La pensée du jour

Ah non, c'est bien les citations...On se dit qu'on est tous basiquement humains, avec nos faiblesses et nos envies de grandeur.

Et puis on s'instruit

Je vous trouve un peu pessimistes.
Émouvant d'entendre Arthaud, mais il a si mal fini.
Je n'ai pas de Pensée du jour même s'il m'arrive, au cours d'une lecture, d'avoir envie de souligner quelque chose. Je ne le fais plus depuis longtemps.
J'ai plutôt comme une musique scotchée à un refrain qui revient en certaines occasions du genre Bats-toi / Prouve / Que tu existes, etc... Et ça fait plutôt dans la comédie.
Même au réveil, en cherchant le café et la connexion tout en évaluant le temps dont je dispose, je ne pense pas que je pense. Je pense plutôt que c'est mon organisme qui se met en marche pour faire les gestes premiers qui vont me faire démarrer en survolant d'abord Google actu sur ma page de démarrage.
Et sur ma page de démarrage, il n'y a pas de pensée toute faite à laquelle adhérer.
Je n'adhère pas facilement. L'âge, sans doute.
Si je réfléchis bien mes pensées sont faites du fatras de ce qui s'est passé la veille, de ce qui m'attends aujourd'hui-même, et si l'une émerge au-dessus des autres elle ne s'en dissocie pas.
L'humeur et la nécessité prennent le dessus.

P-S : non n'arrête pas Marko. Je me souviens. Acheter les fleurs soi-même n'est sûrement pas là un acte anodin. ça résonne encore.

topocl a écrit:

bix229 a écrit:

Par exemple, à travers Hemingway,Rousseau ou Svevo, j' ai peut etre appris que l' intensité dans la vie importait plus que sa durée...
J' imagine que chacun réagit plus ou moins ainsi.

Tu veux dire: chacun a appris quelque chose dans certains livres? ou: chacun pense que l'intensité importe plus que la durée?

Oui, je veux dire qu' on peut trouver dans un livre (mais pas seulement) quelque chose qu' on pensait
vaguement sans pouvoir le formuler...
Une impression, une interrogation, un éblouissement, un malaise.....

Et, tout d' un coup, c' était là. C' était dit. Une rencontre. Une révélation.

Mais pas forcément une vérité... Ou alors simplement celle du moment.

La pensée du jour, je m'en rends compte quand la journée en question est finie...

Et c'est pas compliqué, c'est soit :
- Cette journée a été pourrie
- Cette journée a été réussie
Faudrait que je devienne un peu plus philosophe...

aeriale a écrit:

Penser aussi à se faire du bien.

Ce matin, je me suis baladée au Cours Saleya, et me suis offert ces quelques roses blanches qui ont illuminé ma journée, partie pour être passablement tristounette.



Depuis je les hume, je les regarde, je les contemple plutôt même, et la vie m'a paru plus belle

aeriale transforme la pensée du jour en rose du jour. aeriale est une fleur rare.

Je pense..qu'Aériale a bien raison de s'acheter de si belles roses, que je ne sais pas ce que traversay a bu comme vin à sa soirée oenologique, que j'aime beaucoup cette phrase de Mrs Dalloway, qu'après le hasard et la nécessité,pour Babelle, on a l'humeur et toujours la nécessité , c'est mieux, on peut plus facilement influer sur l'humeur , et qu'on pourrait peut être de temps en temps supprimer la nécessité? Je pense au hasard, et aux dés. Et au Yams.
Je pense que j'ai vu un film très bien fait intitulé Histoire d'un secret, et qu'il faut que j'y pense encore quelque temps avant de passer à un autre. Et qu'à propos de secret, la pauvre guinéenne femme de ménage au Sofitel ne va plus en avoir beaucoup , que toute sa vie va être étalée et que, comme je l'ai entendu dire à un membre de sa communauté " maintenant, c'est sûr qu'elle ne trouvera plus jamais de mari", je pense que ce n'est pas forcément un but dans la vie de trouver un mari mais que c'était peut être le sien , je pense que si je continue à penser, je vais rater mon bateau pour aller travailler, je pense que je vais arrêter de penser et aller faire ma valise vite fait.

Et moi je lis vos pensées et me dis que c'est tout de même fou de pouvoir d'un clic sortir de son quotidien, que vos petites phrases égayent le jour et valent bien aussi quelques roses (merci traversay ) Je lis Babelle puis Marie et je souris.

Je me dis que le hasard qui guide nos vies n'est jamais vraiment un hasard et que l'intéressant est de chercher le pourquoi du hasard, même si l'on n'aura jamais de réponses. Je me dis aussi que la nécessité nous force et nous construit, qu'elle est utile sinon ne resterait que le hasard et qu'on pourrait s'y perdre. Je me dis qu'il faut savoir saisir chaque rose et que Ronsard l'avait bien dit, on aura tout le temps d'être rattrapés par les nécessités ensuite. Et peu importe ces nécessités, tant qu'elles nous laissent la liberté de sortir de nos cadres et rentrer dans les pensées des autres, eh bien je me dis qu'on est de sacrés veinards...

Voilà ce que j'ai dit à mes roses ce matin

Moi j'aime ce chassé-croisé, qui mine de rien, nous en apprend chaque jour un peu plus sur les besoins primaires du Parfumé !

Marko a écrit:

animal a écrit:

pensée du matin (à ne pas oublier trop souvent) : tous les matins se souvenir qu'on est qu'une m...une valeur sûre.

"Là où ça sent la m.... ça sent l'être." Antonin Artaud

aeriale a écrit:

Penser aussi à se faire du bien.

[...]

Marko a écrit:

[...]Mais j'aime bien vous imaginer en fonction de vos pensées du jour

Moi, je tire de sacrées images de tout ça !

Pensée du jour.

En raison du nombre de ses pétales (cinq), la pensée est le symbole de l’homme et évoque la méditation.

J'aime bien vos maximes. Celle d'Animal me fait rire...

animal a écrit:

pensée du matin (à ne pas oublier trop souvent) : tous les matins se souvenir qu'on est qu'une m...

une valeur sûre.

Mais j'ajouterais, ne pas le penser face à ceux qui l'oublient...

Puisqu' on parle d' Artaud :

Il y a dans tout dément un génie incompris dont l' idée qui luisait dans sa tete fit peur, et qui n' a pu trouver que dans le délire une issue aux étranglements que lui avaient préparé la vie.

Antonin Artaud : Van Gogh

Il y a dans cette phrase la beauté écorchée du poète et peut etre une façon d' expliquer Van Gogh
et lui-meme... et ça donne à penser !

bix229 a écrit:

Les livres, la lecture, ont été déterminants depuis que je sais lire. Lire me permet d' alimenter mon
imagination, d' apprendre et de prendre du plaisir. Un plaisir qu' on peut échanger.
Mais aussi parfois souvent de rendre clair ce qui est fuyant dans ma pensée ou éphémère ou obscur.

Toute ma vie consciente a donc été alimentée parce que j' ai découvert ou redécouvert sous
forme de mots. Ils ont donné du sens à un moment donné parce que je les ai amalgamé et faits miens.

Pour illustrer cela, petite citation du livre de Sophie AVON, Les belles années: le narrateur y parle du conservatoire de Montpellier:

"j'y avais découvert des auteurs que je n'aurais jamais lus sinon: Aristophane, Racine, Marivaux, Kleist, Musset, Beckett, Brecht, Thomas Bernhard, Dubilard, Audiberti. Et tous, à un moment ou à un autre, ils m'avaient chuchoté à l'oreille: pars!"

L' harmonie naturelle que les arbres non taillés arrivent à trouver, meme courbés par le vent,
meme quand ils poussnt entre des blocs de rochers. Aux bords d' un lac ou d' un abime...

Pensées de hier : Plein de bonnes résolutions à mettre en place.

Pensée d'aujourd'hui : Je m'accorde le week-end, je commencerai lundi !