Gustave Courbet

bix229 a écrit:

Il faut appeler chat un chat !

Et je pense aussi à ce gourou freudien de Lacan qui avait l' Origine du monde chez lui, planquée derrière
un tabeau surréaliste...

Il avait fait faire un cache par André Masson (qui évoque quand même clairement le tableau de Courbet) parce que le cache d'origine avait disparu (il ya toujours eu un cache !!). L'idée était aussi de protéger le tableau des tentations (de vol notamment) et de le mettre à disposition à certaines occasions (expositions, rétrospectives). Il devait aussi aimer ce jeu de dissimulation forcément. C'est plutôt amusant ce mystère autour de ce tableau (qu'on cherchait souvent sans savoir où il était).

Le cache de Masson (Terre érotique) et ceux qui l'ont précédé: Caches de L'origine du monde

On pouvait voir les deux tableaux (Courbet et Masson) à l'expo parisienne sur Courbet en 2008, dans une mise en scène un peu particulière car il fallait pénétrer dans une minuscule pièce ronde, située au milieu d'une salle du musée. Et même si le tableau n'est pas très grand, on avait un peu le nez planté dans les choses de la dame avec l'impossibilité de prendre un peu de recul et on sentait le souffle rauque des autres 'spectateurs-voyeurs' qui vous hérissaient les poils de la nuque ! Pas très agréable. J'avais mieux aimé le tableau dans l'expo Masculin-Féminin, à Beaubourg en 95, planté au tout début de l'expo (ah mon dieu ce piston infernal) comme au hasard mais du coup avec une bonne tape dans l'oeil dès le commencement.

Marko a écrit:

Le cache de Masson (Terre érotique) et ceux qui l'ont précédé: Caches de L'origine du monde

Je ne connaissais pas toute l'histoire de ce tableau et de ses caches...
Merci pour le lien Marko !

shanidar a écrit:

On pouvait voir les deux tableaux (Courbet et Masson) à l'expo parisienne sur Courbet en 2008, dans une mise en scène un peu particulière car il fallait pénétrer dans une minuscule pièce ronde, située au milieu d'une salle du musée. Et même si le tableau n'est pas très grand, on avait un peu le nez planté dans les choses de la dame avec l'impossibilité de prendre un peu de recul et on sentait le souffle rauque des autres 'spectateurs-voyeurs' qui vous hérissaient les poils de la nuque ! Pas très agréable. J'avais mieux aimé le tableau dans l'expo Masculin-Féminin, à Beaubourg en 95, planté au tout début de l'expo (ah mon dieu ce piston infernal) comme au hasard mais du coup avec une bonne tape dans l'oeil dès le commencement.

Brr, ça ne devait pas être très agréable en effet...
Je me demande si les organisateurs de l'expo aimaient vraiment ce tableau pour le placer de cette façon...

Un commentaire de Théophile Gautier :

Tandis que les réalistes simples se contentent du fac-similé de la nature telle qu’elle se présente, notre jeune peintre, parodiant à son profit le vers de Nicolas Boileau Despréaux, paraît s’être dit : « Rien n’est beau que le laid, le laid seul est aimable. » […] Boucher est un maniériste en joli, M. Courbet est un maniériste en laid ; […] chacun flatte la nature à sa manière ; l’un lui prête des grâces, l’autre des disgrâces qu’elle n’a pas.

Pourquoi pas...

et puis ça fait revenir le souvenir de ces appréciables petites marines du musée Courbet :

Très beau en effet.

J'ai une préférence pour ce chêne-là, symbole de son attachement racinaire à sa terre natale. 
Ce chêne a été foudroyé, et il a en été planté un nouveau au même endroit. 

Je rejoins ton avis... ce chêne est encore plus majestueux !

Citation :

Les "Casseurs de pierre" peuvent être interprétés comme une "psychomachie" de Gustave Courbet : où son nom propre, sa signature et ses mains se redoublent.

Ce tableau emblématique du réalisme a été détruit pendant le bombardement de Dresde de février 1945. Il n'en reste que des photographies : deux hommes éclairés par le soleil, dont les ombres s'allongent et les silhouettes se découpent sur une colline sombre qui devrait - si le tableau l'était vraiment, réaliste - être aussi éclairée qu'eux. Mais le réel de Courbet n'était pas aussi brut qu'on l'a prétendu. C'est le résultat de beaucoup de travail : une esquisse et des dessins préparatoires, la pose des modèles dans l'atelier. S'il y a réel, c'est le réel d'une violente tension qui a explosé moins d'un siècle plus tard et réduit l'oeuvre en cendres.

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