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| Andrée Chedid | |
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+6Cassiopée zazy MartineR coline swallow mimi54 10 participants | |
Auteur | Message |
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mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Andrée Chedid Dim 8 Mai 2011 - 18:25 | |
| Née en Égypte mais d'origine syro-libanaise le 20mars 1920, Andrée Chedid est mise en pension chez les Soeurs du Sacré-Coeur à l'âge de 10 ans. Elle apprend l'anglais et le français mais exprime sa tendresse en mots arabes. A 14 ans, elle gagne l'Europe puis revient au Caire pour étudier dans une université américaine. En 1942, elle part vivre au Liban avec son mari et publie l'année suivante un premier recueil de poèmes en anglais. En 1946, elle s'installe définitivement à Paris. Pour y avoir vécu et fait des études, elle connaît aussi intimement le Moyen-Orient que la France et l'Occident en général, et son oeuvre entière porte les marques de ce multiculturalisme. De même, la plupart de ses intrigues se situent en Orient, notamment dans son pays d'origine, le Liban. L'oeuvre d'Andrée Chedid est une éternelle quête d'une humanité, un questionnement ardent sur la condition humaine entrevue à travers les heurts de civilisations du monde méditerranéen. Tous ses livres sont habités d'une foi profonde en l'homme, d'un espoir que l'on rencontre, par ailleurs, dans ses nouvelles (' Le Corps et le Temps', 1979) et dans son théâtre (' Bérénice d'Egypte', 1968). Aujourd' hui elle occupe une place de choix parmi les auteurs français contemporains. Romancière, nouvelliste, dramaturge et surtout poète, ses nombreux ouvrages en prose ou en vers lui ont valu d'importants prix littéraires, dont le Goncourt de la nouvelle, le Prix Louise Labé et le Prix Goncourt de poésie en 2003. Elle décède à Paris le 6 février 2011 Le message - Citation :
- En été, dans un pays en guerre, une jeune femme est blessée par une balle alors qu'elle essayait de rejoindre Steph, qui habite de l'autre côté de la ville. À vingt minutes à pied d'ici, Steph l'attend. Dans sa dernière lettre, il lui demande de laisser de côté leurs vieilles querelles et de vivre l'indéfectible amour qui, depuis toujours, les unit. Arrêtée dans sa course par la balle d'un franc-tireur, Marie n'a qu'une seule idée en tête : lui faire parvenir un message pour lui dire qu'elle venait... qu'elle l'aime.
C’est court, c’est intense, et c’est fort. Je rencontre Andrée Chedid avec ce roman magnifiquement écrit. J’ai couru avec Marie qui allait au devant de son amoureux, j’ai peiné avec Marie à terre, une balle dans le dos. J’ai couru à nouveau avec Anya à la recherche de Steph. J’ai espéré avec Anton pour Marie. J’ai encore couru avec Gorgio à la recherche d’une ambulance. J’ai couru avec Steph à la recherche de Marie. Chacun court, chacun cherche, chacun lutte à sa façon au nom de l’amour. Andrée Chedid réussit à mettre le rythme idéal dans son écriture en fonction des situations. Celle ci se fait lente dans les bras d’Anton, et s’accélère dans les rues de cette ville dont on ne connaît ni le nom, ni la localisation, lorsqu’il s’agit d’aller à la rencontre de Steph, ne pas le manquer. Pour mieux fixer le lecteur sur ses personnages, qui chacun à leur façon débordent d’humanité, André Chedid s’affranchit des contraintes temporelles et spatiales. A peine si nous avons qu’ils connaissent Souchon et Chedid parce qu’Anya les chante…Sinon c’est au lecteur de faire appel à son imagination. L’important pour Marie est que Steph ait son message, que Marie sache que Steph ait son message. Dans cette ville en guerre civile, le reste n’est que pur détail. | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Re: Andrée Chedid Jeu 12 Mai 2011 - 9:23 | |
| C´est court et c´est intense, comme j´aime, comme le dit justement Mimi:
Multiple
Je fonce vers l’horizon Qui s’écarte Je m’empare du temps Qui me fuit
J’épouse mes visages D’enfance J’adopte mes corps D’aujourd’hui
Je me grave Dans mes turbulences Je pénètre Mes embellies
Je suis multiple Je ne suis personne Je suis d’ailleurs Je suis d’ici
Sans me hâter Je m’acclimate A l’immanence De la nuit.
Andrée Chédid. ( RYTHMES). | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Andrée Chedid Jeu 12 Mai 2011 - 11:12 | |
| J'aime beaucoup...Ces mots me parlent... | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Andrée Chedid Jeu 12 Mai 2011 - 11:14 | |
| alors que d'ordinaire je suis assez peu portée sur la poésie formalisée ( je la préfère dans les mots de tous les jours, dans la musique ou dans la peinture...)...celle-ci me parle plus. | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Re: Andrée Chedid Jeu 12 Mai 2011 - 13:31 | |
| Antidote contre les tracas et soucis quotidiens, c´est bien aussi ce que me procure la poésie et ce que j´attends d´elle. Quelques vers et puis ça y est, le tour est joué, je suis ailleurs... L´antidote: Poésie, mon antidote, Quand la vie me met sous hotte, Quand le cœur est en pelote, Quand l’âme freine et puis capote, Je t’invite, secret pilote ! A tes signes, je m’orienterai. (Andrée Chedid) | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Andrée Chedid Jeu 12 Mai 2011 - 13:51 | |
| Ah...c'est dit...je commande un recueil de poèmes d'Andrée Chédid...Il y a longtemps que je voulais le faire... | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Andrée Chedid Mer 25 Mai 2011 - 22:58 | |
| Le sixième jour - Citation :
- On fait sa vie. II faut vouloir sa vie. La volonté d'aimer, de vivre est un arbre naturel... " Pour Hassan, enfant beau et vigoureux il y a peu, aujourd'hui ratatiné comme un pruneau sec et bleu, la vie est un combat depuis que le choléra a posé sur lui son masque cruel. Dans cette course contre la mort, Saddika est là, grand-mère attentive, qui fait un barrage. Contre ceux qui l'épient, qui se méfient, qui veulent lui prendre l'enfant par peur de la contagion. Mais la vieille le sait. S'ils l'emportent, elle ne le reverra jamais. Alors il faut tenir. Jusqu'au sixième jour ! Le sixième jour, ou bien on meurt, ou bien on ressuscite..
Indiscutablement il y a de l’orient dans ce roman. Je ne sais trop l’expliquer, mais la manière de décrire les choses, l’ambiance dépaysent le lecteur. La sensualité à fleur de peau de cette grand-mère, j’oserais dire la « maternalité » puisqu’elle fait office de mère pour Hassan est palpable à chaque page, chaque ligne presque. C’est le combat de sa vie, envers et contre tout, elle veut sauver cet enfant, et crois dur comme fer que passé le sixième jour, il ressucitera. Ce qui frappe également c’est l’optimisme, la foi en l’avenir, la foi en la vie. « A présent, Hasssan et le choléra étaient uns. Il fallait les prendre ensemble. L’un avec l’autre. La mort avec la vie. On ne pouvait plus rien séparer. Il fallait traverser cela. Ensuite tout serait bien. » L’enfant est au centre de cette courte, mais intense histoire. Andrée Chedid, réussit, avec peut de texte, des phrases courtes, claires et efficaces à instaurer un climat intime qui plonge le lecteur au cœur de sa lecture, sans l’en détourner. Elle utilise une belle langue tantôt poétique, tantôt chantante. « La vieillesse est une terre plusieurs fois labourée, et cela est juste mon Dieu…Mais un enfant !... »
La force de caractère, la foi à toute épreuve n’exclut pas le doute, et une certaine forme de révolte. La dualité est présente dans ce roman, comme elle est l’essence même de la vie. C’est le second livre d’Andrée Chedid que je lis. J’apprécie sa plume, la concision et densité de ses écrits. A noter, que le livre a été adapté, il y a un bout de temps, au cinéma par Youssef Chahine, avec Dalida dans le rôle principal | |
| | | MartineR Main aguerrie
Messages : 364 Inscription le : 10/09/2010 Localisation : essonne
| Sujet: Re: Andrée Chedid Jeu 26 Mai 2011 - 9:44 | |
| Le sixième jour: la magie des mots et du style; un très bon souvenir de lecture qui est toujours dans un coin de ma mémoire | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Andrée Chedid Mar 28 Juin 2011 - 16:59 | |
| Bon ça y est...Je suis à mon tour "plongée"...que dis-je? ...immergée dans l'oeuvre d'Andrée Chédid!
J'aime tout particulièrement ses poèmes, lusdans: - Rythmes - Au coeur du coeur (poèmes choisis et préfacés par Matthieu Chédid et Jean Pierre Siméon)
J'ai lu aussi plein de nouvelles dans ces trois recueils (l'écriture est simple, les personnages en sont divers, attachants...): - La femme en rouge et autres nouvelles - L'artiste et autres nouvelles
En ce moment, je lis Le message que certains d'entre vous ont déjà évoqué.
" Les sujets que je choisis sont en général marqués par la tragédie et par l'espérance. Je veux garder les yeux ouverts sur les souffrances, le malheur, la cruauté du monde; mais aussi sur la lumière, sur la beauté, sur tout cequi nous aide à nous dépasser, à mieux vivre, à parler d'avenir." (Andrée Chédid)
Je me souviens
"Je me souviens D'ombres plus denses que le plomb De regards impassibles De rivières fourbues De maisons rongées De coeurs blanchis D'hirondelles torpillées
Et de cette femme hagarde sous l'explosion des armes.
Je me souviens du tumulte des sèves De l'envolée des mots Des plaines sans discorde Des chemins de clémence Des regards qui s'éprennent
Et de ces beaux amants sous les feux du désir
De tout ceci De tout cela Je me souviens Je me souviens.
A part
« A part le temps Et ses rouages A part la terre En éruptions A part le ciel Pétrisseurs de nuages A part l’ennemi Qui génère l’ennemi
A part le désamour Qui ronge l’illusion A part la durée Qui moisit nos visages
A part les fléaux A part la tyrannie A part l’ombre et le crime Nos batailles nos outrages
Je ta célèbre ô Vie Entre cavités et songes Intervalle convoité Entre le vide et rien »
Andrée Chédid
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| | | zazy Sage de la littérature
Messages : 2492 Inscription le : 19/03/2011 Age : 75 Localisation : bourgogne
| Sujet: Re: Andrée Chedid Mar 7 Fév 2012 - 23:34 | |
| Je viens de terminer un très beau livre : Les quatre morts de Jean de Dieu Andrée Chedid Editions Flammarion 177 pages ISBN : 9782081233515 4ème de couverture :"Elle aurait aimé crier, se battre, soustraire Jean à cette fin. Elle aurait tant voulu prolonger leurs âges, vivre jusqu'au bout. Qu'ils s'accompagnent mutuellement, longuement, le plus longuement possible et entrer dans la nuit ensemble en se tenant la main. Maintenant il fallait peu à peu envisager, admettre, accepter le poids de cette main froide, qui n'avait plus de vie, qui n'avait plus de sens. Admettre, accepter, se résigner. Non. Jamais. Ce serait comme trahir." De la guerre d'Espagne à la chute du mur de Berlin, Andrée Chedid fait le portrait d'un enfant du siècle dans ce roman profond et émouvant qui est comme la quintessence de toute son œuvre. Biographie d’André Chedid :Elle est née le 20 mars 1920 au Caire (Égypte) et morte de la maladie d’Alzheimer1 le 6 février 2011 à Paris. Femme de lettres et poète française d’origine libanaise. Elle est la mère du chanteur Louis Chedid, de la peintre Michèle Chedid-Koltz et la grand-mère du chanteur M. ---------------------- Jean de Dieu, c’est son prénom, vit dans une famille bourgeoise espagnole très catholique pratiquante au point qu’il envisage la prêtrise. Sa jeune cousine lui fit découvrir une autre facette de la vie et c’en est fini de la future carrière dans les ordres. Ce fut sa première mort. La seconde est son exil en France suite à la prise du pouvoir par Franco et à la mort du Front Populaire. Il ne reverra plus jamais l’Espagne. La chute du Mur de Berlin sonnera la fin de son idéal communiste. Voici qu’arrive « la Salope » c’est ainsi qu’il appelle sa maladie. Victime d’un Alzheimer, il luttera pour reculer l’échéance de sa troisième mort. La quatrière fut l’ultime et l’inéluctable. J’oserais dire qu’il y en a une cinquième, même si elle n’est pas directe, mais induite : le désespoir d’Isabelita, sa femme. Jean de Dieu a fait de belles rencontres qui ont changé sa vie, entre autre, le Père Amédée, ce curé, ancien légionnaire qui le confortera dans la perte de la foi. « La nature ayant horreur du vide, Jean chercha à s’évader du conservatisme de sa Sainte Mère l’Eglise et des pesanteurs familiales en fréquentant secrètement des milieux athées et anarchistes. » Son camarade de foot, Miguelito, lui présente son père, un ébéniste prénommé José que l’on appelle « José le Bolcheviste ». Il deviendra son père spirituel. Il le suivra et deviendra à son tour ébéniste. Ils se réfugieront à Paris où il épousera Isabelita épousera et à qui il vouera un amour infini. Avec un style fluide, direct, tour à tour poétique, humoristique nous raconte la vie de Jean de Dieu, nous parle de cette seconde moitié du XXème siècle. En toute simplicité, elle nous pose quelques questions sur la vieillesse, la mort, les convictions, l’amour. Les quatre morts de Jean de Dieu, c’est le roman d’un homme simple et intègre ou d’un homme tout simplement. Un superbe livre qui, une fois fermé reste dans la mémoire car on peut se reconnaître ou reconnaître un proche. C’est un vrai roman d’amour, un roman d’amour de la vie et des autres. Quelques extraits :
« Si l’on considère que le poème est porteur d’un certain questionnement sur le monde à travers la langue, cela implique que la poésie intervient dans cet espace au sein duquel se joue notre rapport au monde et au sens. En poésie comme en science, c’est l’étonnement, l’émerveillement devant le réel qui se révèle source de sens. » « Ces grammairiens paranoïaques ont construit une forêt d’obstacles à l’envol des mots. C’est pourquoi nous avons l’immense, le surprenant, le miraculeux bonheur d’avoir hérité une merveilleuse volière dans laquelle chantent et battent des ailes des millions de captifs heureux : les poétiques mots-oiseaux. » « La vie, il faut la saisir au collet depuis son plus jeune âge. Avec sérénité, mais avec appétit féroce ». « En avançant elle tendait l’oreille pour entendre la rumeur de la mer. Elle se remémorait la vision azurée, ample, luisante, étoilée de points lumineux de leur Méditerranée. - Un bleu incomparable, affirmait Jean. Sa voix semblait surgir des entrailles d’Isabelita, se perdre dans sa cage thoracique, se débattre pour franchir le larynx, pour éclore sur sa bouche et naître enfin au bord de ses lèvres. - Ce bleu d’entre les bleus, disait-il, ce bleu moucheté de lumière, ce bleu enluminé, chatoyant, moiré colorié. Cette moisson de lueurs, cette magie de reflets… «
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| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Andrée Chedid Mer 8 Fév 2012 - 13:43 | |
| C'est drôle que tu postes juste aujourd'hui sur Andrée Chédid... Ce roman étant à peu près le seul ouvrage d'Andrée Chédid que je n'aie pas lu cette année... Et je dis "c'est drôle" parce que hier soir l'atelier de lecture à voix haute que j'anime présentait justement une lecture publique de textes d'Andrée Chédid (sélection de poèmes+ une nouvelle: Le grand boulevard. Toute l'oeuvre de cette femme tourne autour de sa recherche de « la beauté de l’amour sous les désastres.» On a dit d’elle qu’elle était « la volonté d'aimer ». Je dis Aime, c'est d'ailleurs le titre d'une chanson qu'elle a composée pour son petit-fils, Matthieu Chédid. Andrée Chédid, d'une grande lucidité, avait une foi inébranlable en l'homme et un goût de la vie inaltérable: «Je veux garder les yeux ouverts sur la cruauté du monde mais aussi célébrer la vie et tout ce qui aide à parier sur l'avenir».
"La peine est de ce monde, ô mes amis que j’aime, Mais chaque fleur d’orage porte la graine de demain."
"Aimons les rayons du soleil menacé ; qu’il nous soit cher l’étang qui retient sa part de ciel « L’amour est toute la vie », il est vain de prétendre qu’il y a d’autres équilibres. Le dénué d’amour trace partout des cercles dont le centre n’est pas."
"La vie est trop nombreuse, la barque trop fragile Pour traverser seul les images et le temps. Mais toujours on trouve une voix pour la sienne, Mais toujours on trouve un regard pour sa peine, Je chante le visage triomphant."
"Oser encore recourir à l’espoir Oser encore Porter l’instant et le rendre à lui-même Répondre quel qu’il soit Au baiser de la terre, Vouloir ce plus loin dont on ne sait le nom."
"Elisons encore la vie Au sommet du jour blessé."
Pour survivre
Tu auras pour survivre Des collines de tendresse Les barques d’un ailleurs Le delta de l’amour
Tu auras pour survivre Le soleil d’une paume Le tirant d’une parole L’eau du jour à jour
Tu dresseras pour survivre Des brasiers des terrasses Tu nommeras la feuille Qui anime le rocher
Tu chanteras les hommes Transpercés du même souffle Qui accomplissent leur songe Face à l’éclat mortel ! | |
| | | zazy Sage de la littérature
Messages : 2492 Inscription le : 19/03/2011 Age : 75 Localisation : bourgogne
| Sujet: Re: Andrée Chedid Mer 8 Fév 2012 - 13:47 | |
| Son écriture est tellement belle | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Andrée Chedid Mer 8 Fév 2012 - 13:58 | |
| - zazy a écrit:
- Son écriture est tellement belle
Les mots sont simples (en apparence), sa poésie est donc facile d'accès...Les idées pleines de profondeur et d'humanité. Il y a des matins…
Il y a des matins en ruine Où les mots trébuchent Où les clés se dérobent Où le chagrin voudrait s’afficher
Des jours Où l’on se suspendrait Au cou du premier passant Pour le pain d’une parole Pour le son d’un baiser
Des soirs Où le cœur s’ensable Où l’espoir se verrouille Face aux barrières du regard
Des nuits Où le bleu bute Contre les murailles de l’ombre
Des heures Où les terrasses Sont toutes Hors de portée ………
Saisir
Recueillir le grain des heures Etreindre l’étincelle Ravir un paysage Absorber l’hiver avec le rire Dissoudre les nœuds du chagrin S’imprégner d’un visage Moissonner à voix basse Flamber pour un mot tendre Embrasser la ville et ses reflux Ecouter l’océan en toutes choses Entendre les sierras du silence Transcrire la mémoire des miséricordieux Relire un poème qui avive Saisir chaque maillon d’amitié.
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| | | zazy Sage de la littérature
Messages : 2492 Inscription le : 19/03/2011 Age : 75 Localisation : bourgogne
| Sujet: Re: Andrée Chedid Mer 8 Fév 2012 - 14:16 | |
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| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Re: Andrée Chedid Mer 8 Fév 2012 - 14:24 | |
| Andrée Chédid, la magicienne des mots! | |
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| Sujet: Re: Andrée Chedid | |
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| | | | Andrée Chedid | |
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