Gustave Courbet

Gustave Courbet :

Citation :

Peintre français né le 10 juin 1819 à Ornans, et mort le 31 décembre 1877 à La Tour-de-Peilz en Suisse. Chef de file du courant réaliste, engagé dans les mouvements politiques de son temps, il a été l'un des élus de la Commune de 1871.

Source


"J'ai puisé dans l'entière connaissance de la tradition le sentiment raisonné et indépendant de ma propre individualité"
Gustave Courbet

Ce tableau est le premier succès de Courbet au Salon de Paris de 1849. Elle lui vaut une médaille et l’exempte de jury pour l’Exposition suivante. Profitant de ce privilège, Courbet avoue ses véritables intentions :

« Il faut encanailler l’art. »

Et poursuit avec la réalisation de l’Enterrement à Ornans :

« J’avais fait le tableau pour qu’il soit refusé. J’ai réussi. C’est comme cela qu’il me rapportera de l’argent. »

Ici, Courbet se représente face à Alfred Bruyas, collectionneur montpelliérain.

« Au plus fort de leur relation, cette parfaite entente atteint un degré fusionnel lorsque Courbet choisit de se glisser dans les habits que porte Bruyas pour se représenter dans un autoportrait qui « est non seulement mon portrait mais encore le vôtre », écrit-il à son ami. »

Vous en avez rêvé
Coli l'a fait
Le fil Courbet est arrivé! merci

Et donc pour continuer sur cette belle lancée



L'hallali du cerf (1867) exposé au Musée des Beaux arts à Besançon (3,60 m de haut sur une largeur de 5,09m), ce tableau occupe à lui seul tout un pan de mur.

Coli à votre service Messieurs Dames

L'hallali est déjà pas mal en petit format... Sur 3,60 x 5,09m, j'imagine...ce doit être impressionnant !

colimasson a écrit:

Coli à votre service Messieurs Dames

L'hallali est déjà pas mal en petit format... Sur 3,60 x 5,09m, j'imagine...ce doit être impressionnant !

Comme tu dis !
Photos prises dans le musée, à l'occasion de la rencontre Parfumée à Besançon :

Merci pour ce fil
j'aime plusieurs images dans l'oeuvre de Courbet, mes coups de coeurs


Autoportrait


Le bord de mer à Palavas

avec un petit commentaire audio (en anglais) ici

eXPie a écrit:

colimasson a écrit:

Coli à votre service Messieurs Dames

L'hallali est déjà pas mal en petit format... Sur 3,60 x 5,09m, j'imagine...ce doit être impressionnant !

Comme tu dis !
Photos prises dans le musée, à l'occasion de la rencontre Parfumée à Besançon :

Majestueux !

Un parallèle établi entre Courbet et Velazquez, puis Flaubert avec Les demoiselles des bords de la Seine (1856) :



"Le réalisme de Courbet, factieux et subversif, joue un tour aux convenances de l'érotisme qui mélangent l'épure des lignes et l'exaltation chromatique. Aux fausses ingénues et aux courtisanes exotiques se sont substituées, dans une composition trapézoïdale pesante, deux femmes ternes semblables à des bovins fatigués. En admirateur de la peinture espagnole, et notamment de Velazquez, Courbet procède comme dans Les Ménines : il recourt à la fixité des visages et exploite artistiquement la laideur des êtres ; il cherche, à la façon du maître madrilène, à asseoir la force expressive du disgracieux.
[...] La réalité sociale se trouve rendue crûment, sans aucun misérabilisme, mais plutôt dans la veine grisâtre du style de Flaubert qui, la même année, signe le grand scandale réaliste de la littérature, Madame Bovary."

A propos de ce tableau, une caricature de Nadar :


Caricature des Demoiselles des bords de la Seine, 1857

"Des personnages semblables à des marionnettes, telle est la vision des caricaturistes et de la bourgeoisie des figures de Courbet. "Succursale de Poissy" fait allusion à l'usine où se fabriquaient de nombreux jouets à l'époque. Infantiliser l'art de Courbet était un exercice récurrent de la critique."

Ce sont deux drôlesses "servies" sur l'herbe, qui sentent la friture malsaine du vice parisien.
Paul de Saint-Victor, 1857

La langueur des expressions, la graisse, la vacherie font étal !
Jules-Antoine Castagnary

Ma peinture est affreuse, et pour qu'elle soit vraie,
J'en arrache le beau comme on fait de l'ivraie !
J'aime les teints terreux et les nez de cartons,
Les fillettes avec de la barbe au menton,
Les trognes de tarasque et de coquecigrues,
Les durillons, les corps aux pieds et les verrues !
Voilà le vrai !
Théodore de Banville, 1852

Une caricature d'Honoré Daumier :


Croquis pris au salon
Paru dans le Charivari le 22 Juin 1865 avec cette légende : "Voyons, ne soyez pas bourgeois comme ça... Admirez au moins ce Courbet !"

"Un bourgeois tend les bras en signe d'adhésion et invite son comparse à regarder une oeuvre de Courbet. D'un geste presque identique, celui-ci repousse l'offre. Cette illustration est le parfait résumé, économique et comique, d'un réalisme pris entre attraction et répulsion du public."

J' aime beaucoup Courbet ! La preuve, mon avatar !

Tiens, tu ne me l'aurais pas dit, je n'aurais pas pensé que ce tableau était l'oeuvre de Courbet...

L'origine du monde. J'y ai pensé sans cesse en voyant L'appolonide, ce soir.

Il faut appeler chat un chat !

Je pense aussi à ce vieux gourou freudien de Lacan qui avait l' Origine du monde chez lui, planquée derrière un tableau surréaliste de Masson...