si c'est un passage passionnant et troublant) le reste propose quand même une progression dramatique, des descriptions de paysages absolument magnifiques, un portrait de ce garçon par petites touches éclatées, un voyage en train, des scènes érotiques troublantes... et le tout sur moins de 300 pages. Je me suis senti bien plus extérieur dans "Après le banquet". J'aime beaucoup ce mélange de beauté (de poésie) et de sécheresse qui coexistent dans la forme et dans le fond. Mais il semblerait que Le Pavillon d'or soit relativement à part dans son oeuvre. Je n'en ai pas lu beaucoup (Le marin rejeté par la mer, Confession d'un masque, Les amours interdites, Les cinq Nô modernes et quelques nouvelles). c'est sans doute les passages avec Kashiwagi qui m'ont justement donné la flamme pour poursuivre la lecture, j'espérais que cette très belle et profonde et subversive philosophie viendrait à la rescousse de ce pauvre Mizoguchi, mais je suis passée au travers de cette montée dramatique dont tu parles, Marko, je n'ai éprouvé qu'une sorte de piétinement narratif, comme si Mishima s'enférait tout seul à trop vouloir expliciter les pensées et les ressentiments de son personnage, alors qu'il aurait peut-être suffit de le laisser juste un peu plus libre... A force de trop vouloir en dire, j'ai le sentiment que Mishima a voulu accumuler trop d'éléments sur les épaules d'un personnage qui méritait plus de légèreté, moins de plomb et plus d'instinct. En revanche, j'avais trouvé très équilibré Après le banquet, avec un portrait de femme très juste, écrit à petites touches pudiques qui se suffisaient à elles-mêmes pour donner le goût d'un personnage à la forte personnalité. J'ai presque l'impression que Mishima est meilleur pour parler des femmes que des hommes... comme s'il arrivait à prêter aux femmes des traits presque masculins qui les rendent atypiques et séduisantes alors que ses personnages masculins dans leur rationnalité, leur hiératisme, leur fébrilité aussi, sont moins attachants et plus artificiels. | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Mishima Yukio Lun 11 Juin 2012 - 22:51 | |
| Les descriptions du premier volume de La mer de la fertilité sont parmi les plus belles de la littérature à mon goût : certes, c'est un ouvrage qui dans son ensemble est marqué par un dégoût de son existence, par la perception du suicide comme seul porte de sortie à une impasse artistique....mais l'écriture est tellement riche. Si le propos devient de plus en plus étouffant au fil des pages, Neige de printemps conserve une fraîcheur, un éclat assez incomparables.
Pour rebondir sur les personnages masculins et féminins dans son oeuvre, Mishima est souvent très ambigü : la femme reste souvent un idéal, une pureté inaccessible...l'homme est par contre hanté par sa culpabilité, sa fébrilité, le rejet de soi. Je trouve sa réflexion souvent bouleversante par cette rencontre de la beauté et de la souffrance : on est parfois proche de la complaisance, mais cela représente un combat personnel d'une intensité rare. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Mishima Yukio Lun 11 Juin 2012 - 23:18 | |
| Je me réserve La mer de la fertilité pour cet été | |
| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Mishima Yukio Sam 16 Juin 2012 - 10:06 | |
| Je vous ai lus attentivement et j'arrive à mon rythme pour vous répondre .... J'espère que vous serez encore là !! Pas de suite ... j'essaie d'ici ce WE!! | |
| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Mishima Yukio Sam 16 Juin 2012 - 22:52 | |
| @Shanidar, bravo à toi pour avoir commencé ! Je peux comprendre ton ennui à la lecture de ce livre (même si je n’ai jamais éprouvé cette sensation) et tu soulèves des questions à résonnance philosophique intéressante. Je regrette, comme toi, que tu te sois ennuyée avec un tel livre mais il arrive qu’un rendez-vous littéraire soit raté, nous avons tous fait cette expérience désagréable un jour. @Nezumi, je n’ai pour l’instant pas trouvé cette déception dont tu parles mais j’ai rencontré une certaine frustration à la lecture d’autres auteurs japonais et là je crois que la traduction y est effectivement pour quelque chose ! @Marko, je te rejoins sur beaucoup d’éléments. Ce livre m’a littéralement remuée et je retournerai avec plaisir dès que possible vers cet auteur au destin tragique. Pour illustrer ton propos : - Citation :
- ... On peut aussi le lire comme une très belle histoire douloureuse d'un jeune homme souffrant de sa laideur et de son handicap qui est révolté et terrassé par la beauté insultante du monde qu'incarne le pavillon d'or.
Je dirais que le jeune novice Mizoguchi pris dans une ambivalence « oxymorique « vis-à-vis de ce Pavillon d’or traduit les propres contradictions de l’auteur qui tente tout au long de son œuvre littéraire de parvenir à une sorte d’immortalité pour survivre en exorcisant ses démons. Il évoque ainsi a beauté du pavillon sous la neige : - Citation :
- « Sous sa housse de neige, le Pavillon d’Or était d’une incomparable beauté. Avec ses baies grandes ouvertes qui laissaient entrer les bourrasques, ses fins piliers alignés côte à côte, il avait dans sa nudité même, quelque chose de tonique et de purifiant.
Pourquoi la neige ne bégaie-t-elle ? me demandais-je. » Ici Mizoguchi, sous l’emprise de la beauté, tente d’adjurer son handicap en s’identifiant à la neige qui le recouvre avec sensualité. Mais plus loin il est empli de révolte : - Citation :
- « Loin d’y trouver de la beauté, j’éprouvais même une impression de discordance et de déséquilibre. « La beauté peut-elle être quelque chose d’aussi laid ? » me demandais-je. »
Et cette dualité se retrouve dans les deux personnages que Mizoguchi fréquente. Il est attiré par le jeune Tsurukawa, allié lumineux et doux mais aussi pris au piège de la perversité et le cynisme de Kashiwagi qui use de ruse pour séduire les femmes. @Avadaro, ton point de vue m’interpelle également et dans ce que tu dis - Citation :
- Pour rebondir sur les personnages masculins et féminins dans son œuvre, Mishima est souvent très ambigu : la femme reste souvent un idéal, une pureté inaccessible...l'homme est par contre hanté par sa culpabilité, sa fébrilité, le rejet de soi. Je trouve sa réflexion souvent bouleversante par cette rencontre de la beauté et de la souffrance : on est parfois proche de la complaisance, mais cela représente un combat personnel d'une intensité rare.
Je retrouve des impressions qui m’ont traversée lorsque j’ai eu fini la lecture de Confession d’un masque. Et je crois que je vais me tourner vers un commentaire lié à la relation au père et à la mère car par certains côtés, j’ai l’impression que Mishima a évoqué à travers Mizoguchi une partie de son défi au père et de son alliance avec la mère. J’ai quelques idées mais je dois encore y réfléchir .... | |
| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Mishima Yukio Dim 17 Juin 2012 - 21:45 | |
| La lecture de ce Pavillon d’Or ne laisse pas indifférent et les questions posées sur le Beau ou notre condition d’humain en souffrance ou non ne cessent de nous hanter. En relisant les premières lignes : - Citation :
- «Dès ma petite enfance, mon père, bien des fois, m’avait parlé du Pavillon d’Or» (p.27).
j’ai été saisie par le lien qui unit Mizoguchi à ce symbole d’architecture mais intriguée également par le fait qu’il soit lié au père qui transmet par ses récits une véritable passion dans laquelle va se perdre le jeune héros au point de s’en sentir possédé à chaque instant : - Citation :
- « Mon père, sans doute, ne m’avait jamais dit du vrai Pavillon d’Or, que, par exemple, il étincelât de mille dorures. Mais à l’entendre, il n’existait nulle chose au monde qui l’égalât en beauté ; et celui qui se dessinait dans ma pensée à la seule vue des lettres, à la seule résonance du mot, avait quelque chose de fabuleux…
Voyais-je, au loin, miroiter les rizières ? C’est l’ombre d’or du Temple invisible », me disais-je. (…) le soleil monte de par là. Bien que Kyôto elle-même soit à l’opposé, c’est le Pavillon d’or que, dans l’échancrure des montagnes, je voyais surgir du soleil levant et s’élancer vers le haut dans le ciel. (p28) Ainsi, le Pavillon d’or m’apparaissait-il partout il tirait même du fait que l'œil ne le pouvait réellement atteindre une grande ressemblance avec la mer qui baigne ces bords.(…) Néanmoins, on sentait toujours dans l’air quelque chose qui en en laissait deviner la présence :parfois la brise apportait la senteur des flots ; par gros temps, c’étaient les mouettes qui, fuyant leur colère, venaient, par vols entiers, se poser dans les champs de riz. » (p.29). La perception sensuelle de la splendeur du monument glisse subtilement vers une allusion à la féminité avec « échancrure ». Tous les sens de Mizoguchi sont éveillés. Le Pavillon d’Or devient une figure obsessionnelle comme si la Beauté impose le désir pour se fixer sur le corps féminin de la très belle, Uiko, hautaine et solitaire, issue d’une famille riche du village. Elle enflamme les sens et l’imagination du jeune garçon : - Citation :
- « Cette nuit-là, n’était pas la première où je rêvais au corps d’Uiko. Ce n’avaient d’abord été qu’éclairs de pensée ; puis, peu à peu, cela s’était agglutiné à mon esprit et durci, comme un caillot, en idée fixe : celle du corps d’Uiko baignant dans la pénombre et mué finalement en une forme blanche aux chairs élastiques et odorantes. J’imaginais la fièvre de mes doigts au contact de ce corps, son élastique résistance, son odeur de pollen…
Je courus droit devant moi sur la route que l’aube pâlissait à peine. Les cailloux même ne me faisaient pas trébucher et, dans les ténèbres, la chaussée s’ouvrait toute seule devant mes pas. » (p.37) Le corps de la femme est sublimé de même que la beauté du Pavillon d’or, étrange parallèle tout de même… | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Confession d'un masque Mer 20 Juin 2012 - 9:38 | |
| Confession d'un masque Histoire autobiographique (ou comme si) d'un garçon qui s'éveille à la sexualité, au désir, à son corps, et aux autres. Avec ce décalage parce qu'il a des attirances homosexuelles qu'il doit dissimuler. Moitié du livre. Je n'accroche décidément pas, je vais laisser tomber. Style très froid, chirurgical. A tourner une même phrase de 2-3 façons différentes, certainement pour apporter à chaque fois un élément différent, une nuance... mais qui, pour moi, alourdit le texte, le rend redondant, et ennuyeux. Trop distancé. Pour un récit en grande partie sur l'adolescence et les troubles et fortes sensations créés par l'éveil du désir, la puberté, et la confrontation à l'altérité, je trouve que ça ne colle pas du tout. Ce recul constant désincarne. Il y a de petits morceaux de descriptions de paysage, de décors, vraiment juste, très visuelles, qui m'ont tenue et poussée à continuer, mais là... je vais lire les 50 dernières pages, histoire de voir si ça mérite de me farcir les 120 restantes, et surtout entrapercevoir où il va. Un petit extrait de ce que je trouve chiantissime : - Citation :
- Le temps vint où l'obsession de l'idée du baiser se fixa pour moi sur une seule paire de lèvres. Même en cette occurrence, j'étais sans doute mû par le seul désir d'attribuer à mes rêveries une plus noble origine. Comme je l'ai déjà suggéré, bien qu'en fait je n'éprouvasse ni désir, ni aucune autre émotion à l'égard de ces lèvres, j'essayai désespérément de me convaincre que je les désirais. Bref, je prenais pour un désir essentiel ce qui, en réalité, était seulement le désir irrationnel et secondaire de croire à tout prix que je les désirais. Je prenais le désir farouche, impossible, de ne pas vouloir être moi-même pour le désir sexuel qu'éprouve un homme averti, pour le désir qui naît de ce que cet homme est lui-même.
Eh ben... | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Mishima Yukio Mer 20 Juin 2012 - 11:15 | |
| J'avais pour ma part abandonné "Après le banquet ", ça ne me donne pas envie d'y retourner. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Mishima Yukio Mer 20 Juin 2012 - 13:19 | |
| J'ai lu les pages de la fin...
Ça fait plouf en plus, comme fin. | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Mishima Yukio Mer 20 Juin 2012 - 14:07 | |
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| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Mishima Yukio Mer 20 Juin 2012 - 22:09 | |
| Peut-être que L'Ecole de la chair vous plairait plus ? Il y a une vraie histoire, des vrais personnages, de l'humour caustique, des méchancetés réjouissantes... Ca m'avait beaucoup plus plus que Confessions d'un Masque, lu il y a longtemps. | |
| | | Maryvonne Zen littéraire
Messages : 4259 Inscription le : 03/08/2009 Localisation : oui, merci.
| Sujet: Re: Mishima Yukio Mer 20 Juin 2012 - 23:36 | |
| je l'ai lu il y a longtemps les confessions d'un masque.. j'en ai un bon souvenir... et il permettait pas mal de mieux comprendre la vie de Mishima. On sent que le tiraillement du personnage le bouffe, et resurgit ici ou là sa fascination pour la Mort. (Aucun souvenir de la fin par contre...)
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| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Mishima Yukio Jeu 21 Juin 2012 - 9:18 | |
| Pour un point de vue documentaire, Confession d'un masque peut plaire, oui. Mais... soit faut avoir une empathie de malade pour coller à l'histoire, soit être juste très curieux.
Plus qu'une fascination pour la Mort, c'est en fait une consolation, un Réconfort : dès qu'il est perturbé il imagine les gens s'entretuer à l'arme blanche, le plus longtemps et le plus sanglant possible.
Il aurait dû être serial killer.
(C'est parce qu'il n'y a pas de "fin". Tu pourrais prendre une page du milieu et décider de la mettre en fin de livre, tu n'y verrais que du feu) | |
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| Sujet: Re: Mishima Yukio | |
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| | | | Mishima Yukio | |
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