Quelques notions et éléments sur la riche et méconnue littérature estonienne.
Le XVIIIème siècle voit la naissance de la littérature nationale en estonien, et la langue écrite se répand par les almanachs et journaux, colportés jusqu’au fond des campagnes. La littérature est alors composée de récits imités d’oeuvres allemandes.
A partir de 1820,
Kristjan Jaak Peterson est à l’origine de la poésie estonienne moderne.
Dans les années 1850, dans la suite des mouvements nationaux et romantiques, la littérature connaît un véritable essor, avec notamment la redécouverte du folklore national et la rédaction de l’épopée nationale, le ''
Kalevipoeg'', composée par
Friedrich Reinhold Kreutzwald, a été publiée entre 1857 et 1861 dans les publications de la Société savante estonienne. L'édition populaire a été publiée en 1862 en Finlande.
Kalevipoeg
A cette période, entre 1860 et 1885, la nation estonienne prend conscience d’elle-même, et la littérature se développe rapidement.
La poésie est un genre particulièrement vivace (et le reste aujourd’hui), symbolisée à cette époque par l’une des grandes poétesses de ce pays,
Lydia Koidula.
Comme dans le reste de l’Europe, la fin du XIXème siècle voit le développement d’une littérature réaliste, en particulier avec
Eduard Vilde.
Peu après, la littérature s’ouvre de plus en plus aux courants occidentaux, avec le groupe des «Jeunes Estoniens».
C’est dans ce contexte qu’émerge l’une des figures estoniennes les plus connues à l’étranger, celle de la poétesse
Marie Under.
Marie Under
Les années vingt voient le retour du réalisme, avec
Tammsaare.
La période de l’entre-deux-guerre, celle de l’indépendance, contraste fortement avec la suivante, celle de l’exil pour les uns, de la déportation en Sibérie pour les autres. La littérature estonienne en exil demeure très vivace, pour preuve les 2600 volumes en estonien qui sont parus entre 1945 et nos jours. En Estonie devenue soviétique, la littérature «bourgeoise» est brûlée, interdite, censurée, etc…
Un certain renouveau se déclare après la mort de Staline, avec les débuts de grands auteurs comme
Viivi Luik et
Jaan Kaplinski, mais surtout le monument vivant
Jaan Kross qui est publié chez Robert Laffont. Il est l'auteur notamment du
''Fou du Tzar'' (1978), Prix du meilleur livre étranger 1989. Ses romans, aujourd'hui traduits en de nombreuses langues, font revivre pour la plupart des figures importantes de l'Histoire estonienne ou des Estoniens ayant atteint dans leur domaine une certaine notoriété internationale comme le baron balte Timotheus von Bock du Fou du Tzar.
Jaan Kross
Une fois le retour de l’indépendance, l’Estonie libre retrouve une belle vitalité littéraire, marquée par l’émergence de nombreux jeunes auteurs, en particulier grâce aux généreuses subventions de la Fondation pour la culture.
Un excellent site pour en savoir plus: littérature estonienne
NB: Ne soyez pas étonné si ce propos reprend beaucoup wikipédia, j'en suis l'auteur pour l'essentiel