| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| Adam Levin | |
|
+5kenavo infinitudes darkanny Queenie Sydney 9 participants | |
Auteur | Message |
---|
topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Adam Levin Mer 6 Juin 2012 - 12:39 | |
| En somme, tu le recommandes VRAIMENT? En tout cas bravo d'avoir tenu jusqu’au bout! Je le surveille depuis le début. je l'avais mis en suggestion à ma médiathèque... mais silence en réponse! Je vais attendre jusqu’à la rentrée voir s'il sort en poche et après je vais peut être me lancer! | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Adam Levin Mer 6 Juin 2012 - 15:03 | |
| Oui, je le recommande ! Je mettrais des extraits plus tard pour en appâter plus. C'est dommage, s'il n'était pas si énorme il aurait fait plus d'émules, mais faut reconnaître que ça effraie un tel pavé.
Cela dit, je me rappelle d'une réflexion pas bête du tout d'Arabella : c'est bon de garder un livre longtemps avec soi, de ne pas le dévorer en quelques jours, de le laisser nous imprégner. Au moins, avec un tel livre, on n'a pas le choix. | |
| | | odrey Sage de la littérature
Messages : 1958 Inscription le : 27/01/2009 Age : 46
| Sujet: Re: Adam Levin Sam 9 Juin 2012 - 23:24 | |
| Tu me fais vraiment envie mais la taille du bestiau me fait peur. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Adam Levin Dim 10 Juin 2012 - 9:30 | |
| Des passages denses en plus, sur lesquels il faut s'accrocher, ne rien lâcher, s'imprégner. Rappel : Gurion a été renvoyé de plusieurs écoles pour atterir à Aptakisic, dans une section spécialisée, la Cage. La Cage est un lieu, une salle, où les élèves difficiles (violents, perturbateurs, indisciplinés...) sont regroupés. Chacun dans un box, assis à leur bureau, tournant le dos au reste de la classe. Au centre de la pièce, le pion et les profs. Qui surveille et donne le cours (enfin, de cours, c'est souvent une "occupation"). Interdiction de tourner la tête pour essayer de regarder sur un côté, obligation de rester le regard droit devant. Interdiction de bouger sa chaise. Interdiction d'envoyer un papier ou de communiquer avec qui que ce soit. Quand on veut quelque chose on lève la main, et on attend d'avoir droit à la parole. Gurion arrive, et commence à mettre en place la rébellion : le côté du Dommage pour briser l'Arrangement. Au départ ça se fait sous forme d'hyperglisse (parvenir à faire grincer sur le sol toutes les chaises en même temps), d'envoi de petits mots, de provocation envers le pion Botha. Gurion dit qu'il pourrait être le Messie. Parce que, potentiellement, tout israélite pourrait être le Messie. Mais en tant que tel il se sent, lui, investit d'une mission, d'une parole à écrire et transmettre aux israélites. Pour que les israélites cessent de courber la tête, de subir la violence des autres, qu'ils se protègent, qu'ils luttent, qu'ils s'entraident. Viré des autres écoles où trop d'élèves commençaient à suivre ses instructions, isolé à Aptakisic, avec l'interdiction de reprendre contact avec ses anciens amis, il rêve du moment où il terminera ses Instructions et où tous ses amis seront réunis, là, avec lui, et que le monde devra compter avec eux. En attendant, évidemment, tout ne se passe pas toujours comme il le voudrait. Et chaque obstacle est sujet à réflexion, chaque acte est pensé. Et il se veut Juste. Un petit morceau bien costaud : - Citation :
- Je m'étais convaincu que je n'avais pas de vrais ennuis, rien d'apocalyptique, que les enjeux étaient moins élevés que je ne le croyais, et qu'au pire si jamais j'avais de sérieux ennuis, si jamais j'étais acculé, que je me faisais pincer en flagrant délit, au pire du pire (des pires ?), tous ceux qui m'avaient déçu referaient surface et... me viendraient en aide. Ils se souviendraient tous, d'un coup, que nous étions du même côté. Ils verraient que je ne les avais jamais accablés, jamais blâmés, jamais maltraités ; ils verraient que je ne pensais jamais à eux comme ils avaient pensé à moi, et nous nous retrouverions tous comme si nous n'avions jamais été séparés. Sauf qu'alors je n'avais pas besoin d'aide. Et aucun d'eux ne m'était venu en aide. Même les deux que j'avais cru les plus différents. D'abord le rabbin Salt, et ensuite Emmanuel Liebmann. En succession rapide. En moins d'un jour. Et tout d'un coup j'avais l'impression d'avoir reçu une leçon d'Adonaï lui-même : cesse de compter les bénédictions, commence à compter les offenses ; cesse de chercher des excuses, commence à reconnaître l'hostilité ; cesse de pardonner, commence à te venger. Nakamook avait pleuré dans le champ aux deux collines ? J'étais censé prendre ça pour la preuve qu'il y avait quelque chose de bon en lui ? Ses larmes étaient censées atténuer quelque chose ? Non. Certainement pas. J'en avais trop accepté, des circonstances atténuantes. Je me comportais comme un Juif, pas comme un Israélite. Quand les douze espions furent envoyés pour explorer Israël, Caleb et Josué rapportèrent des nouvelles encourageantes, tandis que les dix autres protestaient, disant à tout le monde : "Des géants ! des géants ! Il y a des géants là-bas, des Amalécites, des Cananéens et des Jébusiens : Nous n'arriverons jamais à les vaincre : Ils vont nous châtier : Nous sommes des sauterelles à côté d'eux ! Des sauterelles, mes frères !" et Dieu ne les aurait jamais laissés pénétrer sur la terre d'Israël, de même que tous ceux qui les avaient crus. Et pourquoi ? Parce qu'ils n'avaient qu'à aller se faire foutre, ces dix espions. Ils n'avaient pas la foi. Ils étaient fous, comme tous ceux qui les ont crus. Dieu les avait libérés de l'esclavage mais ils n'avaient toujours pas la foi. Est-ce que ce n'est pas complètement fou ? De voir Dieu, et de ne pas Le voir là-bas ? Ils étaient fous et ils ne méritaient pas de vivre en Israël. Et vous savez le plus fou, chers érudits ? Le plus fou, c'est qu'en apprenant la malédiction divine, la malédiction d'un Dieu en qui ils manquaient de foi - en attendant la malédiction de ce Dieu dont ils doutaient, je vous le dis : tous ces espions pleuraient, comme tous ceux qui les avaient crus. Fous, tous autant qu'ils étaient. Et Nakamook aussi. Nakamook, en fin de compte, était fou. Un psychotique. Une brute. En fin de compte, ce n'était qu'une brute folle psychotique. Et tous les fous pleuraient, brutes et psychotiques inclus. Qui sait pourquoi ils pleuraient ? Vraiment, qui sait ? Pas moi. Je n'étais pas avec eux. Je n'étais pas comme eux. Et vous non plus, lecteurs érudits - vous n'êtes pas vous non plus. Donc non. Pas du tout. Ça n'avait aucune importance de savoir pourquoi Nakamook avait pleuré, pas plus que n'avait d'importance le fait qu'il ait pleuré. Tout ce qui comptait, c'était que Nakamook m'avait abandonné. On n'abandonne pas ses amis. Nous n'étions plus amis. Et comme plus tôt, quelques heures auparavant, en revenant du premier des deux abandons du jeudi sur le champs aux deux collines, j'ai éprouvé du soulagement. Les choses paraissaient beaucoup plus simples. Voilà ce qu'il en ressortait : qu'il aille se faire foutre, qu'ils aillent tous se faire foutre, c'est fini.
| |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Adam Levin Ven 6 Juil 2012 - 16:23 | |
| Les instructions
Page 220. quelques notes pour une petite pause « digestive » bien nécessaire…
Gurion est le petit cousin de Spivett, ou d'Oskar (Extrêmement fort et incroyablement près)… Ces gamins d’une intelligence prodigieuse, certains de leur destin exceptionnel, complètement déjantés et à côté de leurs pompes, raisonnant (au sens de raisonneurs), interrogeant le monde des adultes avec leur oeil décalé et une certaine mégalomanie, alternativement pleins d'humour, totalement attendrissants ou follement exaspérants. Avec en plus une logorrhée fébrile, une caricature de l'esprit juif tatillon à l'analyse exhaustive et au raisonnement pointilleux.
Cela donne une alternance de moments hilarants, de situations loufoques, de chapitres touchants, de mises au point historico-philosophico-religieuses… mais aussi de passages barbants (selon le terme même de l’auteur), longs, répétitifs, sans attraits, creux. Le tout pour créer une ambiance unique, comme on est en droit de l’attendre d’un livre qui se permet 1052 pages, donc se présente a vous avec cette idée qu’il fait plutôt mieux que les autres, puisqu’on est prêt pour lui, à payer 30 euros, à s’épuiser les muscles d es bras, à passer un nombre d’heures impressionnant… à moins qu’on ne le lâche en route ce qu’il n’est pas impossible qu’il m’arrive, je en sais pas encore…
Pour le moment, je persévère, entre amusement, curiosité et irritation.
| |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Adam Levin Ven 6 Juil 2012 - 16:43 | |
| - topocl a écrit:
Pour le moment, je persévère, entre amusement, curiosité et irritation.
Ouais, il a un côté énervant et répétitif, mais à chaque fois qu'il se répète ou qu'il agace ou ennuie, je trouvais qu'il y avait un petit plus sur lequel rebondir, s'accrocher, et repartir. Cela dit, j'ai fait parfois de longues pauses entre mes lectures de ce livre. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Adam Levin Ven 6 Juil 2012 - 17:12 | |
| Si je fais une pause, je suis sure que je ne le reprendrai pas. Donc, j'avance! | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Adam Levin Ven 6 Juil 2012 - 17:25 | |
| Petite promenade sur internet, histoire de m’autoriser à ne pas y retourner tout de suite, sans avoir pour autant l'air de m'en désintéresser, j'ai trouvé cette critique du Magazine Littéraire qui traduit vraiment l’ambiguïté que je ressens, bien mieux que tout ce que je pourrais faire: - Citation :
- Dans Les Instructions, Adam Levin imagine un bréviaire illuminé d'un gamin de 11 ans qui se prend pour le messie.
Décidément, l’heure est aux histoires de messies dans la littérature anglo-saxonne. Après le Dave Rudman du Livre de Dave (Will Self) et le Ben Zion Avrohom du Dernier Testament (James Frey), voici Gurion Maccabee, le petit héros d’Adam Levin : un garçonnet de Chicago, surdoué, mégalomane et turbulent, qui lit la Torah depuis l’âge de 3 ans et qui croit être, peut-être, le sauveur du peuple d’Israël ! Saluées comme une prouesse exceptionnelle par la presse américaine lors de leur parution voici un an, Les Instructions font partie de ces cas limites qui désarment le jugement et dont on se demande s’ils relèvent du chef-d’oeuvre ou du gag littéraire. Une chose est sûre en tout cas : avec son exergue de Flann O’Brien, ses calligrammes en pagaille, ses notes envahissantes et ses dimensions aberrantes (plus de mille pages en caractères minuscules), Les Instructions s’inscrivent dans la lignée du postmodernisme américain et appellent inévitablement la comparaison avec l’ Infinite Jest de David Foster Wallace, figure tutélaire implicite mais incontestable - certains ont aussi invoqué les mânes de Mark Z. Danielewski, sans doute parce qu’Adam Levin a obtenu comme lui le prix Young Lions de la New York Public Library. Mais, à bien y regarder, c’est plutôt vers Don DeLillo, Salinger, et surtout Philip Roth, qu’Adam Levin multiplie les clins d’oeil, puisqu’il fait apparaître ce dernier comme personnage dans une conversation téléphonique avec Gurion ; on pense aussi à Extrêmement fort et incroyablement près de Jonathan Safran Foer, à cause de la voix du narrateur, et surtout à Une oeuvre déchirante d’un génie renversant, le premier roman de Dave Eggers, avec qui il a plus d’une chose en commun - le ton, l’originalité, la générosité, l’agaçante malice et la tendance humoristique à l’autocommentaire, jusqu’au narcissisme. Rien d’étonnant, du coup, à ce que Les Instructions aient été publiées aux États-Unis par McSweeney’s, la maison fondée par Dave Eggers... Mais venons-en à l’histoire, plus linéaire et facile à résumer qu’on pourrait le penser. Le roman raconte une semaine (novembre 2006) de la vie de Gurion dans sa nouvelle école, l’Aptakisic Junior High School de Chicago, où il a échoué après avoir été renvoyé de trois autres établissements judaïques de la ville. À Aptakisic, on l’intègre dans un programme spécial pour enfants difficiles, poétiquement baptisé « Cage ». Mais Gurion ne se calme pas pour autant : convaincu de son rôle de leader spirituel et politique depuis qu’il a assisté à une agression antisémite devant une synagogue, il s’ingénie à violer le code disciplinaire de l’école, à collectionner les colles et à galvaniser ses camarades juifs, qu’il veut rassembler en armée. Outre les armes artisanales dont il les dote (le « fusil à cents », un bricolage enfantin pour projeter des pièces d’un cent), il dispose d’un formidable outil de propagande : un texte intitulé « Les instructions », qu’il rédige lui-même et qu’il communique par mail à ses soldats en leur demandant d’enrôler à leur tour d’autres jeunes Juifs, jusqu’à la révolution, qui éclatera dans le gymnase d’Aptakisic au bout de huit cents pages... Mais ce roman mérite-t-il vraiment qu’on aille jusque-là ? Lorsqu’il atteint enfin l’épilogue, le lecteur balance, perplexe : que de tunnels interminables, que de tics d’écriture, quelle monotonie dans les scènes de classe, et surtout quelle incapacité à faire court, le moindre dialogue, la moindre dispute s’étalant sur des pages entières... Mais aussi quel narrateur formidablement attachant que ce Gurion, fanfaron et hyperintelligent, et quelle fraîcheur, quel souffle dans cette saga scolaire et théologique où l’auteur ne s’interdit rien, prenant un malin plaisir à dépasser la mesure ! Le plus impressionnant, outre le traitement pour le moins original du thème du terrorisme et de l’engagement, tient dans l’arrière-fond biblique du roman, truffé de références à l’Écriture (jusqu’à en tirer une justification humoristique de son côté foutraque : « Dans la Torah, les événements décrits semblent décousus, difficiles à relier entre eux, rarement déclencheurs d’émotion, jusqu’à ce que vous vous astreigniez à une analyse sérieuse »), qui lui donne en définitive une allure de péplum préadolescent, comme si Cecil B. DeMille ressuscité avait filmé un teen-movie. On continue de se demander si la postérité regardera Les Instructions comme un authentique grand roman ou comme un brillant exploit de potache, mais sa verve torrentielle justifie qu’on s’y risque. Et qui dit que la frontière n’est pas poreuse entre les deux registres ? Par Bernard Quiriny
Lui aussi a pensé à Extremement fort et incroyablement près. Ce n’était donc pas complètement idiot! | |
| | | Igor Zen littéraire
Messages : 3524 Inscription le : 24/07/2010 Age : 71
| Sujet: Re: Adam Levin Ven 6 Juil 2012 - 17:54 | |
| Ça a quand même l'air pas mal cette histoire (ou pire que 750p de Mulvaney?). Dispos à la médiathèque du coin... mince j'y était ce matin! | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Adam Levin Ven 6 Juil 2012 - 18:26 | |
| je pense que c’est vraiment le livre à prendre en médiathèque, faire son expérience, prudemment comme on trempe le bout de l'orteil dans la piscine, puis, le pied, puis on s'y jette et alors où l’eau est divine , on s'y sent bien et on y reste , on y flâne, on s'en délecte , où on la trouve un peu froide et on trouve ça exagéré, les remous deviennent rebutants et non plus joyeux,le plaisir s'éloigne de minute en minute, on ressort , content d’avoir essayé, mais trop c'est trop, il faut passer à autre chose. je pense que je commence à frissonner, je m'accroche car je suis quelqu'un de sérieux (!) je ne voudrais pas paraitre n'avoir pas vraiment essayé à fond, mais là j'ai l’impression que je me mets à sauter de paragraphes entiers et ça n’est pas bon signe! (Je regrette un peu car je vois que Queenie s'y est vraiment délectée, et je me dis qu'au milieu de tout ce fatras, je vais surement rater de bons moments, mais, il sont quand même un peu noyés dans une masse informe et autosatisfaite qui me saoule) Bon j'arrête d'écrire, car plus j'écris, plus je me donne l’impression de m'approcher de l'abandon définitif, et je voudrais quand même bien en lire au moins encore un peu.
| |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Adam Levin Sam 7 Juil 2012 - 14:16 | |
| Cette fois-ci, arrêt définitif.
Pourtant, habituellement, les gros livres ne me font pas peur. J'y trouve une densité, une intensité, une diversité qui alimentent mon imaginaire et mes émotions. On trouve de tout cela dans Les instructions, d’une certaine façon : la multiplicité des personnages, la complexité de la personnalité de Gurion, ses recherches perpétuelles et décalées, l’abondance des références et allusions (dont certaines m’ont évidemment échappé), la diversités des procédés narratifs (e-mails, récits dans le récit, notes). Je dirais presque que : trop, c’est trop que s’il avait besoin d’aller chercher tout cela pour alimenter son livre, c’est qu’il y avait un côté gageure, défi, montrer à tout prix qu’on est différent, qui finit par me lasser (On retrouve curieusement cette même attitude chez Gurion) En outre, le style est répétitif, les scènes traînent en longueur, les dialogues sont aussi inconsistants qu’interminables… Bref, je me retrouve un peu comme la Mathilda de Roald Dahl qui avait vu un très gros gâteau au chocolat , très appétissant, qui l’avait tellement réclamé qu’on le lui a donné tout entier, et alors la nausée est apparue, elle n’a pas plus manger plus que quelques bouchées, totalement saturée par cet excès qui n’était qu’une façade et ne correspondait pas à l’excellence attendue.
N’aurait-il pas mieux valu que l’éditeur d’Adam Levin s’attable avec lui avec une bonne paire de ciseaux et produise un roman, certes gros , mais « raisonnable » plutôt que de faire le coup éditorial du plus gros roman de la saison ? (attention, je ne prône pas le raisonnable, mais le déraisonnable, pour passer, doit avoir un peu de génie, que je ne trouve malheureusement dans le livre que par moments.)
Dernière édition par topocl le Sam 7 Juil 2012 - 14:46, édité 1 fois | |
| | | Igor Zen littéraire
Messages : 3524 Inscription le : 24/07/2010 Age : 71
| Sujet: Re: Adam Levin Sam 7 Juil 2012 - 14:31 | |
| Je ne regrette donc pas d'avoir renoncé à un passage à la médiathèque à cause d'une foire à la brocante qui en bloquait l'accès... Mais je note quand même titre et auteur ne serait ce que pour apprécier la typographie et le poids du volume! | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Adam Levin Sam 7 Juil 2012 - 14:45 | |
| Voila un livre que je ne saurais conseiller ni déconseiller. il a certainement des lecteurs à trouver (Queenie en est la preuve) Je pense que quand on adhère cela doit générer une espèce d'excitation de bon aloi qui permet de passe sur ce qui m'a lassée. De toute façon ça mérite d'y jeter un œil (mais pour l'achat, il faut réfléchir avant!).
| |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Adam Levin Sam 7 Juil 2012 - 18:31 | |
| Je l'ai toujours trouvé très juste dans ses dialogues et le regard sur le besoin de révolte, de secouer le monde dans l'inertie, les règles absurdes, et la violence qu'elles imposent finalement.
je trouve qu'Adam Levin a une écriture très intelligente, certes répétitive, mais ses phrases pointent vraiment sur des mots, des idées et des sensations.
Il faudrait que je ressorte mon pavé pour vous donner encore quelques extraits, parce qu'il faut le tenter ce livre ! Bon, ça a un côté post-moderne prétentieux, mais ça soulève une énergie, quelque chose qui dort, qui couve, qui grossit petit à petit. Comme une respiration qui se retient, qui étouffe, puis qui prend de plus en plus d'air, pour finir par pousser des hurlements. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Adam Levin | |
| |
| | | | Adam Levin | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|